La Vague : Le livre de Todd Strasser, Pierre Hancisse

Un roman court. Et une onde de choc. C’est simple, trop simple peut-être… mais c’est ce qui rend la chose terrifiante. Comment un prof veut expliquer le nazisme — et crée, sans le vouloir, un mouvement totalitaire en salle de classe. Une parabole glaçante sur la soumission, le confort de l’ordre, et l’abandon de la pensée. À lire jeune. À relire libre. Indispensable.

Voilà une histoire vraie qui glace le sang, surtout dans notre contexte actuel. La facilité avec laquelle La vague a pris de l’ampleur est terrifiante et a créé un grand malaise en moi tout au long de la lecture. Je pense que c’est une histoire importante.

Voilà une histoire vraie qui glace le sang, surtout dans notre contexte actuel. La facilité avec laquelle La vague a pris de l’ampleur est terrifiante et a créé un grand malaise en moi tout au long de la lecture. Je pense que c’est une histoire importante.

Je voulais le lire depuis un moment. Il est tel que je me le figurais, intéressant et édifiant mais un peu court. Il manque selon moi un développement plus subtil, plus long, pour rendre l’histoire tout à fait crédible. Dans les années 70, aux États-Unis, à la suite d’un cours sur la seconde guerre mondiale pendant lequel des lycéens se demandent comment tout un peuple a pu accepter le nazisme et le basculement dans l’horreur sans réagir, un professeur décide de mener une expérience. Il crée « La Vague », un mouvement auquel les élèves peuvent se joindre et leur donne l’illusion d’appartenir à quelque chose de plus grand qu’eux, un idéal fort… et autoritaire. La bascule est enclenchée. Si la mécanique totalitaire est bien démontrée, il m’a semblé que le délai pour faire basculer une classe, puis un lycée dans une dérive fasciste était bien trop court. En à peine quelques jours des lycéens appliquent peu ou prou ce qu’ils viennent d’étudier, comment le nazisme, et la violence qui vient avec, a imprégné les esprits sans qu’ils ne s’en rendent compte. C’est intéressant, et une démonstration implacable sur la malléabilité de l’être humain et sa capacité à abandonner son libre-arbitre dès lors qu’on lui donne un sentiment d’appartenance et de communauté suffisamment fort. Le roman aurait mérité un traitement plus subtil mais l’expérience réelle dont il est tiré, menée par Ron Jones en 1967 aux États-Unis, a duré très exactement 5 jours. En 4 jours, les élèves d’un lycée californien ont créé un climat similaire à celui de l’Allemagne nazie. Le 5ème jour, le professeur a mis fin à l’expérience. Une assez bonne lecture. Je ne me souviens plus du film de 2008, adapté du roman. Il faudra que je le revoie.