Vongozero : Le livre de Yana Vagner

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Moscou ne répond plus. À quelques kilomètres de la capitale, mise en quarantaine, le village d'Anna et Sergueï s'attend au pire. Bientôt, les pillards, bientôt, le chaos... L'épidémie qui a frappé les grandes villes et paralysé le monde marche droit sur eux. Il faut fuir, le plus vite possible. Avec une poignée de voisins et l'ex-femme de Sergueï, le convoi s'organise : vivres, essence... Rester soudés, malgré les dissensions, l'égoïsme, la panique, et l'instinct de survie qui reprend ses droits et lève les masques. En ligne de mire, un lac perdu et un refuge coupé du monde : Vongozero...

" Yana Vagner conte l'exode d'une dizaine d'individus, entre jalousie et paranoïa. Et sonde avec finesse les rapports psychologiques entre ces alliés de circonstance. " Le Monde des livres

" Entre huis clos et road-movie, un thriller psychologique glaçant où l'homme sauve sa peau au prix de son humanité. " Madame Figaro

De (auteur) : Yana Vagner
Traduit par : Raphaëlle Pache

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Marilire

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 8 ans

VONGOZERO de Yana VAGNER. Une épidémie de grippe mortelle sévit sur le monde et au bout d'une dizaine de jours , alors que le monde croit encore qu'un vaccin est en cours d'élaboration, que Moscou est mis en quarantaine, certains pensent que le pire est à venir. Boris , le beau père d'Anna vient avertir son fils qu'il faut fuir sans attendre et rejoindre au plus vite l'île au milieu du lac de leurs vacances. Attaqués par des pillards , leurs voisins vont le comprendre à leurs dépens et les accompagnent dans ce road movie hivernal . Andreï, le mari d'Anna n'oublie pas d'emmener son fils accompagné de son ex femme et c'est une dizaine de personnes qui roule pendant plus de 10 jours pour atteindre cet îlot proche de la frontière finlandaise. C'est Anna qui relate ce récit jalonnés de jalousies , de folie monstrueuse où l'instinct de survie et sentiments plus ou moins avouables seront jour après jour augmentés au milieu d'une nature elle aussi hostile... Comment Anna va t'elle supporter cette promiscuité avec des personnes qu'elle n'apprécie aucunement, à part les siens ? Une histoire qui fait froid dans le dos dans cette neige et ce froid. Quid des valeurs humaines lorsque chacun cherche à survivre ?

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rosulien

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 8 ans

Voilà un livre dépaysant à défaut d'être original .Il s'agit de l'histoire d'un petit groupe qui essaie de fuir une épidémie qui menace de tout détruire et à déjà fait des milliers de morts.Banal, direz vous ,déjà vu. Mais, dès la première page, vous êtes à Moscou et une carte vous montre le trajet prévu pour remonter vers le grand nord russe...en hiver bien entendu.Direction la Carélie oû une autre région voisine tout aussi inhospitalière Alors accrochez vous, prenez une petite laine et des gants.Vous en aurez besoin pour suivre nos "héros" tout au long de leur dangereuse aventure Quelques longueurs certes mais l'originalité est bien là . Frissons garantis

Illwenne

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 8 ans

Un terrible virus contamine peu à peu les habitants de Moscou. Anna et Sergueî qui habitent dans un village à quelques kilomètres de la capitale ne peuvent bientôt plus se rendre à leur travail La ville a été mise en quarantaine ; plus personne ne peut y entrer ni en sortir. Et il ne s'agit pas uniquement de Moscou. Ils apprennent par la télévision que l'Europe entière est touchée, mais aussi les autres continents. Cependant les habitants gardent bon espoir : la science et les autorités vont trouver une solution à cette menace.....Sauf que bientôt c'est le chaos : les lignes téléphoniques sont coupées, les soldats chargés de garder les accès à la ville désertent et commencent à piller les maisons. Des hordes d'individus porteurs du virus ne vont pas tarder à quitter la cité ou depuis quelques temps on ne trouve plus ni alimentation, ni médicaments. Avec un groupe d'amis et de voisins, Anna, son fils Micha, et Sergueï son compagnon, auxquels se joignent sa première femme et son petit garçon ainsi que Boris son père, vont tenter de rejoindre Vongo Zero, un lac de Carélie à la frontière finlandaise, tout au nord du pays, sur lequel se trouve une île où ils pourront vivre, protégés de la pandémie par l'isolement qu'elle leur procurera. Et ce sont quatre voitures chargées à bloc et transportant onze personnes qui vont s'élancer sur les routes enneigées vers une destination aussi lointaine qu'incertaine. Vongo Zero, c'est à la fois un road movie sur fond de catastrophe mondiale et un passionnant thriller psychologique. C'est Anna la narratrice qui nous conte leur odyssée. Leur première préoccupation est la recherche du carburant pour leurs quatre voitures qui doivent parcourir plusieurs milliers de kilomètres. La plupart des stations qu'ils rencontrent sur leur route sont vides, abandonnées. Et quand elles sont encore ouvertes, ils craignent de tomber dans un piège. Ils doivent se méfier de toutes les personnes qu'ils rencontrent : certaines sont peut être malades, d'autres mal intentionnées, ou les deux à la fois. Toutes leurs voitures chargées jusqu'à la gueule éveillent la convoitise. La tension mise en place dès les premières pages monte au fur et à mesure que les kilomètres défilent. Comme Anna et ses compagnons on ne sait jamais ce qui peut arriver, on s'attend au pire..... Ils traversent des villages déserts, d'autres transformés en cimetières. Chacun est confronté à la peur mais aussi à la nécessité de partager ce voyage forcé avec des gens avec qui ils ne s'entendent pas forcément et de les supporter. Anna voit ainsi faire intrusion dans sa vie la première femme de son compagnon. Elle est assez individualiste et la pensée de devoir vivre à onze personnes dans deux toutes petites pièces sur cette île pendant un temps indéterminé -si jamais ils atteignent leur but - l'épouvante. Et la question qui se pose à tout moment, c'est : Jusqu'où suis-je capable d'aller pour assurer ma survie ? Lorsqu'ils quittent leur foyer et leur petite vie tranquille, ils sont des hommes et des femmes comme vous et moi. Seront-ils transformés par les épreuves qu'ils vont traverser ? Pourront-ils rester eux-mêmes, des gens "normaux", civilisés, face à tous ces dangers. Résisteront-ils à la tentation de considérer l'autre comme un concurrent à la survie ? L'auteur a très bien su entretenir la tension qui vient à la fois des dangers extérieurs, mais aussi des efforts que font chacun des protagonistes pour éviter que le groupe soit déchiré par des dissensions, pour qu'il reste uni, ce qui est indispensable pour leur survie. Tension encore accrue par les immenses étendues couvertes de neige qu'il doivent parcourir Un vrai coup de coeur. Un premier roman très réussi. J'ai été tenue en haleine tout le long de ma lecture et j'ai hâte de découvrir la suite dès qu'il sera paru en poche : Le Lac paru aux Editions Mirobole en 2016

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BlackKat

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 8 ans

C’est à cause de ma Belette préférée que j’ai dépoussiéré ce roman en le tirant délicatement de ma PAL vertigineuse! En effet, si j’adore le thème de la survie en milieu hostile sous le couvert d’une apocalypse planétaire, l’angoisse de tomber sur des auteurs qui surfent sur la vague, même glacée, sans beaucoup d’inspiration et de talent ne m’attire guère… Mais la Belette a dit « Fonce dans la congère! ». Bête et disciplinée, j’ai foncé! Je suis sadique et il me plaît d’assister à la bousculade des êtres humains, enfants capricieux de notre modernité, engourdis de confort et de technologie! Et c’est ce que Vongozero nous propose. Une pandémie ravage la Terre et menace la race humaine. C’est le point de départ et nul besoin de détailler l’origine de cette pandémie, c’est son impact sur les êtres humains qui importe… Anna, micha, son fils, Sergueï, son mari, vivent en banlieue moscovite… Ils se croient à l’abri derrière leurs baies vitrées et leur petite barrière de bois… Jusqu’à la mort de la mère d’Anna, vivant en ville… Jusqu’aux barrages interdisant tout accès à ladite ville… Non, ce n’est pas un petit problème sanitaire ponctuel quand leurs voisins se font violemment braquer, que les moyens de communication cessent d’émettre et que ce n’est que le début des bouleversements du quotidien… Alors? Que faire? Attendre, naïfs et paralysés, démunis? Ou fuir vers un ailleurs inconnu et potentiellement meilleur? Le père de Sergueï ne va pas leur laisser grand choix: il faut partir, tout de suite, maintenant… et pas en robe de cocktail et champagne à la main au fond d’une limousine. Non. 4×4, fusils, boîtes de conserves, chapka et autres vêtements chauds. Nous sommes à Moscou que diantre, et l’hiver y est sacrément rude… pas comme sur les bords de la Méditerranée! Terminée la vie confortable de petits bourgeois, il va falloir survivre… ou mourir! Sous forme de journal de bord, nous allons suivre Anna et ses acolytes dans un road-movie glacé et glaçant à travers le Nord de la Russie, dans les tempêtes de neige et les températures polaires… Et quand on ne choisit pratiquement pas ses compagnons de voyage, on est loin d’une lune de miel… C’est le choc de la promiscuité indécente entre des quasi-étrangers, où les relations superficielles explosent devant la réalité des uns et des autres, où les rancœurs anciennes, les conflits larvés empoisonnent chaque regard, où l’ex-femme aigrie va côtoyer la nouvelle… C’est le vernis social d’une vie confortable qui s’écaille devant la nécessité de survivre. C’est un cataclysme personnel quand son quotidien explose et ne sera jamais plus le même: l’apocalypse vous révèle votre véritable nature, bien malgré vous… C’est également le « chacun pour soi » viscéral et animal qui entre en conflit avec la cohabitation forcée d’une telle expédition en huis clos. Le décor… le décor est un personnage à part entière pour moi dans ce roman. Tout ce blanc silencieux, ce calme ouaté incitant davantage à la douce rêverie sereine en temps normal, au coin du feu, avec un bon chocolat chaud entre les mains, regardant les doux flocons recouvrir cette si belle nature… Là. Que nenni. De la route, de la route et encore de la route… Mais pas d’ennui, de la tension, de la peur, de la panique parfois… Routes verglacées, une fausse manœuvre, c’est l’accident, la mort. Plus de carburant dans les réservoirs, la mort. Vous vous perdez en chemin, la mort. Cette si belle neige vous cloître dans vos véhicules, ce froid vous pétrifie jusqu’à l’os dès que vous en sortez, les forêts se referment sur vos pas, et la nuit opaque vous empêche d’entrevoir une éclaircie… La peur et l’angoisse grandissent au fil des kilomètres avalés péniblement, l’œil rivé sur le niveau de carburant. Arrivera? N’arrivera pas? La traversée des agglomérations n’offrent pas de pause bien méritée. Au contraire. Si la peur de la nature mortelle est grande, elle est sans aucune mesure avec le choc post-apocalyptique de cette société éclatée ou les hommes se concentrent encore dans un chaos sauvage! Partir, c’est la bonne solution… encore faut-il arriver à destination. Et vous n’êtes pas seuls au monde! D’autres que vous veulent survivre, d’autres que vous fuient, d’autres que vous ont besoin de nourriture et de carburant… Quand la société n’est plus et quand l’autre est devenu un ennemi. Peut-on encore avoir confiance en qui que ce soit? Jusqu’où pourriez-vous aller pour sauver votre peau? Et à quel prix voulez-vous survivre? Ce roman, ce premier roman, est fabuleux! Je me suis régalée! Entre nature et béton, silences et confrontations, actions et réflexions, émotions et récit anesthésié, c’est une juste dose de chaque pour donner un rythme addictif et ne plus lâcher ce bouquin. Le lecteur a l’impression que la route est interminable mais sans jamais s’ennuyer. Il tremble… de froid ou d’angoisse, mais il tremble! L’auteur a su décortiquer les émotions de chacun de ses personnages devant un tel événement et nous les confier avec finesse au fil du récit. Nous laissant nous interroger sur notre propre nature et nos limites personnelles. Un bon gros coup de cœur pour ce roman post-apo! Merci la Belette! Vongozero a une suite… Le lac… gelé pour le moment, sûrement, mais j’ai hâte d’y voguer le plus vite possible!

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Policiers & Thrillers , Thrillers
  • EAN
    9782266256353
  • Collection ou Série
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    544
  • Dimensions
    179 x 109 mm

L'auteur

Yana Vagner

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9,30 € Poche 544 pages