Le coeur à l'envers : Le livre de Carole Duplessy-Rousée

C’est mon premier roman de cette auteure et j’espère pouvoir découvrir les autres parce que j’ai passé un très bon moment de lecture avec Maud et sa famille, au sein de la demeure familiale qui abrite une entreprise fruitière, sur les bords de l’Indre. Maud est maman solo, sa fille Julia vient d’arrêter ses études de Droit et a rejoint le domaine familial du bord de l’Indre, là où vit Hortense, son arrière Grand-mère et Isabelle, sa grand-mère. Elle veut fabriquer des confitures, mais pas n’importe lesquelles, elle a des idées de saveurs, de couleurs, d’emballages particuliers et personne ne pourra l’empêcher de faire ce qu’elle a décidé et surtout pas Hortense, son arrière grand-mère qui l’encourage dans cette voie, se disant que la relève est assurée et que l’entreprise restera dans la famille. Hortense est un personnage atypique, elle est le chef de maison et malgré son grand-âge elle en impose, quand elle a décidé quelque chose, malheureux celle ou celui qui osera se mettre en travers de son chemin. Il faut dire que l’aïeule a un fichu caractère, mais c’est un peu comme ça avec les femmes de la famille, elles ont du caractère et savent ce qu’elles veulent ! Hortense a eu 4 fils, Louis, le papa de Maud est décédé, Jacques vit au domaine, Benoit est revenu vivre chez Hortense suite au départ de son épouse, et Sylvain, son frère jumeau, est décédé tragiquement quand il était plus jeune. Sylvain c’est le nom qu’il ne faut pas prononcer si on ne veut pas froisser Hortense, son décès reste un mystère, c’est un sujet qu’il ne faut pas aborder. Mais Benoît, son jumeau va mal, il a des accès de colère puis d’abattement où il est totalement apathique. Il n’a jamais eu de suivi psychiatrique, il souffre certainement d’un stress post traumatique, il a vu des choses qu’il n’a jamais pu exprimer et on ne l’a certainement pas laissé parler. Maud décide qu’il est temps que l’on puisse parler sans tabou de la mort de Sylvain et aussi que Benoît soit suivi, ce ne sera pas simple d’imposer tout cela à sa grand-mère, et Maud n’a pas non plus une vie personnelle des plus calmes, elle vit une relation amoureuse qu’elle a du mal à assumer. C’est dans cette vie familiale ou se côtoient 4 générations que l’auteure nous emmène et j’avoue que je suis embarquée dès les premières lignes. J’aime les personnages que Carole Duplessy-Rousée nous décrit à merveille, leur physique, leurs traits de caractères, rien n’échappe à sa plume et j’ai l’impression de voir un film se dérouler sous mes yeux. J’aime l’intrigue, d’ailleurs je devrais parler d’intrigues, au pluriel, parce que plusieurs thématiques sont développées dans ce roman où beaucoup de membres de la famille ne sont pas totalement sereins. Les histoires d’amour de Maud et Amaury sont compliquées et si Amaury, célibataire invétéré, fait le grand saut, sa soeur, Maud, freine des pieds, échaudée par des histoires douloureuses et incapable de voir que le bonheur est là, à portée de main. Julia vit sa relation plus sereinement, même si elle n’est pas certaine que sa mère appréciera la différence d’âge entre elle et son compagnon, mais Julia est une fille qui assume. Et puis il y a ce secret qui mine tout le monde -même si ils font tous profil bas- et que Maud veut absolument déterrer, elle va tout faire pour y parvenir parce qu’il faut absolument soigner Benoît, que des séances psy s’avèrent indispensables pour libérer sa parole, mais aussi parce qu’il n’est jamais bon de garder des secrets et que tout le monde s’en portera mieux ensuite. Comment Hortense peut-elle vivre avec ça depuis plus de cinquante ans ? Et il y a aussi la Dame Blanche, ce domaine qui est presque un personnage de l’histoire et dont je suis totalement sous le charme avec ses grands espaces, ses arbres fruitiers, sa vieille serre, ses remises et l’Indre qui coule en contrebas. Cette maison renferme l’histoire de la famille Châtillon, ses joies, ses peines, ses drames et ses secrets et je m’y sens parfaitement à l’aise, je sens l’odeur des confitures qui mijotent, j’aperçois les petits bouillons dans les grandes bassines en cuivre, la fumée du barbecue qui virevolte sous les arbres, les verres qui s’entrechoquent, la famille qui se protège du soleil, j’aime cet endroit et j’aime cette famille qui est solidaire malgré les différences de génération. Ce roman parle d’amour, l’amour filial, l’amour du couple mais aussi l’amour pour un domaine. C’est presque une histoire de femmes, des femmes fortes, courageuses, qui n’ont pas des vies conventionnelles et qui ne rentrent pas dans les standards. Et il y a ce secret douloureux que l’on découvre lentement, avec des rebondissements. J’ai passé un merveilleux moment de lecture avec ce roman que j’ai eu beaucoup de mal à lâcher, je l’ai d’ailleurs lu très rapidement. Si vous ne connaissez pas cette auteure, c’est le moment de la découvrir.

C’est mon premier roman de cette auteure et j’espère pouvoir découvrir les autres parce que j’ai passé un très bon moment de lecture avec Maud et sa famille, au sein de la demeure familiale qui abrite une entreprise fruitière, sur les bords de l’Indre. Maud est maman solo, sa fille Julia vient d’arrêter ses études de Droit et a rejoint le domaine familial du bord de l’Indre, là où vit Hortense, son arrière Grand-mère et Isabelle, sa grand-mère. Elle veut fabriquer des confitures, mais pas n’importe lesquelles, elle a des idées de saveurs, de couleurs, d’emballages particuliers et personne ne pourra l’empêcher de faire ce qu’elle a décidé et surtout pas Hortense, son arrière grand-mère qui l’encourage dans cette voie, se disant que la relève est assurée et que l’entreprise restera dans la famille. Hortense est un personnage atypique, elle est le chef de maison et malgré son grand-âge elle en impose, quand elle a décidé quelque chose, malheureux celle ou celui qui osera se mettre en travers de son chemin. Il faut dire que l’aïeule a un fichu caractère, mais c’est un peu comme ça avec les femmes de la famille, elles ont du caractère et savent ce qu’elles veulent ! Hortense a eu 4 fils, Louis, le papa de Maud est décédé, Jacques vit au domaine, Benoit est revenu vivre chez Hortense suite au départ de son épouse, et Sylvain, son frère jumeau, est décédé tragiquement quand il était plus jeune. Sylvain c’est le nom qu’il ne faut pas prononcer si on ne veut pas froisser Hortense, son décès reste un mystère, c’est un sujet qu’il ne faut pas aborder. Mais Benoît, son jumeau va mal, il a des accès de colère puis d’abattement où il est totalement apathique. Il n’a jamais eu de suivi psychiatrique, il souffre certainement d’un stress post traumatique, il a vu des choses qu’il n’a jamais pu exprimer et on ne l’a certainement pas laissé parler. Maud décide qu’il est temps que l’on puisse parler sans tabou de la mort de Sylvain et aussi que Benoît soit suivi, ce ne sera pas simple d’imposer tout cela à sa grand-mère, et Maud n’a pas non plus une vie personnelle des plus calmes, elle vit une relation amoureuse qu’elle a du mal à assumer. C’est dans cette vie familiale ou se côtoient 4 générations que l’auteure nous emmène et j’avoue que je suis embarquée dès les premières lignes. J’aime les personnages que Carole Duplessy-Rousée nous décrit à merveille, leur physique, leurs traits de caractères, rien n’échappe à sa plume et j’ai l’impression de voir un film se dérouler sous mes yeux. J’aime l’intrigue, d’ailleurs je devrais parler d’intrigues, au pluriel, parce que plusieurs thématiques sont développées dans ce roman où beaucoup de membres de la famille ne sont pas totalement sereins. Les histoires d’amour de Maud et Amaury sont compliquées et si Amaury, célibataire invétéré, fait le grand saut, sa soeur, Maud, freine des pieds, échaudée par des histoires douloureuses et incapable de voir que le bonheur est là, à portée de main. Julia vit sa relation plus sereinement, même si elle n’est pas certaine que sa mère appréciera la différence d’âge entre elle et son compagnon, mais Julia est une fille qui assume. Et puis il y a ce secret qui mine tout le monde -même si ils font tous profil bas- et que Maud veut absolument déterrer, elle va tout faire pour y parvenir parce qu’il faut absolument soigner Benoît, que des séances psy s’avèrent indispensables pour libérer sa parole, mais aussi parce qu’il n’est jamais bon de garder des secrets et que tout le monde s’en portera mieux ensuite. Comment Hortense peut-elle vivre avec ça depuis plus de cinquante ans ? Et il y a aussi la Dame Blanche, ce domaine qui est presque un personnage de l’histoire et dont je suis totalement sous le charme avec ses grands espaces, ses arbres fruitiers, sa vieille serre, ses remises et l’Indre qui coule en contrebas. Cette maison renferme l’histoire de la famille Châtillon, ses joies, ses peines, ses drames et ses secrets et je m’y sens parfaitement à l’aise, je sens l’odeur des confitures qui mijotent, j’aperçois les petits bouillons dans les grandes bassines en cuivre, la fumée du barbecue qui virevolte sous les arbres, les verres qui s’entrechoquent, la famille qui se protège du soleil, j’aime cet endroit et j’aime cette famille qui est solidaire malgré les différences de génération. Ce roman parle d’amour, l’amour filial, l’amour du couple mais aussi l’amour pour un domaine. C’est presque une histoire de femmes, des femmes fortes, courageuses, qui n’ont pas des vies conventionnelles et qui ne rentrent pas dans les standards. Et il y a ce secret douloureux que l’on découvre lentement, avec des rebondissements. J’ai passé un merveilleux moment de lecture avec ce roman que j’ai eu beaucoup de mal à lâcher, je l’ai d’ailleurs lu très rapidement. Si vous ne connaissez pas cette auteure, c’est le moment de la découvrir.