La Guerre des mondes : Le livre de H. G. Wells

À l'aube du XXème siècle, deux astrologues perçoivent dans le ciel obscurci d'Angleterre, en provenance de Mars, quelques petits points de lumière en direction de la Terre. L'impact inévitable se produit, et ces vieux gazomètres rouillés enfoncés dans le sol peuvent désormais libérer leurs hôtes après ce long et périlleux voyage. Ne tenez pas rigueur des critiques qui vous diront que La guerre des mondes a mal vieilli. En comparaison avec le film, c'est indéniable, mais faisons abstraction de cela pour analyser l'œuvre. Comme le rappelle si bien la préface, à la fin du XIXème siècle, les Terriens n'ont qu'une connaissance minimale et erronée de l'espace. L'hypothèse de la présence d'une forme de vie extraterrestre sur Mars n'est donc pas si éloignée. Le récit n'est alors pas si capillotracté que cela... Je le trouve d'autant plus réaliste qu'il prend en considération la véritable nature de l'Homme (notamment lors des scènes d'exode). Il multiplie les descriptions quant aux aspirations martiennes, contrastant avec nos œuvres de science-fiction contemporaines manichéennes. Si je devais me cantonner à deux petites remarques négatives, elles seraient semblables à celles que j'adresse généralement aux œuvres de science-fiction contemporaines. Tout d'abord, une intrigue qui fait abstraction des statistiques : quel est le pourcentage de chances pour que l'intégralité des capsules s'écrase au Royaume-Uni, qui ne représente que 0,0478 % de la surface mondiale ? De plus, je note un optimisme à toute épreuve en l'Homme et en sa destinée triomphante. Les réactions humaines sont parfaitement semblables à notre réalité, mais je trouve un peu exagéré de voir de simples canonnières venir à bout de machines extraterrestres ayant des siècles d'avance technologique. Du socialisme utopiste de Wells, en voulez-vous, en voilà. La fin relève également d'un grand optimisme quant à la chance, puisqu'elle voit le monde microscopique venir à bout de la complexion martienne. Scénario certes plus que probable scientifiquement parlant. Je note également quelques réflexions pertinentes sur la nouvelle vie à venir lorsque les esprits, quand tout semble perdu, se livrent à des spéculations sur le nouveau monde à venir. L'hurluberlu que rencontre notre personnage principal imagine un retour à une nouvelle forme de sélection naturelle, avec la nécessité de recommencer une civilisation en épurant les connaissances de l'ancien monde. Vous trouverez dans tous les cas votre bonheur, que vous soyez amoureux de la science-fiction, des dystopies ou des réflexions sur la place de l'Homme dans l'univers et les concours de circonstances qui assurent sa prospérité.

Un classique de la littérature S.F. J'ai dévoré ce roman. Fan de science-fiction depuis que je suis jeune, la guerre des mondes rentrent dans mon top 3 de romans SF favoris. Une histoire basique, les aliens envahissent la terre. Le personnage principal doit survivre. On y voit ici un bon côté de l'humanité, celui de l'entraide, celui d'un même combat: Survivre et reprendre position de notre Terre. Entre questions, tensions, survie... une histoire qui nous tiens en grippe. Difficile de s'en détacher. Avis à tous les fans de SF, si vous l'avez pas lu La Guerre des Mondes, qu'attendez-vous ???

Grand classic de la science fiction. Peut être très compliqué à rentrer dedans pour un lecteur ne connaissant par du tout la géographie de l'Angleterre (beaucoup de nom de villes, de régions, de gares balancés sans explications -> aller retour incessant sur Google Maps). Mais si on dépasse cette difficulté, l'histoire est très bien décrite et cohérente, la description des martiens et de leurs "machines" très intéressantes.

Cela fait 20 ans que l’adaptation cinématographique du classique de H.G. Wells, par Spielberg, est sortie. Un film qui m’a profondément marqué et qui m’a filé des cauchemars durant des semaines. C’était donc le moment parfait pour me replonger dans l’œuvre originale — et je n’ai pas été déçu. La Guerre des Mondes, c’est le récit brut d’un homme ordinaire, passionné d’astronomie, qui se retrouve plongé au cœur de l’invasion martienne de la Grande-Bretagne. L’intérêt du livre ne réside pas dans l’action héroïque ou les combats spectaculaires, mais dans ce qu’il dit de nous : notre fragilité, notre orgueil, notre sidération face à l’effondrement. On reste à hauteur d'hommes tout le long, pour conserver un des éléments les plus importants de l'œuvre : le mystère. Un mystère qui va attiser peur, incompréhension, désespoir chez notre protagoniste. Ce roman, dans une critique du colonialisme a peine voilée, renverse complètement le rapport de force. L’Angleterre, alors première puissance mondiale, est balayée en quelques jours par des géants d’acier surgis d’ailleurs, ne laissant quasiment aucun espoir. C’est un texte dense, visionnaire, qui met en scène la peur, la panique et l’humiliation d’une population qui n’a jamais envisagé d’être envahie. Il n’y a pas de fausses notes, pas d’enrobage. C’est lucide, presque clinique, et c’est ce qui le rend aussi marquant. Je le recommande à tous les amateurs d’histoires d’invasion extraterrestre.