Le Secret des Bonbons pamplemousse : Le livre de Camille Monceaux, Virginie Blancher

La confiserie Konpeitô Irrésistiblement attirée par la couverture de ce roman graphique, je l’ai emprunté à la médiathèque sans trop savoir s’il allait me plaire, mais il me semblait avoir lu quelques avis positifs sur Babelio… Nous voici transportés au Japon, dans un petit village. Poussons la porte de la confiserie Konpeitô, du nom des petits bonbons acidulés aux différents parfums (dont celui des pamplemousses) pour y rencontrer Shikako, Suzu, Mayumi, trois femmes qui cachent de profondes blessures. Cette chronique douce amère (à l’image des Konpeitô) s’articule en cinq parties, chacune consacrée à un personnage (même Shiro le chat nous donne son point de vue !) à travers lesquels nous découvrons la société japonaise, ses rituels, ses traditions mais aussi la famille japonaise, ses secrets, ses non-dits… Les thèmes abordés sont graves : le deuil, les violences conjugales, une fausse-couche, la vieillesse, l’éloignement des enfants délaissant la campagne au profit des grandes villes et leurs parents à celui de leur carrière… Tour à tour, les dessins contrastent avec le propos ou s’harmonisent parfaitement à l’histoire. C’est une belle découverte.

J'ai apprécié ce roman graphique sans pour autant être totalement conquise. Le dessin est joli, les couleurs sont agréables, et les vies de chaque personnages se croisent et construisent ensemble, grâce à plusieurs points de vue, une histoire touchante, à la fois mignonne et triste. Je ne me suis pas attachée à tous les personnages, mais j'ai passé un bon moment de lecture, malgré quelques petits moments où les actions des protagonistes sont un peu confuses.

Un joli coup de cœur #x1f496 Ce roman graphique aux douces couleurs pastels m'a transporté dans un Japon rural et contemporain. Il s'agit d'une chronique familiale subtile, poétique et engagée. J'y ai rencontré une famille qui m'a beaucoup touché. Les femmes de celle-ci tentent de guérir de leurs blessures, du poids de la société, et des non-dits. Le récit se déroule dans un petit village de bord de mer. Alors que l'été approche, les habitants de la confiserie Konpeitô, petits bonbons japonais à base de sucre parfumé, voient revenir Mayumi pour la première fois depuis un an. Personne ne connaît les raisons de sa longue absence, à l'exception de Shiro, le chat. À mesure que les journées s'égrènent au rythme des saisons et des rituels, les secrets des uns et des autres se dévoilent, à travers les points de vue successifs de quatre membres d'une même famille... et du chat. Ma lecture à été si douce. Les dessins et les couleurs sont un véritable bijou visuel. Et pourtant, l'histoire derrière toute cette beauté est prenante et dure. On ressent bien le poids des épreuves de la vie qui pèse sur les frêles épaules des personnages. Ils sont tous vrais et attachants. Leur histoire est remplie de mélancolie, et d'amour. L'amour qui répare et rapproche. Celui qui pense les cœurs blessés. Même lors des plus dures épreuves. Ce roman graphique fond sur notre cœur, comme un bonbon dans la bouche #x1f496

Quel merveilleux moment j’ai passé avec la famille de Chikako, une vieille dame qui tient une confiserie dans un petit village de bord de mer au Japon. Chikako est aidée dans sa tâche par sa nièce Suzu, qui s’est réfugiée chez sa tante quelques années auparavant pour se mettre à l’abri d’un mari violent, et vit désormais là avec ses deux fils. A quelques jours de la fête d’O-bon, qui honore les ancêtres décédés, Suzu s’inquiète de ne pas voir revenir sa cousine Mayumi, la fille de Chikako. Elle espère la voir afin de commémorer l’anniversaire de la mort de Yasuo, le père de Mayumi et mari de Chikako. Personne ne sait vraiment pourquoi elle est fâchée avec sa famille, à part peut-être le chat Shiro, détenteur de plus d’un secret de famille. Chaque chapitre amène un nouveau narrateur, cette alternance permet de mieux comprendre les sensibilités de chacun, les émotions, et permet de dévoiler les secrets. Tour à tour donc, chacun raconte son histoire, à commencer par Suzu, puis Chikako, Rintaro le fils de Suzu, Mayumi et même le chat Shiro. Douceur, émotions, délicatesse sont les ingrédients principaux de cette histoire, un peu comme la saveur procurée par ces petits bonbons, les Kompeito, confectionnés par Chikako. Mais ce n’est pas que ça, parce que les histoires des uns et des autres ne sont pas toujours faciles à lire et à voir, il est aussi question de non-dits, de violences familiales, de secrets, mais aussi d’amour, de devoir de mémoire et de respect aux autres. C’est un roman graphique qui retranscrit parfaitement la pudeur, la sensibilité et la spiritualité qu’on trouve au Japon. Les illustrations aux couleurs pastel sont très belles, très délicates, et apaisantes. On est vraiment plongé dans un Japon rural qu’on connaît peu, plus habitués à voir ses grandes métropoles fourmillantes. C’est donc une très belle découverte, un beau roman lumineux empli d’une certaine nostalgie.