Une chambre à soi - Collector : Le livre de Virginia Woolf
Bravant les conventions avec une irritation voilée d'ironie, Virginia Woolf rappelle dans ce délicieux pamphlet comment, jusqu'à une époque toute récente, les femmes étaient savamment placées sous la dépendance spirituelle et économique des hommes et, nécessairement, réduites au silence. Il manquait à celles qui étaient douées pour affirmer leur génie de quoi vivre, du temps et une chambre à soi.
" Pourquoi un sexe est-il si prospère et l'autre si pauvre ? Quel est l'effet de la pauvreté sur le roman ? " Virginia Woolf
Traduit de l'anglais
par Clara Malraux
De (auteur) : Virginia Woolf
Traduit par : Clara Malraux
Les libraires et les médias en parlent
Avis Babelio
Makinkose
• Il y a 1 semaine
Ce texte teinté d'ironie a le mérite de poser le doigts sur des centaines d'années de dépendance féminine. L'émancipation et l'autonomie seraient- elles la clé pour libérer la créativité des femmes ? Très certainement à en croire Virginia Woolf. Les phrases sont très souvent à rallonge et une connaissance de la littérature classique anglaise me semble nécessaire pour bien appréhender ce texte. Il éveillera les consciences dans tous les cas...
Ngc
• Il y a 1 semaine
Essai basé sur des conférences que Virginia Woolf a donné dans des universités pour femmes, dont le sujet avait trait aux femmes justement et au roman, Une chambre à soi est une façon de répondre à côté de la part de cette écrivaine de génie. Maniant l'ironie mais usant surtout beaucoup de réflexion et du recul nécessaire lorsque l'on est parti pris, l'auteure de Mrs Dalloway ne fait pas preuve d'animosité envers la "faction adverse", souligne que la haine ne serait pas un bon moteur mais que la création artistique doit plutôt venir de la liberté. Et d'où viennent les obstacles de cette liberté, certes construits par les hommes ? Pour Virginia Woolf ils proviennent du manque d'argent, celui-ci étant géré par les hommes, et du manque d'espace privé, d'intimité pour pouvoir écrire tranquillement à l'abri des regards et des interruptions. Avoir une chambre à soi et une rente nécessaire pour pouvoir vivre de par soi-même. Se libérer de la dépendance. Pas toujours tendre avec ses prédécesseurs, elle incite les jeunes femmes à écrire, pas seulement des romans, s'éloignant là encore du sujet initial de la conférence, mais aussi de la philosophie, de l'histoire, de la poésie, de la science... Se libérer là aussi de l'image de la femme bonne qu'à écrire des histoires, sous l’angle et la perception qu'elles ont, en plus, des précédentes écrites par des hommes. S'affranchir des hommes c'est aussi s'affranchir de leur vision différente de la littérature, et de la femme en littérature. Aller au delà des clivages, trouver cette liberté économique pour jouir d'une liberté culturelle afin de développer des créations artistiques, des œuvres de génie ; malgré cette volonté de ne pas pérorer en conclusion, Virginia Woolf le fait afin de donner un véritable élan à ces jeunes femmes, le tout avec un talent toujours aussi fantastique plume en main. Pour montrer que la femme peut apporter quelques chose d'essentiel en littérature (et autre), dans un style différent ni meilleur ni moins bon que celui des hommes.
Fifrildi
• Il y a 4 semaines
Deux lectures récentes (‘Comment torpiller l’écriture des femmes’ de Joanna Russ ‘Ce que je vole à la nuit’ de Rebecca Benhamou) m’ont incitées à sortir de ma pàl ce texte de Virginia Woolf. Il était temps. «Publié en 1929, cet essai phare du féminisme défend la liberté de penser, de créer et de vivre pour soi.» (Nelly Kaprièlian). En résumé, Woolf répond à la question : « Que faut-il aux femmes pour créer des œuvres littéraires ? » À mon sens, sortir du carcan patriarcal est une étape indispensable mais avoir un lieu à soi et une indépendance financière aide aussi beaucoup. Aujourd’hui, près de 100 ans plus tard, on peut entendre les grondements d’hommes qui voudraient « remettre les femmes à leur place ». J’espère qu’on ne se laissera pas faire ! *** Virginia Woolf cite plusieurs auteures dont une que je ne connaissais pas du tout : Rebecca West (1892-1983). J’ai donc ajouté (et oui, encore) quelques livres à ma pàl comme ‘Le retour du soldat’ (1918) et ‘La famille Aubrey’ (1957).
clairesurlenet
• Il y a 1 mois
Une chambre à soi ou Un lieu à soi, ce n'est pas exactement le même livre. J'ai commencé le premier - la photo de couverture est si belle - abandonné en route car trop peu de plaisir de lecture, et une amie m'a offert le second, Un lieu à soi, la nouvelle traduction de Marie Darrieussecq (Folio classique, 2020). Et tout s'éclaire, la lecture du texte devient fluide, l'appareil de notes permet de comprendre les nombreuses références et allusions, saisissables pour des Anglaises d'il y a un siècle mais pas pour nous... jusqu'à cette traduction engagée du titre. La traductrice nous dit que le sens était "une place à soi", pas forcément une chambre fermée (encore les femmes reléguées dans un lieu privé où on ne les voit pas!), mais comme cela sonnait mal, Marie Darrieussecq a choisi "un lieu à soi." Et je recommande aux futur·es lecteurices de choisir aussi délibérément "un lieu à soi", une édition qui fait une énorme différence !
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
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- EAN
- 9782264073853
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- Collection ou Série
- Littérature étrangère
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 176
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- Dimensions
- 178 x 110 mm
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7,50 € Poche 176 pages