On a tué Huey Long ! : Le livre de Jean-Marie Pottier

On a tué Huey Lond ! Chez 10/18 Collection True Crime Jean-Marie Pottier Huey Long sénateur démocrate surnommé Kingfisch où le Bonaparte du Bayou qui se rêvait en 34 ème président américain en 1941 successeur de Franklin Delanoe Roosevelt qu'il honissait autant que celui-ci en retour le détestait et s'en mefiait. Pour les uns leader charismatique au service des déshérités quand pour les autres il n'était qu'un démagogue sans scrupule et près à utiliser la violence pour parvenir à ses fins. Il fut c'est vrai un réformateur social aux méthodes autoritaires qui ne s'embarassait pas de longs dialogues pour applanir les difficultés éventuelles des réformes mises en œuvre, vous étiez avec lui car la position contraire vous exposait à quelques déconvenues sévères. La frontière est toujours mince entre le héros et le tyran et surtout chacun interprétera les actes et paroles selon son propre jugement unanimité et politique faisant rarement bon ménage. Vous l'aurez compris il y a là quelques ressemblances avec un autre président qui est une caricature de Long qui était lui un homme du peuple arrivé au sommet par son talent oratoire sa fougue et cette passion dévorante du pouvoir. Il avait déjà fini de mettre la Louisiane sous sa coupe et rêvait tout haut du même projet pour l'Amérique. Mais son destin national prendra fin à Bâton-Rouge le 08/09/35 ,victime d'un assassinat qui contient encore 90 ans plus tard bien des zones d'ombres. Par la personnalité de l'assassin supposé Jeune médecin à la bonne réputation morale père depuis peu et n'ayant avant ce jour jamais montré de signes ostentatoires d'une quelconque violence en germe dans sa façon d'être aux autres. Que s'est il réellement passé dans les couloirs du capitole ce soir là ? De nombreuses zones d'ombres demeurent et pose la question qui a tiré qui a tué le sénateur aux ambitions nationales. Pottier par un récit journalistique remonte le fleuve comme la truite en évitant les hameçons trop facilement envoyés pour trouver la solution. C'est une enquête richement documentée et qui s'appuie sur une narration immersive qui rend le récit tendu et brûlant d'une actualité qui pourrait à tout instant embraser à nouveau les USA pour les raisons que nous devinons. Une Amérique qui conspire comme elle respire. L'histoire depuis c'est répétée avec l'assassinat de JF K qui reste lui aussi un sommet du conspirationnisme le plus échevelé sans doute à dessein pour empêcher la réalité d'apparaître mais voyez vous en écrivant ces quelques mots voilà que moi aussi de conspire comme je transpire du cerveau à écrire ce billet. Différentes pistes ont été ciblees comme les balles qui perforèrent Long un règlement de compte de la mafia à l'époque Lucky Luciano régnait comme un vice président sur les états Unis et avait droit de vie où de mort sur chaque américain, la garde rapprochée de Long surnommée "les cosaques de Huey " aurait très bien pu abattre leur patron en voulant tirer sur celui qu'il presumait vouloir s'en prendre au sénateur et au nombre de balles retrouvées dans le corps de Weiss une trentaine on peut penser que cette hypothèse n'est pas la plus farfelue mais de là à en faire une réalité il y a un stand de tir à franchir. On a aussi prêter à Weiss un destin sombre et tragique à la manière d'un Thierry de Martel chirurgien français de renon qui le 14 juin 40 à l'entrée des troupes Hitlériennes dans Paris, fait le choix de S'empoisonner en s'injectant une dose mortelle de strychnine, un exemplaire de Hernani reposant ouvert sur ses genoux et d'une réplique sous lignée " puisqu'il faut être grand pour mourir, je me lève " certains ont pensé que dans cet idéal romantique et violent Weiss avait voulu empêcher Long d'accéder à la magistrature suprême et éviter ainsi les tourments et désagréments pour une Amérique qui allait rentrer en guerre alors que le projet de Long était de devenir président en 1941 et il était encore moins va t'en guerre que F D R on retombe ici dans un complot contre l'Amérique de Roth ou Long remplace Lindbergh pour voler un peu plus bas pour un jour le plus Long qui n'aurait peut-être pas exister sur les cotes normandes en 1944 .... On peut toujours refaire l'histoire pour en changer le cours, mais à quoi bon ? On affirmait même à l'époque que Roosevelt gracierait quiconque tuerait Long ,c'est ce que ce dernier affirmait haut et fort dans l'hémicycle du sénat faisant s'amuser ceux qui l'ecoutait. Comme Trump aujourd'hui qui voit et dénonce des complots ourdis contre lui se saisissant de cette imprecation pour s'arroger plus de pouvoir et mettre l'état américain à sa botte. Son slogan à l'époque était One man , one gun , one bullet gageons que si Trump le connaissait il s'en emparerait immédiatement. Il y a des hommes et femmes politique qui ont le charisme d'une cabine téléphonique vide ,bien entendu mais malheureusement c'est rarement le cas des grands populistes et démagogues qui hantent nôtre histoire contemporaine même si pour les derniers en date ils ont la saveur et le goût d'un plat allégé pour un régime autoritaire. Dernier point avant de chlore l'eau de ma piscine et de clôturer ce faux billet le grand dramaturge et écrivain Robert Penn Waren s'inspira de Long sur ce que nous sommes nombreux à considérer comme son chef d'œuvre Les hommes du roi rappelons qu'il est encore à ce jour le seul écrivain à avoir reçu trois fois le Pulitzer ,le Puli pour les intimes. Pour conclure puisqu'il faut bien finir un jour le plus tard possible.... Les deux protagonistes centraux ont " les lèvres scellées dans la mort " c'est donc la promesse de théories sans fin . Mais n'oublions pas que César fut assassiné par Brutus Et tu, Brute ? Toi aussi , Brutus ? Début 3em acte de Jules César William Shakespeare à chaque respiration,bon c'est bientôt l'heure sombre des bonbons où un sort ! BO : il me semble impossible d'écarter ce bon vieux Satchmo avec son orpheon nous interprétant Wayne Down Yonder In New Orléans bon ok ce n'est pas Bâton -Rouge mais allez une fois dans vôtre vie à la nouvelle Orléans quartier français passer une longue soirée en dégustant des Juleps et en écoutant des standards et puis on en reparle ou pas. ..

En 1935, le sénateur, très prometteur, Huey Long est assassiné. Immédiatement, le coupable est mis hors d'état de nuire. Mais le coup vient-il vraiment d'où l'on pense ? Nouveau tome de ma série true crime préférée. J'ai beaucoup aimé et je ne connaissais pas du tout cette histoire. La plume est fluide, ca se lit facilement, et l'auteur nous explique bien les arcanes du pouvoir américain. Il présente les faits chronologiquement : l'avant, le meurtre, l'enquête, puis les théories qui surgissent au fur et à mesure des années. "Un homme, un flingue, une balle"

Voilà quelques années j'étais tombé, je ne sais pourquoi, sur la page wikipedia de ce personnage, qui m'avait fasciné. Je me suis donc jeté sur ce livre qui tient toutes ses promesses: une enquête sur la victime, le coupable, les enquêteurs… j'ai du mal à croire, comme souvent, aux thèses "alternatives" qui fleurissent dans tous les faits de ce type, et j'apprécie la prudence de l'auteur. Les liens qu'il opère avec l'assassinat de Kennedy en 1963 et la tentative d'assassinat de Trump en 2024 sont bienvenus et éclairants. Je n'ai pas vu passer le temps que j'ai consacré à la lecture de cet ouvrage, le deuxième dans cette collection; j'ai hâte de me procurer les autres (leur prix est vraiment tout doux - relativement à l'état actuel du marché du livre).

Avec cet ouvrage, Jean-Marie Pottier signe sa deuxième contribution à la collection « True crime » chez 10/18, en collaboration avec le magazine Society. Le format est connu : l’idée est de revenir sur une histoire criminelle américaine en la situant dans son contexte et en retraçant les différentes étapes de l’enquête. Après L’Affaire Emmett Till, cette nouvelle enquête nous plonge dans le monde de la politique avec l’assassinat du sénateur Huey Long le 8 septembre 1935 dans un couloir du Capitole de Louisiane, à Bâton-Rouge. S’il ne semble faire aucun doute que l’auteur de ce crime est le docteur Carl Weiss, de nombreuses questions finissent cependant par se poser… C’est avec beaucoup de plaisir et d’intérêt que j’ai lu ce nouvel ouvrage, qui est construit de manière claire et limpide. Les différentes étapes de l’enquête s’enchaînent avec une logique implacable. Les théories alternatives qui font leur apparition sont également traitées de manière méthodique. Le travail est bien documenté ; pour s’en convaincre, il suffit de se reporter aux nombreuses sources citées parmi les annexes.