Lisez! icon: Search engine
Nouveauté
Free love
Hannah Faure (traduit par)
Date de parution : 17/08/2023
Éditeurs :
10/18
Nouveauté

Free love

Hannah Faure (traduit par)
Date de parution : 17/08/2023
Quand Phyllis Fischer, mère de famille quadragénaire, rencontre le jeune Nicholas Knight, elle décide de tout quitter pour lui. Un premier pas vers une vie libre et émancipée.  
Dans l’Angleterre de la fin des années 1960, Phyllis Fischer, épouse et mère quadragénaire, s’éprend de Nicholas Knight, le jeune fils d’amis de son mari. Pour lui, elle abandonne son... Dans l’Angleterre de la fin des années 1960, Phyllis Fischer, épouse et mère quadragénaire, s’éprend de Nicholas Knight, le jeune fils d’amis de son mari. Pour lui, elle abandonne son foyer et les conventions d’un ordre social devenu moralement inacceptable. Tout en s’apercevant que son amant n’est pas exactement celui... Dans l’Angleterre de la fin des années 1960, Phyllis Fischer, épouse et mère quadragénaire, s’éprend de Nicholas Knight, le jeune fils d’amis de son mari. Pour lui, elle abandonne son foyer et les conventions d’un ordre social devenu moralement inacceptable. Tout en s’apercevant que son amant n’est pas exactement celui qui lui convient, elle tombe enceinte et décide de garder l’enfant, qu’elle est heureuse d’élever.
Dans ce style fluide et raffiné qui lui permet de sonder admirablement la psychologie de ses personnages, Tessa Hadley décrit aussi bien le quotidien des classes sociales supérieures que la vie de bohème et les idées nouvelles à l’heure de la révolution sexuelle et confronte l’histoire de plusieurs générations autour du choix libérateur de son héroïne, qui prend tous les risques pour assumer son épanouissement personnel.

« Entre Jane Austen - pour l’humour - et Henry James - pour la précision des images -, Free Love est un livre attachant et perpétuellement drôle sur l’émancipation d’une femme et d’une époque. » Le Figaro Littéraire
« Free Love vibre de tout ce qu’on attend d’un amour interdit. Un roman sexy et magnifiquement écrit. » Elle
« Un roman intimiste, fourmillant de scènes sensibles et intelligentes. » Le Point 
Lire la suite
En lire moins
EAN : 9782264082091
Code sériel : 05883
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 336
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782264082091
Code sériel : 05883
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 336
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • VABO1 03/05/2023
    Je découvre cette autrice anglaise avec ce roman. C'est un style raffiné et la traduction rend parfaitement cette délicatesse, et notamment dans certains dialogues où les tournures de phrases sont typiquement anglaises, n'est ce pas ? Que ce soit les descriptions des situations ou les dialogues, l'écriture fluide est travaillée comme une longue réflexion intime. Le sujet du roman est l'émancipation féminine. 1967, c'est la période où cohabitent et s'opposent différents styles de vie, celui de la bourgeoisie avec des rôles bien définis et la bohème hippie des remises en cause. Le couple Roger et Phyllis est confortablement installé dans la banlieue de Londres avec leurs enfants Colette, ado de 15 ans et leur fils Hugg plus jeune et encore très attaché à sa mère. Lors d'un dîner où ils invitent un jeune homme écrivain dilettante, fils d'amis de Roger, Phyllis...démarre une liaison. 1ere deflagration dans cet univers ordonné où les rôles sont bien différenciés entre les hommes et les femmes et où il est de bon ton de confier l'éducation des garçons à des pensionnats qui reproduisent de générations en génération l'élite de la nation. Phyllis franchit le cap et... Je découvre cette autrice anglaise avec ce roman. C'est un style raffiné et la traduction rend parfaitement cette délicatesse, et notamment dans certains dialogues où les tournures de phrases sont typiquement anglaises, n'est ce pas ? Que ce soit les descriptions des situations ou les dialogues, l'écriture fluide est travaillée comme une longue réflexion intime. Le sujet du roman est l'émancipation féminine. 1967, c'est la période où cohabitent et s'opposent différents styles de vie, celui de la bourgeoisie avec des rôles bien définis et la bohème hippie des remises en cause. Le couple Roger et Phyllis est confortablement installé dans la banlieue de Londres avec leurs enfants Colette, ado de 15 ans et leur fils Hugg plus jeune et encore très attaché à sa mère. Lors d'un dîner où ils invitent un jeune homme écrivain dilettante, fils d'amis de Roger, Phyllis...démarre une liaison. 1ere deflagration dans cet univers ordonné où les rôles sont bien différenciés entre les hommes et les femmes et où il est de bon ton de confier l'éducation des garçons à des pensionnats qui reproduisent de générations en génération l'élite de la nation. Phyllis franchit le cap et sur un coup de tête, quitte sa famille pour cette liaison, qui finalement va la décevoir, mais lui aura permis de s'affranchir. Enceinte elle fait le choix d'élever cet enfant. Colette évolue également dans un sens parallèle et noue une relation avec un sculpteur plus âgé. Le jeune Hugg blessé par l'abandon de sa mère se conforme aux exigences de son pensionnat et de sa classe sociale et perpétuera le conformisme. Le mari Roger est beaucoup moins conformiste et plus ouvert qu'il n'y paraît. Au chapitre 6 seconde déflagration avec un rebondissement inattendu qui interroge sur les conséquences des secrets ou de l'absence de courage de dire la réalité. Phyllis ne veut plus vivre dans l'ancien monde et fait siennes toutes les contestations émergentes. Pour autant elle sait que ces causes lui sont souvent étrangères. C'est un livre bien écrit, mais qui ne m'a pas totalement séduite, car les personnages ne sont pas particulièrement attachants. Mais il reflète bien les mondes aux idées et modes de vie si opposés qui ont marqué cette période de contestation.
    Lire la suite
    En lire moins
  • celineavignon 06/02/2023
    Angleterre. 1967. Phyllis Fischer, quadragénaire épouse d’un militaire et mère de deux enfants, s’éprend passionnément de Nicolas Knight, jeune homme, fils d’amis de son mari. Elle ne l’a pas vu venir. Elle dont la vie est réglée comme une boîte à musique, qui n’a jamais travaillé, qui possède une gouvernante et des boiseries dans l’entrée, abandonne tout pour s’imposer dans la vie de Nicolas. À la lecture du pitch, je ne me suis pas sentie vraiment tentée par cette lecture. Grâce au #grandprixdeslectrices, j’y ai été contrainte, et tant mieux ! Nous ne sommes pas témoin d’une énième passion dévastatrice et temporaire, d’un démon de midi inconséquent et finalement terriblement banal. Non, il ne s’agit pas d’une simple crise de la quarantaine, tiroir trop facile pour y mettre tous les bouleversements de vie. Nous assistons à la naissance d’une identité doublée d’une naissance à la conscience collective, politique, artistique, dont l’héroïne est la première spectatrice. Tout ce qui l’entoure est découvert par le prisme de la nouveauté. D’avoir osé est la première pierre d’un édifice qui va se consolider. Sa passion pour Nicolas lui octroie une paire de lunettes grâce à laquelle elle s’ouvre sur le monde, enfin. Lorsqu’il se détourne... Angleterre. 1967. Phyllis Fischer, quadragénaire épouse d’un militaire et mère de deux enfants, s’éprend passionnément de Nicolas Knight, jeune homme, fils d’amis de son mari. Elle ne l’a pas vu venir. Elle dont la vie est réglée comme une boîte à musique, qui n’a jamais travaillé, qui possède une gouvernante et des boiseries dans l’entrée, abandonne tout pour s’imposer dans la vie de Nicolas. À la lecture du pitch, je ne me suis pas sentie vraiment tentée par cette lecture. Grâce au #grandprixdeslectrices, j’y ai été contrainte, et tant mieux ! Nous ne sommes pas témoin d’une énième passion dévastatrice et temporaire, d’un démon de midi inconséquent et finalement terriblement banal. Non, il ne s’agit pas d’une simple crise de la quarantaine, tiroir trop facile pour y mettre tous les bouleversements de vie. Nous assistons à la naissance d’une identité doublée d’une naissance à la conscience collective, politique, artistique, dont l’héroïne est la première spectatrice. Tout ce qui l’entoure est découvert par le prisme de la nouveauté. D’avoir osé est la première pierre d’un édifice qui va se consolider. Sa passion pour Nicolas lui octroie une paire de lunettes grâce à laquelle elle s’ouvre sur le monde, enfin. Lorsqu’il se détourne d’elle à l’annonce de sa grossesse, le récit ne sombre pas dans le pathos d’une héroïne délaissée, abandonnée aux affres et aux conséquences de ses actes. Au contraire, elle avance, rebondit, saisit les opportunités qui s’offrent à elle, reste lucide, commente ses torts et tente de les expliquer à sa fille adolescente. Les personnages sonnent juste et permettent une plongée dans les années 60, entre vie bourgeoise et vie bohème, entre cirage de parquet et drogues douces (ou dures selon). Du mari et son histoire secrète à l’artiste incompris, de l’ado rebelle (version maxi-plus pour tenter de faire mieux que la rébellion de maman à 40 piges) à l’infirmière noire, l’auteure aborde aussi des thèmes universels dont les combats ont débuté dans les sixties : la guerre, l’homosexualité, l’identité de genre. Un roman moderne, fluide et visuel. On s’y croirait. Alors, vie bourgeoise ou vie bohème?
    Lire la suite
    En lire moins
  • roquentin 02/01/2023
    Tessa Hadley écrit ans la tradition des auteurs britanniques actuels. Elle est dans la lignée des MC Ewan, Lodge, Coe..., c’est à dire en maniant réalisme et humour grinçant distillé avec joie et parcimonie. D’abord une réflexion sur le titre, Free Love donc, dont la traduction peut avoir deux sens: 1.” l’amour libre”, ce qui en 1967, année où se déroule cette histoire, est plein de promesses 2.”Libérez l’amour”, ce qui sous entend qu’il ne l’est pas au commencement du livre Avec ces deux postulats, on résume grossièrement une partie de l’histoire, mais pas que. Car Tessa Hadley écrit avec brio et nous emmène au coeur de cette société anglaise à l’heure du Flower Power et de sa révolution sexuelle. Phyllis Fischer, la quarantaine dépassée, est mariée à Roger, haut-fonctionnaire au ministère des Affaires étrangères. Ce n’est pas forcément un homme rigide ultra conservateur, mais il appartient à l’establishment anglais et en 1967, c’est un fameux carcan. Phyllis s’est complètement coulée dans les conventions de ce monde un peu figé. Un dressing bien rempli et accumulé avec goût et patience, une coiffeuse où trône des flacons de l’Air du Temps, une bonne qui surveille la maisonnée et les deux enfants, l’aînée Colette (en hommage... Tessa Hadley écrit ans la tradition des auteurs britanniques actuels. Elle est dans la lignée des MC Ewan, Lodge, Coe..., c’est à dire en maniant réalisme et humour grinçant distillé avec joie et parcimonie. D’abord une réflexion sur le titre, Free Love donc, dont la traduction peut avoir deux sens: 1.” l’amour libre”, ce qui en 1967, année où se déroule cette histoire, est plein de promesses 2.”Libérez l’amour”, ce qui sous entend qu’il ne l’est pas au commencement du livre Avec ces deux postulats, on résume grossièrement une partie de l’histoire, mais pas que. Car Tessa Hadley écrit avec brio et nous emmène au coeur de cette société anglaise à l’heure du Flower Power et de sa révolution sexuelle. Phyllis Fischer, la quarantaine dépassée, est mariée à Roger, haut-fonctionnaire au ministère des Affaires étrangères. Ce n’est pas forcément un homme rigide ultra conservateur, mais il appartient à l’establishment anglais et en 1967, c’est un fameux carcan. Phyllis s’est complètement coulée dans les conventions de ce monde un peu figé. Un dressing bien rempli et accumulé avec goût et patience, une coiffeuse où trône des flacons de l’Air du Temps, une bonne qui surveille la maisonnée et les deux enfants, l’aînée Colette (en hommage à ...) qui a quinze ans et Hugh, le garçon de onze ans qui se prépare à entrer au collège et dont la principale passion est de collectionner insouciamment les papillons. Vous devinez évidemment que cet univers fait de calme, de certitudes et d’habitudes petites bourgeoises sera bousculé. Et drôlement, car nous sommes au seuil d’une de ces failles sociétales qui marqueront durablement. Un jeune ami de la famille, Nicholas, est invité à la maison par Roger lors d’un soir de souper. A la faveur de quelques contacts furtifs, Phyllis en tombe amoureuse, d’abord par affleurement, puis passionnément. Elle finira par quitter le domicile bien douillet pour rejoindre cet amant trop jeune et trop épris par sa propre personne. Nicholas lui ouvrira les yeux sur le monde qui les entoure. Depuis cette garçonnière jonchée de chaussures usées, de draps pas toujours propres et d’effluves diverses, Phyllis connaîtra la contre culture, les drogues et les relations libres, l’absence de pudeur. Elle va condamner et rejeter, avec un mélange de naïveté et de convictions, les codes moraux de l’Angleterre ronronnante de son mari Roger. Tout cela plongé dans un égocentrisme ambiant et généralisé, finalement encore plus marqué que celui des classes anglaises établies. Phénomène dont nous payons le prix encore aujourd’hui avec les réseaux sociaux qui dominent des vies et ces existences étalées sur la place publique ... Rien ne la fera toutefois revenir auprès de Roger. Elle continuera à fuir le cocon et à prendre les risques qui doivent la mener vers un hypothétique épanouissement. Colette exprimera son désarroi en suivant un chemin tout aussi atypique que sa mère et rejoindra cette communauté libertaire. Plus jeune, elle y sera davantage à sa place que Phyllis. Il reste quelques surprises scénaristiques que je ne dévoilerai pas. L’intérêt du livre repose sur la façon qu’a l’auteure de sonder cette société anglaise au cours de cette essoreuse sociétale qu’est cette fin des sixties. C’est bien écrit, avec rythme, intelligence et un humour anglais très fin. C’est traité de façon assez manichéenne et par conséquent, un peu simpliste. Mais n’est-ce pas aussi cela qui rend cette lecture si agréable? Cette acuité alliée à ce tableau volontairement gardé simpliste est une volonté de l’auteur et nous permet de traverser l’histoire en gardant une vue d’ensemble sur le déroulement de ce bon roman. Dans tous les cas, Tessa Hadley est une auteure que j’ai découvert avec plaisir et que je lirai encore. Elle n’en a pas écrit beaucoup, c’est facile à rattraper.
    Lire la suite
    En lire moins
  • fabienne2909 08/12/2022
    En cette fin d'été 1967, Phyllis Fischer se prépare à recevoir Nicholas Knight, le fils d'une amie de son mari. Tout va bien pour cette femme au foyer qui se définit elle-même comme « une personne facile à vivre, facile à rendre heureuse, contente de rendre heureux les autres, […] satisfaite de sa vie » bourgeoise, bien ordonnée, sans rien qui dépasse, un mari qui gagne bien sa vie dans un ministère, deux enfants dont un qui va bientôt partir en pension, comme il est de tradition dans la petite-bourgeoisie britannique. Rien ne laisse donc présager que Phyllis va, d'ici quelques heures, dynamiter cette vie rangée sur un coup de tête, ou plutôt un coup de coeur, et passer d'une vie de famille à son inverse, une vie bohème, influencée par le mouvement hippie alors à la mode. Tessa Hadley, avec ce roman, entreprend ainsi de raconter comment une femme décide de tout envoyer valser, sans préméditation ni véritable réflexion, pour une histoire qui semble exciter principalement son imagination, elle qui semble plutôt amoureuse de l'amour (« Durant toutes les années de mariage, personne ne l'avait embrassée comme ça, de façon aussi humide et aussi affamée : cet espace de... En cette fin d'été 1967, Phyllis Fischer se prépare à recevoir Nicholas Knight, le fils d'une amie de son mari. Tout va bien pour cette femme au foyer qui se définit elle-même comme « une personne facile à vivre, facile à rendre heureuse, contente de rendre heureux les autres, […] satisfaite de sa vie » bourgeoise, bien ordonnée, sans rien qui dépasse, un mari qui gagne bien sa vie dans un ministère, deux enfants dont un qui va bientôt partir en pension, comme il est de tradition dans la petite-bourgeoisie britannique. Rien ne laisse donc présager que Phyllis va, d'ici quelques heures, dynamiter cette vie rangée sur un coup de tête, ou plutôt un coup de coeur, et passer d'une vie de famille à son inverse, une vie bohème, influencée par le mouvement hippie alors à la mode. Tessa Hadley, avec ce roman, entreprend ainsi de raconter comment une femme décide de tout envoyer valser, sans préméditation ni véritable réflexion, pour une histoire qui semble exciter principalement son imagination, elle qui semble plutôt amoureuse de l'amour (« Durant toutes les années de mariage, personne ne l'avait embrassée comme ça, de façon aussi humide et aussi affamée : cet espace de sa nature passionnée n'avait pas été comblé. […] elle avait épousé Roger et réagi contre la passion, semblant percer à jour sa nature et croyant pouvoir vivre sans elle. Cette version de l'histoire de sa vie se dévidait dans sa tête alors même qu'elle embrassait Nicky : à présent, elle croyait avoir attendu tout ce temps afin de le trouver. […] Une fois qu'elle s'était raconté une certaine histoire, celle-ci se fixait, et aucun raisonnement ni aucune preuve du contraire ne pouvaient l'ébranler. »). Il faut dire aussi que cette histoire agit comme un révélateur sur un mariage qui était bien tiède, relevant plutôt d'un arrangement domestique et conventionnel, qui emprisonnait Phyllis plutôt qu'il ne l'épanouissait, bien qu'il ait été confortable pour Roger, le mari : « Sans Phyllis, il n'avait pas le coeur brisé : elle n'avait pas été sa compagne de coeur. Mû par cette froideur nouvelle, il se disait que la façon ô combien agréable dont elle avait entretenu son logis lui manquerait, voilà tout. » L'autrice analyse également les conséquences que cette déflagration soudaine va avoir sur les membres d'une famille. Cette partie de l'histoire est assez classique, et n'est pas la plus intéressante, puisqu'on imagine bien que l'impact sur les enfants adolescents va être difficile à surmonter. D'autant plus que Colette, la fille, n'est pas un personnage particulièrement sympathique. D'ailleurs, aucun ne l'est réellement, et c'est l'un des points négatifs du roman pour moi puisque j'ai dû m'accrocher pour le continuer : en effet, Tessa Hadley pose un regard sans concession sur ses personnages, qu'elle n'embellit (Phyllis est décrite comme une écervelée inconséquente, bien qu'elle semble apprendre de son histoire, Nicholas est un jeune révolté égoïste et imbu de lui-même ; peut-être Roger et Jean, la mère de Nicholas, tirent leur épingle du jeu en étant les plus raisonnables et dignes de l'histoire) ni ne glorifie particulièrement. Le sujet – une femme qui se révèle à elle-même, qui refuse de s'enterrer dans une vie qui ne lui ressemble plus, à une époque qui la condamne, à quarante ans, à vivre comme si elle se trouvait à l'automne de sa vie alors qu'elle se sent bien vivante – est intéressant mais il semble se suffire à lui-même selon l'autrice qui ne l'a pas assez exploité : qu'a-t-elle cherché à démontrer réellement ? En outre, le rebondissement qui surgit aux deux-tiers du roman me semble un peu téléphoné, et bien pratique dans son manque de subtilité. En revanche, et c'est ce qui m'a fait tenir, c'est remarquablement écrit, et d'une finesse psychologique assez remarquable. « Free love » dresse ainsi un portrait de femme atypique et intéressant, une Emma Bovary sans regret, qui ira au bout de sa passion librement et sans contraintes, allant dans le sens de son époque « peace and love ».
    Lire la suite
    En lire moins
  • Swannblue 16/11/2022
    Un goût étrange dans les yeux. C’est ce que m’a laissé Free love. De Tessa Hadley, j’avais lu Le passé. Un grand moment. Délicieux. Tendre. Avec Free love, j’espérai revivre ces instants. Malheureusement, cette plongée dans la bourgeoisie anglaise de la fin des sixties n’a rien eu d’une promenade nostalgique dans un Londres bucolique. Les hommes s’y révèlent peu courageux. Les femmes souvent perdues et dépressives. Quant aux jeunes, ils traversent une telle crise existentielle qu’on se demande vite comment ils vont pouvoir s’en sortir. Bref, il y a du blackdog dans l’air. Et bien peu d’amour à donner. Ni même à recevoir. Phyllis, l’héroïne traverse ce roman sans vraiment comprendre ce qui lui arrive. Elle change de vie sur un coup de tête. Est-elle plus heureuse par la suite ? Pas sûre. Même constat pour son futur ex-mari. Étrange histoire. Étrange roman. À ne pas lire en période de blues.
Inscrivez-vous à la newsletter 10/18 pour encore plus d'inspirations !
Voyagez hors des sentiers battus, loin d'une littérature conventionnelle et attendue…

Lisez maintenant, tout de suite !