Les Liquidateurs : Le livre de Olivier Marleix

Je viens d'apprendre la nouvelle de sa mort, en même temps que celle d' Ardisson. Je n'étais pas là, et où j'étais on ne diffusait pas ce genre d'information. Sa mort par pendaison m'a beaucoup ému. Il a gribouillé des choses sur un papier dont le contenu n'a pas été divulgué à la presse. Bien connu dans le monde politique qui ne laisse aucune place à l'humanité sauf quand la personne s'en va, Maire d'Anet qui était clairement apprécié de ses concitoyens, cette mort me touche, car au delà de ce triste épisode qui révèle dans le secret des écoeurements de la vie dont on ne peut savoir le fait déclencheur avec exactitude, on ne m'enlèvera pas de l'idée que cette mort est comme le signe ou le symbole comme on voudra annonçant un pays en déclin en train de s'engloutir sous nos yeux, donné en pâture aux obscurantistes. Et un homme comme lui qui consacra sa vie à la chose publique, c'est de famille, au service d'autrui et de son pays, au risque de la redondance, n'est que plus touchant et ne pouvait se résoudre manifestement aux bassesses et autres faisanderies du monde politiquement stérile où rien ne change dans le fond, où l'impuissance publique est à son comble : une mort pour une mort en quelque sorte ! Adieu à ce brave homme, grand serviteur de l'Etat, fort de sa large expertise, élégant, qui lui-même joua un rôle important dans les rangs de la droite française, rattrapé par le destin. (Ce n'est pas pour ces salopards de l'adversité politique qui s'emploie dans la félonie la plus abjecte à couler la France ).