La Guerre des mondes : Le livre de H. G. Wells

Grand classic de la science fiction. Peut être très compliqué à rentrer dedans pour un lecteur ne connaissant par du tout la géographie de l'Angleterre (beaucoup de nom de villes, de régions, de gares balancés sans explications -> aller retour incessant sur Google Maps). Mais si on dépasse cette difficulté, l'histoire est très bien décrite et cohérente, la description des martiens et de leurs "machines" très intéressantes.

Cela fait 20 ans que l’adaptation cinématographique du classique de H.G. Wells, par Spielberg, est sortie. Un film qui m’a profondément marqué et qui m’a filé des cauchemars durant des semaines. C’était donc le moment parfait pour me replonger dans l’œuvre originale — et je n’ai pas été déçu. La Guerre des Mondes, c’est le récit brut d’un homme ordinaire, passionné d’astronomie, qui se retrouve plongé au cœur de l’invasion martienne de la Grande-Bretagne. L’intérêt du livre ne réside pas dans l’action héroïque ou les combats spectaculaires, mais dans ce qu’il dit de nous : notre fragilité, notre orgueil, notre sidération face à l’effondrement. On reste à hauteur d'hommes tout le long, pour conserver un des éléments les plus importants de l'œuvre : le mystère. Un mystère qui va attiser peur, incompréhension, désespoir chez notre protagoniste. Ce roman, dans une critique du colonialisme a peine voilée, renverse complètement le rapport de force. L’Angleterre, alors première puissance mondiale, est balayée en quelques jours par des géants d’acier surgis d’ailleurs, ne laissant quasiment aucun espoir. C’est un texte dense, visionnaire, qui met en scène la peur, la panique et l’humiliation d’une population qui n’a jamais envisagé d’être envahie. Il n’y a pas de fausses notes, pas d’enrobage. C’est lucide, presque clinique, et c’est ce qui le rend aussi marquant. Je le recommande à tous les amateurs d’histoires d’invasion extraterrestre.

Lire aujourd'hui « La Guerre des Mondes » de H. G. Wells, paru en 1898, c'est remonter à la source de ce que l'on nomme les romans dystopiques tel que le célèbre « 1984 » d'Orwell, à cela près que la « Guerre des Mondes » ne nous projette pas dans l'avenir : il raconte des événements qui ont déjà eu lieu et leurs conséquences. Dès lors, il est à classer, à mon sens, dans les simples romans de science-fiction. Qu'en retenir ? Il faut tout d'abord situé le « où » et le « quand ». Nous sommes fin 19e siècle en Angleterre qui, à ce moment, est au faîte de sa puissance coloniale. Wells, par le truchement d'une invasion par les Martiens, dresse une critique acerbe des actes posés par les Hommes. Entendons-nous bien, d'une partie des Hommes, les occidentaux, et plus spécialement ses concitoyens britanniques. Les Martiens leur infligent par leur supériorité technologique tout ce que les Hommes font subir à d'autres peuples (les Tansmaniens) ou à d'autres espèces vivantes organisées (les fourmis). En mettant le lecteur dans la peau d'un colonisé impuissant devant l'envahisseur, Wells aborde aussi une série de comportements peu glorieux (le Vicaire) ou de pensées socialement inacceptables (l'artilleur). le narrateur lui-même, dont on ne sait que peu de choses sinon qu'il est journaliste et fait donc partie de la classe cultivée, subit les défaillances de sa raison face à la faim et la peur. Pour toute ces raisons, la lecture de « La Guerre des Mondes » garde sa pertinence, à condition toutefois d'accepter un style un peu vieilli empreint d'une certaine misogynie sans doute propre à l'époque et qui ne serait plus tolérée de nos jours. Comme quoi, un auteur dans son temps, peut, sur certains points, être pertinent et être conditionné sur d'autres. Cantus

La guerre des mondes est un classique qu'il n'est pas nécessaire de présenter. Le récit présenté sous la forme d'un témoignage permet de bien s'immerger dans cette histoire d'invasion à grande échelle. Cependant, le style peut repousser les lecteurs habitués aux romans plus récents de science fiction. Ici, de longues descriptions prennent une part importante de l'histoire. L'abondance de noms de localités britanniques m'a aussi posé problème dans la fluidité du récit. Ce style daté est la raison pour laquelle je mets une note moyenne car cela nuit au plaisir de lecture. Toutefois, je ne regrette pas la lecture de ce roman car c'est un pionnier dans le domaine de la science fiction, il est donc intéressant de voir comment ce genre s'est forgé.