Terremer - Tome 3 L'Ultime rivage : Le livre de Ursula K. Le Guin, Christophe Brault
Un jeune garçon nommé Arren apporte une inquiétante nouvelle : dans son pays, les sorciers ont oublié leur langage et perdu leur pouvoir. Le vieux Ged, l'archimage, doit remettre à l'endroit ce qui est à l'envers. Tous deux font voile vers des îles dévastées. Chez les Enfants de la Mer Ouverte, qui vivent sur des radeaux, Ged et Arren assistent au long bal, où les chanteurs oublient les paroles et se taisent. Ailleurs, même les dragons, privés du langage, se sont entretués. Est-ce la fin du monde? Les signes se précisent : le haut seigneur des ténèbres étend son empire sur Terremer. Pour l'affronter, il faut aller au pays des morts, franchir le mur de pierre, suivre la route amère, atteindre la source sèche. Là se déroulera un étrange combat, où la seule victoire possible est la guérison de l'adversaire. Arren peut-il, à ce prix, régner sur les îles régénérées ?
De (auteur) : Ursula K. Le Guin
Lu par : Christophe Brault
Traduit par : Pierre-Paul Durastanti
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gatsbi
• Il y a 1 mois
Le retour du roi. On est donc dans le troisième roman du cycle Terremer, et qui fut longtemps le dernier, puisque le quatrième (Tehanu) n'a été publié que dix-huit ans après. À quel point Ursula K. le Guin s'est-elle inspirée du Seigneur des anneaux ? Plus je découvre sa série majeure de la Fantasy, et plus les ressemblances me sautent aux yeux. Loin de moi l'idée de crier au scandale : on est ici dans la reprise de tropes, non dans le calque basique. Et l'on apprécie d'autant plus ces références de la « grande dame de la science-fiction et de la Fantasy » à l'oeuvre de Tolkien qu'elle en bouleverse de nombreux aspects, produisant une oeuvre à nulle autre pareille. Évidemment, l'idée de "références" suggère une intention qui n'est que pure supposition de ma part, une fantaisie. Mais, quel que soit son étendue, il parait difficile de nier toute influence du père de la fantasy moderne chez l'autrice, ne serait-ce qu'en raison des contraintes éditoriales sur les premiers romans de « Terremer ». « Le Seigneur des anneaux » est, lui, une véritable trilogie (du moins est-il généralement publié sous cette forme). Et le titre de son troisième tome – « Le retour du roi » – pourrait aussi bien résumer l’œuvre entière. Tout particulièrement si l'on se focalise sur la relation entre Gandalf le magicien et Aragorn le rôdeur. Ce qui au passage est loin d'être artificiel étant donné l'importance de ces deux personnages. Avec ce point de vue en tête, « Le Seigneur des anneaux », c'est un peu l'histoire d'un puissant magicien qui a passé sa vie à arpenter le monde pour surveiller et combattre les forces maléfiques, qui repère un homme de lignée royale et va tout mettre en œuvre pour l'asseoir sur le trône, et conforter sa légitimité en le mêlant à la bataille ultime face aux forces qui menacent le monde. « L'ultime rivage », c'est pareil : - Ged est bien sûr le Gandalf de Terremer. Au moment où débute l'histoire, lui aussi a vu du pays (davantage sur l'eau, certes). Et lui aussi a combattu les forces des ténèbres. - Arren est une sorte d'Aragorn. Chacun manie l'épée (pas au même niveau). Bien qu'aucun des deux n'y songe au début, leur accession au trône restaurerait la légitimité de la royauté, ce qu'a bien en tête Ged (ou Gandalf). - Même les noms semblent dérivés ! - Dans les deux cas, le magicien agit comme un guide autant qu'il tire les ficelles. En retour, le futur roi lui témoigne un profond respect. - Les lignées elles-mêmes sont similaires : d'un côté, Aragorn, descendant d'Isildur, fils d'Elendil, fondateur des royaumes du Nord et du Sud. de l'autre, Arren, descendant de Morred dit le « jeune roi », figure légendaire de l'Archipel. Les deux lignées sont très anciennes, de l'ordre du millier d'années. Et les ressemblances ne s'arrêtent pas là : Dans les deux œuvres, un anneau joue un rôle central en traversant les époques de l'histoire contée. Dans le Seigneur des anneaux, c'est l'Anneau Unique, arraché à Sauron par Isildur, perdu pour un temps et finissant dans la poche de ce cher Frodon, que protégera Aragorn. Dans Terremer, il s'agit de l'anneau-bracelet d'Elfaranne (à l'époque de Morred), qui lui aussi traversera les âges, sera brisé en deux morceaux suite à la défaite du héros légendaire Erreth-Akbe, puis, bien plus tard, retrouvé et recollé par Ged. Les deux anneaux sont par ailleurs porteurs de runes. Une différence notable : alors que chez Tokien, la nature de l'anneau est fondamentalement maléfique (le Seigneur du Mordor utilise l'Anneau Unique pour corrompre et asservir les hommes), Le Guin confère à l'anneau d'Elfarane un pouvoir protecteur grâce à sa rune de lien (ou de paix) qui apporte au royaume la prospérité. Mécaniquement, le sens de l'intrigue s'en trouve renversé (qui a intérêt à détruire l'anneau et qui cherche à le récupérer). Ces réflexions passionnantes me sont venues lors de ma lecture de la « Description de Terremer » par l'autrice qu'on trouve à la fin des « Contes de Terremer », un recueil de nouvelles que je n'ai pas encore lues. Ce complément m'a bien aidé à consolider mes connaissances sur l'histoire de Terremer (alors assez floues, je dois avouer). C'est parfait pour resituer les évènements et les légendes de la trilogie initiale dans une frise chronologique claire. En passant, ces 45 pages d'explications, rédigées dans un style ad hoc agréable, donnent une bonne idée de la vision « multistrates » de l'autrice (culture, géopolitique, croyances, métiers...) dont je parlais dans ma critique du sorcier de Terremer (https://www.babelio.com/livres/Le-Guin-Terremer-tome-1—Le-sorcier-de-Terremer/127238). Rédiger une description de ce niveau, c'est la garantie d'un univers riche et cohérent, un univers de qualité. Maintenant, il faudrait quand même que je dise quelques mots du présent roman : « L'ultime rivage ». Malheureusement, et malgré un retour au récit d'aventures (en plein air, je veux dire : pas dans des labyrinthes souterrains), je n'ai pas retrouvé le plaisir du premier roman. Pas convaincu par l'exécution, le choix et l'enchainement des scènes. Même avec le recul, j'ai du mal à comprendre pourquoi l'autrice a choisi de raconter toutes ces péripéties (et pas d'autres) pour arriver à la confrontation finale. Quant à celle-ci, pour la première fois, elle ne m'a pas convaincu non plus, ce qui est quand même embêtant quand on sait que c'est dans le dénouement que réside le sel des romans de cette série. (Pour ce qui est du charme, on le trouve dans toutes les pages, heureusement.) J'ajoute quand même un demi-point pour le plaisir que m'a procuré la découverte de ces ressemblances avec « Le Seigneur des Anneaux » !
Gaphanie
• Il y a 11 mois
Ged est devenu Archimage. Il va pourtant déroger à la tradition et quitter Roke quand Arren va lui apporter une étrange nouvelle : la magie disparaît là d'où il vient. Et la même nouvelle est parvenue d'autres régions du monde. Alors Ged va emmener Arren sur son bateau, Voitloin, à la recherche de la cause de ce mal étrange. Dans un premier temps, leurs recherches vont s'avérer infructueuses, jusqu'à ce qu'ils trouvent un guide digne de ce nom. Et quel guide ! Quant à ce jeune garçon, Ged a tout de suite deviné qui il pouvait devenir, et quel serait son chemin, conforme à l'antique prophétie. J'ai apprécié cette aventure, mais beaucoup moins que les précédentes.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Fantastique & Fantasy
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- EAN
- 9791036621420
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- Collection ou Série
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- Format
- Livre audio
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- Durée
- 515 min
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