Là où les lumières se perdent : Le livre de David Joy

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Dans un coin perdu des Appalaches, un jeune homme tente de transcender un héritage fait de crimes et de violence. Un roman noir crépusculaire.

Caroline du Nord. Dans cette région perdue des Appalaches, McNeely est un nom qui ne laisse pas indifférent, un nom qui fait peur, qui fait baisser les yeux. Plus qu'un nom, c'est une malédiction pour Jacob, dix-huit ans, fils de Charles McNeely, baron de la drogue local, narcissique, violent et impitoyable. Amoureux de son amie d'enfance, Maggie, Jacob n'a guère l'occasion de se montrer romantique. Il est le dauphin, il doit se faire craindre et respecter. Après un passage à tabac qui tourne mal, Jacob se trouve face à un dilemme : doit-il prendre ses responsabilités et payer afin d'aller vers la lumière, ou bien s'enfoncer dans les ténèbres en suivant la voie paternelle ?

" Avec Là où les lumières se perdent, longue et douloureuse quête d'un être déchiré, David Joy déroule un tragique et tumultueux polar, accessoirement mâtiné d'une bouleversante love story. Un modèle de ce "rural noir" qui enflamme actuellement le polar américain. "
Philippe Blanchet, Le Figaro Magazine

De (auteur) : David Joy
Traduit par : Fabrice Pointeau

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Expérience de lecture

Avis Babelio

SabrinaTrublet

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Là où les lumières se perdent. David JOY S’appeler McNeely en Caroline du Nord est la pire chose qui puisse arriver au jeune Jacob. Son père est un violent sociopathe, caïd du milieu de la drogue, mécanicien qui se sert de son garage pour blanchir l’argent. Et tout le monde sait ce qui arrive à ceux qui essaient de doubler Charlie… Mais Jacob refuse cet avenir, cette soumission à son père et le sang sur ses mains. Enfin disons plutôt qu’il aimerait refuser… parce qu’un simple regard de son père le tétanise, le foudroie sur place. La seule lumière dans sa vie c’est Maggie, avec qui il a rompu quelques années auparavant mais qui lui permet tout de même d’entretenir un peu d’espoir.A moins que la dernière bagarre en date lui coûte ça aussi… C’est un roman noir comme David Joy sait si bien les faire. L’écriture est franche, brute et imagée. La tension palpable, le décor forestier très bien incarné, la nature omniprésente et la noirceur de l’âme des hommes toujours plus foncée. Mais avec tout de même une petite lueur d’espoir… parfois. Avant que les lumières ne se perdent définitivement.

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PtitVincent

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Il y a des débuts plus faciles dans la vie. Non seulement Jacob a grandi en Caroline du Nord au fin fond des Appalaches, au milieu des Rednecks. Mais en plus sa mère est complètement accro à la meth et son père est le dealer local ! Et celui-ci compte bien sur son fils pour reprendre son business. Mais Jacob rêve d’un ailleurs, avec l’amour de son enfance, la jolie Maggie. La seule personne de son entourage qu’il imagine être capable d’avoir un avenir meilleur, loin d’ici. Mais comment sortir de cette nasse lorsqu’on est témoin/complice d’un meurtre atroce, d’un père tyran, de policiers corrompus ou revanchards envers lui faute de s’attaquer au patriarche ? Et puis, Jacob est loin également d’être le dernier perdreau de l’année : fumeur de pétards, buveur et bagarreur. Une attitude destructrice comme un héritage non désiré. Le jeune homme espère retrouver confiance et courage d’avancer grâce à Maggie. David Joy, dans ce premier roman, décrit un monde sans avenir : celui des petits blancs de l’Amérique profonde. Une population pauvre, peu éduquée et cultivée, où la violence et le racisme sont ancrés dans leur manière d’être. Des femmes et des hommes qui vivent au jour le jour, sans rêve d’un lendemain meilleur, pataugeant dans leur misère et leur colère. Un roman noir âpre, où le mot espoir semble être un intrus. Un livre qui place David Joy d’emblée parmi les auteurs américains à suivre.

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Laveze

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

Là où les lumières se perdent de David Joy Jacob McNeely a passé toute son enfance près de Sylva dans les Appalaches, il a suivi l’école Walter Middleton plus pour que les services sociaux laisse tranquille son père que pour suivre un enseignement quelconque, il dormait en classe. Sa mère vit droguée dans une cabane. Son père était devenu un des gros trafiquants de cristal meth, il blanchissait l’argent dans un garage qu’il avait acheté. Il avait une règle absolue, les gens qui bossaient avec lui sur la drogue ne devaient pas en consommer, et justement un de ses gars, Robbie, avait transgressé, Jacob s’était retrouvé à participer à son meurtre. Il se pose des questions sur son avenir, mais que faire dans ce trou si ce n’est dealer. Le soir il va assister à une remise de diplômes au lycée il espère revoir son amie d’enfance, Maggie. Elle est avec Avery qui lui donne de la cristal meth, furieux il lui explose la tête. Le lendemain il se retrouve chez son père, il ne sait plus ce qu’il a fait. Maggie vient vérifier s’il va bien, Maggie et les trois ans qu’ils avaient passé ensemble, Maggie qui était trop bien pour lui, Jacob, qui n’avait jamais compris ce qu’elle lui trouvait et qui n’avait pas trouvé mieux que de la plaquer, comment être plus con? C’est la question sans réponse. Il ne va pas se poser la question longtemps car les soucis s’accumulent, Avery auquel il a explosé la tête a porté plainte mais surtout Robbie qu’il est supposé avoir tué à l’aide de Jérémie et Gérald n’est pas mort et ce n’est pas du goût de son père qui sait que s’il parvient à parler, c’est la chaise pour tout le monde. Alors la mortalité dans la petite ville va devenir importante, Jacob voudrait bien quitter la région avec Maggie mais il sent bien que ça n’arrivera pas. Sombre, désespérant, une vision terrible de ces lieux isolés où la loi et l’ordre n’ont pas droit de cité. En dehors de la cristal meth, pas d’argent, alors on fait avec et c’est sinistre. Élève de Ron Rash, David Joy a chaussé les bottes de Chris Offut et nous fait partager la vie en Caroline au cœur des Appalaches.

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annyks57

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 4 mois

Une belle découverte que ce roman noir alors que je n'affectionne pas particulièrement ce genre en temps normal , sans-doute grâce à quelques belles échappées de lumière dans ce monde si sombre. L'auteur originaire de Caroline du Nord y situe son histoire , plus précisément dans le milieu de la drogue et de la pègre dans le rural américain profond et pose diverses questions dans une langue au plus proche de la réalité , incisive , crue , cinglante . J'en énumère quelques unes : quel est le poids du destin quand on naît dans ce milieu ? Peut-on espérer en sortir ? Si oui , comment ? A quel point le mal peut-il ôter toute empathie , toute étincelle d'humanité ? Ce mal est-il transmissible par les gènes , par l'atmosphère dans laquelle on est plongé depuis la plus tendre enfance ? Comment cette violence devient-elle une véritable gangrène allant jusqu'à corrompre des policiers chargés de faire respecter le droit et la justice ? Mais aussi , une petite brèche d'espoir , d'amour , a-t-elle la capacité de redonner confiance et foi en l'humain au plus profond de soi brisant cette fatalité de la violence ? Le narrateur , Jacob est un Mc Neely , le fils d'un baron de la drogue , Charlie Mc Neely . Il baigne dans ce milieu depuis toujours " j'avais été entouré par la cristal meth toute ma vie, si bien que ça n'avait jamais été une drogue pour moi , juste un moyen de gagner de l'argent. " p.23-24 . Sa mère , elle , est tombée dans l'alcoolisme . Tous connaissent ce Charlie Mc Neely qui sème la terreur , n'a aucun scrupule à faire disparaître ses hommes de main dès lors qu'ils constituent une menace pour lui ...Il leur fait faire " le sale boulot " , garde ainsi une certaine honorabilité toute extérieure d'autant plus qu'il fait blanchir l'argent de la came en tenant un garage , il y fait bosser d'étranges mécaniciens comme les frères Cabe , Jérémy et Gérald , s'entoure aussi d'hommes à sa solde ..de vraies méthodes mafieuses ! Jacob assiste à tout cela , y participe même mais quelquechose en lui refuse de se laisser happer par cette violence et par la peur ...son amie d'enfance dont il tombe amoureux , Maggie Jennings constitue une véritable lumière pour lui , un point d'ancrage , deviendra-t-elle sa planche de salut ? Tout comme ce tableau d'indien regardant au loin , observé longuement par sa mère ? Je termine par ces citations porteuses d'espoir dans ce monde pourri : " ...il suffit qu'une personne prenne le temps de vous montrer qu'elle tient à vous pour que , pendant un moment , toutes vos emmerdes ne paraissent plus si graves. Ce n'est pas comme si les démons s'en allaient. Ce qui vous hante est toujours là quand vous sombrez de nouveau , mais ce geste d'une seule personne peut vous ramener à la surface pendant une seconde ou deux..." p.160 " Je suppose que les seuls moments où je pouvais presque embrasser une idée aussi vaste que Dieu , c'était quand je voyais une lumière danser dans les yeux des vivants , lumière que mon père n'avait jamais eue . Je l'avais vue dans toutes les créatures , depuis les écureuils jusqu'aux vieillards , et je l'avais vue s'éteindre quand la vie les quittait...Il existe un endroit où se perdent les lumières , et je suppose que c'est le Paradis. C'était ce lieu lumineux que l'Indien observait sur le tableau qu'aimait ma mère ..." p.235 Ce livre que je recommande fortement me donne envie de découvrir les autres romans de David JOY le bien -nommé !

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Policiers & Thrillers , Thrillers
  • EAN
    9782264066459
  • Collection ou Série
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    288
  • Dimensions
    178 x 109 mm

L'auteur

Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.

8,30 € Poche 288 pages