Celui qui a vu la forêt grandir : Le livre de Lina Nordquist

Avec cette nouvelle lecture, j’ai voyage jusqu’à la forêt suédoise. Une forêt où s’épanouit une famille dans une maison au milieu des arbres et des animaux. C’est ici que vivent des taiseux. Des le départ, Roar, le patriarche de la famille meurt et, sa femme Bricken et sa belle-fille Kara le pleurent. Cet homme a une personnalité particulière et une grande envergure. Elles l’aiment toutes les 2 d’un amour sans faille. Ce livre retrace la vie de cette famille, en commençant par Unni la mère de Roar, une sage femme,norvégienne qui a dû fuir son pays pour éviter la prison. Cette femme, féministe avant l’heure a beaucoup de charisme et de générosité. Elle va donc construire sa vie au milieu de la forêt. Ce livre alterne entre la,vie de Unni, celle de Roar et de Kara. La nature y a une place prépondérante et l’écriture de l’auteure met tout ca en valeur. Bien sûr il y a des secrets autour de cette famille et, je ne les divulguerai pas pour ne pas gâcher le plaisir de cette lecture Avis aux anti nordiques. Ce livre, comme la majorité des livres d’auteurs nordiques prend sa source dans lenteur et le froid. Oui, il n’y a pas d’action, nous sommes très loin de Mission impossible et Top gun. D’ailleurs,je n’imagine pas Tom Cruise dans le rôle de Roar, il lui manque quelques centimètres. J’ai un livre de cette auteure dans ma pal qui ne demande qu’à être lu. Et le style de l’auteure est fluide et très agréable ce qui est un plus !!)

Je pourrais commencer la critique de ce livre " celui qui a vu la forêt grandir" de Lina Nordquist, par : "que de blablabla !", mais ce serait sévère vu la beauté de l'histoire, les descriptions édulcorés de belles métaphores, beaucoup de poésie, et un récit qui ne laisse pas insensible sur la misère d'une famille en proie à la famine et le froid. Mais deux époques s'alternent successivement, et si les personnages de la première sont très attachants, lorsqu'il s'agit de vivre avec ceux de la deuxième, on assiste à un récit décousu qui peine à s'exprimer. Ce livre est, en quelque sorte, l'expression poétique de l'amour maternel décliné avec talent, avec la forme prononcée d'une "mater dolorosa" tant cette femme, Unni, ne vit que dans sa souffrance. Mais je ne m'étends donc pas plus sur ce roman, parfois enchanteur, parfois lassant.

Bouleversant dans les émotions que l’auteure fait passer à son lecteur: l’écriture est p récusé, les mots sont tous soupesés comme si leur poids s’ajoutait a la destinée des personnages. Ce destin de femme et au travers d’elle sa famille est poignant: à chaque page, chaque décision ou action nous transporte dans ce paysage tout aussi splendide qu’il est lugubre. Livre incroyable!

Ce primo-roman a été élu meilleur roman de l'année 2022 en Suède et je comprends pourquoi. Ce récit à double temporalité (1897 et 1973) est magistralement écrit, c'est un "nature writting" richement documenté, les paysages sont particulièrement bien évoqués, les personnages sont attachants, cette fresque familiale est dense et passionnante. Et pourtant... Je n'ai pas su entrer vraiment dans le roman, je me suis même parfois ennuyée, surtout dans la seconde partie. C'est un beau livre mais tellement sombre qu'il ne convient pas à mes envies du moment.