L'ère de la post-vérité - Comment les algorithmes changent notre rapport à la réalité : Le livre de Michaël Lainé
À une époque où tout un chacun se réclame de la raison, le monde semble avoir perdu la tête, des États-Unis à l'Argentine en passant par l'Europe. Non seulement les individus peinent à discerner le vrai du faux, mais ils valorisent moins la vérité. Préférant les opinions préconçues et les fictions à la science, ils prennent de plus en plus leurs fantasmes et leurs peurs pour des réalités. Partout, les sociétés se polarisent.
Fruit de trois ans de recherche pluridisciplinaire, cet ouvrage est le premier à caractériser scientifiquement la post-vérité et à en explorer toutes les dimensions, bien au-delà des " infox " auxquelles on la réduit abusivement. Dans une approche mêlant psychologie, neurosciences et économie des émotions, il montre les effets dévastateurs d'Internet et des réseaux sociaux, dont les algorithmes privilégient les contenus clivants et anxiogènes tout en confortant les croyances préalables. Ainsi se forment de dangereuses " bulles cognitives ".
Le diagnostic est sans appel : ce basculement progressif des mentalités est intimement lié au capitalisme. Pour générer un maximum de revenus publicitaires, les algorithmes s'adressent à la part de nous-même qui souhaite se débarrasser de la réalité. Et s'ils instauraient la plus insidieuse des servitudes volontaires, avec notre complicité inconsciente ? Cet essai démontre aussi que l'essor mondial des extrêmes droites est en grande partie dû aux biais d'Internet et des réseaux sociaux, qui en favorisent les idées. Un livre salutaire qui invite à un sursaut de lucidité face à un enjeu social majeur de ce siècle.
De (auteur) : Michaël Lainé
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Aquilon62
• Il y a 1 semaine
J'aurais pu initier ce billet par une phrase, qui est "l'œuvre" du "grand" - c'est important les guillemets ;-) - Patrick Le Lay, qui expliquait selon ses propres mots que les "magnifiques" émissions de sa chaîne visaient à rendre le cerveau de ses téléspectateurs disponible pour "accueillir" ce qui intéresse finalement au plus haut point les patrons de ces chaînes de télévision, la pub et ses recettes mirobolantes ; J'aurais pu initier ce billet par une phrase celle signée par le gargamel de la politique ou "le Z" qui aurait, je cite l'auteur, : " eut ce lapsus révélateur : « Je ne vois que ce que je crois. » Lui qui fait vœu de cécité idéologique veut crever les yeux d’autrui." ; J'aurais pu initier ce billet par la réflexion de Chamath Palihapitiya - ancien vice-président de la firme au pouce - qui disait : "Nous savions tous dans le fond de notre esprit que quelque chose de mauvais pouvait se produire. Nous ne l'avons pas dit. Nous avons créé des outils qui détruisent le tissu social de la société". Lui qui a interdit à ses enfants de s'en servir... Tout ceci peut, peu ou prou, résumer à lui seul cet essai de Michaël Lainé. Ses premiers mots sont à la fois terribles et glaçants car le constat l'est tout autant et nous pouvons avec un minimum de prise de recul en prendre conscience au quotidien : " Ceci est l’histoire d’un crime dont nous sommes les complices ou les témoins passifs. La victime est la valeur de la vérité. " Et il énonce à grand renfort de démonstrations, de chiffres, et d'incursions dans des domaines aussi variés que l'économie, la psychologie, la biologie, les médias que nous sommes entrés dans ce qu'il est convenu d'appeler l'ère de la "post-vérité"... A savoir un monde dans lequel les croyances sont plus importantes que la vérité, où la subjectivité supplante l’objectivité. L’image de soi a plus de valeur que la réalité ; l’image du monde importe plus que le monde lui-même. Tout cela ayant pour fondement la prédominance des algorithmes des réseaux sociaux, en faisant finalement des outils asociaux, en ceci qu'ils nous donnent ce que nous souhaitons voir sans autre forme de discernement... Et pour cause la logique de ces firmes qui contrôlent aujourd'hui ce Qui a déjà porté la moindre attention à ces "pop-up" qui s'ouvrent lorsque nous accédons à un site web, installons une application ? Ces mentions sont là pour nous informer, mais surtout nous protéger, les lisons-nous ? Généralement la réponse est Non, et pourtant en regardant sur le site d'une des entités citée ici pas moins de 90 ”partenaires” qui n'ont aucun rapport avec le site (parmis lequel on retrouvera Tiktok, Burgerking, Amazon, Coca-Cola,...) bref un assemblage assez hétéroclite dont la seul et unique finalité est d'en savoir le plus possible sur nos faits et gestes numériques... Faits et gestes que nous laissons derrière nous tel le Petit Poucet et dont les cailloux numériques insignifiants mènent à ce que nous avons de plus précieux : notre pensée, notre raisonnement, notre esprit critique. Sauf que pour satisfaire une forme de narcissisme, doublé d'un égocentrisme, nous sommes prêts à sacrifier ce qui, selon tant de philosophes, fait la définition du propre de l'Homme. Dis-moi ce que tu aimes et je te dirai quoi aimer... Sous entendu de manière exclusive Dis-moi ce que tu penses et je te dirai quoi penser...sous entendu de manière sectaire Voilà la promesse Oh Combien basique, mais loin d'être affichée qui nous est réservée en tant qu'utilisateurs des réseaux sociaux. Au point que toute forme d'ouverture d'esprit en devient impossible, tout doit au regard de certains doit être remis en cause à grand renfort de "vérités" qui n'en ont que le nom mais peu importe le principal c'est de relayer, de faire des "likes", de se construire une image, de l'entretenir, de réagir, de flatter son égo, pour mieux le nourrir. Aujourd'hui et bien plus qu'hier notre cerveau est devenu une marchandise que se disputent des gourous de la pensée malintentionnés... Chaque jour suffit à s'en rendre compte : réclamer un prix Nobel de la paix, le réchauffement climatique une arnaque, le paracétamol un danger - pour réclamer un prix Nobel de médecine -, remise en question de l'état de droit, théorie du grand remplacement, etc... Et lorsque la vérité dérange, rien de plus simple que de la nier, de s'en affranchir voir de l'effacer complètement, et pour ce faire quoi de mieux que la technologie, pour "défabriquer" la réalité ? Même si par moment on semble se targuer d'installer dans son propos de la critique, l'auteur nous le rappelle très bien "Il ne faut pas confondre propos critique, qui semble en effet fleurir sur les réseaux sociaux, et esprit critique, qui pour sa part paraît s’affaiblir. [...] Faire le tour des idées, découvrir des impensés ou points aveugles d’une réflexion admise demande un temps qui se dérobe en ligne." Voilà l'un des paradoxes de notre époque où nous disposons de ressources informationnelles quasi inépuisables, de moyens de communication dont les évolutions sont constantes, de temps libre comme rarement nous avons pu en disposer, mais au final en faire quoi : "scroller" de manière compulsive, partager tout et n'importe quoi de sa vie privée, s'enfermer dans une bulle cognitive, ou comme le démontre l'auteur ; "Il s’agit en outre d’être branché aux fils d’actualités et de notifications. « Se passe-t-il quelque chose ? » laisse vite le pas à « Il doit se passer quelque chose ». L’interrogation se transforme en sommation. Le temps change de nature, puisqu’il devient la mesure du vide. S’il ne s’est rien passé depuis quelques minutes, cela signale un problème." Chamath Palihapitiya disait "Si vous nourrissez la bête, cette bête va vous détruire", et voilà ce que nous faisons... Car oui insidieusement nous nourrissons la bête, et nous nous affranchissons de nos capacités de réflexion, de nos aptitudes à douter, de nos facultés à nuancer... Et pour cause, l'auteur le démontre avec brio, l'une des forces de ces réseaux est de nous enfermer, avec notre consentement, dans cette bulle cognitive qui est tellement réconfortante .... Une sorte de roue de hamster dans laquelle nous serions enfermés sans aucune possibilité de sortir, courant toujours plus vite après on ne sait quoi ! Mais un je ne sais quoi savamment distillé en fonction de ce que nous aurons vécu numériquement, Larry Page expose la vision de ce qu’était son entreprise, Google. « Tout ce que vous aurez entendu, vu ou éprouvé deviendra consultable. Votre vie entière deviendra consultable », soutint-il, prémonitoire. Et qui connaît votre vie peut l’influencer. Enfin si, nous courrons après cette récompense instantanée procurée par "un j'aime", rassurant et encourageant. Qui le sera d'autant plus qu'il sera rapide... Ce qui compte est de réagir vite et non plus de réagir après réflexion. Michaël Lainé étayant le propos : "L’esprit s’est si bien habitué à l’assouvissement instantané des désirs qu’il ne supporte plus la frustration. Il devient intolérant aux obstacles à la satisfaction immédiate." Avons-nous sacrifié notre cognitivisme sur l'autel de notre narcissisme ? Avons-nous accepté de monnayer notre esprit critique pour quelques clics ? Avons-nous cédé notre faculté de raisonnement pour laisser le numérique procéder à notre enfermement ? Bien entendu, l’ignorance, la surestimation de son savoir, le dogmatisme et le cynisme ont existé de tous temps. Au moins la vérité constituait-elle une valeur. Il semblerait que ce soit moins le cas aujourd’hui, alors même que l’ensemble de la population est alphabétisé et a directement accès au plus vaste ensemble de connaissances jamais produit, le constat est affligeant. Alors cet ouvrage a pour lui de nous mettre face à nos propres paradoxes, de nous faire prendre conscience de ce que nous cédons sans, forcément, nous en rendre compte. Il ne propose certes pas de solution car les solutions sont entre nos mains, et finalement face à une telle déferlante c'est à nous qui sommes complices de ce crime, qu'il convient de tout mettre en œuvre pour reprendre la main, ou plutôt l'esprit... Quant à moi, après avoir découvert la post-vérité je vais dans un autre ouvrage, partir me confronter à un autre danger la post-réalité
Sebastiend
• Il y a 1 mois
Nous vivons une époque où l’information circule plus vite et plus massivement que jamais, où les réseaux sociaux, les moteurs de recherche et les plateformes numériques façonnent notre quotidien. Pourtant, cette profusion de données ne conduit pas forcément à une meilleure compréhension du monde. Au contraire, elle s’accompagne d’une remise en cause de la notion même de vérité. Les faits semblent parfois moins importants que les émotions, les croyances ou l’image que l’on souhaite donner de soi. C’est ce phénomène que Michaël Lainé, maître de conférences en économie à l’université Paris-VIII, analyse dans son ouvrage L’Ère de la post-vérité. Comment les algorithmes changent notre rapport à la réalité. Ce livre constitue un décryptage rigoureux des mécanismes psychologiques, sociaux et technologiques qui alimentent l’ère dite de la post-vérité, tout en offrant des pistes de réflexion pour y résister. Ce briefing propose une synthèse des thèmes principaux de l’ouvrage, en insistant sur le rôle des algorithmes dans l’amplification de la post-vérité, les conséquences sociales et politiques qui en découlent, et les solutions envisageables pour réhabiliter une culture de la vérité. 1. Qu’est-ce que la post-vérité ? La première étape de l’analyse consiste à définir le terme. Michaël Lainé décrit la post-vérité comme une époque où l’image de soi et l’image que l’on se fait du monde comptent davantage que la réalité. La vérité est dévaluée au profit des croyances, et la subjectivité supplante l’objectivité. En d’autres termes, il ne s’agit pas seulement de mentir ou de manipuler. La post-vérité désigne plutôt une tendance généralisée : les individus ne cherchent plus d’abord à savoir ce qui est vrai, mais à confirmer ce qu’ils ressentent ou ce qui flatte leur identité. Les peurs, les désirs et les chimères deviennent des réalités subjectives plus puissantes que les faits établis. Cette dynamique ne naît pas avec Internet, mais le numérique en accélère l’intensité et la diffusion. 2. Les besoins psychologiques fondamentaux et leur exploitation Pour comprendre pourquoi la vérité devient secondaire, Lainé mobilise la psychologie. Il identifie trois besoins fondamentaux de l’être humain : Un besoin de vérité, indispensable pour prendre de bonnes décisions et s’adapter à la réalité. Un besoin de sécurité cognitive, c’est-à-dire de donner du sens au monde pour réduire l’incertitude et l’anxiété. Un besoin d’affection, qui renvoie à l’amour-propre et à l’appartenance à un groupe. Dans un monde idéal, ces trois besoins cohabiteraient. Mais dans l’ère de la post-vérité, les deux derniers prennent le pas sur la recherche de vérité. Les individus privilégient ce qui les rassure et ce qui les valorise socialement, même si cela contredit les faits. Or, les algorithmes, conçus pour capter et maintenir notre attention, exploitent et exacerbent précisément ces deux dimensions : la sécurité cognitive et l’amour-propre. 3. Le rôle central des algorithmes Les plateformes numériques reposent sur des algorithmes optimisés pour maximiser l’engagement des utilisateurs, donc les revenus publicitaires. Pour y parvenir, deux logiques principales sont mises en œuvre : a) Le renforcement des croyances existantes : exposition sélective Nous avons naturellement tendance à privilégier les sources qui confirment nos opinions. Les algorithmes amplifient cette disposition en proposant en priorité des contenus conformes à nos préférences passées. Grâce aux traces numériques et à l’intelligence artificielle, ils connaissent nos goûts, nos idées, nos valeurs. Ils nous enferment dans des bulles cognitives ou bulles de filtre qui nous confortent en permanence. Ainsi, chaque utilisateur a l’impression d’accéder à un monde d’informations, mais en réalité il n’est exposé qu’à une version très partielle et biaisée de la réalité, soigneusement ajustée à ses croyances. b) L’exploitation des émotions : rationalisation et biais cognitifs Lorsque l’utilisateur n’a pas encore d’opinion claire sur un sujet, les algorithmes privilégient les contenus qui suscitent de fortes émotions : peur, indignation, colère. Ces émotions enclenchent un processus de raisonnement motivé : une fois qu’une impression est née, l’esprit cherche des raisons d’y croire, quitte à mobiliser des justifications biaisées ou fallacieuses. C’est ainsi que des croyances nouvelles se forment, souvent à partir de contenus sensationnalistes ou anxiogènes. Les algorithmes exploitent nos vulnérabilités cognitives pour nous maintenir engagés, au détriment d’une approche rationnelle et nuancée. 4. Les conséquences néfastes de l’ère de la post-vérité Les effets de ces mécanismes sont multiples et préoccupants. a) Des barrières intellectuelles Les citoyens numériques deviennent de plus en plus détachés des raisonnements complexes et moins capables de se confronter à des visions du monde dissonantes. L’espace public se fragmente en micro-univers clos. b) Un détachement de la réalité Quand l’image de soi importe plus que la vérité, chacun se regroupe avec ceux qui partagent ses croyances. Les émotions et les impressions dominent, rendant plus difficile la compréhension mutuelle et l’acceptation de l’altérité. c) Montée des peurs et de l’anxiété Les contenus anxiogènes, constamment mis en avant, nourrissent la peur du futur et la comparaison sociale permanente. Le phénomène de fear of missing out (peur de rater quelque chose) accroît encore le stress. d) Rejet de la science et complotisme La post-vérité favorise le rejet des connaissances scientifiques, l’essor des théories du complot et des “faits alternatifs”. Cela s’accompagne d’une forme de dépolitisation : les citoyens désertent le débat rationnel et se réfugient dans des certitudes identitaires. e) Intolérance à l’ennui et à l’incertitude L’usage intensif d’Internet reconfigure notre cerveau. La vérité, souvent complexe et nuancée, paraît ennuyeuse. L’incertitude devient insupportable. Les raisonnements longs et subtils sont rejetés au profit de réponses rapides et simplistes. f) Baisse de l’empathie et polarisation La communication numérique, centrée sur des signaux courts et immédiats, émousse nos capacités d’empathie. Cela conduit à une polarisation croissante des sociétés, où le dialogue entre camps opposés devient presque impossible. g) Progression de l’extrême droite Selon Lainé, ces dynamiques nourrissent directement la progression de l’extrême droite, qui exploite habilement les plateformes numériques pour diffuser ses messages et capter les angoisses collectives. 5. La responsabilité individuelle et collective Un point essentiel du livre est que les individus ne sont pas de simples victimes passives. Ils sont aussi acteurs de leur propre enfermement. En acceptant de vivre dans leurs bulles cognitives, ils renforcent ces dernières. Même l’intelligence n’est pas une protection : elle peut être mobilisée non pas pour rechercher la vérité, mais pour justifier des croyances déjà établies. C’est ce que Lainé appelle l’instrumentalisation de l’intelligence. Face à ce constat, la responsabilité est double : celle des plateformes qui exploitent nos biais, mais aussi celle des citoyens qui doivent développer des “anticorps intellectuels” pour résister à la séduction des algorithmes. 6. Quelles solutions ? Malgré la gravité du diagnostic, Lainé refuse tout fatalisme. Plusieurs pistes d’action sont envisagées. a) Réglementer les algorithmes Le Digital Services Act, adopté au niveau européen, constitue un premier pas. Mais selon Lainé, il reste insuffisant car il ne remet pas en cause la logique de base des algorithmes : l’optimisation de l’engagement. Il faudrait concevoir des algorithmes obéissant à d’autres finalités, par exemple la promotion de la réflexion critique, de la diversité des points de vue et de la qualité scientifique. Une option serait d’imposer un statut d’organisme à but non lucratif aux grandes plateformes numériques. b) Éduquer à l’esprit critique L’éducation est un levier crucial. Mais pas n’importe laquelle. Il ne suffit pas de transmettre des connaissances : il s’agit de développer une autodéfense intellectuelle, des compétences permettant de reconnaître ses propres biais et de résister aux manipulations cognitives. c) Améliorer les débats collectifs Enfin, il est nécessaire de renforcer les institutions démocratiques qui permettent de confronter les points de vue et d’apprendre autant à se méfier de nos propres raisonnements que de ceux des autres. Le débat collectif doit redevenir un lieu d’apprentissage critique, et non une arène de polarisation. Conclusion L’ouvrage de Michaël Lainé constitue un signal d’alarme. Il montre que l’ère de la post-vérité n’est pas seulement une question de mensonges ou de fausses nouvelles. C’est un phénomène beaucoup plus profond, enraciné dans nos besoins psychologiques et amplifié par les logiques économiques du capitalisme numérique. La vérité a toujours été menacée par les passions, les idéologies ou les intérêts. Mais aujourd’hui, les algorithmes lui donnent un adversaire d’une puissance inédite. Comprendre ces mécanismes est indispensable pour préserver la possibilité même d’une vie démocratique et d’un vivre-ensemble. Il ne s’agit pas de revenir à un âge d’or imaginaire, mais d’inventer de nouvelles régulations, de nouvelles pratiques éducatives et de nouvelles formes de débat. La survie sociale en dépend.
LadyDusty
• Il y a 3 mois
Un passionnant essai sur un sujet complexe et brûlant. Comment les algorithmes du cybercapitalisme tissent une toile dense bâtie sur nos peurs et notre intolérance plus ou moins grande à l'incertitude, tout en favorisant la prise de pouvoir de l'extrême droite, voilà ce sur quoi réfléchit cet ouvrage dense. Clarté, humour, étayage scientifique font que la lecture est toujours passionnante, relativement aisée ( j'ai quand même pris une tonne de notes). La conclusion est : chérissons le doute, c'est ce qui nous protège un peu des bulles cognitives dans lesquelles nous nous emprisonnons. Osons dire que nous ne savons pas, que nous devons chercher, et surtout cherchons aux bons endroits, auprès des scientifiques. Lisons des essais ! Doutons ! Discutons !
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Sciences Humaines & Savoirs , Sciences Humaines & Sociales
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- EAN
- 9782348088438
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- Collection ou Série
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- Format
- Grand format
-
- Nombre de pages
- 336
-
- Dimensions
- 222 x 137 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
22,00 € Grand format 336 pages