L'Invention de Morel : Le livre de Adolfo Bioy Casares
Parfois, on pense trouver refuge, alors que le cauchemar ne fait que commencer.
C'est ce dont Luis a fait l'expérience, le jour où il a débarqué sur une plage en apparence déserte, après avoir échappé à la police à coups de rame désespérés. Alors qu'il pensait avoir trouvé refuge sur une île inhabitée, ses explorations lui dévoilent en réalité un lieu étrange, dominé par une villa à la fois somptueuse et inquiétante. Il y découvre d'autres hommes et femmes, avec lesquels aucune communication n'est possible, tant ils sont plongés dans les scènes du quotidien qu'ils répètent inlassablement, chaque semaine, sans lui prêter attention. Sont-ils fous ou bien le dénommé Morel, qui les a réunis, a-t-il quelque chose à voir avec ces étranges comportements ?
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" Situé au Paraguay, ce fruit d'une imagination fantastique est une œuvre réaliste aux accents curieusement surréalistes. Je ne pense pas que ce soit imprécis ou hyperbolique de le qualifier de parfait. " Jorge Luis Borges
De (auteur) : Adolfo Bioy Casares
Traduit par : Armand Pierhal
Expérience de lecture
Avis Babelio
frandj
• Il y a 10 ans
Bioy Casares (1914-1999) fut un écrivain de nationalité argentine comme son contemporain et ami, le grand J.-L. Borges. Dans ce court roman, un homme est obligé de se réfugier dans une île désertée par ses habitants et plutôt sinistre; cet homme n'est autre que le narrateur. Il est bientôt le témoin d’étranges scènes dans lesquelles de mystérieux personnages évoluent autour de lui, apparemment sans le voir. Les lecteurs habitués aux romans de science-fiction devinent vite ce qui, en réalité, crée ces phénomènes. L’auteur lui donne un nom: c’est l’invention de Morel. Mais, au-delà de toute explication "rationnelle", la particularité principale du livre réside dans son ambiance étrange et pesante. Avec ce récit qui n’avance pas et même qui se répète, le lecteur éprouve un sentiment de profond inconfort, voire d’angoisse. Donc le roman n’est pas très agréable à lire, tout en étant une réussite sur le plan littéraire.
KettuWater-fox
• Il y a 10 ans
J'avais lu ce livre une première fois il y a quelques années mais quand je suis retombée dessus en regardant le contenu de ma bibliothèque, je me suis aperçue que j'en avais complètement oublié l'intrigue. Comme c'est un livre très court , je me suis donc autorisée à le relire malgré la dizaine de romans qui attendent patiemment une première lecture. C'est un récit qui est assez long à démarrer mais qui dans l'ensemble est assez ingénieux. Je regrette que malgré sa petite taille, il ai tendance à traîner en longueur et à être un peu redondant. J'ai néanmoins beaucoup aimé le principe et j'y ai retrouvé le charme des récits fantastiques à la Maupassant. Le personnage principal est assez agaçant mais cohérent avec l'histoire. dans l'ensemble c'est plutôt bien fait.
SZRAMOWO
• Il y a 10 ans
Il convient de rendre justice à l'invention de Morel, ce roman culte traverse notre siècle, le XXème bien entendu, et nombre de découvertes scénaristiques soit disant géniales, lui doivent beaucoup. (Comme par exemple la série télévisée le prisonnier) De quoi est-il question ? du comportement irrationnel des individus lorsqu'il est guidé par l'ignorance. Le héros, peu importe pourquoi il se trouve sur cette île déserte, est fasciné par les habitants qui s'y trouvent, il est fasciné par leur apparence diaphane et irréelle, par la constance de leurs gestes, la permanence de leurs paroles, la rigidité de leurs attitudes, il est subjugué par le fait qu'ils l'ignorent superbement, même lorsqu'il veut les approcher à les toucher. Cette allégorie de la caverne de Platon (ce que nous voyons et vivons est-il la réalité ou une image de la réalité ?) nous renvoie à nos propres illusions. Pour le héros il est plus facile de penser que Faustine est un être réel qui le fuit, plutôt qu'une construction artificielle (virtuelle dirions nous au XXIème siècle). Son savoir, sa connaissance, ne peut en tout état de cause l'amener à imaginer que Faustine n'est qu'un artefact, car l'avouer, le comprendre et l'admettre, serait renier cet amour qu'il lui porte et lui permet de donner une raison à sa vie. Au final il préfère s'enfoncer dans son illusion, après avoir découvert le stratagème de Morel, et régler la machine pour qu'elle projette l'image de Faustine ad libitum, lui procurant ainsi la sensation de l'éternité.
StefEleane
• Il y a 10 ans
Un roman fantastique très court , environ 80 pages, mais très long à démarrer. Un homme s'exil sur une île déserte afin d'échapper à la justice de Calcutta. Il va découvrir de mystérieux personnages après de long mois passé sur les lieux. Tout le décors qui au préalable est dans un état d'abandon déplorable se retrouve dans un faste inattendu ..Comment expliquer c'est ces apparitions. Pour ceux qui connaissent la série très célèbre des années 60, La Quatrième Dimension, j'ai vraiment eut le sentiment de me trouver propulsée dans un épisode en noir et blanc.Vu que le roman a été écrit en 1940, on peut se dire qu'il aurait pu inspirer la série .. L'auteur m'a un peu perdu par moment dans des termes trop techniques ou une description trop longues, et il se penche beaucoup sur le côté psychologie du personnage principal, mais j'avais très envie de connaitre la fin de cette énigme. J'ai passé un bon moment de lecture..
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Étranger
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- EAN
- 9782221280737
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- Collection ou Série
- Pavillons Poche
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 160
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- Dimensions
- 184 x 126 mm
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9,50 € Poche 160 pages