Marques de fabrique : Le livre de Cécile Baudin
Ain, 1893. Pour exercer son métier d'inspecteur du travail, Claude Tardy est obligée de se travestir en homme, avec la complicité de son mentor Edgar Roux. Lors d'un contrôle dans une tréfilerie, ils se retrouvent face à un étrange suicide : un jeune homme pendu, prisonnier dans des fils de métal. Plus étonnant encore, trois mois plus tard, la découverte dans un lac d'un corps congelé... Celui d'un ouvrier, sosie du suicidé.
Non loin de là, sœur Placide accueille les nouvelles pensionnaires des soieries Perrin, des orphelines employées et logées dès leurs douze ans jusqu'à leur mariage. Elle est bouleversée par l'une d'elles, une fillette blonde qui ressemble à s'y méprendre à Léonie, une ancienne pensionnaire qui, partie pour se marier, n'a plus jamais donné de nouvelles...
De (auteur) : Cécile Baudin
Expérience de lecture
Avis Babelio
Nathnic76
• Il y a 2 semaines
Un premier roman très réussi. J’ai trouvé la mise en place un peu lente mais ensuite cela se lit très vite. Ce polar historique très bien documenté se situe au XIX siècle sur fond d’industrialisation et des débuts de l’inspection du travail. Il met 2 enquêtrices hors normes sur les traces de disparition d’orphelins. Une machination diabolique et une belle découverte.
Mapassiondeslivres
• Il y a 1 mois
1893, en pleine révolution industrielle, Claude Tardy est l'une des rares femmes inspectrices du travail du pays. Mais ses contrôles et vérifications de la bonne application du droit du travail ne se limitent qu'aux industries à la main d'œuvre exclusivement féminine. Elle est donc obligée de se travestir en homme (avec la complicité de son mentor) pour pouvoir intervenir dans toutes les exploitations industrielles. C'est lors d'un contrôle dans une tréfilerie de l'Ain qu'elle et son collègue sont confrontés à la mort suspecte par pendaison d'un jeune employé. Quelques mois plus tard, le corps d'un autre jeune homme est découvert aux abords d'un lac. Ce dernier est le sosie du suicidé. En parallèle, à quelques kilomètres de là, soeur Placide est en charge des nouvelles pensionnaires, orphelines pour la plupart, nourries, logées et employées par les Soieries Perrin. L'une des nouvelles recrues bouleverse la religieuse car elle est le portrait craché d'une ancienne pensionnaire, partie sans laisser de traces. En débutant cette lecture, je ne m'attendais pas à découvrir un roman noir historique aussi riche qu'attrayant. Tout d'abord parlons de son originalité ! Cécile Baudin embarque son lecteur en pleine révolution industrielle et dépeint les conditions de travail ou plutôt l'exploitation des enfants et orphelins par les manufacturiers. J'y ai découvert les usines pensionnats (ou usines couvents) largement utilisées à la fin du 19ème siècle. Quoi de mieux que d'utiliser du personnel très jeune, totalement démuni, non qualifié, malléable pour prospérer #128544;. Puis que dire des protagonistes féminines ! Une audacieuse inspectrice du travail accompagnée d'une religieuse au prénom peu commun qui mènent l'enquête pour élucider des disparitions, meurtres, apparitions (!), tous inéluctablement liés entre eux. Avouez que ça détonne. Un vrai plaisir de suivre cette enquête ! L'auteure réussit à captiver le lecteur par sa plume électrique et son travail de recherches titanesque pour coller au plus près de l'Histoire. Un remarquable polar historique à lire absolument !
clairevisionnaire
• Il y a 2 mois
Ce livre est l’un des meilleurs que j’ai lu ! Nous suivons deux histoires en même temps qui finissent par se rejoindre, tout est très bien ficelé ! Le roman est très très intéressant c’est très bien écris ! Les personnages sont attachants et la lecture est intense !
Lilou08
• Il y a 2 mois
J’ai découvert Cécile Baudin dernièrement avec son roman « La constance de la louve » que j’ai beaucoup aimé. Sur les conseils de nombreux blogueurs, je m’étais promis de lire son premier roman, « Marques de fabrique ». Bien m’en a pris ! Enorme coup de cœur pour cette lecture à la fois émouvante et instructive qui m’a tenue en haleine du début jusqu’à la fin. Je me suis beaucoup attachée aux personnages atypiques et poignants en particulier à Claude, jeune inspectrice du travail obligée de se grimer en homme pour exercer son travail au milieu des hommes et de Sœur Placide, une religieuse dure au premier abord mais finalement femme au grand cœur et à l’esprit perspicace. Le récit se déroule dans l’Ain en 1893. La condition des femmes et des enfants est difficile dans une société dirigée par les hommes et où seul compte le profit et donc l’exploitation des masses laborieuses, tout spécialement les enfants et les femmes. On suit tour à tour, Sœur Placide et Claude. Sœur Placide s’occupe avec sa congrégation de jeunes orphelines qui logent et travaillent aux soieries Perrin. Les conditions y sont très strictes, difficiles et laborieuses… On peut parler ici d’exploitation. Dans ces conditions implacables, Sœur Placide s’est forgée une carapace et effectue son travail sans grand état d’âme jusqu’au jour où une nouvelle orpheline arrive et lui fasse penser à Léonie, la ressemblance est troublante, une autre orpheline à laquelle Sœur Placide s’était fort attachée et qui a disparu depuis une quinzaine d’années suite à une proposition de mariage. Cette arrivée va bouleverser à jamais la vie de Sœur Placide qui n’aura de cesse de découvrir ce qui est arrivé à Léonie. Claude Tardy quant à elle, est en stage après avoir réussi son examen d’inspectrice du travail, emploi créé il y a peu, auprès de l’inspecteur divisionnaire du travail, Edgar Roux. Ce dernier est devenu son mentor, et avec sa complicité, Claude se travestit en homme quand elle doit se rendre dans une usine où il y a des hommes. En effet, ses fonctions en tant que femme, ne lui permettent de se rendre que dans des endroits avec des femmes. Le supposé suicide et l’accident mortel de deux jeunes hommes qui se ressemblent trait pour trait, mais qui apparemment ne se connaissaient pas, mènent Claude et Edgar Roux à mener l’enquête. Enquête qui les conduira dans les orphelinats du département et finalement vers Sœur Placide et les soieries Perrin. Le trio d’enquêteurs « amateurs » va devoir démêler un nœud inextricable de pistes et de liens pour tenter de comprendre toutes les ramifications d’une affaire très compliquée et monstrueuse. Là encore la vie des femmes et des enfants n’a pas beaucoup de valeurs pour certains hommes si ce n’est économiques et/ou sexuelles. J’ai vraiment tout aimé dans ce roman. Le contexte historique très bien décrit de la fin du XIXe siècle avec ses usines, la vie miséreuse des « petites gens » et encore plus des femmes et des enfants exploités, les personnages bien travaillés, intéressants et attachants, l’histoire, forte, dure et palpitante et enfin l’intrigue tellement bien ficelée. Bref, je me répète, gros gros coup de cœur ! A découvrir absolument ! Cécile Baudin rentre dans mon panthéon de mes auteurs préférés. Je vais vite lire son dernier, « Dur comme fer ».
Avis des membres
Fiche technique du livre
-
- Genres
- Policiers & Thrillers , Thrillers
-
- EAN
- 9782264082961
-
- Collection ou Série
-
- Format
- Poche
-
- Nombre de pages
- 384
-
- Dimensions
- 179 x 110 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
9,20 € Poche 384 pages