L'enfant noir : Le livre de Camara Laye

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Un jeune écrivain de vingt-cinq ans décide de raconter son enfance africaine, en Haute-Guinée. Mais, au-delà d'un récit autobiographique, il nous restitue, dans toute sa vérité, la vie quotidienne, les traditions et les coutumes de tout un peuple. Avec cet "Enfant noir", Camara Laye nous offre un livre intemporel plein de finesse et de talent.

De (auteur) : Camara Laye

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Ressources

Expérience de lecture

Avis Babelio

Carteroutiere

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 semaines

Dans "L’enfant noir", chaque page résume l’universalité du parcours initiatique que traverse le jeune héros. L’extrait choisi s’inscrit parfaitement dans cette dynamique : à travers la description vivide des rites mandingues et la transmission de savoirs entre générations, Camara Laye illustre l’enjeu pour un enfant de s’approprier à la fois ses traditions et ses rêves d’ailleurs. On ressent profondément la tendresse d’un père qui, même s’il souhaite transmettre ses propres connaissances, accepte les aspirations de son fils à découvrir le monde au-delà du village, dans la capitale et jusqu’en France. Ce passage, comme beaucoup d’autres du roman, pourrait être universel : la circoncision y symbolise le passage à l’âge adulte, comme le ferait la communion dans une autre culture. L’émotion suscitée par la mort d’un ami et l’imminence de la séparation familiale donne une résonance intemporelle et internationale au récit, où chaque lecteur peut retrouver l’écho de ses propres expériences. La beauté de ce livre tient à ce double attachement à l’héritage et à l’ouverture sur l’avenir, illustrant un moment de l’histoire où, à l’orée des années 50, tout semblait stable, alors que déjà tout changeait — une sensation qui traverse encore les générations d’aujourd’hui.

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Verteflamme

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Défi globe trotteurs : Guinée. J'ai apprécie lire cette enfance africaine très étudiée dans les écoles, même à l'âge adulte. C'est le genre de livres qui peut plaire aux enseignants : un langage châtié avec de l'imparfait du subjonctif, des thèmes comme l'enfance, l'initiation, la famille et l'importance de l'étude, et un "ancrage" assez imagé en Afrique. Dans l'histoire de la littérature, cela put être reproché au roman, car mettre l'Afrique en image c'est en faire un continent pittoresque voire exotique, souvent au service des Blancs (cf Afrique noire, littérature rose). Mais on peut aussi se dire avec Senghor que l'auteur africain a le droit d'écrire de "beaux textes", heureux, pas nécessairement partisans, et qu'il ne faudrait pas laisser l'universel aux auteurs Blancs. Vaste débat, à connaître pour comprendre la place de ce livre dans l'histoire de la littérature. Passons à mes impressions car ce livre est aussi intéressant pour lui même. La description minutieuse des scènes, qui commence par le jeu dangereux du serpent, continue avec la forge du père et les pouvoirs de la mère. Une scène qui m'a marquée est, vers le milieu du roman, la longue description du rite initiatique alors que notre enfant devient adolescent. Des valeurs traditionnels, comme l'obéissance et la maîtrise des émotions, apparaissent dans les discours des hommes, pour autant que l'enfant, plus passif, relate le passé sans tout connaître (il dit honnêtement qu'il n'a pas toute la symbolique). L'intérêt est ethnographique (ce vers quoi se dirige l'auteur), littéraire (car les personnes sont traitées en personnages)... J'ai aussi retenu les scènes d'incident sur fond heureux (ex. la récolte) : les brimades des grands à l'école, ou plus loin l'ami gravement malade. Pour autant c'est le genre de livre qu'il faut vraiment lire jusqu'au bout, jusqu'à l'énigmatique dernière phrase, qui sonne exotique. [masquer] quel exotisme que ce métro parisien ! [/masquer] Les études du garçon, secondaires et enfin supérieures, le cheminement qui le conduit à chérir l'étude et... à s'éloigner de ses parents est qualifié d'"engrenage". L'adulte n'est plus "le sachant" pour l'enfant, ou plutôt l'enfant est lui même devenu adulte. Même avec son expression claire, et son hommage à la figure maternelle, le narrateur reste fin et ne tranche pas : a t il eu raison d'aller étudier ? il "complexe" d'étudier en lycée technique car il finira "contremaître", mais son oncle lui remet les idées en place... à moins qu'il eût dû rester apprendre les métiers de la forge avec son père ? Au fond, peu importe, puisque c'est arrivé, et le geste de consacrer son écrit à la mère, pas forcément présente à chaque ligne mais dont chaque apparition est significative, peut s'expliquer par la séparation. [masquer] sa tirade finale m'a été à la fois "amusante" (je suis Juive et les mères juives seraient capables de dire ce genre de choses, d'après l'archétype) et déchirante. [/masquer] Je recommande.

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gpatro01

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Honte sur moi, je n'ai lu que très peu de littérature d’Afrique sub-saharienne. Mais je me suis dit qu’il était temps de corriger cette lacune. J’ai choisi pour cela « L’Enfant noir », car ce livre a la réputation d’être l’un des premiers à annoncer la littérature noire contemporaine. Curieusement, on a reproché à l’auteur de se désintéresser dans son livre de la question coloniale. Cela peut nous paraitre étrange, mais les auteurs d’Afrique noire ne sont pas condamnés à ressasser le passé colonial. L’auteur a choisi son sujet, et celui-ci est la mémoire ancestrale de son peuple. Autobiographique, son livre nous raconte des modes de vie qui nous éloignent immensément de notre quotidien. Des modes de vie où la réalité se mélange au rêve par habitude. Au point que l’on ne sait plus discerner les deux. Des modes de vie où la simplicité n’est qu’apparente. Un roman ethnologique et humaniste. Un excellent livre d’introduction à la littérature d’Afrique noire.

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SylvainFT

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 4 mois

"L’enfant noir" est un joli récit autobiographique de l’enfance et l’adolescence de Camara Laye. On y sent toute l’affection qu’il a pour ses parents, ses frères et sœurs, ses amis et, bien sûr, son pays. C’est aussi l’histoire d’un petit garçon qui grandit peu à peu et dont on suit l’évolution et les choix de vie avec un réel plaisir. L’écriture est simple et délicate. L’auteur sait garder une réelle pudeur, en particulier quand il évoque sa si aimante mère. La fin est vraiment touchante. Un bien agréable moment de lecture!

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Enfants , Roman Enfant 8-12 ans
  • EAN
    9782266108157
  • Collection ou Série
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    240
  • Dimensions
    179 x 110 mm

L'auteur

Camara Laye

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