Je suis une île : Le livre de Tamsin Calidas
Cette nouvelle vie s'annonçait idyllique, pleine de sens, harmonieuse. Lorsque Tamsin Calidas quitte Londres avec son mari pour emménager sur une île des Hébrides, elle imagine une petite ferme redevenue prospère, une famille à fonder, des amis. La réalité portera son lot de désillusions tandis que l'argent vient à manquer et que le couple se brise. Au cœur de cet archipel d'Écosse, la nature peut se faire hostile, et il n'est pas aisé, pour une femme seule, d'y trouver sa place. Mais l'île et la mer qui l'entoure savent aussi révéler leurs trésors à ceux qui les méritent.
Je suis une île est la quête d'un endroit où être pleinement soi, l'histoire d'un incroyable voyage. Celui d'une femme qui découvrira sur cette terre sauvage, aux côtés des animaux qui la peuplent et dans la mer, la source d'une nouvelle vie. Profondément poétique et émouvant, ce récit nous parle de la formidable capacité de la nature à apaiser nos troubles et nos incertitudes.
" Tamsin Calidas montre, avec précision et sensibilité, la transformation progressive de cette femme, sa lutte avec et contre l'environnement jusqu'à un "espace au-delà de ses peurs", sorte d'eden caché au cœur de son île intérieure. "
Le Monde
De (auteur) : Tamsin Calidas
Traduit par : Caroline Bouet
Expérience de lecture
Avis Babelio
NADIOUCHKA13
• Il y a 3 semaines
Quelle est jolie cette couverture du livre de Tamsin Calidas (britannique) ! « Je suis une île. » C’est la quatrième de couverture et la couverture aussi, qui m’avaient attirée et quand j’ai vu sa biographie, plus de doutes, il me fallait cet ouvrage. Sitôt pensé, sitôt fait. Sa décision (prise avec son époux) de quitter la grande ville qu’est Londres, il est compréhensible de rechercher le calme sur une île (une île des Hébrides, la terre de feu écossaise), pas mieux comme endroit. Les deux époux avaient rapidement vu qu’ils n’avaient aucune expérience pour ce qu’on appelle « le crofting » : micro-exploitations essentielle pour le maintien de la population dans ces régions d'Écosse très étendues et isolées car les familles exploitant [...] constituent souvent une part importante des communautés locales existantes. Oui mais, (il y a un grand « mais »), la chère moitié (qui n’est plus « chère »), la quitte. D’où l’isolement le plus total. Bien des problèmes qui s’ajoutent au fait que le couple n’arrive pas à avoir des enfants…, ça finit par faire beaucoup. L’isolement est de plus en plus total et il faut que Tasmin puise dans tout son courage (elle n’en manque pas), car elle se retrouve au bord du gouffre et doit se mettre à faire un autre long voyage : celui du retour. Aucun pathos dans « Je suis une île ». Pourtant l’ambiance est plutôt glaciale dans les beaux paysages (d’ailleurs un livre que je conseille pour cette saison caniculaire). Au final, puisqu’il le faudrait, j’ai accompagné Tamsin Calidas, en lisant ses 18 ans passés sur cette île – je l’ai soutenue dans ses épreuves – j’ai lu du nature writing, et… oui, j’ai eu un coup de cœur avec des pages lues rapidement car c’est vraiment addictif
nanouchkette
• Il y a 2 mois
Il est des livres qui ne se lisent pas : ils se traversent. Je suis une île fait partie de ceux-là. C’est une immersion brute et bouleversante dans la transformation intérieure d’une femme, jetée corps et âme dans un monde à la beauté farouche, mais implacable. Une terre rude, nue, où chaque souffle de vent, chaque silence, chaque regard peut blesser autant que révéler. L’auteure nous confie son histoire. En 2004, elle quitte tout : le confort, la ville, la carrière, la stabilité. Avec son mari Rab, elle part pour une île écossaise reculée, battue par les vents, pour réhabiliter une vieille ferme abandonnée, y élever des moutons. Mais ce n’est pas un rêve bucolique. C’est rude. C’est violent. C’est vrai. Très vite, les illusions tombent. Il y a ce corps qui ne répond pas à l’appel de la maternité ; le manque d’argent, les travaux harassants, les bêtes qu’on enterre parfois plus qu’on ne sauve. Il y a le regard des autres, la dureté des insulaires, les non-dits, les jugements, l’exclusion. Et pourtant… Il y a aussi l’éveil. Une forme de lumière intérieure née dans le froid, le vent, le manque. Chaque page est un choc sensoriel. L’écriture est d’une poésie grave, presque minérale. Elle capte avec une justesse rare les moindres nuances des émotions : la honte, le doute, la rage, l’épuisement, l’amour aussi, tenace, rugueux. On sent la boue, la pluie. Et puis cette solitude, immense, mais fertile. C’est un récit de résilience, de dépouillement. Un chant intime et universel sur le courage, la féminité, le deuil des rêves, et la renaissance de soi. En refermant ce livre, je me suis sentie à la fois terrassée et grandie. Mes propres petits tracas m’ont paru soudain si dérisoires. J’ai vécu cette île. J’ai marché avec elle dans le froid, le doute, le silence. J’ai pleuré. J’ai souri. J’ai admiré. Je suis une île est bien plus qu’un témoignage. C’est un appel, une claque, une leçon de vie. Un texte d’une intensité rare, qui laisse une trace durable. Éprouvant, mais magnifique. Bouleversant, mais porteur. Un récit inoubliable. Un destin hors du commun. Un cri d’amour pour la liberté d’être pleinement soi.
Heidie
• Il y a 3 mois
Il me semble que nombre de lectures actuelles ont pour thème le recul à prendre avec notre société qui part à vau-l'eau. Non ? Une couverture, un titre exposés dans une petite librairie de ma région m'ont intriguée. Ne n'ai pas été déçue. Comme Amy Liptot, le fera quelques années plus tard, Tamsin, la trentaine, prendra la décision de quitter l'ambiance de Notting Hill et de se laisser embarquer par les lumières d'une île écossaise. En compagnie d'un compagnon qui s'avéra loin d'être digne de ce nom. 24 km de long , battue par les vents et les embruns, n'ayant connu la Fée Electricité vers les années 1970, il y a forcément une moralité à cette biographie. Forcément. Comme vous, sans doute, j'aimerais connaître la finalité de son expérience après avoir réussi à surmonter tant d'épreuves. Tamsin Calidas, 54 ans , vivrait toujours sur son île. Comprendre si la symbiose avec Dame Nature peut vraiment le permettre. En attendant, j'ai découvert que nombre de plantes nous offrent des bienfaits merveilleux : consommation de petites feuilles de framboisiers, d'aubépines, de chênes et de frênes, pilées en pesto avec des noisettes sont nourrissantes. Ah ! la nature si méconnue qui semble avoir retrouvé une renaissance sous la plus de cette intrépide jeune femme ! Nous serions toutes et tous des iles avec des moments ardus et d'autres emplis de plénitudes, à équilibrer. Merci à elle et impatiente et la redécouvrir.
Philosophia39
• Il y a 6 mois
Quelle perle ! Dans ce roman autobiographique sensible et délicat, Tamsin Calidas nous raconte son installation dans une fermette sur une île des Hebrides, dans les highlands ecossais. Tout ne se passe pas comme prévu et l'actrice devra composer avec la solitude, le courage d'être soi, dans un environnement pas toujours clément. C'est sauvage, avec des descriptions d'une rare beauté, je suis ravie par cette lecture de fin d'année pour clore 2024.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Étranger
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- EAN
- 9782264083951
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- Collection ou Série
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 408
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- Dimensions
- 179 x 110 mm
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9,20 € Poche 408 pages