Nos faces cachées : Le livre de Amy Harmon

Ce livre est une merveille! Il m'a fait rire, pleurer, ragé.. Nos faces cachées est devenu un de mes livres préférés! Il y a un vrai message dans ce livre! Je le recommande vivement!

Septembre 2001. On retrouve Fern, une jeune fille de 17-18 ans amoureuse d'un jeune homme inaccessible, Ambrose, champion de lutte de sa ville. Fern est extrêmement lié à son cousin Bailey, myopathe qui est depuis quelques temps en fauteuil roulant mais qui, malgré les épreuves de la vie, profite à fond de ce que la vie peut lui apporter. Le 11 septembre 2001 et toutes ses conséquences que nous connaissons malheureusement très bien arrivent, et Ambrose perd sa mère qui était dans l'une des tours. Il décide de s'engager dans l'armée et part, avec quatre autres camarades, en zone de guerre en Irak. Une terrible attaque a lieu là-bas et seul un des cinq garçons revient en vie dans sa ville natale. Si la guerre a laissé des stigmates au jeune homme, qui se trouve alors défiguré, elle a également eu un impact sur son psychique. Pour éviter tout gâchis, je m'arrête donc ici. "Il est à moitié aveugle, mais malgré ça, ou peut-être grâce à ça, il voit les choses avec plus de clarté qu'auparavant." Nos faces cachées, c'est l'histoire d'un deuil national, l'histoire du deuil d'une petite ville, l'histoire d'une jeune fille formidable qui souffre pourtant d'un immense manque de confiance en elle. C'est aussi une bouleversante histoire d'amitié, d'acceptation de soi et des autres qui prouve que finalement, rien n'est perdu, rien n'est impossible. L'auteure opte pour un point de vue interne, celui de Fern, et nous permet ainsi de nous confronter aux incompréhensions et aux obstacles rencontrés face aux réactions du jeune homme. La façon dont l'auteure aborde la psychologie des personnages est très intéressante : le choc post-traumatique du jeune rescapé est parfois traité de manière brutale, sans envie de sa part d'arrondir les angles. Outre le choc post-traumatique du jeune homme, j'ai également beaucoup apprécié qu'Amy Harmon s'attarde sur les attitudes et le comportement de Fern qui doit alors panser les blessures physiques et psychologiques. Que ce soit dans les journaux, à la télévision ou dans les livres, qu'ils soient fictifs ou qu'ils soient fondés sur des témoignages, on évoque souvent les comportements des personnes qui reviennent de zones de guerre (soldats ou otages), des séquelles physiques et/ou morales, mais on ne parle que trop rarement de leurs proches, famille ou amis, et des répercussions sur leur vie. Nos faces cachées nous montre bien que, évidemment, le jeune homme qui revient est le premier à souffrir de ce qu'il a vu et de ce qu'il a vécu, mais que ses proches reçoivent également des confidences et des réactions douloureuses, éprouvantes. Les souvenirs de la personne qui a souffert deviennent les souvenirs de la personne à qui elle se confie. "Mais écoute bien ce que je te dis. Les chanceux sont ceux qui ne reviennent pas. Est-ce que tu comprends ?" J'ai énormément pleuré durant ma lecture, mais j'ai aussi souvent ri et finalement, le message est extrêmement beau : une lueur d'espoir, de tolérance et de relativisme au milieu de passages parfois très difficiles. Bien que Nos faces cachées soit conseillé dès 14 ans sur les sites de lecture et de vente de livres, je pense sincèrement qu'un minimum de maturité et de recul face au 11 septembre et aux conséquences géopolitiques sont requis. Seul point négatif de l'oeuvre : le côté puritain, typiquement américain, vis-à-vis de la religion et du patriotisme. Cela mis à part, Nos faces cachées est un livre que je vous recommande chaudement. Je l'ai lu en ebook, mais je pense sincèrement l'acheter en format papier. Une véritable pépite ; puissante et belle.

Nos faces cachées est un roman maîtrisé, où j'ai vraiment eu l'impression que l'auteure, Amy Harmon, avait besoin d'exorciser ses peurs. La mort est un thème omniprésent dans ce roman, et présenté sous différentes façons. Par le biais du pasteur de la ville qui amène la vision de la mort à travers la religion , par la maladie qui touche Bailey, par l'enrôlement pendant la guerre d'Irak, ou par des violences quotidiennes, que ce soit le harcèlement scolaire, ou les violences conjugales. Du coup, en "jouant" avec cette corde sensible, l'auteure nous entraîne dans un ascenseur émotionnel! En quelques pages, je suis passée du rire aux larmes, à la réflexion sur la vie et sur le monde d'aujourd'hui. Mais aussi par le soulagement, l'espoir, et l'envie d'y croire. Car au délà de l’exploration de ce thème, c’est aussi une ôde à la vie, un rappel que le temps nous est compté et qu’il faut saisir l’instant présent. Amy Harmon a très bien dosé les différents ingrédients qui rendent ce roman addictif : Drame, Amour, Action, évènements percutants, Humour, Amitiés... et vous savez que je ne suis pas une pro-drame et qu'il suffit de peu pour que je passe dans la "surdose de drama"! Le style narratif alterne entre les différents personnages et les différentes époques, allant ainsi de la jeunesse des héros à leur âge actuel. On survole également l’actualité qui s’est déroulé entre 2001 et 2006. L’histoire commence avec un rappel du 11 septembre, et l’émotion est ainsi présente dès les premières pages, nous rappelant ce drame que nous avons tous vécu de près ou de loin. A travers ses jeunes personnages, elle met aussi en avant des thémathiques que nous avons sans doute tous traversé : que ce soit le succès au collège/lycée ou bien à l’inverse les critiques dûes à un physique peu avantageux. C’est le cas notamment de Fern, cette jeune fille qui est considérée comme « moche » depuis sa plus tendre enfance. Elle le sait et elle en est convaincue, elle a entendu sa mère parler d’elle sous ces termes. Ainsi, pour palier à ce défaut qui la fait se sentir à part, elle développe son intelligence, notamment par l’écriture. Altruiste, elle aime également s’occuper de son cousin… Bayley est myopathe et vit en chaise roulante depuis plusieurs années. Il sait que son temps est compté et il profite ainsi de chaque moment de la vie. Il apporte la joie et la bonne humeur à ce récit. Malgré tout, il ne nie pas sa maladie et nous faire entrevoir la difficulté de ces personnes malades et physiquement diminués. Tous ces petits détails auxquels on ne pense pas forcément lorsque nous sommes en bonne santé. J’avais très peur avec ce personnage, ayant été touchée de près par un ami qui est atteint de myopathie depuis peu de temps… Ambrose est considéré comme le champion de la petite ville. Lutteur dans l’âme, il a un avenir tout tracé dans cette activité et les plus grandes universités lui sont ouvertes grâce à son niveau. Mais il décide, suite aux évènements du 11 septembre, de changer de voie et s’enrôle dans l’armée avec ses 4 amis. Le temps s’écoule et les drames arrivent. Quelques années après, Ambrose est de retour dans sa petite ville, en proie aux chocs post traumatiques de la guerre. Chaque personnage secondaire est également bien travaillé et développe d’autres aspects : Rita, Jesse, Joshua, Paul ... A travers ce panel de protagonistes, Amy Harmon dépeint des caricatures de la société actuelle. Cependant, à force de vouloir trop bien faire, j'ai été légèrement agacée par ce manichéisme constant. J'ai trouvé du coup que cette histoire manquait de nuances au niveau des personnages. J'ai également trouvé que cela allait un peu trop vite et qu’on manquait parfois repères temporels, surtout entre la fin du lycée et le retour d’Ambrose. Je ne pensais pas qu’autant d’années s’étaient écoulées Ce n'est pas un livre à lire en extérieur, sauf si l'envie de fondre en larmes en public ne vous gêne pas! J'étais même énervée à un stade de ma lecture en me demandant pourquoi les gens aiment tant pleurer et souffrir dans un livre?! La vie apporte déjà suffisamment son lot de malheur. Mais je suis passée outre, me laissant porter par ces émotions et me disant que les messages finaux seront le principal à retenir :) En conclusion, ce livre ne vous laissera pas indifférent. Les thèmes sont traités avec authenticité et simplicité, et dès les premières pages on est pris par les émotions. Ce livre, vous l’aurez compris, m'aura beaucoup remué. Je ne peux pas dire que j'ai passé un bon moment puisque je n'aime pas pleurer de chagrin en lisant (surtout pour des personnages fictifs) mais je suis passée par un ascenseur émotionnel. Cependant, j'ai trouvé le tout un peu trop manichéen à mon goût. A travers les différents évènements qui touchent les personnages, l’auteur lance une ôde à la vie, à l’amour et à l’amitié!

J’ai beaucoup entendu parler de Nos faces cachées, que ce soit à sa sortie VF ou même avant, quand certains blogueurs le découvraient en VO. Les chroniques s’accordaient à dire que le roman était émouvant, poignant et porteur de messages forts. Je suis complètement en accord avec ce dernier point mais cependant, pour les deux premiers, mes attentes n’ont pas été comblées. Le roman narre l’histoire de trois jeunes gens, Fern, Bailey et Ambrose. Fern est amoureuse d’Ambrose, le sportif à la gueule d’ange du lycée. Cependant, ce dernier ne la remarque presque pas jusqu’au jour où il se met à correspondre par lettres avec Rita, la meilleure amie de Fern. En vérité, c’est Fern qui écrit ces lettres et Ambrose va s’en apercevoir et s’en agacer. L’année de terminale va finir par passer, Ambrose et Fern retournant chacun à leurs occupations. Fern passe le plus clair de son temps avec Bailey, son cousin, atteint de myopathie qui le cloue dans un fauteuil et l’empêche de faire tous les mouvements quotidiens. Fern l’aide pour qu’il passe une vie normale. A la fin de l’année de terminale, Ambrose et des amis à lui décident de partir faire la guerre en Irak. Quelques mois plus tard, seul Ambrose est de retour. Il est défiguré et a perdu son beau visage, il va se terrer dans son coin, prenant peu contact avec les gens de la ville. Cependant, Fern n’a pas l’intention de le laisser seule et va chercher sa compagnie, aidée de Bailey. Les personnages sont attachants et courageux à leur manière. Fern tout d’abord, est une jeune fille altruiste ayant peu confiance en elle. Elle s’est toujours considérée comme n’étant pas très belle et s’est habituée à ce que les gens la trouvent gentille mais banale physiquement. Elle s’accepte toutefois comme elle est. Cependant en grandissant, Fern va gagner en charme et Ambrose en sera le premier étonné. Fern a surtout une grande beauté intérieure. Elle aide les autres et leur apporte soutien et joie. Sa complicité avec Bailey est plaisante et émouvante à voir. Quand Ambrose rentrera de la guerre, blessé physiquement et émotionnellement, Fern sera là pour l’épauler et l’aider à apprécier de nouveau la vie. Fern, c’est le genre de fille qu’on apprécie grandement avoir à ses côtés, elle est à l’écoute, souriante et pleine de vie. Bailey est un personnage admirable. Quelques jours après avoir lu ce livre, je suis allée voir au cinéma « The theory of everything » l’histoire relatant la vie de Stephen Hawking , atteint de la maladie de Charcot. Les origines de la maladie de Hawking et Bailey ne sont pas les mêmes mais les symptômes se ressemblent. Je me suis ainsi bien représentée ce que pouvait endurer Bailey au jour le jour. L’auteure a créé un personnage impressionnant car il continue de croquer la vie à pleines dents, il rit et blague. Il est toujours de bonne humeur et montre que même handicapé, de nombreuses choses peuvent être accomplies. Ensuite, il y a Ambrose. Je n’ai pas autant été touchée par son personnage. Il fait un peu stéréotypé au début du roman mais bien sûr les événements d’Irak vont le changer. J’ai apprécié le voir s’ouvrir aux autres et découvrir d’autres de ses facettes. Il réussit peu à peu à se reconstruire malgré le choc vécu. J’ai été très attristée également quand ses amis sont décédés, j’appréciais beaucoup leur petite équipe ! Je trouve que l’auteur aurait pu ne pas tous les faire mourir ^^ J'ai apprécié ma lecture mais je suis loin du coup de cœur qu'a eu une grande majorité de blogueurs. La seconde partie du roman m'a davantage plu que la première que j'ai trouvé assez clichée. En effet les événements qui se passaient au lycée ne me plaisaient pas trop, je trouvais même cela parfois enfantin (la 1ère lettre qu’écrit Rita notamment…). J’ai donc trouvé le début du roman un peu lent. Je pense que sur la globalité du roman, je m'attendais à mieux, à quelque chose qui me prenne davantage aux tripes. Je sais que je suis compliquée à satisfaire de ce côté là donc une fois que je me suis aperçue que ce j'attendais (les sentiments déchirants, à vifs, des échanges plus bruts, davantage poignants...) n'apparaissait pas, j'ai profité du livre d'une autre manière. Heureusement que j’ai réussi un peu à me détacher de mes attentes, sinon je n’aurais peut-être pas pu apprécier la 2nde partie ! Je m’attendais vraiment à être prise aux tripes, à subir des émotions fortes. Globalement, l’auteure n’a pas mis assez de profondeur de ce côté là. Il y en a, mais pas assez à mon goût. Je ne peux pas enlever le fait que ce roman est quand même porteur de messages forts. De belles leçons de vie sont transmises à travers les mots des personnages et leurs actions. J'ai donc passé un bon moment mais je regrette qu'il ne se soit pas transformé en moment intense.