La Mémoire de l'eau : Le livre de Miranda Cowley Heller
Tôt le matin, un étang qui s'éveille, un peignoir qui glisse, l'eau froide sur sa peau nue... Combien de fois Ellie, la cinquantaine, a-t-elle accompli ce rituel ? Au loin, tout le monde dort encore dans la maison nichée au milieu des bois. C'est ici, au cap Cod, que sa famille passe l'été depuis des générations. Mais ce matin, c'est différent. La veille, Ellie et Jonas se sont échappés quelques instants pour faire l'amour.
Ellie va devoir choisir entre ce qu'elle a construit avec l'époux qu'elle chérit, Peter, et l'histoire qu'elle a longtemps désirée avec Jonas, avant que le sort en décide autrement.
Et ce matin, tous les souvenirs semblent remonter à la surface de l'eau – les bons, les mauvais, les doutes et les secrets...
De (auteur) : Miranda Cowley Heller
Traduit par : Karine Lalechère
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
rapha511
• Il y a 4 mois
Chronique d un choix.... Où la réponse se trouverait Inscrite dans la mémoire de l eau? Qu est ce que l eau intégre pour partir a la recherche de soi? Découvrir l ambiguïté des sentiments et inscrire dans le coeur la pureté des émotions. Raison du coeur ou du corps? Ambition d une déraison? Cette chronique me laisse interdite. Comme si je reste dans une confidence et l utilité en n en dire plus Car j ai aimé cette lecture. C est tendre et brutal et violent aussi. C est beau de lire ce genre de livre et c est rare aussi. Bravo.
rapha511
• Il y a 4 mois
Chronique d un choix.... Où la réponse se trouverait Inscrite dans la mémoire de l eau? Qu est ce que l eau intégre pour partir a la recherche de soi? Découvrir l ambiguïté des sentiments et inscrire dans le coeur la pureté des émotions. Raison du coeur ou du corps? Ambition d une déraison? Cette chronique me laisse interdite. Comme si je reste dans une confidence et l utilité en n en dire plus Car j ai aimé cette lecture. C est tendre et brutal et violent aussi. C est beau de lire ce genre de livre et c est rare aussi. Bravo.
Lucilou
• Il y a 4 mois
Baie du cap Cod, Massachussets. L'océan, ses vagues crêtées d'écume et ses nuances de bleus et de verts qui tirent vers le gris par gros temps. Les étangs aux eaux noires, stagnantes. Et puis les dunes de sable blanc, les plages où s'allument de grands feux le soir venu et sa végétation, les herbes folles et les arbres centenaires qui abritent le chant des oiseaux. Les sentiers bordés de ronces. Le cap Cod et ses maisons de vacances, ses plaisanciers et leurs vies entre parenthèses le temps de l'été, leurs vies qui s'immobilisent, se suspendent entre le sel et le sable, l'eau et le rivage. Au "Bois Sauvage", le jour se lève à peine et une femme, déjà, se baigne dans l'étang tandis que les siens dorment encore. Elle n'a pas bien dormi, tiraillée entre l'euphorie et le tourment et la journée s'annonce étrange... La veille, Ellie a quitté la fête quelques instants pour faire enfin l'amour avec Jonas, son grand amour impossible depuis l'adolescence. Un moment suspendu, sublimé par la nuit et la nature environnante... Avec les premières lueurs du jour, Ellie doit pourtant se rendre à l'évidence: Jonas n'est pas celui avec qui elle est venue au "Bois Sauvage", il n'est pas son mari, ni le père de ses trois enfants et, tandis qu'elle fend l'eau d'une nage salvatrice, elle est déchirée: faut-il faire comme si ne rien n'était et retourner auprès de Peter et des enfants ou vivre enfin la passion qu'elle s'était interdite depuis si longtemps? Je craignais de baigner dans l'eau de rose en me lançant dans "La Mémoire de l'eau" mais j'en avais entendu tant de bien et notamment par des lecteurs assidus de Joyce Maynard -dont j'ai récemment découvert et aimé "où vivaient les gens heureux"- que je me suis laissée convaincre et j'ai bien fait car à la place de l'eau de rose, c'est une eau sombre, stagnante que j'ai trouvé dans ce roman très américain. "La Mémoire de l'eau", c'est d'abord une narration assez complexe et une temporalité plurielle qui m'ont plu. Alors qu'on suit Ellie heure par heure tout au long de la journée, Miranda Cowley Heller entrecoupe aussi le récit de retours en arrière fréquents qui nous permettent de remonter le fil de l'existence d'Ellie, de son enfance new-yorkaise meurtrie par le divorce de ses parents, plus préoccupés par leurs vies sentimentales que par leur vie de famille et qui semblent rater inlassablement leurs histoires d'amour, à la rencontre avec le bel anglais qui deviendra son mari, en passant par la rébellion et le rejet momentané de sa sœur qui finira par devenir sa complice. En passant aussi par la case famille recomposée et demi-frère par alliance et par la rencontre avec ce gamin aux yeux verts qui traversera toute sa vie. En passant, enfin, par les drames qui mènent à la tragédie et par les choix qu'il faut bien faire... Et tant pis s'ils sont mauvais. Une narration riche, complexe qui dissèque la psyché de ses personnages et d'Ellie en particulier puisque le récit se fait à la première personne, créant ainsi une focalisation interne intéressante et qui favorise l'attachement au personnage dont on ne sait par ailleurs jamais à quoi elle ressemble physiquement, ce qui m'a troublée. Ce que j'ai trouvé très intéressant également. "La Mémoire de l'eau " est remarquable certes par sa narration, mais aussi grâce à la place qu'il accorde à la nature, omniprésente, foisonnante, luxuriante même, et qui s'épanouit dans de nombreuses descriptions très réussies. On n'a pas de mal à entendre le clapotis de l'eau et le chant strident des oiseaux, ni à sentir les embruns et l'odeur des barbecues ou du bois flotté soudain flamboyant. On perçoit le scintillement du soleil sur l'eau sombre de l'étang et les embrasements verts de la canopée. Enfin, il y a la force des thèmes abordés avec intelligence: les secrets, le poids de la famille, la culpabilité, les choix que l'on a fait et ce qui aurait pu être si la vie avait été autre, les regrets et l'amertume. L'ouvrage est bien plus sombre, violent qu'on pourrait le croire. Chez Miranda Cowley Heller -dont c'est le premier roman- l'écriture entraîne vers les profondeurs et remue les secrets et l'obscur comme de la vase, du limon dont on extirperait la vérité et un semblant de lumière dans la douleur. Finalement -et je comprend l'analogie avec Joyce Maynard-, "La Mémoire de l'eau" est un beau portrait de femme, âpre et blessé, souvent poignant qui semble prendre plaisir à ausculter les regrets et tout ce qui se cache derrière ces "et si" qu'on n'ose à peine prononcer à voix haute. Certes, le roman sonne parfois un peu trop "mélo" à mon gout et on pourrait lui reprocher certaines facilités, certains hasards trop heureux... mais je lui pardonne aisément. Pour la beauté du cap Code et les démons d'Ellie.
Lucilou
• Il y a 4 mois
Baie du cap Cod, Massachussets. L'océan, ses vagues crêtées d'écume et ses nuances de bleus et de verts qui tirent vers le gris par gros temps. Les étangs aux eaux noires, stagnantes. Et puis les dunes de sable blanc, les plages où s'allument de grands feux le soir venu et sa végétation, les herbes folles et les arbres centenaires qui abritent le chant des oiseaux. Les sentiers bordés de ronces. Le cap Cod et ses maisons de vacances, ses plaisanciers et leurs vies entre parenthèses le temps de l'été, leurs vies qui s'immobilisent, se suspendent entre le sel et le sable, l'eau et le rivage. Au "Bois Sauvage", le jour se lève à peine et une femme, déjà, se baigne dans l'étang tandis que les siens dorment encore. Elle n'a pas bien dormi, tiraillée entre l'euphorie et le tourment et la journée s'annonce étrange... La veille, Ellie a quitté la fête quelques instants pour faire enfin l'amour avec Jonas, son grand amour impossible depuis l'adolescence. Un moment suspendu, sublimé par la nuit et la nature environnante... Avec les premières lueurs du jour, Ellie doit pourtant se rendre à l'évidence: Jonas n'est pas celui avec qui elle est venue au "Bois Sauvage", il n'est pas son mari, ni le père de ses trois enfants et, tandis qu'elle fend l'eau d'une nage salvatrice, elle est déchirée: faut-il faire comme si ne rien n'était et retourner auprès de Peter et des enfants ou vivre enfin la passion qu'elle s'était interdite depuis si longtemps? Je craignais de baigner dans l'eau de rose en me lançant dans "La Mémoire de l'eau" mais j'en avais entendu tant de bien et notamment par des lecteurs assidus de Joyce Maynard -dont j'ai récemment découvert et aimé "où vivaient les gens heureux"- que je me suis laissée convaincre et j'ai bien fait car à la place de l'eau de rose, c'est une eau sombre, stagnante que j'ai trouvé dans ce roman très américain. "La Mémoire de l'eau", c'est d'abord une narration assez complexe et une temporalité plurielle qui m'ont plu. Alors qu'on suit Ellie heure par heure tout au long de la journée, Miranda Cowley Heller entrecoupe aussi le récit de retours en arrière fréquents qui nous permettent de remonter le fil de l'existence d'Ellie, de son enfance new-yorkaise meurtrie par le divorce de ses parents, plus préoccupés par leurs vies sentimentales que par leur vie de famille et qui semblent rater inlassablement leurs histoires d'amour, à la rencontre avec le bel anglais qui deviendra son mari, en passant par la rébellion et le rejet momentané de sa sœur qui finira par devenir sa complice. En passant aussi par la case famille recomposée et demi-frère par alliance et par la rencontre avec ce gamin aux yeux verts qui traversera toute sa vie. En passant, enfin, par les drames qui mènent à la tragédie et par les choix qu'il faut bien faire... Et tant pis s'ils sont mauvais. Une narration riche, complexe qui dissèque la psyché de ses personnages et d'Ellie en particulier puisque le récit se fait à la première personne, créant ainsi une focalisation interne intéressante et qui favorise l'attachement au personnage dont on ne sait par ailleurs jamais à quoi elle ressemble physiquement, ce qui m'a troublée. Ce que j'ai trouvé très intéressant également. "La Mémoire de l'eau " est remarquable certes par sa narration, mais aussi grâce à la place qu'il accorde à la nature, omniprésente, foisonnante, luxuriante même, et qui s'épanouit dans de nombreuses descriptions très réussies. On n'a pas de mal à entendre le clapotis de l'eau et le chant strident des oiseaux, ni à sentir les embruns et l'odeur des barbecues ou du bois flotté soudain flamboyant. On perçoit le scintillement du soleil sur l'eau sombre de l'étang et les embrasements verts de la canopée. Enfin, il y a la force des thèmes abordés avec intelligence: les secrets, le poids de la famille, la culpabilité, les choix que l'on a fait et ce qui aurait pu être si la vie avait été autre, les regrets et l'amertume. L'ouvrage est bien plus sombre, violent qu'on pourrait le croire. Chez Miranda Cowley Heller -dont c'est le premier roman- l'écriture entraîne vers les profondeurs et remue les secrets et l'obscur comme de la vase, du limon dont on extirperait la vérité et un semblant de lumière dans la douleur. Finalement -et je comprend l'analogie avec Joyce Maynard-, "La Mémoire de l'eau" est un beau portrait de femme, âpre et blessé, souvent poignant qui semble prendre plaisir à ausculter les regrets et tout ce qui se cache derrière ces "et si" qu'on n'ose à peine prononcer à voix haute. Certes, le roman sonne parfois un peu trop "mélo" à mon gout et on pourrait lui reprocher certaines facilités, certains hasards trop heureux... mais je lui pardonne aisément. Pour la beauté du cap Code et les démons d'Ellie.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Étranger
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- EAN
- 9782266332903
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- Collection ou Série
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- Format
- Poche
-
- Nombre de pages
- 496
-
- Dimensions
- 179 x 110 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
9,60 € Poche 496 pages