Je suis une île : Le livre de Tamsin Calidas
Cette nouvelle vie s'annonçait idyllique, pleine de sens, harmonieuse. Lorsque Tamsin Calidas quitte Londres avec son mari pour emménager sur une île des Hébrides, elle imagine une petite ferme redevenue prospère, une famille à fonder, des amis. La réalité portera son lot de désillusions tandis que l'argent vient à manquer et que le couple se brise. Au cœur de cet archipel d'Écosse, la nature peut se faire hostile, et il n'est pas aisé, pour une femme seule, d'y trouver sa place. Mais l'île et la mer qui l'entoure savent aussi révéler leurs trésors à ceux qui les méritent.
Je suis une île est la quête d'un endroit où être pleinement soi, l'histoire d'un incroyable voyage. Celui d'une femme qui découvrira sur cette terre sauvage, aux côtés des animaux qui la peuplent et dans la mer, la source d'une nouvelle vie. Profondément poétique et émouvant, ce récit nous parle de la formidable capacité de la nature à apaiser nos troubles et nos incertitudes.
" Tamsin Calidas montre, avec précision et sensibilité, la transformation progressive de cette femme, sa lutte avec et contre l'environnement jusqu'à un "espace au-delà de ses peurs", sorte d'eden caché au cœur de son île intérieure. "
Le Monde
De (auteur) : Tamsin Calidas
Traduit par : Caroline Bouet
Expérience de lecture
Avis Babelio
Caro0881
• Il y a 2 semaines
Ce livre est bouleversant et m'a beaucoup marquée d'autant plus que c'est le récit de la vie réelle de Tamsin Calidas. Elle fuit Londres avec son mari pour se réfugier sur une petite île écossaise et démarrer une nouvelle vie. Que d'espoirs déçus et de souffrances mais également quelle leçon de vie! Sa solitude la conduit à un rapprochement extraordinaire avec la nature. L'écriture est très belle, on découvre son île à travers ses mots magnifiques. Ce livre est un cadeau éclairant dans le monde d'aujourd'hui.
lalahat
• Il y a 2 semaines
Accidents de la vie, burn out, Covid, ces évènements ont conduit de nombreuses personnes à remettre en question leur mode de vie, et à en changer. Souvent, elles ont quitté la ville et choisi un nouveau lieu de vie, en général à la campagne. Tamsin Calidas a vécu l’expérience à l’extrême. Publicitaire londonienne, habitant le quartier huppé de Notting Hill, elle abandonne carrière, amis et famille, pour s’installer avec son mari sur une petite île écossaise des Hébrides. Ils y ont trouvé une fermette abandonnée. Le projet relève du défi. La reconstruction n’est pas seulement celle de la maison et de ses terres, mais aussi celle de Tamsin Calidas elle-même. Le récit autobiographique à la première personne captive d’emblée. L’auteur raconte sa démarche en toute sincérité. Elle évoque les traumatismes qui l’ont motivée. On comprend que le choix effectué répond à une question de survie. Contrairement à ce que l’on attend, l’expérience vire au cauchemar. Tamsin Calidas est confrontée à de multiples difficultés. L’insertion dans la communauté de l’île n’est pas facile. Ce sont surtout l’infertilité du couple et sa relation qui se délite qui lui seront fatales. Il y a beaucoup de violence dans l’histoire personnelle de Tamsin Calidas. Le récit de ses épreuves est difficile. Elle met beaucoup de poésie pourtant dans son texte. Il est bien découpé et agrémenté de quelques photos de début de chapitre. L’auteur est aussi photographe. Son immersion dans la nature rappelle celle du personnage d’Into the Wild. On se demande jusqu’où vont la mener ses expériences de bains glacés. Elles flirtent avec l’autodestruction. L’auteur connaît une période de tentation de suicide. Une fin apaisée tournée vers un avenir plein d’espoir laisse sur une perspective meilleure. La lecture est toutefois éprouvante malgré la proximité avec la nature et la poésie qui s’y attache.
fabienne2909
• Il y a 3 semaines
Las de la vie stressante et violente de Londres, Tamsin et son compagnon Rab, bien avant le Covid, plaquent tout pour aller vivre une meilleure vie sur une île des Hébrides écossaises. Mais l’eldorado attendu, espéré, ne sera pas au rendez-vous, tant la vie sera une succession d’épreuves compliquées, cruelles, exigeantes. Retaper une ferme délabrée, se lancer dans l’élevage de moutons quand on n’a jamais été qu’un citadin est déjà très difficile. Mais cela l’est encore plus quand l’accueil qui vous est réservé par les locaux est plus que froid, pour ne pas dire horrible ! Tamsin et Rab sont étrangers, et, facteur aggravant, ils sont Anglais, si bien que tout bonne volonté de leur part leur sera systématiquement renvoyée au visage. Une dureté humaine qui, combinée à celle de la vie insulaire, par définition isolée, érodera peu à peu un couple déjà fragilisé par l’absence d’enfants. Tamsin Calidas nous raconte en trois parties une installation chaotique, marquée par les accidents et les échecs. A chaque coup du sort, lequel s’est particulièrement plu à s’acharner sur elle, je me suis demandé comment elle a fait pour trouver le courage et la force de se relever à chaque fois. Rien ne lui a été épargné, et elle a été assez transparente sur la dépression qui s’est ensuivie. Mais ce qui aurait pu être un chemin vers la déchéance a été au contraire celui vers le renouveau, vers une nouvelle version de soi-même (et ici, cette expression prend vraiment tout son sens). En effet, j’ai été frappée par la personnalité solaire et positive de Tamsin Calidas, par son absence de ressentiment, sa gentillesse profonde, son envie d’aimer et d’être aimée, sa volonté inextinguible d’aller systématiquement de l’avant, toujours avec bienveillance. La connexion avec la nature l’y aidera, l’environnement dans lequel elle vit étant une bouée de sauvetage dans l’isolement physique, émotionnel et géographique dans lequel elle vit : « Il est étrange d’être aussi seule et pourtant immergée à ce point dans un instant empreint d’une telle beauté. Je me sens bien plus accomplie et connectée dans cette nature sauvage que je ne l’ai jamais été avec un autre être humain. » Outre ce portrait d’une femme résiliente (autre mot loin d’être galvaudé dans ce contexte), « Je suis une île » vaut en effet pour ses descriptions d’une nature sauvage, magnifique, mais qui ne se laisse pas approcher si facilement : « Vivre dans la nature sauvage nous apprend à marcher doucement, à écouter, pas seulement avec nos yeux et nos oreilles, mais avec cet instinct plus fin qui réside tout au fond de notre cœur. » L’écriture magnifique et pleine d’humanité de Tamsin Calidas m’a donc embarquée de suite dans cette île écossaise si rude et inhospitalière. Ses efforts pour s’y acclimater de toutes ses forces m’ont remplie d’admiration et m’ont profondément touchée. C’est l’une des rares fois où je me suis attachée à quelqu’un que je ne connais pas, et j’ai été révoltée du traitement qui lui a été réservé. J’ai l’impression qu’à force de s’accrocher, elle a réussi à s’enraciner dans cette terre qu’elle aime si fort avec si peu de retour (à l’exception de la magnifique Cristall, qui mérite d’être citée). J’espère qu’ aujourd’hui Tamsin Calidas est heureuse. C’est bien le moins qu’on puisse lui souhaiter ! Un magnifique texte introspectif, souvent âpre, parfois doux, assurément marquant.
Nayac
• Il y a 1 mois
Un récit multifacettes! Bien sûr un cadre magique . Avec cette île des Hébrides battue par les vents, rude, qui a façonné ses habitants à son image. Ce cadre sauvage donne lieu a plusieurs belles descriptions de paysages venteux. “les herbes courent librement sur les coteaux en un flot de vagues” “ tandis que les vagues grises grossissent, je regarde, fascinée, le poids et la force ascendante et dense qui ne s’enroule pas au niveau de la crête, mais pousse irrésistiblement en avant”.... Mais surtout j’y ai trouvé un récit consacré à la revue de l’expression “l’homme est un animal social”. Bien sûr, il ne s’agit pas d’une revue analytique. Mais une exploration quasi systématique de toutes les possibilités de rompre une solitude inacceptable. Inacceptable la solitude (prolongée)? Tamsin Calidas le questionne. A l’issue de plusieurs échecs de “socialisation”, elle va chercher, un peu dans la musique (“la musique me connecte à un mode plus grand”), surtout dans une tentative de fusion avec la nature, à remettre en cause cet impératif de socialisation. Tentative poussée très loin. Pour se nourrir une fois l’argent épuisé, des feuilles d’orties, chicorée, des jeunes pousses de hêtres ou de bouleau, bois bouilli…. Mais aussi une nature protectrice, qui accueille cette “feuille qui se flétrit et qui décline avant l’hiver, prête à se défaire du monde qu’elle connaît”. Nature tentatrice aussi, offrant de se fondre (se dissoudre?) en elle, comme lors de ces bains hivernaux toujours plus dangereux dans une mer agitée. Fusion? En fait engloutissement: “je suis venue ici pour mettre fin à mes jours”. Seule une voix intérieure, un souffle, ravive la conscience et fait revenir Tamsi Calidas vers le rivage. La nature ne va pas suffire à éviter la cruauté des périodes au cours desquelles nous n’avons personne à qui parler. Les relations de voisinage: “on a tous besoin de sentir la présence d’autres vies à proximité”. Mais vite apparaissent les limites: “les discussions linéaires, suivant des schémas bien rodés et convenus, qui s’appuient sur la saison en cours ou ce qui se passe dans la vie des gens”. Et donc…”les interactions plus profondes me manquent”. L’hospitalité de la communauté. Ici il s’agit des îliens. Mais cela pourrait être transposé dans un village continental. Là aussi, de petits gestes d’entraide, un sourire, créent des éclaircies. Mais reviennent sans cesse des phrases comme : tu n’es pas d’ici, pourquoi restes-tu? Ta maison est là pour accueillir un natif, pas une étrangère….. Hostilité amplifiée quand s’y ajoute un racisme dont on pourrait imaginer que cette île soit exempte. Et qui amène au constat “je suis un chien errant”. Les ami(e)s. La rencontre de Cristal est probablement l'événement le plus positif de ces années sur l'île. Rapidement, l'héroïne ressent une familiarité qui la surprend. Il faudra des semaines et des mois pour que l'échange , souvent non verbal, se mue en une amitié profonde même si à peine dite: “ses bras m’ont tenue délicatement. et m’ont bercée doucement comme un enfant.” La famille, et notamment un (des ) enfants. Un besoin qui innerve Tasmin Calidas, en butte à l’impossibilité d’en concevoir, malgré des tentatives répétées, infructueuses et suivies d'amères déceptions après chaque échec. Même l’existant (son mariage) se découd (“petit à petit Rab et moi cessons de filer et tisser notre vie ensemble”)…et sombre. Merci à @Hordeducontrevent dont la critique m’a permis de me plonger dans ce livre que j’hésitais à ajouter à ma pal!
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Étranger
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- EAN
- 9782264083951
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- Collection ou Série
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 408
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- Dimensions
- 179 x 110 mm
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9,20 € Poche 408 pages