Pour ne rien regretter : Le livre de Henri Loevenbruck, Charlotte Campana

Pour ne rien regretter est un roman qui m’a totalement bouleversée. Dès les premières minutes d’écoute, j’ai été happée par la plume d’Henri Loevenbruck, à la fois sensible, juste et terriblement humaine. La narration audio, portée par Charlotte Campana, est d’une justesse remarquable : elle donne vie à Vera, jeune femme autiste Asperger, avec une sincérité et une émotion qui touchent droit au cœur. Vera raconte son histoire sans fard, avec une franchise désarmante, parfois drôle, souvent poignante. Sa vision du monde, son rapport aux autres, sa manière d’aimer et de se protéger sont décrits avec une finesse rare. L’auteur parvient à trouver le ton parfait entre humour et émotion, sans jamais tomber dans le pathos. J’ai ri, j’ai été émue, j’ai eu le cœur serré. Ce roman, profondément humain, est une ode à la différence, à la résilience et à la quête d’amour. Une écoute magnifique, portée par une voix vibrante et une écriture lumineuse. Un véritable coup de cœur, que je ne peux que recommander chaleureusement.

Pour ne rien regretter. Henri LŒVENBRUCK Véra la fille de Mani et Melaine vit entourée de l’oncle Freddy, dans le souvenir de Bohem. Mais à Providence l’installation de l’entreprise Goliath (beaucoup de ressemblance avec Goog.e), fait autant de dégâts à l’environnement et à la santé des habitants que l’entreprise fait de bénéfices. Le rouleau compresseur de l’industrialisation détruit tout sur son passage : la faune, la flore et le climat ( tout est sec, brulé, fané) pour y installer un barrage, du béton et des taxes. Vera qui est qualifiée d’Asperger vit en marge, sans amis jusqu’au jour où elle se lie à Soa avec qui la vie prendra une autre tournure. Et encore plus le jour où leur petite association de résistance « le brasier » décidera de devenir le David contre Goliath… avec toute la dangerosité et le pouvoir que possède une multinationale sur des petites gens… J’ai trouvé la forme très agréable à lire avec les petits jeux de mots, le détournement d’expression et la forme très inattendue de la fin. Sacrée Véra ! Pour le fond : le sujet de la mondialisation, du changement climatique et du combat citoyen sont bien abordés et on y apprend beaucoup. Les personnages sont originaux mais je suis déçue que l’on ne retrouve quasiment rien de « Nous rêvions juste de liberté » qui était un énorme coup de cœur.

Dans Nous rêvions juste de liberté, nous avions quitté Véra bébé, elle est désormais une jeune femme à l'héritage fort en combativité et en valeurs de la bande à Freddy. Avec son parler particulier, sa vision si singulière de la vie, Véra nous explique ce qui a jalonné son enfance depuis que nous l'avons quitté presque 20 ans auparavant. Elle nous parle de sa mère, de tonton Freddy mais aussi de Bohême qui, à travers ses carnets, lui a livré sa philosophie de vie et a instillé en elle son envie de changement, de resistance face à ce monde moderne qui la révolte et ne lui correspond plus... Véra mène alors un combat, à sa mesure, avec un groupe d'eco-resistants pour lutter contre le groupe Goliath qui régit Providence et ne laisse plus guère de libertés à ses citoyens. Ce fameux monde ressemble beaucoup au nôtre et Henri Loevenbruck nous fait nous questionner à travers ce roman sur ce qui fait notre société auj... Logiquement, le combat de Véra et de sa bande vient résonner en nous et cet espoir qui les guide et les fait lutter est admirable. On a envie de les soutenir, de les accompagner dans leurs opé, de leur manifester toute notre admiration. J'ai beaucoup aimé retrouvé Véra et la plume d'Henri Loevenbruck. Bien que le combat soit complètement différent de celui mené dans le précédent roman, la recherche de liberté, celle de penser, celle de vivre sainement, librement les lie et nous emporte tout autant.

Je vais essayer de vous raconter, malgré le transport d'émotion qui vient avec, le dernier roman de Henri Lowenbruck Tout d'abord, je tiens à préciser que l'écoute et les voix des personnages donnent vraiment un plus à ce roman, j'ai une fois de plus eu du nez et je remercie @lizzie_livresaudio et @netgalleyfrance d'avoir acceptés ma demande. Ah Vera ! Je ne suis pas prête d'oublier cette jeune femme, que l'on va apprendre à connaître de l'enfance à l'âge adulte. Un peu différente certe mais tellement attachante. Elle va nous derouler les événements de sa vie, dans sa petite ville ouvrière, un peu à la marge mais tellement représentative de la société des 50 dernières années. Henri lowenbruck prends le partie de nous raconter ces habitants des villes ouvrières des années 70 où les destins se font et où surtout les grandes firmes s'installent Que c'est bien de donner du boulot à tout le monde ! Seulement voilà les usines ne marchent pas à l'huile de #127803;et bientôt les employés vont se rendre compte que la nature se dégrade, qu'ils tombent malades et surtout que notre Vera n'a plus les mêmes droits à l'innocence. Alors, elle va se rebeller et redonner à la terre son honneur Henri prends partie et dénonce, il le fait haut et fort !! , Ça peut paraître parfois un peu moralisateur mais cette jeune femme est tellement attachante, brillante que j'ai oublié ce défaut ! Les multinationales ne nous ont pas apporté que du bon... Il écrit avec une plume sensible et juste, ses coups de gueule sont appuyés mais avec cette touche de respect et d'humour qu'on lui connaît. Cette jeune femme devient l'illustration parfaite des jeunes qui depuis quelques années rendent à la terre son pouvoir, mais elle le fait avec ce petit truc en plus que je vous laisserai découvrir Combien j'ai apprécié ses émotions, son jugement brut, intense et son phrase direct, pas de fausse note et des moments qui serrent la gorge. Un roman engagé mais si intense à écouter, où il convient de prendre le temps pour les détails d'écriture et afin de mesurer les choses ! Les romans de Henri sont parfait à l'audio et celui ci n'échappe pas à la règle