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La réfugiée
Nicolas Richard (traduit par)
Date de parution : 20/04/2023
Éditeurs :
10/18

La réfugiée

Nicolas Richard (traduit par)
Date de parution : 20/04/2023
L'auteur du prix Femina étranger 2016 revient avec un roman brillant et terriblement actuel.
« C'est toi qui as suggéré que j'écrive ça. Toi, l'écrivain, tu n'as pas pu. Tu as essayé d'écrire l'histoire du réfugié. Plusieurs fois, à de nombreuses reprises. Tu as... « C'est toi qui as suggéré que j'écrive ça. Toi, l'écrivain, tu n'as pas pu. Tu as essayé d'écrire l'histoire du réfugié. Plusieurs fois, à de nombreuses reprises. Tu as échoué. Et échoué encore. Peut-être échoué mieux. Il n'empêche, tu n'as pas pu. Plus de deux ans après que nous... « C'est toi qui as suggéré que j'écrive ça. Toi, l'écrivain, tu n'as pas pu. Tu as essayé d'écrire l'histoire du réfugié. Plusieurs fois, à de nombreuses reprises. Tu as échoué. Et échoué encore. Peut-être échoué mieux. Il n'empêche, tu n'as pas pu. Plus de deux ans après que nous nous sommes rencontrés à Lesbos, tu essayais encore. Tu t'y es attaqué par un versant, puis par un autre, en vain. Tu étais trop impliqué, incapable de te dépêtrer toi-même de l'histoire. Tu as dit que tu n'arrivais pas à trouver la bonne distance. Tu n'étais pas capable de trouver les mots justes, même après nombre de séances sur le canapé de ton psychiatre. « […] Et quoi que tu fasses, as-tu dit, ne l'intitule pas Lesbienne libanaise à Lesbos, je t'en supplie. »
Une plongée bouleversante au cœur d'un drame humanitaire où se croisent les destins singuliers d'esprits rebelles qui ont en commun l'exil, la perte et l'espoir.

« Entre reportage littéraire et fiction, un texte audacieux tout en contrastes et ruptures. » Le Monde
« Un grand roman. » L'Humanité


 
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EAN : 9782264082015
Code sériel : 05853
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 408
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782264082015
Code sériel : 05853
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 408
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Isambour 27/02/2024
    Ce roman est incroyablement bien écrit ! C'est intelligent, plein de sensibilité sans jamais tomber dans la sensiblerie, poétique et fort. Quant à l' histoire... Et bien pour tout dire, j' ai trouvé que les questions d'identités sexuelles prenaient tellement le pas sur les problèmes des réfugiés, leurs malheurs, leur détresse, que ça m'a un peu gênée. Ce sont des sujets complexes chacun à leur façon et les mêler ainsi... Je ne sais pas, j' ai trouvé que ce n' était pas le lieu. Finalement, j' ai trouvé que le roman traitait davantage de cela que des réfugiés qui constituent une toile de fond plus qu'un sujet. Du moins est-ce ainsi que je l' ai ressenti. Cela mis à part, c'est vraiment une très belle plume qui mérite d'être lue et connue et reconnue, car malgré mes désaccords, Rabih Alameddine est un véritable écrivain.
  • nanouche 05/01/2024
    La narratrice, Mina, est une femme trans, médecin, originaire du Liban et vivant aux Etats-Unis. A la demande de son amie Emma, trans elle aussi, infirmière qui travaille pour une ONG suédoise d’assistance aux migrants, Mina est venue passer quelques jours sur l’île de Lesbos, en Grèce. Nous sommes fin 2015 alors que des réfugiés, principalement syriens, affluent en masse vers cette île où ils sont parqués dans le camp de Moria. Mina a fait venir de Beyrouth son frère Mazen, seule personne de sa famille avec qui elle est restée en relation après sa transition. Ils font la connaissance de Rachid, secouriste palestinien ; d’une famille de réfugiés syriens dont la mère, Sumaiya, est atteinte d’un cancer au dernier stade et d’un écrivain, l’auteur du roman. Au bord de la Méditerranée, au contact de gens originaires de la même région qu’elle, Mina retrouve des impressions et des souvenirs de son enfance et de son adolescence. Rabih Alameddine est d’origine libanaise et vit aux Etats-Unis. Il est homosexuel. L’auteur et sa narratrice ont donc beaucoup en commun et le roman inclut des éléments autobiographiques. Sous le regard de Mina Rabih Alameddine se présente comme quelqu’un qui, depuis plusieurs années déjà, s’est intéressé à la question des migrations au Proche-orient et a interrogé des migrants sur leur histoire. Certains de ces parcours sont rapportés dans l’ouvrage, dans des chapitres qui pourraient presque se lire comme des récits indépendants. Ces récits de vie restituent leur individualité et leur humanité à des personnes trop souvent fondues dans l’appellation « migrants ». Difficile de ne pas être touchée. A lire si on se pose des questions sur la nécessité d’accueillir dignement les exilés. Exilé lui-même, l’auteur ressent une vraie empathie pour ces migrants, au point que son séjour à Lesbos le rend malade. J’ai beaucoup apprécié cet excellent roman avec lequel je découvre Rabih Alameddine. Il est dans mon top 8 de 2023. Je trouve très sympathique le personnage de Mina. Reniée par une mère toxique c’est néanmoins une femme chaleureuse et ouverte, à l’écoute des autres.La narratrice, Mina, est une femme trans, médecin, originaire du Liban et vivant aux Etats-Unis. A la demande de son amie Emma, trans elle aussi, infirmière qui travaille pour une ONG suédoise d’assistance aux migrants, Mina est venue passer quelques jours sur l’île de Lesbos, en Grèce. Nous sommes fin 2015 alors que des réfugiés, principalement syriens, affluent en masse vers cette île où ils sont parqués dans le camp de Moria. Mina a fait venir de Beyrouth son frère Mazen, seule personne de sa famille avec qui elle est restée en relation après sa transition. Ils font la connaissance de Rachid, secouriste palestinien ; d’une famille de réfugiés syriens dont la mère, Sumaiya, est atteinte d’un cancer au dernier stade et d’un écrivain, l’auteur du roman. Au bord de la Méditerranée, au contact de gens originaires de la même région qu’elle, Mina retrouve des impressions et des souvenirs de son enfance et de son adolescence. Rabih Alameddine est d’origine libanaise et vit aux Etats-Unis. Il est homosexuel. L’auteur et sa narratrice ont donc beaucoup en commun et le roman inclut des éléments autobiographiques. Sous le regard de Mina Rabih Alameddine se présente comme quelqu’un qui, depuis plusieurs années déjà, s’est...
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  • Carinoulit 26/05/2023
    La réfugiée est un roman fort et très dense. La narratrice est une femme transgenre d'origine libanaise qui a quitté le pays pour se construire en Amérique. Dans le début du récit elle rejoint son amie Emma, à Lesbos, afin d'aider les réfugiés venu de l'autre côté de la mer. Ainsi comme l'auteur l'écrit, qui mieux qu'une personne transgenre d'origine libanaise pour venir aider des réfugiés Syriens sur l'île de Lesbos ! Le roman est un voyage continuel dans les souvenirs de Mina, entre Chicago : la ville où vit sa femme Francine, Lesbos : où Mina est présentement, et le Liban : pays de son enfance. Mais l'histoire de Mina n'est qu'un prétexte pour nous parler des réfugiés. Ainsi l'entreprise énoncée par la narratrice est de faire partager l'histoire de ces réfugiés pour que le lecteur se sente concerné. En effet en parallèle du parcours individuelle de Mina, nous suivons l'histoire d'une famille de réfugiés syriens dont la mère est gravement malade. Cette histoire singulière complète d'autres récit de réfugiés, de personnes homosexuelles, transgenres... rendant ce roman très dense avec toutes ces anecdotes et ces vies racontées. C'est un roman d'actualité, qui donne un visage à ces réfugiés ayant payé des sommes astronomiques pour traverser la mer et n'ayant pourtant pas atteint les côtes européennes. On s'éloigne d'un énième sujet politique débattu à la télé, pour poser un regard compatissant et humain sur ces réfugiés. D'autant plus que la note d'humour et le côté décalé de la narratrice permettent de diversifier le ton du roman. La réfugiée est un roman fort et très dense. La narratrice est une femme transgenre d'origine libanaise qui a quitté le pays pour se construire en Amérique. Dans le début du récit elle rejoint son amie Emma, à Lesbos, afin d'aider les réfugiés venu de l'autre côté de la mer. Ainsi comme l'auteur l'écrit, qui mieux qu'une personne transgenre d'origine libanaise pour venir aider des réfugiés Syriens sur l'île de Lesbos ! Le roman est un voyage continuel dans les souvenirs de Mina, entre Chicago : la ville où vit sa femme Francine, Lesbos : où Mina est présentement, et le Liban : pays de son enfance. Mais l'histoire de Mina n'est qu'un prétexte pour nous parler des réfugiés. Ainsi l'entreprise énoncée par la narratrice est de faire partager l'histoire de ces réfugiés pour que le lecteur se sente concerné. En effet en parallèle du parcours individuelle de Mina, nous suivons l'histoire d'une famille de réfugiés syriens dont la mère est gravement malade. Cette histoire singulière complète d'autres récit de réfugiés, de personnes homosexuelles, transgenres... rendant ce roman très dense avec toutes ces anecdotes et ces vies racontées. C'est un roman d'actualité, qui donne un visage à ces réfugiés ayant...
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  • Cacha 28/04/2023
    Une médecin transsexuelle libanaise, ayant quitté depuis longtemps sa famille, dont le seul lien est son frère chéri, part dans le camp de Moria, en Grèce, tristement célèbre pour accueillir des migrants en partance. Elle fait la connaissance de l'auteur, à qui elle s'adresse en le tutoyant et d'une famille dont la mère est gravement malade. C'est celle-ci qui donne in fine son titre à l'ouvrage. Par l'intermédiaire de la doctoresse, l'auteur expose ses états d'âme, ses hésitations, sans cacher ses failles. Ce récit est très émouvant, mais je ne sais vraiment pas pourquoi je n'ai pas réussi à m'apitoyer complètement lors de cette lecture : peut-être à cause des sauts d'un personnage à l'autre qui m'ont déstabilisée ou est-ce qu'il est à la limite du pathos sans - heureusement - y entrer tout-à-fait ? Ce livre a le grand mérite de nous faire réfléchir sur de très nombreux sujets : le deuil, l'identité de genre, l'accueil des réfugié.e.s (nos frères et nos sœurs en humanité) - d'ailleurs il vaut mieux parler de crise de l'accueil des migrants plutôt que de crise migratoire -, la fraternité familiale, nos lâchetés ordinaires et j'en passe...
  • 94sophie947708 18/08/2022
    C'est un roman fort, tissé de vies réelles et intégrées dans une trame romanesque. Mina, transgenre, ayant subit le rejet de sa famille, vient à Lesbos, pour aider les réfugiés syriens, ayant tout perdu. C'est dur, triste, émouvant, et en même temps, empli d'espoir, car Mina, ayant renoué avec son frère, apporte son dynamisme aux réfugiés. C'est une histoire dense, complexe, mais qui doit être lue, par les sujets soulevés : la tolérance, l'identité de genre, l'exil et ses conséquences.
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