Mauvais élève : Le livre de Philippe Vilain

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Robert Laffont

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Une autofiction dans laquelle Philippe Vilain raconte son enfance, interroge son parcours de transfuge et dissèque sa liaison avec une écrivaine célèbre.

Dans Mauvais élève, Philippe Vilain évoque une période déterminante
de sa jeunesse en milieu défavorisé, ses années de formation marquées par son échec scolaire et des épreuves qui l'ont vu évoluer, à force de volonté, du lycée technique à l'université, d'une détestation de la lecture à une passion pour la littérature, et l'ont mené, jeune homme, à vivre une histoire d'amour avec une écrivaine célèbre avant d'entrer dans le monde des lettres.
À travers son récit de transfuge, l'auteur poursuit sa quête de vérité et offre un véritable message d'espoir, révélant qu'une vocation peut combattre les déterminismes.

" Magique et magistral " de Christophe Bourseiller, France inter

" L'écriture de l'intimité, chez Philippe Vilain, possède cette magie supérieure d'allier élégance stylistique et profondeur analytique. Tout est juste, beau, indispensable. " de Isabelle Bunisset, Sud Ouest

" Un entretien riche en confidences, subtilité et humour. Attention, coup de cœur assuré ! " de Christophe Mangelle, La Fringale culturelle

De (auteur) : Philippe Vilain

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Ducol

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

J’avais commencé à lire le roman « la honte » de Annie ERNAUX, l’avais abandonné en cours de lecture, et, pour reprendre une expression en vogue, j’avais trouvé cette histoire malaisante. La posture de l’auteur me paraissait insincère, alors que très politiquement correcte, elle était encensée et que quelques mois plus tard elle serait honorée du prix Nobel de littérature. Je restais frustré de ce rendez-vous manqué avec un grand nom de la littérature. J’ai donc été intéressé par la parution de « mauvais élève » de Philippe VILAIN dont la presse indiquait sa critique de Annie HERNAUX dont il a été l’amant. J’ai dévoré ce livre dans le week-end. Je l’ai trouvé excellent mais pour des raisons que je n’attendais pas. Ce livre est un hymne à la littérature, mais celle qui fait grandir parce qu’elle ne se découvre pas sans effort. Ce livre est également la mise en avant de l’ascétisme du travail de l’écrivain. Il parle aussi de la difficulté mais de la possibilité d’échapper au déterminisme social (l’auteur issu d’un milieu modeste, n’a au départ qu’un CAP, arrêté pour vol dans un magasin, et aujourd’hui écrivain et docteur en littérature). Philippe VILAIN transcende le fait divers décevant de sa relation avec A ERNAUX, ne se perd pas dans une critique revancharde, dépasse tout misérabilisme et/ou revanche de ses origines. Je me suis retrouvé dans sa manière de présenter ce qui lui a permis de se construire, dans la substantifique moelle de l’humain avec un grand H.

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Xavier56

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

J’ai passionnément aimé ce livre pour au moins trois raisons : - le regard humble et lucide de Philippe Vilain sur lui-même, cette introspection sans concessions, son regard sur sa condition sociale et comment la lecture et l’écriture l’ont façonné et changé - sa relation à Annie E qu’il décrit avec tact , en lui portant l’admiration qu’elle mérite, en mettant en valeur son style unique ; tout en réglant certainement quelques comptes de ce qu’il a reçu dans « Le jeune homme » - et surtout ses pages magnifiques sur la puissance de l’écriture, sur l’écriture « au couteau » , sur sa « violence » peut-être et son ingratitude …

hboullanger

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

J'ai retrouvé dans ce livre le plaisir et l'identification que j'avais eus en lisant Martin Eden de Jack London. Les ouvrages qui aident les "transfuges de classe" à penser leur situation et leur singularité ne sont pas si fréquents. Lorsqu'on se trouve dans cette situation, on est heureux de trouver de belles plumes qui amènent à une réflexion utile pour se comprendre. Tel est le cas pour ce roman de Philippe Vilain. Les considérations sur les amours avec Annie Ernaux (et leurs règlements de comptes narcissiques par livres interposés) m'ont moins intéressé.

mireille

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

Si on ne connaît pas Philippe Vilain, et que l’on regarde la liste importante de ses écrits, romans et essais, on est loin d’imaginer, après avoir lu les premières pages de Mauvais élève, qu’il le fut effectivement, même si le titre le présageait. Il s’en est fallu de peu, en effet, qu’il ne devienne pas cet écrivain reconnu, et finisse en « petite frappe » comme il dit. Et ce, peut-être grâce à la simple remarque d’un professeur résigné face à tant d’impéritie : « Qu’est-ce qu’on va faire de vous ? ». Ah ! on me voit comme un inadapté à la culture, à la société, à la vie tout simplement. Eh bien, vous allez voir ce que vous allez voir ! Comme dirait Prévert. Je vais leur montrer à tous, mais surtout à mon père « que je valais mieux que cela ». Simple esprit de contradiction ou rébellion contre ce fait constaté, établi, imposé. Cela revient au même : ce fut sûrement un des déclics, avec la peur de la prison après avoir été surpris de voler dans un grand magasin. Après le rêve de foot et la désillusion, lui que la lecture ennuyait, il s’est mis à lire de tout de manière anarchique, devenant un transfuge littéraire. J’ai découvert l’auteur Philippe Vilain depuis peu. Après la lecture du Jeune Homme, dans le train Dijon-Paris, je m’étais posée la question : Qui est ce « A » si anonyme ? Et en tant que documentaliste, il fallait que je trouve la réponse. Je ne savais pas que quelques heures plus tard, je l’aurais pratiquement, sans avoir à chercher sur Internet. En effet, le soir même, au cours d’une discussion avec un ami retrouvé au Café de Flore, nous avons parlé, entre autres, de littérature et du livre fraîchement lu. Je suis abonnée aux coïncidences (tiens ? comme Philippe …), et j’aime à ne pas en faire des hasards. Ce que me révéla C. me conforta dans cette idée. Il m’apprit qu’un de ses amis, écrivain, lui avait relaté, un jour, sa relation, lorsqu’il était étudiant, avec celle qui venait juste de devenir Prix Nobel, sans plus entrer dans le détail. Mais avec le peu qu’il m’en dit, j’étais sûre d’avoir mon jeune homme. Quelques semaines plus tard, le temps que ma médiathèque le trouve, j’ai pu lire « L’Etreinte », le premier livre de notre écrivain paru en 1997, épuisé. Selon les statistiques de Babelio, nous ne sommes que 13 à avoir lu ce livre. Je pense que le nombre va augmenter avec la parution de « Mauvais élève ». Si je n’aime pas le style Ernaux, concis, cru, violent, trop souvent condescendant, celui de Philippe Vilain me correspond tout à fait. Un lecteur Babelio, Christophe,bj, écrit, à propos de Mauvais élève : « Une seule chose m'a gêné dans ce livre que j'ai beaucoup aimé, c'est le caractère extrêmement travaillé du style, un travail qui se voit un peu trop, alors que dans l'écriture d'Annie Ernaux, le travail du style, sans aucun doute aussi important, suppose encore un travail supplémentaire pour le rendre invisible. » J’ai eu la même sensation du style travaillé de l’auteur. C’était d’ailleurs la consigne de son mentor, de retravailler encore et encore son écriture pour arriver à une certaine perfection, à trouver le mot juste, « la justesse verbale ». Mais quel plaisir ! Et le petit truc en plus que je ressens dans la belle écriture de Philippe Vilain, c’est son naturel, sa sincérité et surtout son élégance. Grâce à Philippe Vilain, je découvre le travail acharné « digne d’un sportif de haut-niveau » qu’effectuait Annie Ernaux durant « ces heures sacramentelles » dans l’écriture, par exemple, d’« un texte de quelques lignes », à le réécrire … Mais à la lecture, ça ne se sent effectivement pas et quel déplaisir ! (Ce n’est que mon avis, puisque beaucoup l’encensent). Paradoxalement, quand je vois combien il l’admirait et comment il décrit les sacrifices et sa solitude quasi monacale afin de noircir des pages blanches qui ne demandaient rien, peut-être me risquerai-je à réessayer une lecture de la papesse de la sociologie, puisque certaines de mes amies la considèrent comme une grande sociologue, que ses romans sont un reflet de la société. Pour en revenir à Mauvais élève qu’on nous vend comme la revanche, la vengeance d’un jeune homme humilié, déconsidéré par à « un monstre » de la littérature, je n’ai rien vu de tout ça. Certes il décrit et exprime la façon dont il était traité ou simplement ignoré dans certaines circonstances par cette femme qu’il encense par ailleurs. Mais il s’est lassé. Elle l’a quitté, après cinq années d’une « relation, souvent tempétueuse. » Ce qu’elle a regretté amèrement un peu plus tard. J’en ressens, de sa part, plutôt une grande incrédulité face au mépris affiché après leur rupture. Comme il est déçu, quand, à la sortie de son deuxième livre, il acquiert une certaine reconnaissance, qui n’en fut que le début, avec son apparition dans Bouillon de Culture d’octobre 1999, de découvrir un monde littéraire, mesquin, intolérant envers des écrivains ne sortant pas du sérail, alors que ce monde voué à la culture est « justement censé faire preuve d’ouverture ». Par ailleurs, l’évocation de son père est un moment très émouvant. Il a pratiquement le même âge que moi lorsqu’il le perd son père, lui, 30 ans, et moi ma mère, 28. Et comme lui « parmi toutes les pensées que mon père [ma mère] offre à mes regrets, il y a celle-là, de ne pas lui avoir dit adieu. » Son père avait 54 ans, ma mère 53. J’avoue que ces pages m’ont tiré les larmes. Quand on lit un récit autobiographique, on peut parfois y retrouver une similitude à notre propre vie. Donc je prie ceux qui liront mon texte, de me pardonner de livrer quelques pensées autobiographiques dans ce qui doit être un simple avis, une « critique » sur un livre, mais celui-ci me touche particulièrement. Je ne m’y attendais pas, puisque la majorité de son sujet concerne sa relation avec Annie Ernaux, auteur que je n’apprécie pas, mais que, contre toute attente, je vais essayer de relire, peut-être avec un autre regard. Il me touche également, aussi par le fait que j’aurais aimé devenir écrivain. J’aimais la poésie, et comme beaucoup d’adolescents, j’en écrivais, ainsi que des petites nouvelles. Je me suis même mise à un roman (non terminé) que j’ai fait lire à un ami écrivain et qu’il trouvait prometteur. Mais n’est pas écrivain qui veut. Comme le dit Philippe Vilain et avant lui Annie Ernaux, il faut de la discipline, de la persévérance, de la rigueur et de la volonté malgré tout. Ce dont il m’a manqué. Eh bien, au lieu d’écrire, je lis. Je voulais être pianiste, alors j’écoute ; peintre, je me contente d’admirer. A l’instar de son « Je ne sais faire qu’écrire », je ne sais faire que lire. Je suis d’accord avec lui, il n’est pas un transfuge de classe, mais, comme il le dit si bien « un voyageur entre les mondes, une sorte de nomade social. » Il n’a pas honte du monde d’où il vient, et il mérite ce qu’il est devenu : un écrivain digne de ce nom. En définitive, s’il y a effectivement une revanche et une vengeance quelque part, c’est bien lui qui « a vengé sa race », et ce, de manière élégante, dans ce livre que je vous recommande. Maintenant, j’aimerais connaître la suite de ses aventures hors Annie Ernaux. Sûrement à la lecture de ses autres ouvrages et des futurs. PS : Toujours 13 à avoir lu L’Etreinte, mais 7 veulent le lire.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Français
  • EAN
    9782221267097
  • Collection ou Série
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    240
  • Dimensions
    217 x 138 mm

L'auteur

Philippe Vilain

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20,00 € Grand format 240 pages