Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan : Le livre de Roland Perez

Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan est de ces livres qui laissent une trace, qui s’infiltrent en vous doucement, puis vous submergent sans prévenir. J’ai refermé ce roman avec les yeux embués et le cœur gonflé : d’émotions, de gratitude, et d’un irrépressible besoin de croire. Pas forcément en Dieu, comme le titre pourrait le laisser penser, mais en la vie. En sa beauté fragile. En ses petits instants de grâce. Ce qui m’a le plus bouleversée, c’est le personnage d’Esther, la mère de Roland. Une femme remarquable, profondément combative, prête à tout pour son fils. Une lionne. Une mère comme on en rêve, ou comme on aimerait en être une. Sa détermination, sa tendresse farouche, sa force face aux humiliations, aux injustices, m’ont émue jusqu’aux larmes. Elle incarne l’amour maternel dans ce qu’il a de plus pur et de plus puissant. C’est grâce à elle que Roland Pérez a su puiser en lui une foi indéfectible — pas une foi religieuse, nécessairement, mais une foi en l’existence. En la possibilité du bonheur, même furtif. En la lumière, même dans les zones d’ombre. Ce livre m’a rappelé à quel point les petites joies du quotidien sont précieuses. Il m’a donné le sourire, il m’a donné envie de croire. À l’amour. À l’espoir. À la résilience. À la beauté simple d’une chanson de Sylvie Vartan, qui devient ici le symbole d’une respiration, d’un refuge, d’un rêve possible. En un mot : ce livre est une pépite. Un hommage bouleversant à une mère, un témoignage vibrant d’amour et de foi, une ode à la vie.

J'ai beaucoup aimé cette histoire, je me suis attachée à cette famille et à ce petit garçon qui est né avec la même malformation que moi à la naissance mais là s'arrête les ressemblances. C'est un livre tendre et plein d'amour, une lecture qui fait du bien.

Je ne suis pas particulièrement friande des autobiographies et autres témoignages, mais j'avais entendu beaucoup de bien de ce récit, alors je me suis lancée. Bien m'en a pris, car je me suis absolument régalée. Ce livre est un magnifique hommage à la mère de l'auteur, je trouve. À cette force et cette ténacité incroyable avec lesquelles elle s'est battue pour son fils. À sa grande générosité. Elle m'a tellement touchée, tellement fait rire aussi. Et puis, c'est aussi la vie dans ce qu'elle a de plus beau, les réunions avec les voisines, le brouhaha ambiant, l'entraide et puis Sylvie Vartan. J'ai dévoré cette histoire en quelques heures. Un livre magnifique, à la fois bouleversant et drôle, qui met du baume au coeur. Je n'ai qu'une seule chose à dire, lisez-le !

J'ai d'abord découvert ce roman déjà inscrit dans ma PAL, par la réjouissante adaptation cinématographique de Ken Scott, qui a hâté ma lecture d'ailleurs ! L'ambiance années 70 et le ton mi-ironique mi-attendri m'a beaucoup plu, dans le film comme dans le roman. Né avec un pied bot au milieu d'une famille nombreuse, Roland est surprotégé par Esther, sa mère juive d'origine marocaine. Dès sa naissance, on a tout de suite déclaré qu'il ne marcherait pas mais c'était sans compter la foi, l'obstination et la détermination d'Esther ! Roland commence sa vie dans un appartement parisien dont il connaît les moindres contours et recoins puisqu'il y rampe en attendant que sa mère trouve le spécialiste qui lui permettra de marcher. Quand il sort, sa mère le porte…. N'ayant jamais mis les pieds à l'école, il est entouré de l'attention de ses frères et soeurs et surtout de sa mère qui le couve d'un amour presque étouffant. Au moment où Mme Fleury, l'assistante sociale entre en scène pour que Roland soit scolarisé, je me suis régalée tout comme à l'arrivée de Sylvie Vartan dans la vie de Roland… Ce roman autobiographique est un vrai régal, le personnage d'Esther comme mère juive protectrice, possessive, voire envahissante m'a touchée. Avec elle, on a l'image d'une mère sincère et convaincue, et cela vire parfois à la caricature. J'ai aimé l'hommage du fils à sa mère même si j'en suis certaine, il a parfois détesté la place que sa mère prenait dans sa vie. le mélange des tons, les scènes comiques voire ridicules, la sincérité des sentiments ont rendu cette lecture réjouissante et très agréable. « Pendant les cinquante quatre ans que j'ai passés auprès de toi, je ne t'ai jamais dit merci, merci pour tout ce que tu as fait, merci pour ta présence. On remercie rarement ses parents pour tout ce qu'ils nous ont donné. Dommage. Mais comme pour mes examens universitaires, il y toujours une session de rattrapage. Et ce roman en est l'illustration. » R. Pérez « Un roman brillamment écrit, dans lequel je me suis retrouvée à pleurer, à rire, et aussi à espérer qu'à la dernière page le « miracle » finirait par s'accomplir » S. Vartan