Une journée d'Ivan Denissovitch : Le livre de Aleksandr Isaevitch Soljenitsyne

Poche

Robert Laffont

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" L'ouvrage fit l'effet d'une bombe car il révélait au grand jour l'existence des camps staliniens. " Le Monde.

Prisonnier depuis huit ans dans un camp de travaux forcés en Asie centrale sous le régime stalinien, Ivan Denissovitch Choukhov, petit homme bon et débrouillard, est un zek, un détenu dans le langage administratif soviétique. Harcelé par ses bourreaux, le froid et la faim, il s'efforce de survivre avec dignité. Alexandre Soljenitsyne nous plonge dans le quotidien d'une victime des camps de travail, et c'est toute l'horreur de cet univers " hors la vie " qui nous saute au visage.
En 1962, avec ce texte inoubliable écrit en deux mois dans une langue vive, truculente et lyrique, Soljenitsyne et le monde du goulag entraient en littérature.

De (auteur) : Aleksandr Isaevitch Soljenitsyne
Traduit par : Jean Cathala, Lucia Cathala

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Eugras1364

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 semaine

C’est un roman dont j’avais beaucoup entendu parler, souvent présenté comme un incontournable sur les camps soviétiques. Écrit par Alexandre Soljenitsyne, Une journée d’Ivan Denissovitch retrace, comme son titre l’indique, une seule journée dans la vie d’un prisonnier du Goulag. Dit comme ça, ça sonne fort, brutal, puissant… Mais ma lecture, elle, a été tout autre. Mots-clés : GOULAG : L’horreur quotidienne, vue sans fard ni effet dramatique. RÉALISME : Cru, précis, mais un peu trop clinique pour moi. CONTEXTUALISATION : L’avant-propos m’a plus marquée que le texte lui-même. DÉCEPTION : J’en attendais trop, ou pas la bonne chose. Je suis restée totalement à côté. J’ai peiné à entrer dans le style, j’ai trouvé l’ensemble assez fade malgré le sujet bouleversant. Je me suis accrochée par respect pour ce que le livre représente, mais mon cœur, lui, n’y était pas. Il faut dire que depuis sa parution, le thème a été exploré de mille manières – et parfois avec plus d’émotion, de force, ou tout simplement de souffle narratif. Alors oui, c’est un texte essentiel pour son époque, oui, il a ouvert des portes… Mais de mon côté, je referme ce livre avec un brin de déception. Et beaucoup de respect.

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kapacontrol

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Une journée d’Ivan Denissovitch d’Alexandre Soljenitsyne est un texte implacable. Pas de grandes déclarations, pas de pathos. Seulement vingt-quatre heures dans la vie d’un homme, prisonnier parmi d’autres, dans le froid d’un camp soviétique. Et pourtant, derrière cette journée banale, derrière chaque geste, chaque silence, chaque morsure de faim, c’est tout le système du goulag qui se dévoile. Soljenitsyne ne décrit pas la violence spectaculaire. Il montre l’absurde. La bureaucratie qui broie. Le travail inutile sous des températures inhumaines. Les règlements contradictoires, les humiliations quotidiennes, les miettes de privilège accordées ou retirées au gré d’un contremaître. Le camp est un monde clos, autoritaire, figé, où la survie ne dépend ni du mérite ni de la faute, mais du hasard, de la débrouille, de la résistance silencieuse. Ivan Denissovitch, ce n’est pas un héros. C’est un homme simple, pris dans une machine qu’il ne comprend pas, condamné pour une raison dérisoire, comme des millions d’autres. Il n’est ni amer ni révolté. Il s’adapte. Il endure. Il trouve dans les gestes les plus infimes – poser une brique, cacher un morceau de pain, tendre la main sans se trahir – une forme de dignité têtue. L’écriture colle au sol, au souffle, au gel. Elle épouse le rythme du camp, sa logique interne, ses absurdités. Rien n’est théorique. Et c’est précisément ce qui rend le livre si fort#8239;: cette capacité à dénoncer sans jamais expliquer, à faire sentir l’injustice par le quotidien, à révéler l’inhumanité par la banalité. Le goulag, ici, n’est pas une monstruosité lointaine. C’est un ordre administratif, un univers sans échappée, où l’homme est réduit à un numéro, un outil, un obstacle. Mais dans ce monde-là, Ivan Denissovitch ne disparaît pas. Il tient. Il pense, il mesure, il attend. Il continue, jour après jour. Et cette persistance, cette humanité silencieuse, est sans doute la plus belle réponse à l’absurdité totalitaire. Un livre bref, mais immense. Qui dit tout, sans lever la voix. Et qui laisse une trace durable, grave, essentielle.

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titimeccano

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 4 mois

Écrit dans les années 50, publié en 62 lors de la déstalinisation (Staline est responsable de plus de vingt millions de morts) et en France en 1973 dans une version enfin non censurée. Véritable bombe à cette époque où l’on pouvait ne pas connaître la vérité du goulag, 60 ans plus tard tout cela est entré à tout jamais dans l’Histoire. Car ce livre est le premier à dénoncer ces agissements ignobles et délétères, grâce à la force et au courage incroyable de Soljenitsyne. Finalement (peut-être est-ce la traduction) et malgré la puissance et la violence contenue du texte je me suis parfois un peu ennuyé. L’écriture est orale - bonjour Louis Ferdinand - , la parole est celle d’un homme plutôt frustre qui relate l’horreur de sa condition de prisonnier presque comme si elle pouvait être banale et ordinaire parce que quotidienne. Le héros Choukhov, alias Shch-854, de son nom complet Ivan Dessinovitch est bien sûr tres touchant et très attachant, et l’on vit avec lui dans cette misère imposée si absurde et tellement inutile. Toutes les dictatures commencent par effacer ton nom… Cet univers atroce et glauque est… glaçant ! Homo homini lupus, l’homme est un loup pour l’homme (Plaute) Soljenitsyne est mort à Moscou en 2008 à l’âge de 89 ans d’un arrêt cardiaque. Staline est mort à Moscou en 1953 à l’âge de 74 ans des suites d’un AVC.

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STDLEJ

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 8 mois

Une superbe description d’une journée ordinaire d’un homme ordinaire qui prend la vie au jour le jour et qui fait oublier l’extraordinaire, à savoir l’horreur des camps. Un livre lourd de sens, enrichissant et inédit qui mérite une place de choix dans l’immense œuvre de l’auteur. Bref, un livre à lire et à faire lire !

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Étranger
  • EAN
    9782221191781
  • Collection ou Série
    Pavillons Poche
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    240
  • Dimensions
    184 x 124 mm

L'auteur

Aleksandr Isaevitch Soljenitsyne

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