Road Tripes : Le livre de Sébastien Gendron
Rattrapé par la poisse qui lui colle au corps, Vincent monte un jour dans la voiture de Carell, sociopathe bordelais. Pourquoi ? Mystère... Peut-être que distribuer des prospectus publicitaires par 40° C à l'ombre n'est pas l'idée qu'on se fait d'une réussite sociale. Peut-être que brûler ces mêmes prospectus au fond d'une pinède l'est davantage. Surtout si cela permet d'assister au spectacle de dizaines d'hectares qui partent en fumée. Et voler des R16, c'est excitant. Et tout casser sur leur passage, de Bordeaux à Montélimar, quel pied. Une cavale gratuite, intense et foutraque : la vie, la vraie !
" Le polar humoristique et déjanté est un exercice exigeant, qui ne convient pas à toutes les plumes. Sébastien Gendron s'impose comme un Mozart du genre, avec ce
Road Tripes furieusement franchouillard. "
Philippe Blanchet – Le Figaro Magazine
De (auteur) : Sébastien Gendron
Expérience de lecture
Avis Babelio
BidouilleB
• Il y a 12 ans
Un duo de choc! Vincent, intello passablement hautin dont la vie fout le camp et Carell un lourdaud mal dégrossi à la baffe facile. Plus mal assorti tu meurs! Vincent "fourgueur de prospectus" par intérim après un crash de carrière et un bel accroc sentimental, rencontre Carell, le type "bonhomme moyen" un peu, lourd, un peu stupide et gravement irresponsable. Un accident de barbecue au prospectus plus tard et les voilà tout les deux en cavale pour incendie de forêt. 4000 km, 17 voitures volées, beaucoup de mauvaises rencontres, un braquage et j'en passe. L'autoroute du foirage intégral! Après un démarrage un peu long, le rythme est vite pris. On enchaine les situations inextricables, les bourdes et l’hémoglobine, jusqu'au point de rupture. On se prend au jeu Sebastien Gendron, on rit de l'enchainement de situation et on attend le dénouement d'une telle aventure!
AliceW
• Il y a 12 ans
Un emploi consistant à distribuer des publicités dans les boîtes aux lettres… pas franchement tripant, ni pour le compositeur qui a tout perdu à commencer par l’inspiration, ni pour celui qui a tendance à collectionner ce genre de job. La perspective tentante, forcément, de se débarrasser incognito de ses piles de papiers aux promos alléchantes, de les planquer dans une poubelle l’air de rien ou mieux, d’en faire de la chair à brasier. Une allumette craquée un peu trop vite, juste pour rire, ou comment se retrouver à tailler la route sans d’autre but que de serrer les fesses pour ne pas se faire repérer. Entre l’un qui est incapable de prendre des décisions et l’autre qui fonce et réfléchit après coup (quoique), les kilomètres s’enchaînent et les dommages collatéraux s’accumulent. 4000 bornes qui défilent à toute berzingue et en musique (de Chopin à Johnny Hallyday, oui fallait y penser), avec des cow-boys en mode France profonde qui pourraient presque faire passer les départementales de Corrèze pour la route 66. Sébastien Gendron se joue des bonnes manières et s’il cultive la dérision au risque parfois d’être un peu lourd, il sauve la mise avec une écriture incisive et un sens du dialogue savoureux au service de situations complètement surréalistes et loufoques. On pouffe de rire devant l’abracadabrantesque et ce duo tragi-comique qui n’est pas sans rappeler certains grands duos du cinéma français. Un roman dans la lignée de son titre, bidonnant et viscéral.
boulaycarine
• Il y a 12 ans
« Un polar délirant signé Sébastien Gendron, dans la lignée de Donald Westlake, Joe R. Lansdale et Tim Dorsey. » Voilà ce que promet la quatrième de couverture. Un polar délirant j’y aspire grandement, quant aux noms accolés je n’en connais aucun. Je ne peux donc présumer de ce qui m’attend, et c’est peut-être mieux ainsi. Les quelques lectures réalisées dans la même veine ne m’ont apporté jusqu’à maintenant que peu de satisfaction. Je compte aujourd’hui sur ROAD TRIPES pour combler mes espoirs déçus … Musicien raté, piètre époux et père, Vincent est mis à la porte du domicile conjugal par sa femme. Ce qui était urgent du temps de son couple, devient vital aujourd’hui : trouver un emploi. Tour à tour pianiste, puis dentiste, puis dentiste avorté et pianiste perdu, Vincent se fait embaucher dans une société qui propose des contrats de distribution de prospectus. En pleine dépression, sa route va croiser celle de Carell. Carell, un crétin paumé au visage hideux, à la dentition crevassée et au crâne saturé de flotte. Prendre sa vie en main et faire des choix, Vincent en a toujours été incapable. Carell lui, ne réfléchit pas, il avance. C’est dans son sillage que Vincent se laisse entraîner, au gré d’un périple granguignolesque à travers la France, plutôt que de rester à pleurnicher sur son triste sort. De départementales en départementales, nos deux cow-boys solitaires vont rouler au hasard, enchaînant les « conneries » sur 4000 kilomètres de faux désert. « Je découvrais un monde, celui de la route, où tout devenait possible. On prenait le volant et tout pouvait commencer. J’étais en train de comprendre ce grand sentiment de liberté qui suintait des road movies américains. Carell et moi on était Peter Fonda, Dennis Hopper, James Taylor, Warren Oates, Robert Blake, Barry Newman : les aigles du bitume, les seigneurs de la ligne discontinue, les princes du pot d’échappement. » Conçu comme un road-movie, ROAD TRIPES nous embarque dans un insensé voyage, aux côtés de deux crétins sociopathes. Une équipée délirante et bourrée d’humour qui rend nos deux anti-héros irrésistibles. De situations surréalistes en péripéties imprévisibles, de dialogues savoureux en scènes désopilantes, Sébastien Gendron nous offre une réjouissante et décapante virée. L’auteur manie l’humour noir avec audace et cynisme, mais avec infiniment d’intelligence évitant ainsi l’écueil de la vulgarité. Une injection de bonne humeur au résultat instantané. Sébastien Gendron, un auteur qui fait du bien !
encoredunoir
• Il y a 12 ans
« Déclencher un incendie, je n’avais jamais fait. Agresser un motard, non plus. Provoquer un accident de voiture, encore moins. La course-poursuite avec la maréchaussée, en toute logique, était elle aussi une première. Je découvrais un monde, celui de la route, où tout devenait possible. On prenait le volant et tout pouvait commencer. J’étais en train de comprendre ce grand sentiment de liberté qui suintait des road movies américains. Carell et moi, on était Peter Fonda, Dennis Hopper, James Taylor, Warren Oates, Robert Blake, Barry Newman : les aigles du bitume, les seigneurs de la ligne discontinue, les princes du pot d’échappement. » Largué par sa femme, flirtant avec l’alcoolisme, de retour chez ses parents à quarante ans, Vincent s’est résolu à trouver un travail de distributeurs de prospectus publicitaires. C’est là qu’il rencontre Carell. Laid, bête, espèce de grand enfant sociopathe, ce dernier entraine Vincent dans une épopée dans le sud de la France sous le signe de la déglingue la plus totale, entre vols de voitures, braquage de DAB, incendies de forêt et agressions diverses. Sébastien Gendron est fan de Tim Dorsey (amen) et le moins que l’on puisse dire et que cela se sent, même s’il n’est pas toujours facile de transposer Florida Roadkill dans la Creuse où l’Aveyron. Avec son duo de paumés lancés dans un jeu de massacre en plein pendant les vacances d’été dans la diagonale du vide, il offre au lecteur un vrai bon moment de délire sans limites. C’est avec un réel plaisir que l’on voit le fade Vincent, loser un peu coincé, se laisser entraîner dans le sillage du complètement décomplexé Carell et accumuler les crimes minables et les réflexions pseudo-philosophiques sur leur condition. Dans ce roman qui emprunte autant, donc, à Tim Dorsey qu’au buddy movie qui voit cohabiter deux personnalités antagonistes forcées par les circonstances de s’allier pour le meilleur et pour le pire, Sébastien Gendron se laisse aller à une œuvre de destruction aussi jouissive que gratuite pendant une grande première partie avant de s’assagir quelque peu sur la fin avec la mise en place d’une intrigue-prétexte censée donner un semblant de sens à l’épopée de ses deux antihéros et avec quelques éclairages sur les histoires respectives de ces derniers. Si l’on a moins apprécié cette dernière partie (après tout, l’absence de raison à ce réjouissant jeu de massacre rendait tout cela plus délirant, mais peut-être faut-il rassurer le lecteur en lui donnant des explications), il n’en demeure pas moins que l’on a encore passé un bon moment de lecture ponctué de francs éclats de rire. Et ça fait du bien.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
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- EAN
- 9782266244152
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- Collection ou Série
- Littérature contemporaine
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 264
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- Dimensions
- 177 x 106 mm
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7,70 € Poche 264 pages