Les folles enquêtes de Magritte et Georgette - Nom d'une pipe ! : Le livre de Nadine Monfils

Madeleine et Rosa ont beaucoup plus de choses en commun que ce que l'on croit : amoureuses de l'amour, portant le prénom d'une chanson de Brel, séduites par une écriture mystérieuse, englouties par l'ennui, embobinée par des missives baratineuses, et assassinée au détour d'une ruelle de Bruxelles, après avoir traversé l'imagination d'un certain René, célèbre peintre banni des surréalistes ! Et c'est ce dernier point qui suscite l'intérêt du couple Magritte, qui se lance dans leur première "folle enquête". Nadine Monfils réussit le tour de force d'imaginer un cosy mystery où l'enquête fictive est menée par un personnage emblématique de la scène artistique bien réel. Et malgré quelques loufoqueries à la sauce Belge, j'ai trouvé que l'intrigue tenait la route. Certes, certaines actions sont un peu farfelues (sans être complètement déjantées, n'exagérons rien), alors que les révélations sont de plus en plus sombres à mesure qu'on avance dans l'enquête. J'ai été étonnée de trouver tant de tristesse, de solitude, d'amertume et de mélancolie derrière les atours frivoles et légers de ce roman. Autre surprise : le style de l'autrice ! L'écriture est travaillée, tantôt orale (et Belge un fois!), tantôt lyrique, tantôt pédagogique... J'ai appris beaucoup d'informations sur la vie et l'univers de Magritte - dont j'aime les tableaux autant que l'humour (et Belge deux fois !). Voici un roman très instructif malgré les grandes libertés (toujours précisées et justifiées) prises par l'autrice pour mettre en relation deux artistes qu'elle aime : Magritte et Brel. J'ai apprécié l'originalité du parti pris et la mise en relief des oeuvres des artistes phares, au cœur du roman autant qu'au cœur des intrigues. Nadine Monfils s'est documentée pour créer son couple de détectives improvisé.es et nous promener dans une enquête aux côtés de personnage plus tortueux qu'il n'y parait.

Surprenant ! Du belge à tout vent, c’est plutôt amusant et surtout bien rafraîchissant si ce n’est l’insistance de l’auteure de rappeler que c’est du belge. Et pourtant, un peintre belge qui vit à Bruxelles et qui fait des enquêtes avec son épouse tout aussi belge, ce ne peut être que du belge et je crois que les français et les québecois l’ont très bien compris sans devoir insister sur ce point ;-) N’empêche, je me suis amusée dans ce Bruxelles qui ne ‘bruxelle’ plus car le temps de Magritte est déjà bien disparu. Ainsi, fini les caracoles aux Marolles, la petite bière au café avec le Grand Jacques, les tomates crevettes et le stoemp aux choux, pas toujours de Bruxelles ceux-là. Reste toujours une ambiance bien de chez nous qui ravive bien des souvenirs même si on n’est pas tous bruxellois ;-) Une magnifique histoire d’amour bien documentée, pas vraiment un thriller mais on s’en fout, du Brel bien semé et aussi, des babeluttes pour le souvenir. Pas mal du tout :-)

J'ai été curieuse et me suis lancée dans ce cosy mystery au titre et à la couverture alléchants. J'aime également cet artiste rêveur où le mystère et la poésie flottent toujours autour de ses peintures. Cependant, malgré les nombreuses critiques élogieuses que j'ai lu sur Babelio et qui m'avaient incitée à le lire, j'ai été très rapidement déçue par le style d'écriture. J'ai trouvé l'écriture beaucoup trop simple et n'ai pas été captivée par le style. Les petites touches d'humour comme "le chienchien à sa mémère" m'ont plus fait hausser les yeux au ciel car elles freinent la dynamique du récit. J'ai aussi mis du temps à accrocher au scénario, mais avec un peu de persévérance, j'ai fini par être dedans. Par contre, et encore un gros hic pour un roman policier, j'ai deviné la fin, ce qui est extrêmement rare. Elle était prévisible... Mon avis général, c'est qu'il s'agit d'un cosy mystery un peu trop léger, qui manque d'une écriture raffinée ou soignée et qui malgré tous les bons ingrédients qui attrapent un lecteur curieux (Magritte, références à l'art, touches d'humour, cosy mystery, jolie couverture...), manque de profondeur et de consistance. Je ne continuerai pas la série. J'ai juste apprécié pour le contexte à Bruxelles et l'intrigue mais voilà, sans plus.

Voici une enquête bien sympathique et singulière. Nadine Monfils, très bien documentée, donne vie à Magritte et à son épouse. Ils forment un couple amoureux et pleins d'humour. Magritte ne prend pas la vie au sérieux et heureusement que Georgette est là pour lui remettre les pieds sur terre. Dans ce premier tome, on rencontre également Jacques Brel dont les chansons sont d'une importance capitale pour l'enquête. Les petites expressions belges viennent pimenter le récit qui manquent parfois un peu de crédibilité. Une belle découverte !