Rupture dans le réel - tome 1 - Emergence : Le livre de Peter F. Hamilton

Grande amatrice de Peter F.Hamilton , ce cycle particulièrement long, est agréable. Si vous avez déjà lu des cycles de cet auteur, nous y retrouvons la construction de tous ces cycles avec quelques différence notable. Les hommes ont colonisées de nombreux mondes et continues dans cette optique, la terre est décadente, et se meure. En quête d'une nouvelle vie, certains sont prêt à établir de nouveau monde mais à la force de leurs bras et de leurs convictions, cependant un évènement va changer cela. [masquer] un ennemie implacable, qui semble résister à tout et que rien ne peut arrêter mais qui est immatériel, comment faire pour le stopper, tel une petite voix qui s'insinue et qui nous prend au plus profond de nous, ce malaise grandit [/masquer]

Un space opera de 790 pages début du cycle L’aube de la nuit. Une bonne lecture bien que je sois un peu mitigée. J’avoue que je ne sais pas trop comment tourner ma chronique. J’ai aimé mais… C’est assez compliqué à expliquer. L’univers est très riche et détaillé, très précis. Ce qui donne une mise en place assez longue avant qu’on rentre vraiment dans le feu de l’action. Je pensais arriver beaucoup plus vite à ce qui m’avait attirée dans l’accroche. Les chapitres sont longs parce qu’ils présentent chacun (au départ) une parcelle de cet univers. Et qui dit parcelles dit personnages différents. Et ils sont assez nombreux. Certains sont là uniquement pour poser une partie du contexte et n’interviendront pas vraiment dans l’intrigue, d’autres auront des rôles secondaires et d’autres enfin des rôles primordiaux. Le départ nécessite donc de l’attention, surtout qu’on ne sait pas quels personnages on retrouvera par la suite. Mais c’est intéressant, on sent que l’auteur a travaillé son « monde », ça se lit facilement. C’est fouillé, expliqué et on a d’excellentes bases pour « affronter » l’intrigue. Cependant ça peut être assez perturbant puisque ça part sur des choses complètement différentes, apparemment sans lien, mais tout finira par former un tout très cohérent. Les Hommes maitrisent le voyage spatial et ont mis le pied sur plusieurs planètes. Deux « factions » s’opposent. Les Edénistes, qui usent des manipulations génétiques et dont les vaisseaux sont conscients, communiquant avec leur capitaine. De l’autre côté les Adamistes qui refusent tout ça. C’est pour eux comme une hérésie. L’humanité n’est pas devenue plus sage. Argent, quête de pouvoir, corruption…règnent encore. La Terre est surpeuplée, alors des pionniers agriculteurs sont envoyés sur des planètes pas encore tout à fait colonisées. Ils sont aidés par les Dep’s (prisonniers déportés) qui font le sale boulot. Une planète comme Lalonde par exemple. Qui reçoit un nouveau convoi de pionniers et de dep’s. Mais la rencontre entre un prisonnier et une entité extra-terrestre va déboucher sur des évènements terrifiants, obligeant Edénistes et Adamistes à s’unir pour tenter de lutter contre un" ennemi commun". A partir de ce moment, l’intrigue devient plus animée, plus prenante et ressemble à ce que je pensais lire. Un tome qui me laisse un peu mitigée, même si je reconnais volontiers le gros travail de l’auteur. Un départ assez long, une deuxième partie plus captivante.

Après de longues années loin de la Science-Fiction, voici que j'y replonge. Et quel plongeon ! L'auteur nous propose un univers cohérent, riche, digne des créations de Ursula Le Guin ou de Franck Herbert. Le démarrage m'a fait un peu peur... Chaque chapitre nous amenait vers un lieu et des personnages différents. J'ai cru m'y perdre. Puis, vers le chapitre six, les éléments s'articulent peu à peu autour de la planète de Lalonde et de la station Tranquilité. Le lecteur peut commencer à retrouver ses marques. L'aventure est magnifique et surprenante, les descriptions sont envoûtantes et les moments d'action haletants. Malgré l'épaisseur du pavé (600 pages), j'ai dévoré le livre. Je viens de commencer le Tome 2 "Expansion", tout aussi prenant !

Le cycle de L’aube de la nuit . Un des textes majeurs du genre tout entier , si on considère tout ce cycle et le sous-genre space opera , en particulier .. C'est le premier tome de ce long roman de 4000 pages et c'est aussi la mise en place , d'un immense univers , qui se poursuit . Le texte bien que pas très long en poche est assez suggestif . Déjà une foule de personnages , plusieurs rameaux d’humanité , de cultures humaines et différents habitats . Brefs un univers éblouissant . Avec comme à l'habitude chez l'auteur des personnages plus que réalistes . Ils donnent souvent l'apparence d'être vivants même s'ils ne brillent que quelques pages . L'humanité est principalement clivée en deux branches les Adamistes , qui sont hostiles à toutes les manipulations génétiques par trop transformatrices et les Edenistes qui eux fusionnent en une communauté où même les corps et la morts n'ont plus beaucoup de sens et enfin , chez les Edenistes , c'est un contexte où les habitats spatiaux , les vaisseaux spatiaux sont conscients . La civilisation humaine principale de cet univers ( celle qui inclus politiquement la terre ) , est assez sauvage et brutale . Elle repose sur beaucoup d'exclusion , de surpopulation et sur beaucoup de détresse . L'espace profond fonctionne donc un peu comme un rude dévidoir . La planète Lalonde , une nouvelle colonie , est de ce point de vue un monde de douleurs , de rapports de force , et d'efforts ardus pour simplement survivre , avec un environnement technologique assez primitif , car il y a peu d’investissement . L'expansion humaine s'est produite il y a quelques siècles et donc cette aire humaine est vaste et elle est fragmentée de divers points de vue , tels que celui de la civilisation ou bien de celui des régimes politiques , ou des adaptations économiques .... Du point de vue économique ou bien du point de vue civilisation en général on est dans une mouvance culturelle anglo-saxonne où ces aspects ont un parfum d'anarchie sous contrôle . C'est assez « la vie des bêtes « comme système , et c'est aussi le monde du libre entreprenariat omnipotents . Où l'indépendance , l'adaptabilité et la compétence prime sur toute autre considération. Cet univers fantastico-futuriste est aussi magique que bizarrement réaliste et rationnel , même par la suite où on devra rajouter fantasque pour préciser sa description . On n'est pas loin pourtant en effet , cependant et pourtant , d'une hard science assez poétique . Si vous n'appréciez pas de lire la description évocatrice et conséquente d' une géante gazeuse ou bien celle d'une brusque accélération dans le vide , il y a des moments qui vous feront souffrir .... Si au contraire vous avez envie de vous nicher dans des descriptions évocatrices vous trouverez certaines pages sublimes . Pour cette première partie de ce « cycle « ( en trois tomes en poche ) le lecteur aborde l'exploration d'un mystère ( en partie archéologique ) qui sera par la suite lourd de conséquences . Et il se produit sur Lalonde une singularité , une rupture dans le réel qui n'a pas fini de rompre , de tordre et de façonner la réalité en dévoilant au fil des centaines de pages , un véritable drame . Ce roman et ce cycle ne sont ni plus ni moins qu’une incroyable Parousie , l’au-delà déversant la mort et la douleur sur un monde futuriste où la défense s’organise ..... L'intrigue est pleine de rebondissements et c'est un cycle plein de vie et de personnages réels que l'on a vraiment l'impression d'accompagner dans les endroits les plus improbables et les plus surprenant .. Je suis personnellement convaincu que ces milliers de pages , sont ni plus ni moins , le paradis , le pardès , le Walhalla , le nirvana , de l'amateur de space op ...