Le Pavillon des cancéreux : Le livre de Aleksandr Isaevitch Soljenitsyne

Poche

Robert Laffont

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Le Pavillon des cancéreux raconte la vie quotidienne dans le bâtiment numéro treize de l'hôpital de Tachkent, où quelques hommes alités souffrent d'un mal que l'on dit incurable. Roussanov, haut fonctionnaire du Parti, y est contraint de partager sa chambre avec des patients de rang inférieur, comme Kostoglotov, un ancien prisonnier du Goulag. Et, très vite, il va se rendre compte que tous les titres et passe-droits dont il usait avant ne lui servent plus à rien. Comme les autres, il va devoir faire face à la vision de sa mort et éprouver son dénuement devant la vanité de sa vie. Aux côtés des malades, on découvre aussi peu à peu le personnel médical : Zoé, une jeune infirmière, Véra, le médecin, et Lioudmila, la chirurgienne. Tous sont unis, malgré leurs différences, par l'humilité de leur humaine condition.
" Qu'est-ce qui fait vivre les hommes ? " : c'est à cette éternelle question que Soljenitsyne a voulu répondre dans cette fresque intime, dramatique et pourtant pleine d'espoir.

" Une extraordinaire exploration des âmes. " France Culture

De (auteur) : Aleksandr Isaevitch Soljenitsyne
Traduit par : Alfreda Aucouturier, Michel Aucouturier, Jean-Paul Semon, Lucile Nivat, Georges Nivat

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Barnegat

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 semaine

Le pavillon des cancéreux Quelque part dans une ville d’Ouzbékistan (Tachkent) en 1955, un service de cancérologie. e Le pavillon des cancéreux s’ouvre sur l’arrivée au Pavillon 13 de Paul Nikolaïevitch Roussanov, ancien ouvrier devenu haut fonctionnaire du parti. Il est choqué d’être contraint de partager « l’endroit » et son quotidien, de cohabiter avec des êtres de «peu ». Surtout Oleg Filimonvitch Kostoglotov (« le miroir de l’auteur »), un bandit selon lui et une grande gueule. Ancien prisonnier du Goulag. Tout les oppose Parmi les autres malades, Vadim le jeune géologue qui ne pense qu’à finir ses recherche ; Diomka, jeune ouvrier de 16 ans qui survit en allant au cours du soir ; le berger Eguenboourdiev ; l’ouzbek Aksakal Moursalinov, vieux gardien de Kolkhoze. Et de nombreux autres. Dont, Alexis Chouloubine, ancien professeur ; Ephrem un ouvrier ; Procope, conducteur de tracteur ; Firederich un déporté d’origine allemande/ L’équipe médicale est impuissante face à la maladie malgré le dévouement de ses membres et ses problèmes. Zoé l’infirmière, Lioudmila la chef de service radiologie ; Nelly la femme de salle ; Elisaveth la femme de salle de radiologie, déportée et reléguée ; Léon, chef du service chirurgie ; Eugénie, chirurgien ; Nizamoutdine médecin-chef. Roman réaliste et incontournable qui essore le lecteur. Je me rappelle que je mettais trouver soulagé lorsque le personnage quitte le pavillon (guéri) et s’allonge dans le filet qu’il prend comme couchette d’un compartiment d’un train.

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Vinnie_Twopens

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Vaste œuvre qui décrit un univers glauque, celui d'une Russie régie par la fin de l'ère stalinienne, par l'obsession du secret. Un système totalitaire bancal où les soins de santé se réduisent à pas grand chose pour une immense population. Alexandre Soljenitsyne a été envoyé au goulag (qu'il décrit dans "Une journée d'Ivan Denissovitch" et "L'archipel du goulag") pour dissidence au système soviétique, puis à ce fameux pavillon des cancéreux dont il est sorti en 1955. Le récit s'articule autour de l'histoire de résidents de cette clinique qui accueille les condamnés par la maladie, mais aussi celle des infirmières, soignantes, médecins. Cela peut sembler de prime abord comme une réflexion sur la Médecine qui tantôt jure qu'un traitement est le meilleur recommandé par un consensus de scientifiques pour quelques années plus tard faire volte face. N'y aurait-il pas d'autres remèdes ? C'est une métaphore de l'empire soviétique, subtilement l'auteur y distille une critique du système de suspicion, de contrôle, de propagande qui a fait les beaux jours d'une idéologie communiste mal interprétée ou plutôt sciemment déformée à dessein pour servir une élite. Parce que ce système n'est pas égalitaire. On y rencontre d'abord Paul Nikolaïevitch Roussanov, haut fonctionnaire du parti qui se retrouve relégué au même niveau que le peuple, uni à eux malgré lui par une tumeur. Oleg Filimonovitch Kostoglotov dit "Grandegueule" est le rebelle qui cherche à comprendre "Ce qui fait vivre les hommes" dans un univers gangrené par le système mais aussi cette injustice immanente qui plonge les hommes soit dans la maladie et la souffrance ou dans l'insouciance de la bonne santé. Cet homme n'a fait que subir son existence, tantôt au front puis au camp pour le motif de haute trahison, puis le cancer. Il aimerait au moins profiter un peu de la fin de sa triste vie. Peut-être est-ce car il n'a plus rien à perdre qu'il ose élever la voix contre ce totalitarisme? Du côté du personnel hospitalier, leur tâche tourne à l'obsession, au surmenage et il faut faire avec les questionnements et les faux espoirs des condamnés. Le mensonge est aussi monnaie courante, les autodafés ont voulu passer sous silence une certaine évolution de la science car elle vient de l'ennemi capitaliste! Des débuts d'histoires d'amour voient le jour, mais à quoi bon quand on est condamné? Habitués à leur rôle de soignant, ils ne se doutent pas qu'en fait il peuvent tout aussi bien se retrouver de l'autre côté du miroir, celui du cancer qui vous ronge, le mal qui fait table rase de toute différences de classes. Il m'aura fallu plusieurs semaines pour arriver au bout de ce monument de la littérature russe de presque 800 pages qui vous happe dans une sorte de course au long cours qui pourtant raconte seulement quelques mois d'un tournant dans l'histoire soviétique.

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DelfDelf

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Un roman que l'on nomme pavé de par son nombre de pages mais quel talent et quelle écriture. Ce livre se lit vraiment très bien malgré ses nombreuses descriptions. L'écrivain nous emporte dans ses, voire son histoire, de pages en pages avec un final digne de ce nom.

remi1246

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 7 mois

Nous sommes en 1955 dans un hôpital en plein OUZBEKISTAN ; la déstalinisation a commencé. Paul ROUSSANOV est un fonctionnaire émérite, sa foi envers le Parti est inébranlable. Pour soigner sa tumeur il est affecté au pavillon 13, le pavillon des cancéreux. Mais qu’on se le dise, ce n’est pas le cancer. Là-bas il fait la connaissance de DIOMKA, FEDERAU, VADIM, KOSTOGLOTOV tous ici pour soigner un mal qui les ronge. Face à la maladie chacun cherche à comprendre, pourquoi moi ? Vais-je mourir ? Quel est le sens de la vie ? Plongé dans la vie du dispensaire, on apprend à découvrir les espoirs, les angoisses, le passé de chaque patient, de chaque médecin. Pourtant tous différents tous se battent pour s’accrocher à une seule chose, la vie. Qu’elle soit heureuse comme celle de ROUSSANOV ou dure et pitoyable comme celle de KOSTOGLOTOV, aucun d’entre eux ne veut mourir. Parce que chacun a l’espoir que la vie à encore quelque chose à lui offrir. Mais la marche est inexorable, comme les changements du Parti, comme les changements de l’histoire, la vie de l’hôpital avance, toujours. Le pavillon des cancéreux est dur, réaliste, implacable mais vous laisse un sentiment d’espoir. Ce livre vous confronte aux injustices de la vie, le contexte de l’URSS de 1955 renforce cette idée. Injustices sociales d’abord dans un système aussi absurde et incompréhensible que l’Union Soviétique, et injustice face à la maladie qui frappe au hasard sans aucune considération. Il montre l’impuissance et la solitude des Hommes devant la maladie et la mort, qui qu’ils soient et d’où qu’ils viennent. Pourtant la déstalinisation et la guérison d’Oleg nous poussent à croire en un avenir meilleur.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Étranger
  • EAN
    9782221193341
  • Collection ou Série
    Pavillons Poche
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    784
  • Dimensions
    184 x 125 mm

L'auteur

Aleksandr Isaevitch Soljenitsyne

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12,50 € Poche 784 pages