Le Réseau Jane : Le livre de Heather Marshall

#10024; #120287;#120306; #120293;#120306;#769;#120320;#120306;#120302;#120322; #120285;#120302;#120315;#120306; #10024; #128395;#65039; Heather Marshall | #128218; Charleston| #128214; Fiction historique Dans le cadre de Mars au féminin, nous avons souhaité mettre à l’honneur une lecture puissante, porteuse d’un message féministe fort. Le Réseau Jane s’est imposé comme une évidence : un roman qui aborde sans détour la question du droit à disposer de son corps, et plus particulièrement le droit fondamental à l’avortement. #9473;#9473;#9473; #127807;#8902;#8889;#3898;#10048;#3899;#8889;#8902;#127807; #9473;#9473;#9473; #7424;#7456;#618;s #7437;#618;#628;#7431;#640;#7456;#7424; Ce roman m’a profondément touchée. À travers le destin de trois femmes vivant à des époques différentes, Le Réseau Jane explore le regard que la société porte sur l’avortement et son évolution au fil du temps. Leurs récits, bien qu’apparemment distincts, dessinent peu à peu une fresque commune : celle du spectre complexe de la volonté de maternité. Certaines la souhaitent, d’autres y renoncent, d’autres encore n’y ont pas droit. Ce sont autant de parcours singuliers, mais liés par un même enjeu : la liberté de choisir. J’ai trouvé ce livre incroyablement puissant, et surtout nécessaire. Il nous rappelle que les luttes féministes sont encore bien présentes, que rien n’est définitivement acquis. Je passe à côté du coup de cœur uniquement parce que la fin m’a paru un peu idéalisée par rapport à la cruauté de la réalité. Mais cela ne m’a pas empêchée d’être émue, et surtout admirative de la force de ces femmes, réelles ou fictives, qui se battent pour ce droit fondamental. #9473;#9473;#9473; #127807;#8902;#8889;#3898;#10048;#3899;#8889;#8902;#127807; #9473;#9473;#9473; #7424;#7456;#618;s #640;#7439;#7457;#7431;#628;#7424; Il y a des lectures qui marquent au fer rouge, et Le Réseau Jane en fait indéniablement partie. Ce roman bouleversant met en lumière le combat de générations de femmes prêtes à tout pour reconquérir leur liberté. Des femmes qui, dans l’ombre, ont défié les lois et la morale de leur époque, souvent au prix de leur propre chair. Heather Marshall tisse un récit d’une puissance rare, où chaque histoire se fait l’écho d’une souffrance, mais aussi d’une détermination inébranlable. Ce livre rend hommage à toutes celles qui ont dû meurtrir leurs corps, subir des actes barbares et faire des choix déchirants pour reprendre le contrôle de leur destin. Chaque page est un cri, un témoignage poignant qui nous rappelle que ce combat, loin d’être révolu, est encore tristement d’actualité. La force de ce roman réside aussi dans les liens entre ces femmes, unies par la douleur, la révolte et l’espoir. Il y a dans leurs silences et leurs actes une solidarité vibrante, une lumière dans l’obscurité qui force l’admiration.

Tout commence avec une lettre égarée, retrouvée 7 ans après avoir été écrite, et un petit mot révélé bien des années après sa rédaction désespérée. Deux lettres rédigée par deux mère à une seule fille, leur fille, avec une cinquantaine d'années d'écart. Lorsque, en 2017 à Toronto, Angela découvre les lettres écrites par Margaret et Frances, elle décide de remonter le temps pour résoudre le mystère et tenter de rapprocher la famille désunie. Tandis qu'Evelyne Taylor se bat pour accorder aux femmes le droit de disposer de leurs corps dans les années 1970, Nancy doit faire face à des choix dangereux pour entrer en contact avec le "Réseau Jane", dans les années 1980. Ce groupement secret et illégal offrirait aux femmes qui le souhaitent le choix de ne pas garder le fœtus qu'elles accueillent en leur sein... Ce roman historique m'a permis de traverser une bonne partie de la fin du XXe siècle : 60 ans, ce n'est pas rien, surtout en matière de contrôle des naissances et de féminisme ! Selon l'autrice, Heather Marshall, "Le Réseau Jane est un roman sur la maternité. Sur le désir d’être mère et le désir de ne pas être mère, et sur tout le spectre compris entre ces deux extrêmes." Effectivement, Heather Marshall explore toutes les conséquences possibles d'une grossesse attendue ou malvenue, désirée ou indésirable : fertilité, attente d'un enfant, adoption, abandon volontaire ou non, avortement, dangereux, illégal, adoption, et les secrets de famille qui peuvent entourer une grossesse. Voilà un roman historique malheureusement nécessaire, très complet, bien documenté au sujet de la maternité, du désir d'être mère, de la volonté de mettre fin à un grossesse, des raisons qui poussent à choisir l'avortement et des chemins de croix pour accéder au statut de parent. J'ai été agréablement étonnée de constater que presque tous les points de vue autour de la parentalité maternelle sont abordés, souvent en profondeur, et toujours avec sensibilité et intelligence. Les personnages sont rapidement attachants et très émouvants. Les épreuves que rencontrent les femmes exceptionnelles de ce roman sont très différentes, mais elles convergent dans leurs luttes pour les libertés des femmes et du genre humain dans son ensemble. La vie et la mort ne cessent de se côtoyer de près dans les chemins tortueux qu'Evelyn, Nancy et Angela empruntent. L'écriture d'Heather Marshall est fluide, agréable et sensitive (hormis quelques faiblesses à mon avis liées à la traduction). Les histoires, intrigues et secrets s'enchevêtrent à merveille [la révélation m'a un peu surprise d'ailleurs ). La chronologie mouvante est très bien maîtrisée, malgré les allers-retours, les souvenirs et les changements de temporalité, on ne s'y perd jamais. J'ai trouvé la trame très crédible et je ne me suis pas douté que l'autrice (historienne de profession) avait pioché dans différents éléments historiques de différents pays pour construire son roman historique. Au-delà de l'intérêt historique et sincère d'une telle démarche, Heather Marshall nous rappelle l'universalité de toutes les questions liées aux conditions de vie des femmes et des enfants de part le monde.

Saint-Agnès un endroit qui m’a donné froid dans le dos. Je n’ai pas compris comment des mères pouvaient y confier leur propre fille. La peur du scandale dominait plutôt que le bien-être de leur enfant. Je souligne le courage de toutes ces femmes qui ont rejoint le réseau Jane et qui se sont battues pour qu’on ait le choix ! Merci à elles ! À l’heure où l’on observe le recul des droits civiques aux USA, ils semblent encore plus importants de pérenniser nos droits.

Gros coup de cœur pour ce roman qui parle de féminité, du droit de disposer de son corps, de l’envie d’être mère, du droit de ne pas l’être, mais aussi de l’impossibilité d’avoir ce choix. Entre les années 60 et aujourd’hui, on suit le parcours de plusieurs femmes qui se battent pour tous ces droits. On parle de la difficulté de l’avortement dans les années 60, du danger auquel s’exposaient de nombreuses jeunes filles pour avorter au point de risquer leur vie, de la honte de certaines familles qui préféraient isoler leur fille dans un établissement religieux jusqu’à la naissance de l’enfant, ce dernier étant ensuite vendu à l’adoption sans l’accord des jeunes mères, mais aussi de l’avortement clandestin, mais en toute sécurité, qui s’est mis progressivement en place grâce à des femmes extrêmement courageuses. Tous ces sujets sont parfaitement mis en lumière sur fond d’enquête. Au fil des chapitres, on ne cesse de chercher le lien qui unit les femmes de cette histoire, comment elles vont se retrouver. Mais rien ne pouvait me faire penser à ce que j’ai pu découvrir dans les dernières pages. J’ai adoré lire ce roman en compagnie des femmes de @lapauselitterairebookclub parce que ce roman ne pouvait que résonner en chacune d’entre nous. En ce qui me concerne, il avait un goût particulier, très personnel. A l’heure où dans certains pays, on recule sur des droits aussi fondamentaux, je suis heureuse qu’en France le droit à l’avortement soit désormais dans notre Constitution. Mais j’ai une pensée émue pour les femmes de tous ces pays encore si nombreux où les droits sont encore aujourd’hui niés, bafoués, rejetés et j’espère qu’enfin un jour, chacun de ces pays aura la chance d’avoir sa Simone Weil.