L'ile au trésor et autres récits - NE : Le livre de Robert Louis Stevenson, Francis Lacassin
Voici enfin réunis les cinq chefs-d'oeuvre qui consacrent Robert Louis Stevenson (1850-1894) comme le maître du récit d'aventures. Celui dont devaient se réclamer des écrivains aussi prestigieux et divers que Kipling, Conan Doyle, Rider Haggard, Jack London, Marcel Schwob, Joseph Conrad, Henry James, G.K. Chesterton, Alain-Fournier, Georges Simenon, Pierre Mac Orlan...
Trésors, mutineries, naufrages, fuites, potences, squelettes grimaçants, sorciers insulaires, lutins en bouteilles, cadavres fugueurs jouant à cache-cache, explorateurs imprudents des gouffres obscurs de l'inconscient que la psychanalyse n'avait pas encore décelés...
Stevenson a su créer des personnages éternels, aussi inoubliables que les ogres de Perrault, Barbe-Bleue ou le Petit Poucet. De L'Île au trésor surgissent Pew l'aveugle qui tâte la route de son bâton avant de commander l'assaut, John Silver, l'égorgeur unijambiste, camouflé en cuisinier doucereux, son perroquet sur l'épaule. Ils succombent, vaincus par le Petit Poucet - Jim Hawkins. David Balfour lui ressemble comme un frère, même si les aventures ne se déroulent plus aux Antilles, mais sur les rives d'une Écosse infestée de pirates et de conspirateurs. Pirates et adolescents courageux, sorciers des îles polynésiennes, cadavres en fuite, sans oublier l'horrible Mr Hyde évadé des enfers de la conscience, tous se rejoignent pour entraîner le lecteur dans un univers fabuleux où tout peut arriver... sauf l'ennui !
De (auteur) : Robert Louis Stevenson, Francis Lacassin
Expérience de lecture
Avis Babelio
mylena
• Il y a 1 mois
Malgré une lecture que j'ai énormément appréciée, je ne regrette absolument pas d'avoir tant tardé à lire ce célèbre roman. Je pense qu'à l'adolescence j'aurais détesté : je ne suis toujours pas fan des romans d'aventure, mais à l'époque je crois que c'était pire, parce que je n'aurais vu que ce qui me déplaisait, les moments de bagarre (au choix : canon, pistolet, fusil, sabre ou couteau,...) Sans compter que je n'aurais sans doute pas eu l'expérience de lectrice pour apprécier tout ce qui fait que maintenant je le trouve excellent. Qu'est-ce que j'ai donc tant aimé : * le choix de Jim, ado ordinaire, comme narrateur. J'ai adoré me mettre à sa place, prendre comme lui d'audacieuses initiatives sans respecter les consignes, même si ses exploits avec un coracle relèvent plutôt du fantasme ! On aime y croire ! * le personnage du pirate John Long Silver, tour à tour brave, fourbe, fiable, mais en même temps toujours égal à lui-même, et au final sympathique même si on n'aimerait pas trop avoir affaire à lui * le personnage de Ben Gunn, pour son côté Robinson Crusoé * le capitaine du début, pour les aspects contradictoires de sa personnalité, et bien sûr en conséquence, des sentiments qu'il inspire, entre crainte et fascination * un bon rythme, parfait à mon goût (pour moi, qui, comme je l'ai déjà dit, n'aime pas trop les romans d'aventure), alternant judicieusement descriptions, événements importants mais modestes en terme d'action et moments d'action soutenue * une narration prenante avec force péripéties ou rebondissements, prévisibles, attendus, mais toujours un peu différents de ce qu'on attendait ou imaginait * une narration efficace et concise, qui va plutôt droit au but en un minimum de mots sans en faire des tonnes Ce fut donc pour moi un petit régal, mais pour que cela soit un roman jeunesse lisible par des jeunes (ceux qui aiment les romans d'aventure) de maintenant, il me semble qu'un peu plus de notes seraient nécessaires pour expliquer les mots les plus vieillis, en particulier tous ceux qui relèvent de près ou de loin du vocabulaire de la marine, avec si nécessaire même quelques illustrations. D'autant plus que si le roman date de la fin du XIXème siècle, il s'agit d'un roman historique, avec du vocabulaire qui se réfère à une époque déjà ancienne du temps de Stevenson.
Roxanne78
• Il y a 1 mois
A quoi tient le choix d’une lecture ? Un diner, un des convives évoque ses vacances, une randonnée dans les Cévennes, le chemin de Stevenson. On aborde ensuite forcément Jekyll et Hyde et l’ile au trésor. Et me voilà redevenue pour quelques instants, la petite fille qui découvrait avec gourmandise et effroi Silver et l’Hispaniola. Bon, un peu plus de cinquante plus tard, ça donne quoi, cette relecture ? J’ai trouvé une vieille édition, une traduction des années 1920, vraisemblablement celle que j’avais lue, un régal de langue, des descriptions qui créent immédiatement des images saisissantes, une histoire haletante, Stevenson écrivait un chapitre par jour, l’a édité sous forme de feuilleton et maitrise parfaitement l’art du cliffhanger. « Et voici qu’une nouvelle alerte m’arrêta court, le cœur palpitant. » La suite la semaine prochaine … Stevenson écrit en exergue, à l’attention de l’acheteur hésitant « Si tout ancien roman, redit Dans le style d’autrefois, Peut plaire encore Aux jeunes gens instruits de nos jours, Comme il me plaisait jadis, Eh bien, soit ! Ecoutez. » Un classique qui n’a pas pris une ride.
MarionLJ
• Il y a 2 mois
A "l'Amiral Benbow", l'auberge de son paternel, le jeune Jim Hawkins voit un jour débarquer "un vieux marin" sifflotant une chanson de matelot : "Ils étaient quinze sur le coffre du mort… Oh hisse ! Et une bouteille de rhum !" Si le rhum se trouve bien être la première de ses préoccupations, la seconde semble être de ne point être découvert d'un certain marin amputé d'une jambe, à ses trousses, et qu'il guette fébrilement tous les matins depuis la falaise à la longue vue. C'est ainsi que le jeune Hawkins, et narrateur de l'histoire, fait la connaissance de son premier pirate, et que le lecteur plonge la tête la première dans un palpitant roman d'aventures, au récit enlevé et à la galerie de personnages truculents. Vous connaissez l'histoire, l'objet de la convoitise desdits pirates, la carte de l'île au trésor, est bientôt entre les mains de Jim Hawkins lequel, après l'avoir portée à la connaissance du Dr Livesey et du châtelain Trelawney, les deux notables de son village, fera partie de l'expédition maritime. Moult péripéties rythment ce récit, imaginé par Robert Louis Stevenson pour un jeune garçon, où l'action est reine - batailles au coutelas ou au pistolet - mais dans lequel les dialogues jouent aussi un rôle important. Et c'est cet aspect du roman qui a ma préférence : les personnages sont campés par la parole, et se révèlent également dans les nombreux dialogues au cours desquels s'exprime un rapport de force. Car si l'affrontement physique ne manque pas, la négociation en est souvent le prélude ou bien l'épilogue. Et pirates ou pas, les personnages usent brillamment de toutes les ressources de la rhétorique. Le pirate Israel Hands par exemple, à qui Jim Hawkins, à ce stade du récit faussement ingénu, conseille de "dire ses prières, comme un bon chrétien", lequel répond au jeune mousse, depuis son ethos de forban : " j'ai bourlingué pendant trente ans et j'en ai vu de toutes les couleurs : du bon et du mauvais, du meilleur et du pire, du beau temps et des tempêtes, les vivres épuisées, les couteaux entrant en danse, et tout un sacré fourbi. Et bien, faut que j'te dise une chose : j'ai jamais vu rien de bon sortir de la bonté. Pour moi çui-là qui frappe le premier c'est çui-là qu'a raison. Morte la bête, mort le venin : voilà mon avis, amen, ainsi soit-il. Et maintenant, poursuivit-il en changeant brusquement de ton, on a assez dit de bêtises comme ça. La marée est assez haute à présent. Exécute mes ordres, capitaine Hawkins : on va naviguer droit vers la côte et en finir avec ce travail." Mais le maître, le plus éloquent et de loin, c'est bien Long John Silver, d'une duplicité sans égale, rusé, retors, cruel, manipulateur et meneur d'hommes, et pragmatique aussi, que le châtelain Trelawney et le docteur Livesey qualifient fort peu lucidement au début de l'aventure de " vraie perfection", "parfaitement honnête". La scène de négociation avec le capitaine Smollett dans le fortin est l'une de ces pépites de confrontation par la parole que l'on trouve tout au long du roman et qui m'a bien amusée… J'ai lu la version traduite par Jacques Papy qui date de 1974, dans une édition de gallimard jeunesse - il y en a eu d'autres depuis semble-t-il - , je ne connais pas les autres mais elle me semble très réussie…
PhilippeNordiste
• Il y a 2 mois
Lu à mon adolescence, un des livres fondateurs de mon envie de lire, de découvrir, de rêver, de frissonner, de rire, de tout ce que peut apporter la lecture. Les aventures du jeune Jim, au milieu des pirates, des dangers, ont bercé tellement de lecteurs qu’il est inutile d’en dire plus.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
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- EAN
- 9782221113646
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- Collection ou Série
- Bouquins La Collection
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 1120
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- Dimensions
- 199 x 132 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
30,00 € Grand format 1120 pages