Marques de fabrique : Le livre de Cécile Baudin

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Deux enquêtrices, deux mystères inextricablement liés.

Ain, 1893. Pour exercer son métier d'inspecteur du travail, Claude Tardy est obligée de se travestir en homme, avec la complicité de son mentor Edgar Roux. Lors d'un contrôle dans une tréfilerie, ils se retrouvent face à un étrange suicide : un jeune homme pendu, prisonnier dans des fils de métal. Plus étonnant encore, trois mois plus tard, la découverte dans un lac d'un corps congelé... Celui d'un ouvrier, sosie du suicidé.
Non loin de là, sœur Placide accueille les nouvelles pensionnaires des soieries Perrin, des orphelines employées et logées dès leurs douze ans jusqu'à leur mariage. Elle est bouleversée par l'une d'elles, une fillette blonde qui ressemble à s'y méprendre à Léonie, une ancienne pensionnaire qui, partie pour se marier, n'a plus jamais donné de nouvelles...

De (auteur) : Cécile Baudin

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Expérience de lecture

Avis Babelio

marina53

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 8 mois

Décembre 1873. Claude Tardy est l'une des rares femmes qui exerce la profession d'inspecteur du travail. Secondant Edgar Roux, inspecteur divisionnaire de la onzième circonscription, qui la forme et la chapeaute, elle doit cependant se travestir en homme, sa condition de femme lui interdisant de pénétrer des usines où il y a des machines et des hommes. Alors qu'elle contrôle un atelier de couture, elle est interrompue par une terrible nouvelle : le corps d'un jeune a été retrouvé à la tréfilerie de Trévoux. Une fois sur place, grimée en homme, accompagnée de son mentor, ils ne peuvent que constater que le dénommé Constantin s'est visiblement pendu, le corps et le cou entravés dans les fils. Cependant, la jeune femme peine à croire véritablement à un suicide. Mais, Edgar n'en a que faire de ses intuitions. Pourtant, ses doutes se confirmeront, trois mois plus tard, lorsqu'un corps sera découvert dans la glace, à Sylans. Un homme qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Constantin... Mars 1894. À Saint-Jean-le-Vieux, sœur Placide est en charge d'accueillir puis d'encadrer, durant de nombreuses années, les jeunes filles, le plus souvent des orphelines, à l'usine-pensionnat des soieries Perrin. Ces enfants y sont nourries, logées, blanchies et travaillent dans les ateliers jusqu'à leur majorité pour la plupart d'entre elles. Parmi les nouvelles recrues, sœur Placide remarque l'une d'entre elle qui ressemble beaucoup à une ancienne pensionnaire, partie il y a des années pour se marier et dont, à son grand étonnement, elle n'a plus eu de nouvelles... Deux inspecteurs du travail à la tête de plusieurs enquêtes complexes et qui ne semblent ne rien avoir en commun. Une sœur, inquiète du silence d'une ancienne pensionnaire, qui, va, elle aussi, tenter d'en percer le mystère. Voilà trois apprentis enquêteurs comme on en croise rarement dans la littérature. Mais qu'importe puisque Cécile Baudin leur donne suffisamment d'étoffe, de grandeur et de présence pour que l'on suive, avec un intérêt grandissant, tous ces mystères qui entourent la tréfilerie, les soieries, les glacières, les orphelinats et les usines-pensionnats qui exploitent une main d'œuvre infantile. Ces trois personnages, parfaitement campés, sont complexes à souhait et parfois leur comportement imprévisible. La relation entre Claude et Edgar suscite bien des questionnements d'autant que ce dernier semble cacher certaines choses. Sur fond historique passionnant et documenté, alors que la révolution industrielle est en marche et, avec elle, de nombreuses mutations sociales et sociétales, ce roman fait aussi la part belle à des enquêtes pour le moins surprenantes, inattendues et glaçantes, nous plongeant dans les tréfonds de l'âme humaine. Un roman remarquable et captivant...

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Claude74

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 8 mois

Tout comme pour la constance de la louve, j'ai été bluffé par la facilité avec laquelle Cécile Baudin arrive à plonger le lecteur (Donc moi en l'occurrence...) dans une époque avec force détails, avec des personnages si réalistes que je me suis persuadé qu'ils avaient réellement existé. Les deux premiers romans m'ont emballé et j'attends avec une certaine impatience le prochain que je viens de découvrir ici-meme.

TOFPOLAR

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 9 mois

Ain, 1893. Pour exercer son métier d'inspecteur du travail, Claude Tardy est obligée de se travestir en homme, avec la complicité de son mentor Edgar Roux. Lors d'un contrôle dans une tréfilerie, ils se retrouvent face à un étrange suicide : un jeune homme pendu, prisonnier dans des fils de métal. Plus étonnant encore, la découverte dans un lac, trois mois plus tard, d'un corps congelé... Celui d'un ouvrier, sosie du suicidé... Cécile Baudin nous faire découvrir le fonctionnement des industries de l'Ain à la fin du 19ème siècle. Ce roman alterne entre deux affaires qui vont se rejoindre et mettre à jour une machination parfaitement élaborée. Un voyage dans le temps en pleine révolution industrielle. Deux héroïnes, sans se connaître, enquêtent sur deux mystères imbriqués l'un dans l'autre. Morts suspectes, disparitions inquiétantes dans l'univers de la soie et de la filature...Les personnages sont bien campés et on découvre le fonctionnement de la soierie, usine pensionnat pour les jeunes filles orphelines ou issues de familles modeste, ainsi que l'incroyable glacière qui fournit des pains de glace dans toute la France. L'atmosphère est sombre, froide et glaçante à souhait. Ne voulant pas dévoiler l’énigme je peux qu'en même écrire que c'est très astucieux et incroyablement trouvé, les révélations n'apparaissant réellement qu'en fin de roman. Un premier roman de belle qualité. Impossible à lâcher !

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LeoDeHurlevent

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 9 mois

Ain, 1893. On s'active. Dans les ateliers, les soieries, les trefileries, les coupes de glaces. On emploie tout âge. Courbés, secs, vieillis trop vite par le labeur. Jeunes et encore plein d'allant. Ou tout petit. Pris des orphelinats ou pensionnaires logées par les sœurs, on éduque l'enfance par les nuits trop courtes et les journées harassantes. Au milieu de tout ça il y a des inspecteurs du travail. C'est que les lois arrivent pour limiter les heures de travail, protéger les plus jeunes. C'est le travail de Claude, jeune femme qui se fait chevalier d'eon pour inspecter ce que son genre lui interdit, et d'Edgar, son encadrant vieillissant et de plus en plus faillible. Ce qui est dommage vu les événements du moment. Il se trouve que certains décès sont étranges. Trop vite tus, trop vite oubliés. Ils sont peut-être liés. Claude le pense en tout cas. Ainsi que sœur Placide qui veille sur les petites travailleuses de la soierie. J'ai mis quelques pages à rentrer dans l'histoire, pourtant riche dès le départ en événements, et puis une fois habituée à la plume de l'autrice, j'ai avalé goulûment cette enquête-Germinal, où se mélangent croyances, superstitions, actes suspects et donations étranges. C'était mon bouquin de tram et de salles des pas perdus, parfait car rentrant dans la poche de mon manteau, et j'ai failli une ou deux fois rater mon arrêt. A suivre Claude et sœur Placide, s'inquiéter d'Edgar ou du mystérieux fantôme, grincer quand viennent d'autres personnages. J'ai beaucoup aimé. L'histoire. Où elle nous mène et comment elle est construite. Une belle découverte que ce premier roman.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Policiers & Thrillers , Thrillers
  • EAN
    9782264082961
  • Collection ou Série
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    384
  • Dimensions
    179 x 110 mm

L'auteur

Cécile Baudin

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9,20 € Poche 384 pages