La Mort de l'auteur : Le livre de Nnedi Okorafor
Zelu est nigériano-américaine.
Zelu est auteure.
Zelu est paraplégique.
Mais Zelu n'est pas reconnue : ni par sa famille nombreuse qui ne la comprend pas, ni pour ses romans qui ne trouvent pas d'éditeur.
Jusqu'au jour où, désespérée et sans emploi, elle se décide à écrire un récit de science-fiction sur des androïdes et des IA au cœur d'un monde postapocalyptique,
Robots rouillés.
Le succès immédiat de son livre bouleverse sa vie. Progressivement, les frontières entre réalité et fiction s'effacent, emportant avec elles ses certitudes : au fond, qui est vraiment Zelu ?
De Chicago à Lagos en passant par les confins de l'espace, cette fiction afrofuturiste profondément humaine casse les codes de la SF.
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" Si vous cherchez un roman vraiment original qui soit en même temps addictif et émouvant, qui vous amène à réfléchir sur notre société, à vous questionner sur le monde d'aujourd'hui et de demain, sur la puissance de l'écriture avec en prime une héroïne inoubliable alors FONCEZ ! " - leatouchbook, Instagram
De (auteur) : Nnedi Okorafor
Traduit par : Fabien Le Roy
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
gruz
• Il y a 3 jours
Zelu est une jeune femme nigériano-américaine paraplégique qui écrit presque par hasard un roman de science-fiction, au moment ou un expploit technologique lui permet de remarcher. Contre toute attente, ce livre est un succès planétaire. Autour d’elle, famille, amis et médias s’en mêlent, s’entredéchirent, autour de son œuvre et de son identité. Entre récit intime, réflexions sociales et mise en abyme littéraire, La mort de l’auteur brouille les frontières des genres littéraires. Voici ma chronique en cinq émotions Surprise Mots comptent triple ! La mort de l’auteur est un roman inclassable par sa construction à trois faces : récit de l’intime de Zelu, jeune femme nigériano-américaine, roman (de SF) intégré dans le roman de littérature générale, interludes narratifs en forme de petites interviews de ses proches. S’y développent trois sujets majeurs qui s’entrechoquent, les relations familiales, les effets du succès planétaire d’un roman, et l’histoire dans l’histoire de celui-ci. Chaque prisme sert à éclairer l’autre. Une narration étonnante, rarement vue, prenante tant l’intérêt se renouvelle à chaque pan du récit. De l’art de mêler les genres, abolir les frontières. Fascination Voilà un roman captivant, envoûtant même. Cette narration triple, et les nombreux sujets traités, auraient pu perdre l’autrice, mais Nnedi Okorafor s’en sort avec maestria. On y parle de l’identité nigériane dans une famille qui a réussi loin de ses terres, mais qui garde ses racines ancrées. Il y est question aussi du handicap et de la manière dont il est perçu, à travers le personnage principal de Zelu qui est paraplégique. Évidemment de la condition noire, mais aussi beaucoup du pouvoir de la création. Zelu a écrit un livre de SF (alors qu’elle n’en lit pas), qui est devenu un succès planétaire. L’occasion de parler de la réussite, de la célébrité, et de la manière dont une œuvre est reçue par le public. Avec un focus aussi sur l’alerte écologique, d’actualité. Tout ça pourrait paraître touffu, alors que c’est tout le contraire ! L’élaboration de l’histoire est un modèle du genre, avec un choix assumé de mettre les relations interpersonnelles au centre. L’intime, avant tout. Colère Il y a de quoi faire monter une rage sourde à travers ce récit. Une famille nombreuse aimante, mais qui développe pourtant aussi une forte toxicité. La manière dont est traité le handicap (dans l’occident, mais surtout au Nigéria avec son patriarcat pesant). Ou encore, dans un tout autre domaine, la manière dont une œuvre littéraire peut être dénaturée, jusqu’à en gommer son identité (par son adaptation au cinéma, mais aussi par la manière dont elle peut être appréhendée par le public). Une matière riche à réflexion, une fois l’irritation maîtrisée, qui pousse à une certaine tendresse. Tendresse Ou pas… Le personnage de Zelu est complexe, profondément humain par ses failles, ses défauts, son caractère bien trempé. De quoi l’apprécier fortement parfois, être agacé à d’autres moments, être touché par sa condition et son handicap. D’autant plus qu’une prouesse technologique lui permet de marcher à nouveau, mais que ses nouvelles jambes ne sont pas du goût de tous… Quelqu’un d’entier, tiraillée entre sa famille et ses rêves, entre les deux ethnies nigérianes dont elle est issue et le monde occidental, entre son désir d’isolement et la starification à outrance. Le livre étant en partie focalisé sur sa vie, on en comprend et on interprète d’autant mieux les passages de son roman de SF post-humains, « Robots rouillés ». Citation : « Les robots rouillés de son histoire étaient une métaphore de la sagesse, de la patine du temps, de l’acceptation. S’accepter tel qu’on est, avec les cicatrices, la douleur, les pièces de remplacement manquantes et les erreurs. Vivre avec ce qu’on vous donne. La finitude. Les robots rouillés avaient beau ne pas mourir comme les humains, ils célébraient la mortalité. » Et sentir résonner en nous les mots de l’autrice nigériane, qui a su créer un personnage fort auquel on s’attache inévitablement (même quand elle nous énerve). Rémanence Un tel roman, aussi bien mené, engagé, personnel, ne peut laisser indifférent, si on accepte cette construction atypique et ce mélange d’un roman de l’intime entrecoupé de scènes de SF (le livre dans le livre, qui parle d’une société de robots). C’est un alliage entre tradition et modernité qui laisse des traces durables en mémoire, tant on apprend et on ressent. Un récit sur l’intégration, le respect de la différence, sincèrement prégnant. Et puis, ces liens créés entre fiction et réel, parlant du pouvoir de la création, sont le sel de cette histoire sublimée par le talent de conteuse de Nnedi Okorafor. Citations : « Les histoires sont le ciment qui lie toute chose. Ce sont elles qui leur donnent leur importance, et même leur existence. » « Écrire me donnait l’impression de nager. Le courant était si fort qu’il me maintenait en surface, m’embrassait, me devançait, me repoussait, me faisait tourbillonner, me libérait de la gravité.« Note personnelle Voilà tout ce que j’aime dans la littérature, ce que je recherche dans les histoires qu’on me raconte. Savoir gommer les murs qui séparent les genres, faire preuve de créativité et d’imagination, parler d’intimité et d’émotions tout en développant un récit ambitieux. Ce roman n’est pas vraiment de la SF, ou plutôt il est ce que j’en attends, une manière de mettre les choses en perspective. De quoi intéresser tous les lectorats, j’en suis convaincu ! Citation : « Elle adore la science-fiction et lit goulûment. C’est d’ailleurs elle qui m’a expliqué en quoi ce genre littéraire est si important. En quoi il aborde la différence, permet de voir davantage, d’examiner la nature humaine et d’inventer demain. »
Fifrildi
• Il y a 2 mois
Quelle histoire incroyable ! En lisant la dernière ligne, j'en avais les larmes aux yeux. C'est un énorme coup de coeur ! Zelu est une jeune femme américano-nigériane paraplégique suite à un accident dans son enfance. Elle éprouve beaucoup de difficultés à trouver sa place au sein de la société et aussi de sa famille qui la protège tellement qu'elle en est toxique. Ses échecs, ses réussites : tout leur fait honte. Après avoir été virée de son poste de vacataire en création littéraire, elle écrit Robots rouillés, un roman de SF qui fait le buzz et la propulse au devant de la scène internationale pour le meilleur et pour le pire. Son roman attire l'attention du Dr Hugo Wagner (un gars aussi doué que Tony Stark) qui fait de la recherche en biomécatronique. Il lui propose un exosquelette pour ses jambes qui vont lui permettre de marcher mais aussi d'obtenir des capacités supérieures à celle du corps humain (Steve Austin version 3.0). Zelu est souvent rabaissée mais elle ne baisse jamais les bras. Parfois la vie fait des choix à votre place mais rien n'interdit de s'y opposer fermement et d'en imposer d'autres. Oui, Zelu est handicapée mais cela ne fait pas d'elle une incapable. En parallèle, on découvre son roman ‘Robots rouillés' qui raconte la vie sur Terre après la disparition de l'Humanité. Deux clans s'opposent dans une lutte sans merci : les Humes (robots) et les Fantômes (IA). À un moment donné, une phrase fait basculer tout le roman… je ne vous dirai pas laquelle. J'en ai ressenti une vague de frissons ! Du Nigéria je ne connaissais que la présence des gorilles à la frontière avec le Cameroun. C'est justement dans cette région (Cross River) que se déroule une partie de Robots rouillés. L'auteure m'a donné envie découvrir son pays et surtout de goûter à sa cuisine : « Soupe egusi et foufou, poisson frit épicé, puff-puff, gratin spécial de macaronis au fromage, crevettes à ‘étouffée, akaras, efo riro, soupe au poivre avec plein de morceaux de viande, bananes plantains frites, poulet cajun à la sauce Alfredo et, bien sûr, des montagnes de riz jollof. » En conclusion, un roman de SF original et époustouflant. Je le recommande vivement ! Challenge mauvais genres 2025 Challenge multi-auteures SFFF 2025
BookosaurusRex
• Il y a 4 mois
J'ai lu "la mort de l'auteur" de Nnedi Okorafor! J'ai eu un peu de mal à me lancer, au vu de la police d'écriture du roman, trop petite pour mes petits yeux, je suis vraiment contente d'avoir pu le lire en numérique, ce qui m'a permis de profiter totalement de cette histoire atypique. On y suit Zelu, et son parcours en tant que personne racisée avec un handicap, dans un futur proche, mais toujours aussi validiste. J'ai été subjuguée par son approche de la vie, son caractère, son intransigeance et sa manière de se créer sa propre voie, faisant fi des l'avis des autres, dès lors qu'elle même est convaincue par le bien fondé de ses décisions. Pourtant, rien n'est moins facile, surtout au vu du contexte familial dans lequel elle évolue, avec son identité forte et ses exigences, de la place et du rôle qui lui sont assignés au sein de sa fratrie, le tout bénéficiant d'un développement psychologique captivant, qui m'a souvent fendu le coeur face à l'absence de soutien et l'incompréhension. Beaucoup de thématiques importantes sont exploitées, notamment ce qui touche à l'autonomie et au transhumanisme. Cependant, j'ai trouvé que certains aspects trop vite survolés, dans sa relation avec d'autres protagonistes, qui entrent et sortent du cadre à des moments clés, ce qui a donné à mon sens un côté assez artificiel à des rencontres qui selon moi auraient valu d'être étoffées. En parallèle, on nous propose de lire le récit bankable de Zelu, qui vient s'intercaler avec la trame contemporaine, malheureusement j'ai vraiment eu du mal à y accrocher et c'est pour le coup ce qui a rendu le final de l'histoire en demi-teinte. Je n'ai pas été totalement convaincue par le plot twist proposé, mais je comprends totalement pourquoi il a plu à beaucoup de monde. Au final c'est une lecture que j'ai dévorée. J'ai été investie dans les tribulations de Zelu, son évolution, de l'amour au deuil, créant ses propres codes, tout en faisant face à un succès mondial hors norme. - Service de Presse -
JustAWord
• Il y a 5 mois
L’une des grandes tendances actuelles dans l’imaginaire, c’est de planquer du genre en littérature générale. On ne compte plus les exemples de ce type, de La Route de Cormac McCarthy à Conque de Perrine Tripier sans parler de Dans la forêt de Jean Hegland. Abattre les frontières, abolir les cases, c’est pourtant bien le propre des histoires, qu’elles soient passées, présentes ou à venir. La science-fiction, par exemple, est souvent boudée par le grand public puisque considérée comme trop ardue ou trop abstraite. Certains auteurs s’emploient à repousser les limites des histoires qu’ils racontent et c’est le cas de l’Américaine Nnedi Okorafor. On se souvient notamment de son formidable Qui a peur de la mort ?, une œuvre charnière dans le mouvement afrofuturiste qui a vu le jour ces dernières années et une façon remarquable d’exposer des thématiques pourtant très actuelles, comme la violence faites aux femmes et les horreurs de la guerre. Avec La Mort de l’auteur, son dernier roman publié chez Robert Laffont, Nnedi Okorafor tente d’aller au bout de son entreprise qui consiste à brouiller les pistes et à s’intéresser tout autant au réel qu’à l’imaginaire. Mélange des genres Zelu est Américaine. Mais aussi Nigériane. Elle est un mélange de deux ethnies, les Yorubas et les Igbos. Et surtout, Zelu a un caractère bien trempé. Le genre de caractère qui lui vaut d’être renvoyé de l’université où elle enseigne la création littéraire. Elle n’est cependant pas du genre à se laisser abattre, et cela depuis son enfance et sa chute d’un arbre qui l’a laissé paraplégique. Malgré son handicap, ou peut-être grâce à lui, Zelu décide de se surpasser encore et encore. Pour prouver au monde et à sa famille qu’elle n’est pas la faible femme en fauteuil roulant que l’on pourrait croire. S’inspirant de sa propre histoire, Zelu écrit un roman de science-fiction intitulé « Robots Rouillés » mais elle ne s’attend pas du tout au succès colossal qu’il va rencontrer dès sa publication. Bientôt, elle devient une star internationale et son livre est même adapté au cinéma, lui conférant un rayonnement encore plus important. La célébrité s’abat sur Zelu sans crier gare et sa gestion n’est pas simple. D’autant plus que sa famille craint constamment qu’elle ne soit engloutie par le succès et ses dangers. Mais un autre évènement va bouleverser l’existence de Zelu, sa rencontre avec Hugo, un scientifique qui lui propose de marcher à nouveau en utilisant un exosquelette expérimental. La jeune femme accepte et s’interroge si, à force, elle ne finirait pas par ressemble de plus en plus à l’héroïne-robot de son roman : Ankara. Nnedi Okorafor articule son roman en trois parties entrelacées : la première raconte l’histoire de Zelu et nous laisse pile dans le monde réel, sans aucune trace de science-fiction ou presque, la seconde dévoile son livre « Robots Rouillés » en nous faisant suivre les robots Ankara et Ijele sur une Terre post-apocalyptique, et la troisième sert d’interlude récurrent sous forme d’interviews des proches de Zelu comme son père, sa sœur ou son compagnon. L’ensemble forme une histoire remarquable par sa densité thématique mais aussi par sa cohérence vis-à-vis de son titre. La Mort de l’auteur est avant tout un concept formulé par le critique littéraire Roland Barthes en 1967 et qui postule qu’une œuvre n’est pas tant définie par les intentions de l’auteur que par la réception et les diverses interprétations de ses lecteurs. En somme, l’œuvre échappe à son créateur une fois offerte au monde. Nnedi Okorafor va se servir de cet axiome pour construire patiemment et intelligemment une histoire qui lui échappe. Loin des apparences Ce qui est remarquable dans La Mort de l’auteur, c’est qu’il est à la fois un roman sur le handicap et sa perception, un texte sur la condition noire et l’identité nigériane, une critique à peine voilée du lectorat et du processus de starification, un avertissement sur la catastrophe écologique et… encore pas mal d’autres choses. Zelu est en elle-même un personnage complètement fascinant, pétrie de contradictions, de failles, de forces, de courage et d’espoir. Elle est une femme handicapée noire qui a du succès et ce qui arrive ensuite, c’est bien évidemment ce qui arrive à tous les auteurs et autrices célèbres… et pas tout à fait non plus. Car Zelu n’est pas comme les autres. Nnedi Okorafor brise le cliché de la femme en situation de handicap forcément en détresse, elle va jusqu’à lui redonner des jambes et lui faire affronter l’image sociale qu’ont ses lecteurs (et donc nous par ricochet), des personnes en fauteuil roulant. Mais ce n’est pas tout puisqu’il s’agit aussi d’une charge contre un système qui dénature l’œuvre, avec le white-washing de Robots Rouillés pour les besoins du cinéma à l’américaine, ou la pression constant du fandom pour la suite des aventures d’Ankara et Ijele. L’auteur, s’il ne prend pas garde, devient aussi un produit, et tout le monde cherche à faire le buzz avec Zelu. Pourtant, tout du long, on sent que Nnedi Okorafor souhaite rendre un vibrant hommage à sa culture nigériane. Par les coutumes (et les fameuses Mascarades qui hantent toute l’œuvre de l’autrice), par la nourriture et surtout par la famille, en éludant ni le poids de celle-ci ni son importance. Comme le dit Zelu elle-même, la dispute est facile mais la réconciliation obligatoire. Le livre dans le livre est d’ailleurs un autre hommage au Nigéria puisqu’il se déroule à Lagos et imagine des tribus de robots en guerre les uns contre les autres qui vont devoir trouver une façon de cohabiter tous ensemble. Robots Rouillés n’est pas un simple décorum pour Nnedi Okorafor, c’est une œuvre dans l’œuvre dont on ne comprend l’importance qu’au fur et à mesure des pages. Le lecteur d’imaginaire risque pourtant bien d’être surpris car La Mort de l’auteur est un des rares exemples de littérature générale dissimulée en science-fiction, ce qui ne le rend que plus audacieux. Une histoire au coin du feu En plongeant à cœur perdu dans ses racines nigérianes, Nnedi Okorafor livre quelque chose de fort, de sincère et qui se permet même de renverser la vapeur. C’est bien à une œuvre venue d’Afrique que le lecteur aura à faire et non à une énième variation à l’américaine du robot. Son Robots Rouillés le prouve de façon magistrale puisque nous y suivons Ankara, une robot-érudite de la tribu des Humes, et une Sans-Corps, Ijele, qui, par un sacré concours de circonstances, doivent vivre dans la même carcasse métallique. Les deux vont devoir s’apprivoiser l’une l’autre avant de s’apercevoir qu’elles peuvent arriver à s’apprécier et à se respecter, que leurs différences les rendent plus fortes. Mais pourtant la guerre gronde entre leurs tribus, alors qu’au-dessus de leur tête, une nouvelle menace s’approche et risque de mettre fin une seconde fois à toute vie intelligente sur la planète Terre. Les échos entre le livre de Zelu et ce qu’il lui arrive dans la vraie vie n’ont bien entendu rien de fortuit. Nnedi Okorafor montre ici de quelle façon naissent et grandissent les histoires et comme elles influencent le monde et se font influencer par lui. Au centre, on trouve l’envie de saisir la création elle-même. Grâce à Ankara, mais aussi à Ngozi, la dernière humaine sur la planète, voici qu’on arrive à comprendre que rien ne meure, que tout évolue, que tout se transforme, et pas seulement l’organique ou le métal, mais aussi l’immatériel, les mots. Nnedi Okorafor se penche ainsi sur les liens entre la fiction et le réel, entre la vie de Zelu et son œuvre. C’est remarquable d’intelligence de bout en bout et les interviews qui entrecoupent le récit viennent encore renforcer le propos sur l’importance des histoires. Car comment saisir un personnage aussi complexe que Zelu sans entendre tout ce que l’on peut sur elle ? Finalement, si Zelu comme Ankara n’ont plus leurs jambes d’origine, c’est un autre lien fondamental qui les unit : l’envie de créer. Être humain, c’est raconter des histoires. Et les histoires sont comme des Dieux, elles sont l’alpha et l’omega, elles coulent dans les deux sens, toujours. La Mort de l’auteur est, de loin, le meilleur roman de Nnedi Okorafor. Il est une démonstration brillante de ce que peut la science-fiction pour la littérature générale et vice-versa. Brisant les limites et les préjugés, s’interrogeant constamment sur ce qui fait l’humanité, La Mort de l’auteur est un tour de force narratif qui brille par son authenticité et son héroïne formidable.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Science-Fiction Dystopie
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- EAN
- 9782221276648
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- Collection ou Série
- Ailleurs et Demain
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- Format
- Grand format
-
- Nombre de pages
- 464
-
- Dimensions
- 217 x 137 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
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