Le Tunnel : Le livre de Yana Vagner
C'est la fin de l'été, la fin du week-end. Une famille vient de quitter
sa datcha pour rejoindre Moscou. La circulation se densifie et bientôt,
plusieurs centaines d'automobilistes se retrouvent piégées dans un
tunnel. La raison est inconnue, les secours ne viennent pas et, après
quelques heures, tout le monde commence à penser qu'il n'existe plus
rien à l'extérieur du tunnel. Les téléphones ne bornent plus, et la radio
des flics ne fonctionne pas. Tout ce qui compte, c'est ce qu'il y a à
l'intérieur. L'enfer, c'est les autres....
De (auteur) : Yana Vagner
Traduit par : Raphaëlle Pache
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
Missef
• Il y a 1 mois
J'ai lu ce long roman comme un thriller et j'en suis ressortie à bout de souffle - c'est le cas de le dire, car on finit par manquer d'air dans ce Tunnel. Dès l'instant où les personnages constatent qu'ils sont enfermés dans ces quelques kilomètres de boyaux bétonnés sous la Moskova, j'ai été incapable de les lâcher, partageant leurs interrogations, leurs inquiétudes, leurs angoisses, m'inquiétant avec eux pour leur survie, de plus en plus claustrophobique à mesure que le temps passe et en même temps bouleversée par certains signes d'humanité alors que tout porte au désespoir et au chacun pour soi. C'est psychologiquement très bien vu, Yana Vagner sait noter le détail qui tue (ah, le pantalon trop serré de la fonctionnaire ou le stomatologue et son chat neurasthénique). Et en plus, en cours de route et insensiblement, on passe du thriller à un portrait psycho-sociétal, sans que le roman y perde son intérêt.
Bartzella
• Il y a 2 mois
Quel pavé ! J'avais hâte au prochain roman de Yana Vagner, une autrice possédant un don pour nous entraîner dans ses atmosphères confinées, étouffantes, malaisées. Celui-ci était, encore une fois, des plus prometteurs. Or, contre toute attente, j'ai été plutôt déçue. Ma foi, comment dire...Il est "mi-raté, mi-réussi" ! Étrange contraste, n'est-ce pas ? L'idée d'un tunnel bouché aux deux extrémités avec des centaines d'automobilistes pris à l'intérieur était vraiment bonne et avait un riche potentiel pour développer des situations variées. Pourtant, je suis passée à côté. Oh, il s'en passe des choses mais selon moi, il a manqué de tout ce qui aurait "pu être". Mais les côtés négatifs sont contrebalancés par les positifs, c'est à dire que l'un ne peut pas exister sans l'autre, leurs problèmes s'opposent. C'est difficile à expliquer. J'aurais aimé plus d'action mais c'est compliqué à adapter s'il y a autant de monde dans le décor. Dans "Le tunnel", il y a de nombreux personnages. Ce que j'ai apprécié par rapport aux titres précédents est la présence de plusieurs protagonistes principaux. Au lieu d'être dans la peau et dans la tête d'une seule personne avec un seul point de vue, chacun de ces disons, dix personnages, ont un rôle à part égale et une place propre pour penser. Pour exister. Les points de vue divergent et cela est rafraîchissant ! Les chapitres sont vraiment condensés, très peu divisés (comme dans le tunnel, on étouffe !), il y a beaucoup de texte et contrairement à ce que l'on a l'habitude de voir, tous ces personnages ainsi que leur façon de voir les choses se mélangent à l'intérieur d'une même page au lieu de chacun avoir un chapitre individuel le concernant. le lecteur se trouve alors dans la tête de tout le monde à la fois, en même temps, selon ce qui est vécu dans le tunnel et selon l'emplacement. En cela, j'ai fort apprécié car cela limite le détachement et on ne s'y perd pas malgré la densité du texte. Cette méthode est habilement exécutée par Yana Vagner, créant ainsi à la fois du rythme et une sorte de proximité entre les personnages même s'ils ne fraternisent pas nécessairement entre eux, bravo ! Je n'avais jamais vu ce procédé auparavant... Là où j'ai décroché, c'est sur la durée. L'histoire se déroule sur deux jours environ mais on la ressent en mois (ce qui fait du sens à cause du contexte et encore, c'est construit de façon vraiment pro !). La sensation du temps qui n'en finit plus de passer est palpable. Pour moi, le premier tiers s'est bien déroulé, le temps de faire connaissance (sommaire) avec les gens et puis, j'ai commencé à trouver cela long, à m'ennuyer. Pourtant, comme mentionné plus haut, il s'en passe, des choses ! Après la moitié, j'avais envie de sauter des bouts, ce qui m'arrive rarement mais là, le dernier tiers a été vraiment pénible. Dommage. le style est irréprochable, l'ambiance en symbiose avec le récit, c'est comme d'habitude bien écrit et les événements crédibles. Les personnages manquent sans doute un peu de profondeur mais encore là, avec tellement de monde, difficile de les faire briller tous. Cependant, je ne me suis attachée à aucun d'entre eux. Peut-être l'appréciation finale en découle-t-elle... Contente de l'avoir lu, je trouve juste frustrant que tout ce texte n'ait pas offert un meilleur divertissement général. Peut-être avais-je trop espéré un style "blockbuster" façon "Le tunnel" à la Stallone mais il est vrai que cela n'aurait pas été fidèle à l'autrice... En tous cas, je n'ai pas retrouvé le plaisir éprouvé avec "Vongozero" et "Le lac". Un ressenti en demi-teinte, donc... CHALLENGE PLUMES FÉMININES 2025
Mescouezellus
• Il y a 4 mois
716 pages dans un tunnel… Dans une situation particulièrement stressante comment chacun selon sa condition, ses valeurs, son éducation se comportera-t-il ? Sans repère temporel, sans la possibilité d’analyser une situation, quelles sont les priorités ? que devient l’autre ? Qui prendra le pouvoir ? Comment s’organiser ? Sur le plan sociologique, c’est assez convainquant, mais à force de sillonner le tunnel, le lecteur finit par lui aussi tourner en rond, se perd dans les méandres de ‘l’histoire et s’essouffle quelque peu.. J’ai bien aimé, c’est nerveux, imaginatif, mais c’est long et au final un peu brouillon. Sentiment mitigé donc …
quoilire
• Il y a 4 mois
Tout d'abord autant avertir les futurs lecteurs, c'est un très gros roman, lourd, dense; et donc il vous faudra vous muscler les mains pour le tenir longtemps le temps de sa lecture. Ensuite ce roman, huis clos dans un tunnel hermétiquement fermé pour une raison que l'on ne connaîtra que dans les dernières pages, m'a fait penser à deux romans. Cujo de Stephen King pour cet enfermement, le désespoir des personnages face à l'évolution de la situation (montée de la chaleur, absence de nourriture et d'eau); et à Silo de Hugh Howey dans l'organisation d'une vie en milieu fermée aux moyens restreintes... sauf qu'ici on serait plus dans les prémisses de cette organisation avec ses défauts, ses réfracteurs. Si l'auteur en profite pour dépeindre la société russe au travers de plusieurs catégories en n'hésitant pas de renforcer certains traits, la xénophobie et le passé communiste encore bien encré dans la mentalité des populations, c'est surtout le nombrilisme applicable à n'importe quelle société occidentalisée qui est avant tout critiqué. La plume est de Yana Vagner manque encore un peu de maturité pour éviter les quelques répétitions ou le passage du discours au récit sans mise en forme particulière qui perd parfois le lecteur; ou pour avoir l'efficacité d'un Stephen King pour faire ressortir les sentiments et la peur, ou simplement trouver des rebondissements un peu moins convenus. Cependant c'est un très bon roman et surtout une autrice à suivre.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Policiers & Thrillers , Thrillers
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- EAN
- 9782221277607
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- Collection ou Série
- La Bête noire
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 544
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- Dimensions
- 242 x 157 mm
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22,90 € Grand format 544 pages