Lisez! icon: Search engine
Je n'ai pas peur
Myriem Bouzaher (traduit par)
Date de parution : 23/08/2012
Éditeurs :
Robert Laffont

Je n'ai pas peur

Myriem Bouzaher (traduit par)
Date de parution : 23/08/2012

Italie, 1978. L’été le plus chaud du siècle. Dans un petit hameau perdu des Pouilles, les parents se terrent dans la fraîcheur des maisons tandis que leurs enfants, en vadrouille...

Italie, 1978. L’été le plus chaud du siècle. Dans un petit hameau perdu des Pouilles, les parents se terrent dans la fraîcheur des maisons tandis que leurs enfants, en vadrouille au coeur de la campagne brûlante, jouent à se donner des gages. Un jour, une expédition les conduit dans les...

Italie, 1978. L’été le plus chaud du siècle. Dans un petit hameau perdu des Pouilles, les parents se terrent dans la fraîcheur des maisons tandis que leurs enfants, en vadrouille au coeur de la campagne brûlante, jouent à se donner des gages. Un jour, une expédition les conduit dans les entrailles d’une maison abandonnée. Par accident, le jeune Michele tombe au fond d’un trou creusé dans le sol. Une sinistre découverte l’y attend : il y a là un enfant nu, l’air malade et faible, presque sauvage. Un face à face s’engage entre les deux garçons qui s’apprivoisent mutuellement. Et une question se pose bientôt à Michele : qui a bien pu enchaîner cet enfant ici, comme un animal ?
Avec une histoire qui oscille entre roman policier et récit initiatique, mêlant suspense, horreur et poésie, Ammaniti signe le livre qui allait le révéler au monde entier.

« Le nouveau mot italien pour talent est Ammaniti. » The Times Books.

Lire la suite
En lire moins
EAN : 9782221133484
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe
EAN : 9782221133484
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • TristanPichard 20/12/2023
    Voici quelques années, j'ai assisté à une représentation de "Je n'ai pas peur" par la compagnie Tro-Heol qui mêle marionnettes et êtres humains. Les seconds jouant les adultes tout en manipulant les premiers qui sont les enfants. Une véritable merveille ! Je ne sais si le spectacle tourne encore, mais il vaut vraiment le coup. Et là, je tombe sur le texte original dont la pièce est l'adaptation. Je craignais d'être déçu, tant le procédé scénique m'avait bluffé et, surtout, tant l'argument m'avait à l'époque soufflé. Entrant dans le roman, je redoutais l'ennui du fait de ma connaissance du sujet. Que nenni ! Une perle noire, gorgée d'un soleil caniculaire, une brèche malsaine directement ouverte dans le cœur d'un enfant. Ce livre parle des adultes, du mal, de l'amitié, de la loyauté, du bien, de la parentalité, de la pauvreté, de l'espoir, et de bien d'autres choses encore. Il le fait bien, dans une langue et une narration très maîtrisé et fluide. Une perle noire, de celle qu'on avale de travers et vous fait suffoquer.
  • JeanLibremont 06/10/2023
    On pourrait dire que ce roman traite du Mal. Vaste sujet traité ici dans l`aspect de la relativité de l'empathie. Celui-ci varie en-effet d'un individu a l'autre, mais aussi pour chacun de nous selon la valeur "utilitaire" subjective que nous donnons a ceux de nos actes qui causent une souffrance manifestement injuste. le récit montre l'effet, sur le jugement moral de gens par ailleurs normalement sensibles et empathiques, de la pauvreté au sein d'une société dite riche et du désir de se sortir de cette pauvreté pour assurer une meilleure vie a ses enfants. Nul besoin cependant de faire ainsi l'éloge d'un roman qui se suffit a lui-meme pour constituer une lecture marquante que j'ai lu d'une traite. Il en a été tiré un film qui, a mon sens, édulcore un peu le roman.
  • markko31 04/09/2023
    Pouilles, été 78, pendant les années de plomb. Michele a 9 ans et bat la campagne sur son vieux vélo avec ses amis et sa petite sœur qu'il traîne comme un fardeau. Entre ennui et rivalités, les journées étouffantes sont longues et les enfants s'inventent des jeux, plus ou moins drôles, plus ou moins cruels. [masquer]Suite à un gage, Michele rencontre un autre enfant, enchaîné dans un trou à même le sol, au milieu d'une maison abandonnée. Michele garde le secret. Mais qui est l'enfant? Et pourquoi est-il prisonnier?[/masquer] Je n'ai pas peur. Fanfaronnade d'un gamin qui bombe le torse avec un regard inquiet, ou force inattendue de l'innocence comme résistance? Ce roman est moins dur que percutant, moins cruel que déchirant. Il ne nous sert pas une vision romantique de l'enfance, n'en efface ni les cruautés ni les violences. Le récit est pris en charge à hauteur d'un gamin de 9 ans, dans une langue simple et authentique qui n'est jamais infantilisante et rend d'autant plus clairs les dilemmes et contradictions de Michele. L'innocence est fragile face aux noirceurs du monde, celui forgé par les adultes. Ce récit est celui d'une rupture de confiance, quand la menace vient de beaucoup trop près. Quand elle se niche tapie au milieu d'un royaume enfantin, entre ces voisins trop bien connus et les chemins mille fois arpentés, quand elle entre dans sa propre maison, le château qu'on croyait imprenable grâce à la mère vigilante, grâce au père solide et fiable comme un roc. L'angoisse monte dans cette Italie rurale gangrénée par les non-dits et le climat politique délétère, le cadre semblant auparavant illimité, à hauteur d'enfant, se confine et se fait asphyxiant. Quel choix moral s'impose à un enfant, face à la barbarie dont il est le temoin? Michele connaîtra le goût amer de la trahison mais fera le choix de la solidarité, de l'amitié et de la compassion. Au milieu de l'adversité, des liens humains forts peuvent se créer. Dans ce monde à l'envers des adultes aux logiques nébuleuses, le trajet de Michele file droit comme un direct à l'estomac, jusqu'à une fin qui nous laisse sans souffle et un peu sonnés. Pouilles, été 78, pendant les années de plomb. Michele a 9 ans et bat la campagne sur son vieux vélo avec ses amis et sa petite sœur qu'il traîne comme un fardeau. Entre ennui et rivalités, les journées étouffantes sont longues et les enfants s'inventent des jeux, plus ou moins drôles, plus ou moins cruels. [masquer]Suite à un gage, Michele rencontre un autre enfant, enchaîné dans un trou à même le sol, au milieu d'une maison abandonnée. Michele garde le secret. Mais qui est l'enfant? Et pourquoi est-il prisonnier?[/masquer] Je n'ai pas peur. Fanfaronnade d'un gamin qui bombe le torse avec un regard inquiet, ou force inattendue de l'innocence comme résistance? Ce roman est moins dur que percutant, moins cruel que déchirant. Il ne nous sert pas une vision romantique de l'enfance, n'en efface ni les cruautés ni les violences. Le récit est pris en charge à hauteur d'un gamin de 9 ans, dans une langue simple et authentique qui n'est jamais infantilisante et rend d'autant plus clairs les dilemmes et contradictions de Michele. L'innocence est fragile face aux noirceurs du monde, celui forgé par les adultes. Ce récit est celui d'une rupture de confiance, quand la menace vient de beaucoup trop près....
    Lire la suite
    En lire moins
  • krzysvanco 31/12/2022
    Quinze ans me séparent de ma première lecture de ce roman pour mon cours d’italien et le souvenir ne s’est pas estompé.. Je l’ai repris il y a un mois pour le lire à voix haute à mon épouse, en version française cette fois, le charme est resté intact. Le très beau billet de Suzanna m’a incité à vouloir, moi aussi, rendre hommage à ce livre. La trame ne peut en être dévoilée, sachez seulement que l’action se déroule à Acqua Traverse, minuscule bourgade d’Italie, lors d’un été particulièrement chaud. L’histoire nous est contée par Michele, petit garçon de neuf ans, avec ses mots d’enfant, il nous révèle ses sentiments, ses peurs, irraisonnées parfois, justifiées souvent. À travers lui se dessinent deux mondes, celui des enfants, leurs bandes et leur chef de bande, leurs moqueries, leurs trahisons et à côté, celui des adultes, mais ne croyez pas que celui-ci soit meilleur, bien au contraire. A l’occasion de la perte d’un gage, il va faire une découverte qui changera sa vie… C’est raconté par un enfant, mais ce n’est pas un conte de fées. Il a raison de se persuader de ne pas avoir peur. C’est un portrait noir, non pas noirci par l’enfant, celui-ci restant candide, mais noir par le regard que le lecteur pose sur les faits que Michele relate. Le livre se lit facilement et m’a tenu en haleine jusqu’aux dernières lignes. Je vous le recommande chaleureusement. Quinze ans me séparent de ma première lecture de ce roman pour mon cours d’italien et le souvenir ne s’est pas estompé.. Je l’ai repris il y a un mois pour le lire à voix haute à mon épouse, en version française cette fois, le charme est resté intact. Le très beau billet de Suzanna m’a incité à vouloir, moi aussi, rendre hommage à ce livre. La trame ne peut en être dévoilée, sachez seulement que l’action se déroule à Acqua Traverse, minuscule bourgade d’Italie, lors d’un été particulièrement chaud. L’histoire nous est contée par Michele, petit garçon de neuf ans, avec ses mots d’enfant, il nous révèle ses sentiments, ses peurs, irraisonnées parfois, justifiées souvent. À travers lui se dessinent deux mondes, celui des enfants, leurs bandes et leur chef de bande, leurs moqueries, leurs trahisons et à côté, celui des adultes, mais ne croyez pas que celui-ci soit meilleur, bien au contraire. A l’occasion de la perte d’un gage, il va faire une découverte qui changera sa vie… C’est raconté par un enfant, mais ce n’est pas un conte de fées....
    Lire la suite
    En lire moins
  • Bobby_The_Rasta_Lama 01/08/2022
    “Quand on tombe dans l'eau, la pluie ne fait plus peur.” (proverbe russe) Il semblerait que Niccolò Ammaniti a écrit son premier roman, "Branchies", dans le cadre de la procrastination, à l'époque où il rédigeait une thèse sur les neuroblastomes. Quel dommage que toutes nos procrastinations n'aboutissent pas aux mêmes résultats ! Considéré comme l'un des plus talentueux écrivains italiens de ces dernières décennies, l'auteur a gagné sa notoriété grâce à ce court roman, "Je n'ai pas peur" (2001), une très agréable découverte babéliote, lue d'une traite. J'y ai retrouvé des sensations de ma première lecture de "Stand by me" de Stephen King, relevées par une pincée de poivre noir à la William Irish, mais tout cela reste très subjectif : "Je n'ai pas peur" est un récit profondément italien, bien ancré dans l'été particulièrement caniculaire de 1978, dans un petit patelin au sud de l'Italie, Acqua Traverse. Le petit Michele passe ses vacances entre les champs de blé mûr et des chemins poussiéreux chauffés à blanc, en compagnie de ses camarades du village. En relevant un défi idiot, il va s'aventurer dans une maison délabrée sur une colline proche, et il trouvera quelque chose de très inquiétant. Quelque chose qui va changer le reste de cet été chaud et léthargique en cauchemar, et qui le mettra pour la première fois de sa vie véritablement face à la mort. L'histoire, racontée du point de vue d'un petit garçon de neuf ans, nous permet d'entrer à la perfection dans le monde poétique des garnements de la campagne, où il reste encore beaucoup de place pour le mystérieux et le surnaturel. Mais l'auteur ne se laisse pas envahir par le sentimentalisme : ce monde enfantin est, certes, plein de camaraderie et de compassion, mais aussi d'alliances secrètes, trahisons et violences entre copains. Et juste un étage au-dessus se trouve l'incompréhensible et impitoyable monde des adultes. Ceci n'est pas encore tout à fait compris par le petit Michele, qui regarde son guignard de père avec une mansuétude presque paternelle, mais le Michele adulte, qui revoit toute l'histoire avec recul, le sait très bien. Les deux lignes narratives sont étroitement liées l'une à l'autre : le cruel monde des enfants copie celui des adultes par sa hiérarchie basée sur la loi du plus fort. Dans le trou puant où le garçon fait sa découverte, les jeux et l'imagination enfantines se superposent à la dure réalité, injuste et sans compromis, des adultes ; l'endroit devient une sorte de porte symbolique entre les deux. Tout comme Alice au Pays des Merveilles, Michele tombe dans un trou pour découvrit un monde qui ne tient pas debout, qui ne donne plus aucun sens, mais qui s'appelle, hélas, la vraie vie. Ammaniti sait raconter de façon suggestive, presque cinématographique, avec une grande maîtrise de la gradation. Soleil de plomb, terre brûlante, champs de blé sans fin, virées sauvages à vélo, maison en ruine, moments mortifères de danger et de stress intense, revirements et surprises sont décrits avec la précision des vidéoclips en couleur. La trame narrative n'est pas embellie par des fioritures inutiles ; la quantité et le caractère des effets dramatiques sont dosés plus que raisonnablement. Par bonheur, le livre se dispense aussi des considérations moralisatrices sur le bien et le mal, le crime et le châtiment, le courage et la lâcheté, que l'histoire pourrait potentiellement offrir. Avec son style solide et sa sincérité, le roman devrait ravir un large public, y compris les lecteurs exigeants.“Quand on tombe dans l'eau, la pluie ne fait plus peur.” (proverbe russe) Il semblerait que Niccolò Ammaniti a écrit son premier roman, "Branchies", dans le cadre de la procrastination, à l'époque où il rédigeait une thèse sur les neuroblastomes. Quel dommage que toutes nos procrastinations n'aboutissent pas aux mêmes résultats ! Considéré comme l'un des plus talentueux écrivains italiens de ces dernières décennies, l'auteur a gagné sa notoriété grâce à ce court roman, "Je n'ai pas peur" (2001), une très agréable découverte babéliote, lue d'une traite. J'y ai retrouvé des sensations de ma première lecture de "Stand by me" de Stephen King, relevées par une pincée de poivre noir à la William Irish, mais tout cela reste très subjectif : "Je n'ai pas peur" est un récit profondément italien, bien ancré dans l'été particulièrement caniculaire de 1978, dans un petit patelin au sud de l'Italie, Acqua Traverse. Le petit Michele passe ses vacances entre les champs de blé mûr et des chemins poussiéreux chauffés à blanc, en compagnie de ses camarades du village. En relevant un défi idiot, il va s'aventurer dans une maison délabrée sur une colline proche, et il trouvera quelque chose de très inquiétant. Quelque chose qui va changer le...
    Lire la suite
    En lire moins
Abonnez-vous à la newsletter Robert Laffont
Les Éditions Robert Laffont publient de la littérature française et étrangère, des biographies, des témoignages, des mémoires, des romans policiers et d'espionnage, des livres de spiritualité ou encore des livres pratiques.
Chaque mois, recevez toutes les actualités de la maison en vous abonnant à notre newsletter.