Luca : Le livre de Franck Thilliez, Michel Raimbault

Petite déception pour ce 11ème tome de la série Sharko et Hennebelle. Un pavé de plus de 600 pages dans lequel je n'ai pas retrouvé le rythme haletant si caractéristique de cet auteur et que j'apprécie tant. Trop de longueurs, de personnages, j'ai parfois eu du mal à m'y retrouver. De plus, le thème abordé de l'IA ne m'a pas autant passionné que les autres, ce qui n'a pas aidé à me faire accrocher. L'écriture est en revanche toujours aussi fluide, on apprécie de retrouver notre couple d'enquêteurs favori, même si l'accent est davantage mis sur Bellanger, ce que j'ai également apprécié. je lirai tout de même bien sûr la suite !

Lire Franck Thilliez, c'est l'assurance de passer un bon moment. Ce livre est un des meilleurs que j'ai lu, en concurrence avec "1991" que j'ai adoré. On retrouve trois thèmes chers à l'auteur à savoir les blessures du passé qui ressurgissent régulièrement, le monde de l'underground qui dépasse l'imagination et le développement de la science sans éthique.

Encore un livre avec une histoire qui nous plonge à 100 à l'heure ! Ce que j'adore avec Franck Thilliez, c'est qu'au début, plusieurs histoires sont parallèles et à la fin, tout est extrêmement bien ficelé, dans les moindres détails ! En plus, toutes ces histoires nous font réfléchir sur le monde actuel et notre société, c'est très enrichissant ! Merci monsieur Thilliez !

Avec Luca, Thilliez n’écrit pas juste un polar. Il écrit une alerte. Il t’arrache les écouteurs des oreilles, il éteint ton téléphone de force, et il te balance à la gueule une société où l’éthique se fait démonter par des algorithmes. Pas dans dix ans. Maintenant. Et autour de ça, une enquête. Une vraie. Lourde. Dure. Poisseuse. Des meurtres tordus, un nourrisson volé, des femmes cobayes, un tueur méthodique… mais au fond, c’est pas lui le monstre. Ce roman, c’est une charge froide contre notre époque connectée. On y parle de transhumanisme, de manipulation génétique, de médecine sans âme, d’intelligences artificielles qui prennent des décisions vitales. C’est Black Mirror en version polar pur, avec Sharko et Hennebelle au milieu comme deux derniers flics humains dans un monde qui déraille. Et c’est ça qui fait la force du roman : le fond est terrifiant, mais les personnages restent incarnés, humains, fragiles. Sharko, toujours aussi cramé, essaie encore de protéger quelque chose — peut-être même plus lui-même. Et Lucie, en plein combat intérieur, apporte une lumière brisée mais tenace. Thilliez te balance ça avec une écriture sèche et tendue, jamais démonstrative. Pas de grand discours. Juste des faits, des connexions, des morceaux de réel qu’il assemble jusqu’à l’effroi. Tu tournes les pages à toute vitesse, parce que l’histoire t’aspire. Mais tu sens que ce que tu lis, c’est déjà en train de t’arriver. 5 étoiles, parce que c’est intelligent, intense, implacable. Parce que ça fait peur sans utiliser de monstres. Parce que c’est une dystopie à peine maquillée en polar. Et surtout : parce que c’est un roman qui ose te rendre responsable. Luca, c’est toi. C’est nous. Et c’est la question qu’on n’a pas envie de poser, mais qu’on ne peut plus éviter.