Le Secret des Bonbons pamplemousse : Le livre de Camille Monceaux, Virginie Blancher

Quel merveilleux moment j’ai passé avec la famille de Chikako, une vieille dame qui tient une confiserie dans un petit village de bord de mer au Japon. Chikako est aidée dans sa tâche par sa nièce Suzu, qui s’est réfugiée chez sa tante quelques années auparavant pour se mettre à l’abri d’un mari violent, et vit désormais là avec ses deux fils. A quelques jours de la fête d’O-bon, qui honore les ancêtres décédés, Suzu s’inquiète de ne pas voir revenir sa cousine Mayumi, la fille de Chikako. Elle espère la voir afin de commémorer l’anniversaire de la mort de Yasuo, le père de Mayumi et mari de Chikako. Personne ne sait vraiment pourquoi elle est fâchée avec sa famille, à part peut-être le chat Shiro, détenteur de plus d’un secret de famille. Chaque chapitre amène un nouveau narrateur, cette alternance permet de mieux comprendre les sensibilités de chacun, les émotions, et permet de dévoiler les secrets. Tour à tour donc, chacun raconte son histoire, à commencer par Suzu, puis Chikako, Rintaro le fils de Suzu, Mayumi et même le chat Shiro. Douceur, émotions, délicatesse sont les ingrédients principaux de cette histoire, un peu comme la saveur procurée par ces petits bonbons, les Kompeito, confectionnés par Chikako. Mais ce n’est pas que ça, parce que les histoires des uns et des autres ne sont pas toujours faciles à lire et à voir, il est aussi question de non-dits, de violences familiales, de secrets, mais aussi d’amour, de devoir de mémoire et de respect aux autres. C’est un roman graphique qui retranscrit parfaitement la pudeur, la sensibilité et la spiritualité qu’on trouve au Japon. Les illustrations aux couleurs pastel sont très belles, très délicates, et apaisantes. On est vraiment plongé dans un Japon rural qu’on connaît peu, plus habitués à voir ses grandes métropoles fourmillantes. C’est donc une très belle découverte, un beau roman lumineux empli d’une certaine nostalgie.

Le Secret des bonbons pamplemousse est un roman graphique, scénarisé par Camille Monceaux et illustré par Virginie Blancher, qui nous plonge dans une chronique familiale japonaise empreinte de douceur et de mélancolie. L'histoire se passe dans un petit village côtier, au sein d'une confiserie traditionnelle, où Mayumi revient après un an d'absence. Son retour est l'occasion pour chaque membre de la famille de raviver souvenirs, blessures et secrets cachés. J'ai beaucoup aimé découvrir le Japon rural, ses rituels et ses traditions[masquer] (notamment le Jizô)[/masquer]. En ce qui concerne la narration, le récit adopte une forme chorale, plusieurs personnages (y compris le chat !) prennent la parole et nous proposent une perspective différente et complémentaire sur les évènements. Ce choix est intéressant mais morcèle un peu la progression de l'histoire. Côté graphisme, j'ai trouvé les traits un peu simples, mais il faut avouer qu'il s'en dégage une grande douceur. Les aquarelles de Virginie Blancher dans une palette de tons pastels apportent une réelle sensibilité à l'histoire. En tout cas, derrière son apparente simplicité, Le Secret des bonbons pamplemousse aborde des sujets plutôt lourds [masquer]tels que le deuil, l'automutilation, les violences conjugales, les fausses couches… [/masquer]avec beaucoup de délicatesse. En résumé, il s'agit d'une œuvre très touchante portée par un joli travail graphique, et j'ai beaucoup apprécié ma lecture !

Après “Les chroniques de l’érable et du cerisier”, j'ai encore une fois adoré ce livre signé Camille Monceaux. Avec une plume douce et poétique, l'autrice nous transporte au Japon tout en racontant une histoire universelle de secrets familiaux qui résonnera en chaque lecteur. Le récit, construit comme un roman choral, donne la parole à cinq personnages qui partagent leurs histoires et leurs blessures cachées. Chacun enrichit la compréhension globale de l'intrigue, à la manière d'un puzzle dont le lecteur assemble progressivement les pièces. Même le chat de la famille prend la parole, offrant un point de vue extérieur sur les secrets des personnages. Une idée originale qui apporte une touche assez unique au récit. Les destins croisés des trois femmes mettent en lumière les défis persistants de la condition féminine au Japon. L'histoire aborde avec subtilité le poids du silence, des non-dits et du deuil. Les illustrations aux tons pastel s'harmonisent parfaitement avec la douceur du récit, nous plongeant dans l'atmosphère paisible du Japon rural, loin de l'agitation des grandes villes. Ce roman graphique est un véritable coup de cœur qui m'a donné envie de goûter ces konpeito au pamplemousse tout en savourant l'histoire. Je suivrai sans hésiter les prochaines œuvres de Camille Monceaux, tant j'aime sa plume, les univers qu'elle crée et son don pour me transporter au plus près des émotions de ses personnages.

À la confiserie Konpeitô, les jours s'écoulent paisiblement. Malgré le décès de son mari, survenu un an plus tôt, Chikako fait toujours tourner la boutique, aidée en cela par sa nièce, Suzu, venue se réfugier chez eux, quelques années plus tôt, avec ses deux fils. Alors que la date anniversaire de la mort de Yasuo approche, Suzu s'inquiète de ne pas avoir eu de nouvelles de Mayumi, la fille de Chikako, depuis des mois et espère, secrètement, sa venue. Personne ne connaît vraiment les raisons de son absence et de son silence, excepté peut-être Shiro, le chat de la famille... En cinq chapitres, donnant voix à Suzu, Mayumi, Shiro, Rintarô, le fils cadet de Suzu, et enfin, Chikako, cet album tisse et dévoile les liens et les secrets de cette famille. Tout en douceur et sensibilité, Camille Monceaux dépeint chaque personnage à tour de rôle, les relations qu'ils entretiennent ainsi que leurs émois et sentiments, s'attardant parfois sur un pan de leur passé. Des personnages très attachants, fragilisés par la vie (décès, violence, désamour, perte d'un enfant, harcèlement scolaire...) qui dégagent de la sincérité, de la tendresse. Des récits poignants qui apportent de la profondeur au récit. Malgré ces sujets abordés et les secrets lourds à porter, cet album, teinté de mélancolie, regorge de délicatesse et de charme. D'autant que les illustrations, au trait tout en rondeur et aux couleurs douces et pastel, de Virginie Blancher apportent émotions et poésie. Une ode à la famille et au temps qui passe...