Nuit d'été : Le livre de Dan Simmons

J'avais 12 ou 13 ans, quand, lors de vacances ennuyeuses au possible, j'ai découvert Stephen King en prenant, au hasard, un livre (en fait le 1er d'une série de trois) sur la TG d'un petit supermarché de village. Pourquoi je parle de Ça ? Parce que je viens de retrouver les sensations de ce roman, ce que je ne croyais pas qui arriverait un jour. Summer of Night (Nuit d'été, en VF), de Dan Simmons propose de la même manière l'histoire d'enfants (une douzaine d'années d'âge) confrontés à la mort, à l'horreur, au paranormal et se battant (seuls) contre eux. J'ai trouvé le début laborieux, avec ces longues descriptions et ces quelques procédés narratifs lourdingues qui lui ont fait perdre une demi-étoile dans ma note (les gamins font le tour des rues de la petite ville à vélo dans le seul but de laisser l'auteur vous décrire un plan précis et très détaillé visuellement de l'endroit ; ou encore l'un des gamins, voulant devenir écrivain, s'entraîne à écrire sur des carnets et relis les descriptions physiques qu'il a faites de ses copains pour permettre à l'auteur de dire à quoi des personnages ressemblent). Puis... puis la magie commence. Les faits s'enchaînent, les scènes d'action sont parfaitement décrites (et là, la capacité à décrire de Simmons devient un atout véritable), entrecoupées de vie quotidienne qui donne de la consistance et du réalisme, la tension est là, elle monte, l'horreur s'invite. L'histoire ? Été 1960, petite ville de campagne, une école ferme définitivement mais non sans avoir fait disparaitre un élève. Des apparitions, un homme qui tente de tuer quelqu'un avec son camion, des histoires sur une cloche venue d'Europe et installée dans le beffroi de l'école... Bonne nouvelle : ce roman n'est que le premier d'une série de quatre romans !

Un très bon livre d'horreur que j'ai dévoré. J'aime beaucoup les romans qui mettent en scène un groupe d'amis et ce thème est bien exploité. L'intrigue se passe en 1960, et même sans avoir connu cette époque, je finissais par être nostalgique de cette période très bien retranscrite par l'auteur. On y retrouve une certaine idée de la liberté telle que jouer librement dehors, jouer les uns chez les autres... comme un paradis perdu. En ce qui concerne le thème, l'horreur est bien au rendez-vous, on se demande ce qui va bien pouvoir arriver encore au groupe d'enfants. J'aime aussi l'aspect enquête. Pour conclure, je ne regarderai plus de la même manière les camions d'équarrissage...