Les Disparus de Blackmore : Le livre de Henri Loevenbruck

Voyager avec Henri Lœvenbruck, c’est accepter de se laisser happer par son imaginaire. Avec Les disparus de Blackmore, j’ai embarqué pour les années 1920, sur une île anglo-normande fictive, et j’ai vécu une expérience de lecture à la fois dépaysante, troublante et exaltante. Dès les premières pages, j’ai été séduit par ce duo improbable. Lorraine Chapelle, jeune parisienne brillante et audacieuse, première femme diplômée de l’Institut de criminologie, et Edward Pierce, détective de l’étrange, érudit, rêveur et ouvert à toutes les énigmes de l’ésotérisme. Leur association m’a semblé évidente et leurs échanges savoureux m’ont souvent arraché des sourires. Leur complicité est un des moteurs les plus réjouissants de ce roman, mais pas que… Blackmore, c’est bien plus qu’une enquête. C’est une atmosphère. Légendes celtiques, superstitions, religion, peurs enfouies, horreurs à peine dicibles, tout se mêle pour créer une ambiance à la fois inquiétante et fascinante. On y trouve du mystère à chaque page, une tension permanente, et un souffle d’épouvante qui plane jusque dans les détails les plus infimes. Je me suis souvent dit qu’Henri avait pris un plaisir fou à inventer cette histoire. Les décors minutieux, les petites touches d’humour, l’importance donnée à ses passions (ah, ses motos ! #128522;), et même le soin de glisser des expressions d’époque pour nous plonger encore plus profondément dans le récit. Comme toujours, j’ai appris, découvert, nourri ma curiosité. Des disparitions mystérieuses, une île coupée du monde battue par un ven qui ne cesse de souffler, des habitants terrorisés, tout contribue à faire monter une angoisse sourde. Le roman m’a tenue en haleine du début à la fin, avec un suspense qui ne faiblit jamais. Et puis, il y a cette conclusion… Un véritable feu d’artifice, un bouquet final éblouissant, qui m’a fait totalement oublier le monde réel pendant quelques instants. Henri Lœvenbruck est décidément un magicien, il invente des histoires qui m'enveloppent, des émotions qui me transpercent. Avec Les disparus de Blackmore, il signe un roman captivant, érudit et profondément envoûtant.

J'ai trouvé ce livre dans une boite à livres et vraiment, c'est une belle découverte ! Nous voilà embarqué.es sur l'ile de Blackmore, petite ile proche de Guernesey, en 1925. Sur cette île, trois personnes ont disparu et comme la police n'avance pas, deux habitants font appel chacun à deux enquêteurs. On découvre Edward Pierce, détective privé de l'étrange et Lorraine Chapelle, première femme diplômée en criminologie de Paris. Ils vont unir leurs forces afin de résoudre cette enquête qui va les mener sur des pistes concrètes mais aussi plus ésotériques. Le style est très chouette et ce duo d'enquêteur.ices est très attachant avec leurs caractères bien affirmés. Bref j'ai passé un bon moment je vous le recommande

Les Disparues de Blackmore est ma première incursion dans l'univers d'Henri Loevenbruck. Après avoir lu des tas de retours dithyrambiques qui vendaient une ambiance « lovecraftienne » bien poisseuse, je me suis lancé, prêt à frissonner comme jamais. Je dois avouer que l'ambiance est effectivement réussie. L'île de Blackmore est sombre, inquiétante, parfois franchement flippante, même si je m'attendais à quelque chose d'encore plus glauque. Niveau casting, on a droit à un duo vraiment cool. Mme Chappelle, première femme diplômée de criminologie à Paris, qui en impose. Mr Pierce, détective privé spécialisé dans les affaires « étranges », qui complète bien le tableau. Côté intrigue, rien à redire, ça fonctionne. Même si, petit bémol, le fantastique met un peu trop de temps à pointer le bout de son tentacule. En bref, une lecture agréable, avec une bonne ambiance et des personnages attachants, mais pas un choc littéraire non plus. Disons que ça se lit bien, ça fait le taf, mais je ne vais pas en rêver la nuit.

Nous sommes en 1925, Lorraine Chapelle, parisienne de 24 ans, est la première femme à obtenir son diplôme de criminologue. Elle est à bord du vapeur le SS courrier qui ce dirige vers l'île de Blackmore. Elle va rendre visite à l'ami de sa mère, Sir Ronald Waldon. Ce dernier lui a envoyé une lettre, où il lui demande de venir enquêter pour retrouver sa petite fille. Elle est accueilli par le Butler de Waldon, qui la conduit au Mousetrap Inn, l'un des hôtels de la ville. Elle va vite faire la connaissance d'Edward Pierce, anglais, détective privé et même à ses dires détective de l'étrange. Lui aussi a reçu une lettre de son ami le prêtre Molloy, qui lui demande de venir l'aider à enquêter sur plusieurs disparitions étranges. Nos deux enquêteur vont donc faire équipe pour démêler cette affaire des disparus de Blackmore. En plein coeur des années 20, nous allons suivre une jeune femme qui n'a pas sa langue dans sa poche. J'apprécie le côté féministe que peut avoir notre héroïne.