Vongozero : Le livre de Yana Vagner
Moscou ne répond plus. À quelques kilomètres de la capitale, mise en quarantaine, le village d'Anna et Sergueï s'attend au pire. Bientôt, les pillards, bientôt, le chaos... L'épidémie qui a frappé les grandes villes et paralysé le monde marche droit sur eux. Il faut fuir, le plus vite possible. Avec une poignée de voisins et l'ex-femme de Sergueï, le convoi s'organise : vivres, essence... Rester soudés, malgré les dissensions, l'égoïsme, la panique, et l'instinct de survie qui reprend ses droits et lève les masques. En ligne de mire, un lac perdu et un refuge coupé du monde : Vongozero...
" Yana Vagner conte l'exode d'une dizaine d'individus, entre jalousie et paranoïa. Et sonde avec finesse les rapports psychologiques entre ces alliés de circonstance. "
Le Monde des livres
" Entre huis clos et road-movie, un thriller psychologique glaçant où l'homme sauve sa peau au prix de son humanité. "
Madame Figaro
De (auteur) : Yana Vagner
Traduit par : Raphaëlle Pache
Expérience de lecture
Avis Babelio
Cornwall
• Il y a 10 ans
Voilà une quatrième de couverture parfaite, je n'ai absolument rien à y ajouter. Que vous dire de plus pour vous inciter à acheter ce roman ? La plume de Yana Vagner est vraiment bien ciselée, et on ne peut qu'applaudir le travail de Raphaëlle Pache. L'auteure nous sert effectivement un récit sous tension à travers la voix d'Anna. Imaginez-vous traverser une Russie en plein hiver avec trois 4x4, avec toutes les avaries que l'on puisse connaitre quand on circule dans un pays dévasté par une épidémie. Justement parlons-en de l'épidémie, à l'heure où Ebola sévit en Afrique de l'ouest, il est incontournable de ressentir une certaine angoisse. La quarantaine de Moscou, ce mot barbare qui nous fait tant peur où les autorités préfèrent parler de confinement pour pas tourner à la panique, la déliquescence des institutions, l'extinction des moyens de communication. Chaque nouveau tableau de Yana vagner vient alimenter ce climat d’oppression. La suite sur le blog ...
Shamash
• Il y a 10 ans
Un groupe de huit personnes, femmes, hommes et enfants placés dans une situation de crise qui met leur vie en jeu. Dans le même temps, hors du groupe, les structures sociales se délitent, il n’y a plus d’autorité politique, chacun se méfie de son voisin, l’individualisme devient la règle ordinaire et les solidarités élémentaires deviennent des exceptions. Même s’il y a au début de l’histoire des liens familiaux, d’amour ou d’amitié qui peuvent lier ceux qui vont vivre cette aventure hors du commun, le désir qu’a chacun de survivre ainsi que la force collective que leur donne le groupe vont devenir un élément essentiel de leur relation, plus forts que les antagonismes parfois épidermiques vécus par chacun. Quel évènement extérieur Yana Vagner a-t-elle imaginé pour créer cette situation ? Un simple virus, formidablement contagieux et contre lequel les autorités sont impuissantes, qui suffit à dissoudre les États et notre civilisation hautement technologiques. Un thème déjà lu, déjà vu, et même rebattu, puisqu’on ne compte plus les auteurs et les cinéastes qui l’ont traité, Stephen King étant avec son roman le Fléau le plus célèbre d’entre eux. Mais un thème que l’auteur, une russe dont c’est le premier roman, parvient à traiter de façon originale. Au tout début de l’histoire, l’épidémie s’est déjà déclenchée, mais chacun vit sa vie sans trop s’en préoccuper, persuadé que les autorités parviendront, en prenant les mesures qui s’imposent, à la contrôler. Anna, la narratrice, vit dans la banlieue de Moscou son fils Micha et son compagnon Sergueï. Une famille ordinaire de la classe moyenne russe, à laquelle va s’agglomérer bientôt Boris, le père de Sergueï, un couple de voisins et leur fille, ainsi que l’ex-femme de Sergueï et son fils Antochka. Quand Moscou est fermée, que plus personne ne peut plus y entrer ou en sortir, ce groupe va prendre la décision de partir à Vongozero, sur une île d’un lac situé en Carélie tout près de la frontière finlandaise. Un lieu que Sergueï connait pour ya avoir chassé avec son père quelques années plus tôt, qui est si isolé que les risques de contagion y seront faibles. Anna nous raconte donc le périple du groupe, depuis Moscou jusqu’à Vongozero. Elle apparait comme plutôt renfermée, très centrée sur Sergueï et son fils et dans une moindre mesure sur Boris, juge les autres membres du groupe avec méfiance ou hostilité. Cette narratrice unique nous dispense de ce qui serait ici accessoire : de longues descriptions de l’agonie de la société. Le groupe, au fur et à mesure de son avancée, en fait lui-même l’expérience, que ce soit pour la recherche d’essence pour leurs véhicules, qui devient de plus en plus compliquée, les villages traversés qui se ferment aux étrangers, ou qui pour certains ne sont plus que des cimetières, des groupes armés à la recherche de véhicules ou de nourriture... Plus ils avancent vers leur objectif, plus les problèmes deviennent sérieux et plus les tensions et les craintes sont palpables. Les membres du groupe se considèrent comme des gens bien, civilisés, normaux. Pourront-ils le rester quand les dangers vont se préciser ? Et ceux qu’ils croisent, qui leur semblent parfois menaçants, ne se considèrent-ils pas eux aussi comme des gens bien ? Leur rencontre avec un médecin, qui va se rajouter au groupe, ajoute une autre dimension à ce questionnement en évitant tout manichéisme. Le médecin est resté ce qu’il était avant l’épidémie : un être serviable, généreux, pensant aux autres avant de penser à lui. Dans ces situations extrêmes, ses qualités semblent déplacées, dangereuses, et son comportement parait parfois être proche de la folie. Au fil des chapitres, Yana Vagner réussit à susciter une sensation d’emboîtement, une sorte de jeu à trois : Anna est au centre, puis le groupe qui la protège, et enfin tout autour un extérieur mystérieux et multiple, à la fois menaçant mais aussi, peut-être, salvateur. Quand les obstacles s’accumulent, quand les choses se compliquent, les perceptions d’Anna se modifient en même temps qu’elle change elle aussi. En approchant de Vongozero, qui finit par apparaitre au lecteur comme un lieu mythique, les choses se compliquent et la tension narrative augmente d’autant plus que le lecteur ne sait, pas plus que les personnages, ce qu’ils vont découvrir à Vongozero... si toutefois ils y parviennent ! Yana Vagner a réussi là un magistral premier roman. Une écriture puissante, des personnages ordinaires placés dans des situations qui bousculent tous leurs codes habituels, une belle subtilité dans la description des situations, un suspense qui ne faiblit pas... Vongozero est un livre que l’on n’oublie pas une fois refermé, et qui appelle une suite !
Marchris
• Il y a 10 ans
Que se passerait-il si à cause d'une épidémie rester chez soi devenait impossible? Telle est l'angoissante question à laquelle Anna et ses proches sont confrontés. Point de morts-vivants sanguinolents, mais des êtres lambda aux prises avec le tragique : ils doivent fuir les environs de Moscou sous peine d'être contaminés eux aussi ou de périr sous les assauts de pillards. C'est remarquablement raconté, dans une langue qui sait saisir les nuances de chaque situation, car les onze personnes qui vont être embarquées dans cet angoissant périple ont, pour ne rien arranger, des rapports plutôt compliqués. Un livre que je n'ai pas lâché du début à la fin, comme un thriller, mais un thriller dont les enjeux seraient avant tout la connaissance de soi. Remarquable.
Bibeli
• Il y a 10 ans
Anna vit avec son fils et son mari Sergueï à quelques kilomètres de Moscou. Un virus dont on ne connaît ni la portée ni l’origine contraint les autorités à établir un périmètre de sécurité. Le jour où des militaires mal intentionnés font irruption dans leur quartier paisible, Anna et Sergueï, poussés par le père de ce dernier, décident de fuir. Accompagnés dans leur périple par les voisins, l’ex-femme de Sergueï et son fils, ils prennent la route vers le lac Vongozero. Commence une longue route semée d’embûches qui doit les mener plusieurs milliers de kilomètres au nord. Pendant ce trajet sous forme de convoi et sous fond de ciel neigeux, Anna nous fait part de ses craintes, ses espoirs aussi. Il va en falloir de l’abnégation et de la force pour résister à la fatigue, aux dangers, au froid, à la peur et aussi pour prendre sur soi et composer avec des personnes qu’on ne porte pas dans son cœur. On suit toutes les étapes avec elle : la vie en communauté, la bataille pour trouver du carburant pour avancer encore et toujours vers un futur qui paraît incertain pourtant. J’ai suivi avec beaucoup d’intérêt le chemin emprunté par la petite troupe (à cet égard, j’ai apprécié de pouvoir me référer à la carte qui reprend les différents lieux traversés.) Anna est une personne sincère, juste, pas parfaite, mais qui est sympathique et touchante de par son naturel. Je ne me suis pas ennuyée, étant curieuse de voir comment les choses allaient se dérouler. Ca se lit à la fois comme un roman psychologique, un thriller, une course pour la survie aux éléments et aux autres. L’ensemble reste très crédible. La fin m’a d’ailleurs particulièrement convenu !
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Policiers & Thrillers , Thrillers
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- EAN
- 9782266256353
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- Collection ou Série
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 544
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- Dimensions
- 179 x 109 mm
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9,30 € Poche 544 pages