Mrs Dalloway : Le livre de Virginia Woolf
Clarissa Dalloway est sortie acheter des fleurs. En chemin, elle repense à son mariage. Eût-elle épousé Peter Walsh, il lui aurait fallu renoncer au confort et se mettre en péril. Mais, si son couple dure depuis trente ans, c'est qu'elle l'a protégé derrière une digue de non-dits, de silences et de rêves sacrifiés.
Épouse, mère, hôtesse : comme cette Londonienne de la haute société semble conventionnelle... Son existence se borne à la sphère domestique. Or quel être peut se résumer à la simplicité d'une apparence, d'un milieu, ou aux mœurs de son temps ? Et que dire de la multitude d'émotions et d'intuitions à jamais informulées ? C'est cette autre Clarissa que révèle chacun des petits événements dont sa journée est tissée, chacune des pensées dont ce roman s'attache à restituer les moindres inflexions.
Virginia Woolf, qui a lu Proust et Joyce, démontre que rien – une course en ville, l'organisation d'un dîner – n'est trop ordinaire aux yeux d'un écrivain. En fouillant la conscience et l'inconscient de Clarissa, en exposant la richesse de sa vie intérieure, elle nous invite à mieux considérer la femme superficielle qu'elle paraît être.
Une page du roman britannique se tourne avec Mrs Dalloway, au rythme des heures égrenées par l'horloge de Big Ben.
De (auteur) : Virginia Woolf
Traduit par : Simone David
Préface de : Joseph Vebret
Expérience de lecture
Avis Babelio
Catsahla
• Il y a 2 mois
Difficile de trouver les mots justes pour décrire ce livre, en plus, d'autres lecteurs l'ont très bien fait avant moi. Il m'a interpellé du titre jusqu'à la dernière phrase. Il est tout sauf banal. Il est ancien et en même temps moderne. Plein d'ironie, de nostalgie... Tant de choses, de sentiments traversent ce roman. L'histoire de cette femme avec son verni bourgeois et ses contradictions intérieures. Il nous renvoie à nos propres contradictions, il nous fait réfléchir (comme beaucoup de livres) sur nous-mêmes, sur nos vies. Et puis, cette écriture inimitable et magnifique qui magnifie chaque instant de cette journée rythmée par le son de Big Ben. Tout y est très bien orchestré, très bien construit... jusqu'à la dernière minute.
steph_bookin
• Il y a 3 mois
"Mrs Dalloway said she would buy the flowers herself". C'est léger, anecdotique a priori comme première phrase. Clarissa Dalloway organise une fête et elle décide d'aller acheter les fleurs elle-même, soit...et pourtant... Passer le seuil de cet incipit, parmi les plus célèbres de la littérature mondiale, m'a fait entrer dans l'un des textes les plus bouleversants de ma vie. Parce que pénétrer dans ce roman, c'est se laisser happer dans un tourbillon de pensées qui submergent, de sons qui scandent les heures qui séparent Clarissa Dalloway de la fête qu'elle donnera plus tard en cette soirée de juin 1923, et des sensations par milliers, qui assaillent de toutes parts le lecteur qui se laisse emporter par l'élan exaltant de l'écriture de Virginia Woolf. Grâce un sens du rythme et de la langue qui étourdit, le texte parcourt les dialogues intérieurs et les réflexions des personnages rencontrés (le fameux "stream of consciousness"), qu'il traverse de part en part, et amplifie pour leur donner voix, corps, vie, en un mouvement étourdissant. L'instant est suspendu, on jouit du soleil de juin, des bruits de Londres, on pense au temps passé, aux moments qu'il nous reste à vivre, aux amours manqués, et c'est d'une beauté fulgurante. La guerre, elle, comme la mort, plane sur les esprits, elle n'a d'ailleurs pas fini de torturer ceux qui, comme Septimus, ont combattu dans les tranchées et en sont revenus l'esprit abîmé et le cœur paralysé (quel sublime personnage!). Chef-d'oeuvre de composition, ce roman est porté par un style qui excelle à retranscrire les pensées qui nous habitent simultanément à chaque instant, quotidiennes, profondes, heureuses ou nostalgiques. Réflexions sur le temps qui passe, l'amour et sur l'identité des êtres, cette déambulation poétique et d'une modernité folle a résonné en moi, a capturé mes pensées. J'ai su dès les premières pages que la sensibilité, la précision, l'inventivité langagière de Virginia Woolf parlaient de moi, de nous, avec une vérité inouïe et universelle. Coup de foudre pour cette œuvre poétique et sublime, qui fête ses 100 ans cette année.
Scribamus
• Il y a 3 mois
Je poursuis ma découverte de Virginia Woolf, qui après seulement deux lectures s'est déjà imposée comme ma romancière préférée. Cependant, j'avoue avoir été un peu déçu de « Mrs Dalloway », que l'on présente souvent comme son chef-d'œuvre. Il s'agit indubitablement d'un très grand roman, ce qui est devenu une évidence pour moi dès que Mrs. Woolf en est à l'origine. L'usage de la narration est remarquable ; j'admire énormément cette technique kaléidoscopique et très vertigineuse employée notamment au début, où le point de vue fluctue d'un personnage à un autre (des protagonistes jusqu'aux moindres figurants). Des passages m'ont vraiment touché, en particulier ceux qui se rapportent à Rezia et à Peter, et je dois reconnaître à l'ensemble une construction de grande qualité, qui rappelle plusieurs de ces romans modernistes explorant 24 heures dans toute leur déploiement (« Ulysse » en est un exemple fameux). Néanmoins, et si, encore une fois, certains passages m'ont ému, je n'ai pas retrouvé le souffle si personnel qui m'avait transporté à ma lecture des « Vagues » et de « Vers le Phare ». J'ai sans doute lu ce roman-ci à un mauvais moment, où je n'avais pas forcément la tête à lire. Je ne saurais expliquer plus précisément cette déception, qui n'est que relative à ces deux autres lectures — puisque je maintiens tout de même 4 étoiles et toute mon admiration pour ce tour de force littéraire. Je n'ai simplement pas reconnu cette atmosphère si singulière des personnages monologuant près de la mer, ou de la barque s'avançant dans la brume vers le phare. Je retenterai sans doute l'expérience, un peu plus tard (je voulais absolument la faire une première fois pour célébrer le centenaire de la publication originale). Je reste donc convaincu de l'immense talent de Virginia Woolf, mon plus grand modèle littéraire. Son art de la caractérisation, qui explore ses personnages jusqu'aux moindres de leurs vulnérabilités, et la verve de sa narration continuent de m'éblouir.
s0lskia
• Il y a 3 mois
je me suis perdue parfois mais dans l'ensemble c tlm ok oui meuf i feel u... que dieu préserve miss kilman littéralement madame qui tue les hommes traduction etc trop de choses m'ont bien touchés c cool d'écrire comme ça bravo les femmes nn mais les jours s'en vont je demeure ... je confond encore tt dsl on m'habite l'âme
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
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- EAN
- 9782352879787
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- Collection ou Série
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- Format
- Livre numérique
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- DRM
- Filigrame numérique
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7,49 € Numérique 158 pages