Tout est chaos : Le livre de Carmen Bramly
À 24 ans, Paloma Madar est conceptrice-rédactrice pour le département luxe d'A.T.K., prestigieuse agence publicitaire. Elle apprend les ficelles du métier sous la houlette de son responsable, le charismatique et singulier Benjamin Esposito.
Le soir, entre rencontres sans lendemain et amants épisodiques, elle consomme les hommes à l'envi.
Mais l'ambiance s'envenime au sein de l'agence quand son mentor adulé est accusé de harcèlement sexuel.
Paloma se trouve alors aux prises avec un dilemme qui provoque chez elle une remise en question existentielle.
De (auteur) : Carmen Bramly
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
Juilleret
• Il y a 1 mois
Paloma est rédactrice-conceptrice free-lance chez ATK, une grande agence de publicité. Son statut indépendant lui permet un regard acéré sur ce microcosme dont elle compare, non sans ironie, la hiérarchisation au système féodal. Paloma est jeune, dynamique, motivée, drôle et, sous la houlette de son mentor, le très respecté et néanmoins un brin fantaisiste Benjamin Esposito, elle est à bonne école . Rien ne ne laisse présager le scandale qui éclate soudainement et la prive du jour au lendemain de son modèle et ami. Une tempête au sein de l’agence qui se révèle être pour Paloma de la violence d’un tsunami. Mais elle est « une 2000 », forte de ses positions et de ses contradictions mais aussi d’un sens aigu de la dérision. Résistera-t-elle au désenchantement? Roman scintillant, rythmé et aussi jubilatoire que sérieux et passionnant, porté par l’écriture acérée et sarcastique de son auteure, Tout est chaos permet une plongée saisissante dans le monde publicitaire. Le lecteur est emporté, bousculé et passe rapidement d’une émotion à une autre . Les deux premières pages justifieraient à elles seules l’acquisition du livre, tant la plume est d’emblée magnétique. Sans oublier son titre, irrésistible, inutile de le préciser…
Joetseslivres
• Il y a 2 mois
Paloma est jeune, elle travaille dans une grosse boîte de pub. Le hasard, son esprit et sa plume l’y ont mené par un chemin détourné. Dans son boulot, elle a un mentor auquel elle est très attachée, Benjamin. Elle apprend beaucoup auprès de lui. Paloma est une jeune femme moderne ; son travail, ses soirées, ses rencontres masculines règlent son quotidien. Mais un jour, son mentor est accusé de harcèlement sexuel et tout commence à déraper. La machine se met en marche et Paloma ne sait plus comment se comporter. Elle est face à un gros dilemme et ne sait si elle doit se remettre en question ? Comment réagir ? Chuter avec Benjamin ? Baisser la tête et rentrer dans le moule ? J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman. Je me suis retrouvée en totale immersion dans la vie privée et professionnelle de Paloma. Les conditions de travail, les amitiés, les inimitiés, les loups lâchés pour l’hallali, les jalousies, les réseaux sociaux, le management, les doutes, le politiquement correct… tout est parfaitement bien exposé, sans fard. Paloma et ses questionnements, l’incidence que cette accusation va avoir sur sa vie personnelle, professionnelle, son malaise ! Paloma et sa vulnérabilité, sa crainte de montrer ses sentiments, de dévoiler sa propre histoire ! J’ai apprécié la plume mordante de l’autrice, son humour un peu cynique toutefois légèrement teinté de tendresse et la fluidité de son récit. Une histoire miroir de notre société, questionnant sur les relations humaines, sur les compromis avec la morale et la justice ! Bref, un roman à découvrir !
Cachou_et_ses_curiosites
• Il y a 2 mois
[masquer]Ce livre est une photo qui se révèle par couche successive. Il y a le paraître, avec ses couches de m'as tu vu, de constructions commerciales. C'est le monde de Paloma et de Benjamin, la néophyte et son mentor dans une agence de pub. Ils s'enrichissent, se challengent au gré de leurs connaissances. Ils créent de formidables concepts qui feront vendre. Ils sont les rois du monde, la vie est belle. Il y a l'être ; Paloma consomme sa vie. Elle passe sa vie au boulot, elle mange si elle en a le temps et elle egraine les hommes au fil de ses matchs. Elle l'assume et le revendique. Pas de pudeur. Et puis elle perd sa boussole, Benjamin, son mentor. Et qui est elle vraiment ? Il y a le renaître, parce que Paloma est forte. Parce que finalement elle n'est pas seule et qu'elle a son identité et ses forces. Un roman sur les contradictions d'une époque où l'on vie une vie en accéléré dont on connaît tous les mécanismes marketing mais on se laisse porter par le système et on continue de le consommer. Une histoire sur la résiliation, et la construction de soi. [/masquer]
Butylphenyl
• Il y a 2 mois
En couverture, Rue du Privilegé – une pièce emblématique de l'art du collage signée Jacques Villeglé – donne le “la” : dessus, des affiches publicitaires superposées et déchirées de façon anarchique avec des lèvres "pop art" lacérées par des des typographies colorées. Une explosion de mots et d'images qui semble refléter notre société fragmentée et nos individualités écartelées – et précisément tout ce qui compose le cinquième roman de Carmen Bramly. Tout est chaos suit en effet Paloma Madar, une étudiante en philosophie devenue conceptrice-rédactrice dans une prestigieuse agence publicitaire (ATK) et confrontée à un dilemme existentiel lorsque son mentor, Benjamin Esposito, se retrouve accusé de harcèlement sexuel par une stagiaire. L'autrice déjoue nos attentes – l'innocence de Benjamin ne fait aucun doute – et choisit plutôt de s'appesantir sur le conflit intérieur de son héroïne : doit-elle l'innocenter au risque de mettre en péril sa carrière ? C'est donc – contrairement à ce que j'imaginais – moins un thriller qu'un portrait. Portrait d'un secteur tout d'abord (les agences publicitaires) que l'autrice dépeint comme “une grande machine à rêves, produisant des récits sur mesure afin que chacun puisse se projeter, se sublimer” – bref une machine qui brasse du vide et du désir. Des dessous que Carmen Bramly semble particulièrement bien connaître et dont elle livre avec brio – et sans fard – le jargon et les codes. Chez ATK le monde se divise ainsi en 3 ordres : le clergé constitué de la finance et des ressources humaines, le tiers état qui comprend toutes les “petites mains”, notamment notre conceptrice-rédactrice et la noblesse qui réunit toute la direction artistique. Portrait d'une génération également, marquée par la solitude et la perte de sens, à qui l'exergue latine du début du roman semble dédié (“In girum imus nocte ecce et consumimur igni” aka “Nous tournoyons dans la nuit, et nous voilà consumés par le feu”) et dont elle ausculte le désarroi, les excès et le détachement relationnel et sexuel : “Les applications de rencontre ont paramétré ma vie sexuelle, Ma carte du tendre est une carte du Tinder. Elle commence dans la ville de Match et finit dans celle de Ghost. Adieu estime, inclination et billets doux. Je m'en suis accommodée, pire, j'en ai fait mon credo. Est-ce que ce n'est pas cela, aussi, être une femme forte et indépendante ? Aimer les hommes, malgré tout, malgré eux, sans attendre davantage qu'une partie de jambes en l'air sans lendemain. le couple est une guerre d'usure. Moi, les hommes, je les blitzkrieg. Je préfère qu'ils soient ma ligne Maginot.” Sa plume est intrigante, plutôt mordante et ironique, avec un sens de la formule qui infuse le récit et lui confère quelque chose d'un peu “marketé” – volontairement je suppose ? – mais qui, du même coup, dans sa volonté sempiternelle de “percuter”, a parfois suscité une forme de rejet chez moi. Cette écriture a toutefois ceci pour elle qu'elle reflète avec acuité le besoin viscéral de l'héroïne de se mettre à distance de ses émotions pour ne surtout pas adresser sa propre vulnérabilité – ainsi que certains éléments de son passé. J'ai également trouvé les personnages convaincants. Il y a chez Paloma quelque chose de profondément désenchanté (avec un titre pareil, vous pensiez vraiment que j'allais passer à côté d'un clin d'oeil à Mylène ?). Joliment surnommée Melle Lorem ipsum, elle m'a fait un peu penser aux personnages d'Ottessa Moshfegh, avec cette vérité crue, teintée de cynisme, qui s'évapore ici au contact de Benjamin Esposito – personnage très réussi également – pour qui, “dans un monde polarisé, la nuance est une posture contestataire” et dont il aurait été justement intéressant d'avoir le point de vue. En épousant exclusivement le regard de Paloma, le récit se prive à mon sens d'une choralité – et complexité – qui aurait pu l'enrichir et laisse par conséquent un peu sur sa faim dans le dernier tiers. [Un grand merci à Babelio et aux éditions des Presses de la Cité pour cet envoi réalisé dans le cadre de l'opération Masse Critique]
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Français
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- EAN
- 9782258209954
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- Collection ou Série
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 240
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- Dimensions
- 212 x 137 mm
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21,00 € Grand format 240 pages