Wilder Girls : Le livre de Rory Power

Les premiers chapitres furent longs. Longs parce qu'ils installent le décor, les survivantes, la maladie, la quarantaine et les règles. Ils sont longs parce qu'ils font facilement une trentaine de pages chacun, qu'ils ne s'y passent pas grand chose au final. Mais après... Après, ça devient vraiment prenant. Les questions s'enchaînent. Qu'est-ce que la Tox finalement ? Va-t-on leur apporter un vaccin ? * Et les personnages. Ces jeunes filles laissées à elles-mêmes, dirigées par une directrice et une jeune enseignante, orientées par des règles strictes et qui affrontent une maladie provoquant des mutations physiques assez surprenantes (oui, quand une deuxième colonne vertable vous pousse dans le dos, je trouve ça surprenant). Ces jeunes filles qui vivent suspendues à l'espoir d'être un jour guéries et libres, qui affrontent cet événement avec beaucoup de self-contrôle, et qui trouvent quand du bonheur dans cette petite parenthèse isolée du monde. Je les ai aimées ces jeunes filles, recelant de secrets et d'émotions. À aucun moment je me suis sentie exaspérées par elles. Je les ai toujours trouvées juste avec leurs émotions. J'ai aimé cette part d'ombre un peu mystérieuse chez Byatt, le déchirement de Reese et la droiture d'Hetty. * Mais ce que j'ai préféré ? Déjà, les parties de Byatt, et ses pensées embrumées, décousues, jetées sans forme sur la page. Je trouve ça très immersif. Puis, l'environnement également métamorphosé par ce virus. L'environnement de Raxter est palpitant.

Ma note: 4.5/5 Très agréablement surprise par ce One shot post-apocalyptique, original et terrifiant. Une île entière a été contaminée par un virus inconnu des autorités, qui sévit sans la moindre pitié. Des jeunes filles et adultes d’un pensionnat, se situant sur l’île en question, sont mis en quarantaine et sont, tous sans la moindre exception, touchés par ce virus. Humains comme animaux subissent d’énormes mutations physiques ET mentales ainsi que des douleurs atroces liées à ces changements. La plus grande partie du roman se passe dans la terreur. La terreur de ces jeunes filles livrées à elles-mêmes sans aucune aide extérieure et prêtes à tout pour survivre. C‘est : génial. Un roman gore, violent et 100% women power qui vous donnera certainement la chaire de poule. L’ensemble est tellement addictif: le texte si bien écrit (bravo pour la traduction) et l’intrigue bien gérée. Premier Rory Power pour ma part et je ne suis pas déçue! Juste un petit manque de « trop peu »… Peut-être trop de questions encore restées sans réponses. Mais globalement, c’était une superbe lecture que je vous conseille si ça vous dit !

J’ai lu ce livre en pleine période de confinement, l’ambiance était donc propice à cette lecture. Cela faisait d’ailleurs un moment que je le voyais passer sur Instagram et j’avais hâte de me le procurer. Vous l’aurez donc compris, il est question d’un virus, mais ce virus est un peu particulier. Il modifie l’apparence de filles vivant sur l’île Raxter et depuis déjà 18 mois. C’est comme ça pour nous toutes ici : morbide, monstrueux, et personne ne sait pourquoi. Des trucs qui nous sortent de partout, des bouts qui manquent, d’autres qui tombent, et puis on se blinde, on fait avec. Dure dedans. Lisse dehors. On suit trois jeunes filles recluses dans leur école. Elles sont toutes atteintes de La TOX, ce virus abominable qui modifie l’île, la nature, les animaux et elles aussi. Parmi elle Hetty, son œil gauche est scellé et elle sent bouger « quelque chose » derrière. Byatt, a la colonne vertébrale qui s’est déboulée. Et enfin, Reese, a un avant-bras recouvert de solides écailles. Depuis 18 mois elles survivent tant bien que mal isolé de tout et confiné dans l’école. Elles ont dû faire face à leur transformation, la douleur et la mort. Mais ce qui les ronge, c’est la faim permanente qu’elle ressente faute de nourriture. Pourtant, elles reçoivent de la nourriture de l’extérieur, mais pas assez pour toute les nourrir. Je ne m’étais pas vraiment renseigné avant de l’acheter. L’histoire est originale, un mélange de young adult, d’horreur et de thriller. Mais il m’a tout de suite attiré par sa couverture que je trouve magnifique. Quant à l’écriture, elle est déstructurée, entre les flash-back et les pensées personnels de chacun des trois personnages que l’on suit successivement. Le seul bémol, c’est que le rythme est un peu lent, mais cela ne pas déranger plus que cela. Ce livre ne plaira pas à tout le monde, c’est certain. Mais en ce qui me concerne, j’ai plongé tête baissé dans cette histoire en voulant connaître le fin mot de l’histoire. L’auteur a imaginé une histoire impressionnante à l’issu improbable. Alors jusqu’ici, tout va bien… Sauf qu’il y a un, mais, le roman se termine sur une fin ouverte. Je me suis retrouvé à la fin du livre sans vraiment comprendre que c’était la fin. Je m’attendais à quelque chose d’autre, une fin plus construite. En bref, malgré tout, c’est un coup de cœur. Je garde un très bon souvenir de ce livre si étrange, mais que j’ai pour autant adoré sauf la fin. J’espère tout de même que Rory Power écrira une suite…

Tout d'abord merci à NetGalley et aux éditions Robert Laffont de m'avoir partagé cette lecture. Hetty, Byatt et Reese survivent tant bien que mal à la Tox qui sévit depuis quelques mois sur l'île de Raxter où se trouve leur école pour filles. Depuis le début de l'épidémie on leur promet un vaccin, on leur des rations de vivres, mais jour après jour les conditions deviennent de plus en plus difficiles, et louches. de nombreux questionnements sur la situation et le virus vont faire surface. Que se passe-t-il à Raxter ? Ont-elles une chance de survivre ? Qu'est-ce que ce virus ? Rory Power nous projette sans pitié sur l'île de l'horreur. Un récit chargé de tensions. Un texte sombre riche de détails dérangeants sur les effets que le virus peut avoir sur les corps des adolescentes. Le point fort de ce roman est sans conteste cette descente aux enfers, cette ambiance inquiétante, terrifiante, menaçante qui rôde au-dessus de nos têtes. Par contre, il m'a manqué un peu de frondeur dans les personnages, j'aurais apprécié les connaître un peu mieux pour pouvoir réellement m'y attacher. Et le gros hic pour, c'est cette fin. Cette fin tellement trop brutale. Je suis restée sur ma faim. J'avais besoin de plus de réponses... Je trouve qu'il reste beaucoup trop de questions en supsens. Une fin qui m'a vraiment déçue. Dommage étant donnée la qualité du reste du récit. #wildergirls #Netgalleyfrance