Les Couleurs oubliées : Le livre de Cristina Caboni

Je n’avais encore jamais lu cette auteure mais la quatrième de couverture s’avérait prometteuse, avec tous les ingrédients qui me plaisent pour que j’aime un roman. J’ai failli l’abandonner à cause d’un début que j’ai trouvé très plat et qui s’éternisait. Stella sur un quai de gare loupe son train et rencontre Alexander, un médecin. Il n’y a pas d’autre train avant le lendemain, ils ne se connaissent pas, ils sympathisent et tuent le temps ensemble, dans un café. Les discussions sont un peu futiles au départ, puis, Stella, qui ne se livre jamais, offre quelques pans de sa vie à cet homme qu’elle vient de rencontrer. Le dialogue dure quand même 40 pages et j’avoue que je m’ennuie mais je m’accroche et la suite me prouve que j’ai bien fait ! Stella vient d’être licenciée, déprimée, elle part se réfugier chez sa grand-tante Letizia qui vit dans une jolie villa près du lac de Garde en Italie. Letizia n’est pas en grande forme, elle a perdu son mari il y a un an et depuis le décès d’Orlando, elle semble se laisser aller en ne pensant qu’à une chose, le retrouver. Stella a une tendresse particulière pour Orlando, le couple n’a jamais eu d’enfants, ils adoraient Stella et ce grand-oncle la couvrait de cadeaux, d’ailleurs, avant de mourir, il a prévu, dans la villa, un petit jeu de piste avec des objets à découvrir. Au fond d’une valise, Stella trouve des dessins d’enfants avec de magnifiques couleurs et se demande pourquoi ils sont cachés dans une valise et pourquoi son oncle tenait tant à ce qu’elle les trouve ? Quand elle questionne Letizia, celle-ci pousse un cri de terreur, elle semble effrayée, argumentant qu’Orlando lui avait promis qu’il avait tout détruit et que tout ça est de sa faute à elle ! Elle ne donne pas d’autre explication, et bien sûr, Stella est tout de suite intriguée. La peinture elle connaît, elle est fille d’un peintre renommé et elle est, elle même peintre, sauf qu’elle a arrêté de façon brutale alors qu’elle était très douée, elle ne veut pas être comme son père qui s’est laissé dévorer par sa passion et qui a laissé sa famille de côté. Elle en a beaucoup souffert et en souffre toujours. Stella est bien décidée à percer le mystère des dessins d’enfants. Publicité Cristina Caboni nous plonge dans la jeunesse de Letizia, à Vérone, en 1942, où elle vient de terminer son internat dans un couvent et s’apprête à partir avec son amie Teresa, à Zurich, dans la luxueuse villa de celle-ci. Les deux jeunes femmes sont inséparables et amies de chambrée depuis qu’elles sont jeunes. Letizia se destine à être institutrice. En descendant dans le bureau pour aller saluer la mère supérieure, elle surprend une conversation qui va changer son destin pour toujours. Nous sommes en pleine seconde guerre mondiale et Letizia veut se rendre utile, elle n’ira pas à Zurich avec Teresa mais dans un petit village où elle enseignera à des enfants juifs qui sont des enfants en fuite et cachés dans une villa. Le roman prend tout de suite une autre dimension et devient très addictif. Il est à double temporalité et l’auteure jongle habilement entre le passé de Letizia et le présent dans lequel Stella tente de mettre en place les pièces d’un puzzle dont, seule, Letizia possède ce qu’il manque. Il y a ces enfants cachés qui viennent hanter Letizia qui porte un énorme poids dont elle n’a jamais pu se délester. Elle se sent coupable mais de quoi ? Stella a beau l’interroger, rien ne filtre. Il y a aussi, en parallèle, la peinture qui prend une énorme place dans le roman avec les couleurs, celles des oubliées, celles que Stella remet doucement dans sa vie qui était plutôt sombre jusqu’à présent, elle y va par petites touches, mais le pinceau s’avère salvateur, il répare et illumine. Il y a cette fresque qu’elle peint sur le mur qui protège la villa et qui, réunit les habitants du village et les amoureux des pinceaux et des couleurs. Il y a cet amour fraternel entre Letizia et Stella et peut-être une histoire d’amour à écrire avec Alexander, mais ce charmant médecin est-il sincère ? Les personnages sont très attachants et le secret est bien gardé jusqu’au bout. L’auteure nous donne des petits morceaux de pistes et fait durer le suspense. Quand on le découvre enfin, la gorge est nouée et les larmes ne sont pas loin. Le final est une explosion de couleurs, de bonheur, de joie avec, encore, une merveilleuse surprise que je ne vous dirais pas ! La douleur c’est le néant. Si on la laisse s’étendre, elle prendra tout et il ne restera rien. On ne peut la contrer qu’avec le bien, avec la joie. C’est comme le blanc, : il dilue, il exalte et le bien doit être ainsi, merveilleusement efficace. Quel beau roman, mais quel beau roman ! j’ai vraiment aimé, et quand je pense que j’ai failli l’abandonner je me dis que je serais passée à côté d’une merveilleuse lecture. Je suis curieuse de découvrir les autres livres de cette auteure.

Une bonne lecture sur fond historique de la deuxièmes guerre mondiale, romance, culpabilité, puzzle, la plume est touchante avec des personnages attachants, il y aussi un peu de mystère et de suspense. De jolie décors. Avec certains passages nous avons le couple souffler. Les couleurs on une part importants car en début de chapitres on découvres quelques explications.

Stella, douce et rêveuse, est passionnée de peinture. Après avoir perdu son emploi, la jeune femme se réfugie chez sa grand-tante, Letizia, qui vit seule dans sa villa sur le lac de Garde. Suite à un étrange jeu de piste orchestré par son défunt grand-oncle, Stella découvre, cachés dans une valise, des dessins qui la bouleversent. Mais quand elle interroge Letizia, celle-ci s'enferme dans un silence obstiné... Stella tente alors de lever le voile sur l'origine de ces œuvres, pièces essentielles d'un puzzle qu'elle devra assembler pour libérer Letizia de la culpabilité qui la ronge. Une culpabilité ancrée dans l'une des périodes les plus difficiles de l'Histoire, lorsque la solidarité a réussi à l'emporter sur l'horreur... Très beau roman que j'ai adoré.

Si je suis honnête, je dirais que j’ai moyennement aimé ce roman. Concrètement, j’ai trouvé l’histoire assez longue sur environ la première moitié du roman, puis le rythme s’accélère au grès des indices que récolte Stella concernant les dessins retrouvés, et j’avais moi-même envie de connaître le fin mot de l’histoire. J’ai toutefois bien aimé le fond historique de ce roman, avec un retour dans le passé et dans la jeunesse de Letizia, en 1942-1943 sous Mussolini et en pleine Seconde Guerre Mondiale. J’aime beaucoup les doubles temporalités, même si je me retrouve parfois frustrée en disant : « Mais nan, je veux savoir ce qu’il se passe, il est quand le prochain chapitre dans le passé ? (ou présent parfois ^^’ ) » Bref, malgré un démarrage un peu lent à mon goût (voire très lent pour les 2-3 premiers chapitres), on a une deuxième partie beaucoup plus rythmée, notamment grâce aux excursions dans le passé.