Nous étions à bord du Titanic : Le livre de Gérard Piouffre

Si vous comptez lire une histoire d'amour passionnante entre Jack et Rose ce n'est pas ce livre qu'il faut choisir. Pour autant, le Titanic est un paquebot de légende dont le fonctionnement présente un grand intérêt pour comprendre son histoire dramatique. J'ai toujours été très fascinée, bien avant le film de James Cameron, car c'est à la date de mon anniversaire, le 14 avril, que l'insubmersible a heurté un iceberg dans l'atlantique nord. C'était au début du 20ème siècle, à une époque que Gérard Piouffre tente de reconstituer sous forme de témoignage dans ce livre intitulé "Nous étions à bord du Titanic : Du 27 mars au 15 avril 1912". Avant le départ du voyage inaugural vers New-York, nous faisons connaissance avec l'équipe technique du plus grand paquebot du monde qui est à la fois un bateau, une usine et un complexe hôtelier. On sait que cela se termine par un naufrage et dès le début on voit que les intérêts commerciaux vont être prépondérants sur la sécurité. Par exemple, il faut de la place pour le faste des premières classes alors il n'y a pas d'installation de turbine de marche arrière ou le secret gardé (pour ne pas effrayer) du feu de charbon dans la soute dix qui endommage pourtant la cloison étanche. Mais si les aspects techniques de la construction du paquebot sont intéressants, les dialogues permettent d'être à hauteur d'hommes et de femmes. On entend le capitaine Smith donner des ordres, les échanges entre les membres de son équipage ainsi que les passagers qui vont s'installer au fur et à mesure. Ils viennent d’Angleterre puis en France où le train transatlantique New-York express part de la gare Saint-Lazare pour les accompagner jusqu'à Cherbourg où des transbordeurs leurs permettent de monter à bord, le port n'étant pas assez profond. La croisière est telle qu'on la voit dans le film avec un luxe démesuré en première classe et des grilles fermés à clés pour séparer les deuxième et troisième classes, imposées par les autorités sanitaires américaines. Le naufrage est inévitable quand la vigie voit à l'œil nu l'iceberg de nuit alors que leurs jumelles ont été perdues en raison du changement d'équipage de dernière minute. Plus de mille cinq cent personnes périront de froid ou noyées. On comprend après un tel drame que les mesures de sécurité même très contraignantes sont indispensables. Le seul défaut du récit est de montrer essentiellement ce qui se passe en première classe mais c'est peut-être parce que les riches sont les seuls à pouvoir témoigner, privilégiés pour prendre les canaux de sauvetage en nombre insuffisant.

J'ai vivement apprécié les dessous (coulisses ?) du paquebot mythique Titanic ! Dès le départ (avec le feu en soute) c'était mal parti. Il est écrit de plusieurs points de vue et personnes différentes et de classes différentes également. On peut y lire le point de vue des personnels de bord (matelot, capitaine, musiciens etc.) Non vraiment j'ai grandement apprécié ce livre. Fan du célèbre film Titanic ? Ce livre est un plus si vous appréciez grandement ce paquebot mythique

C’est le premier livre que je lis à ce sujet et il était vraiment très, voire trop technique pour moi. J’avoue avoir sauté les nombreux passages sur les détails mécaniques mais ça restait une histoire intéressante et j’ai appris pas mal de choses, notamment au sujet des essais, des prémonitions des passagers, etc.

Ayant entendu des éloges sur cet ouvrage sur Babelio et un siècle après le naufrage du célèbre Titanic, je ne pouvais pas ne pas m'attaquer à la lecture de cet ouvrage, d'autant plus que j'ai toujours été passionnée, je ne sais pas exactement pour quelle raison, pour l'histoire de ce paquebot. Mélange de témoignages, de fiction et de documentaire, cet ouvrage nous permet de revivre en direct, non seulement les dernières heures du Titanic mais aussi tout ce qui s'est passé en amont. Le lecteur assiste en effet aux derniers préparatifs, aux derniers essais et enfin au premier, mais qui fut aussi le dernier voyage du plus célèbre paquebot du XXe siècle. Aussi, l'on apprend énormément de choses, notamment le feu qui s'était déclaré à bord d'une des chaudières ou encore les derniers essais ayant dûs être écourtés en raison d'un vent trop fort, et qui ont donc pu contribuées au naufrage du Titanic. La disparition des jumelles très sophistiqués et au dernier moment a sans doute également été un terrible manque pour les veilleurs de nui, le manque de vigilance du personnel navigant, du commandant et de ses adjoints, après avoir reçu plusieurs avis de glace, bien que ces derniers ne se trouvaient soit-disant pas sur leur route, est aussi probablement une cause majeure de ce terrible naufrage. Mais je crois que le plus dramatique de tout n'est pas le naufrage en lui-même mais tout simplement, qu'au moment de la construction, un trop petit nombre de canaux de sauvetage ait été installé à bord et que, cela se faisait encore à l'époque, ceux qui avaient le plus d'argent, à savoir les 1ère et 2e classes sont passés avant tous les autres, ces milliers d'immigrants qui aspiraient en une vie meilleure aux Etats-Unis, terre de tous les espoirs. Docu-fiction, pourquoi me direz-vous , Tout simplement en raison de toutes les conversations entre les différents protagonistes car certains, ayant péri dans le naufrage, n'ont tout simplement pas pu témoigner de ce qu'ils ont dit ou fait ce jour-là, donc il s'agit probablement de l'imagination débordante, mais je pense, assez proche de la réalité, de l'auteur. Un petit bémol qui m'a déçu est que ce dernier ne condamne absolument pas le président de la White Star Line, Bruce Ismay, de s'être enfui à bord d'un canot de sauvetage prenant ainsi la place d'une femme ou d'un enfant et abandonnant les membres du personnel pour aider les passagers à embarquer. Il est vrai que, lors de son procès, celui-ci a été relaxé mais il n'empêche qu'il a vécu reclus seul à l'écart de la population : n'est-ce pas là un signe de culpabilité ? Un ouvrage extrêmement bien écrit, passionnant et qui se laisse lire d'une traite. On voit en tous cas que je ne suis pas superstitieuse puisque j'embarque moi-même pour une croisière à bord d'un navire appartenant à la compagnie Costa...