La Soustraction des possibles : Le livre de Joseph Incardona

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La fin des années 1980 est la période bénie des winners. Le capitalisme et ses champions, les golden boys de la finance, ont gagné : le bloc de l'Est explose, les flux d'argent sont mondialisés. Tout devient marchandise : les corps, les femmes, les privilèges, le bonheur même. Un monde nouveau s'invente.
À Genève, Svetlana, jeune financière prometteuse, rencontre Aldo, prof de tennis vaguement gigolo. Ils s'aiment mais veulent plus. Plus d'argent, plus de pouvoir, plus de reconnaissance. Leur chance, ce pourrait être ces fortunes en transit. Il suffit d'être assez malin pour se servir. Mais en amour comme en matière d'argent, il y a toujours plus avide et plus féroce que soi...
Prix Relay - 2020

De (auteur) : Joseph Incardona

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Expérience de lecture

Avis des libraires

" La force de Joseph Incardona est de capter le lecteur avec les armes du thriller pour lui refiler en contrebande un roman profond et ambitieux sur les dessous de la mondialisation. "
Le Monde des livres
" Une fresque au vitriol sur l'avidité et la féroce marchandisation du monde. Une écriture cadencée, rapide, et grinçante d'humour. "|Christine Ferniot
Télérama
" Un roman machiavélique. "|Astrid de Larminat
Le Figaro littéraire
" Un livre tout bonnement prodigieux, addictif, et pourtant d'une noirceur absolue. Une comédie humaine fascinante. "|Delphine Peras
L'Express
" Une ample fresque vintage aux airs de vanité où l'amour a le goût du lucre. "|Thierry Raboud
La Liberté
" Une superbe histoire d'amour. [...] J'ai tout arrêté pour lire ce livre jusqu'au bout. "|Gérard Collard
Librairie La Griffe noire
" Un roman magistral dont on sort bluffé, secoué. "|Bernard Lehut
RTL
" Une claque monumentale. "|François Busnel
La Grande Librairie
" Une langue nerveuse qui joue de tous les registres, de tous les genres. "|Christophe Ono-dit-Biot
France Culture
" Un roman qui irradie au point de faire exploser tous les codes narratifs, une écriture en fusion, flamboyante, et une histoire brûlante, éblouissante et parfois difficile à regarder en face. Incardona est à son zénith. "
Librairie L'Ecume des pages
" On dit que les romans d'Incardona sont cinématographiques, je les trouve surtout vigoureusement littéraires, dans tous les cas jubilatoires. "
Librairie Vent de soleil
" Une Comédie humaine version 2.0 que n'aurait pas renié Honoré de Balzac. "
Librairie L'Esprit livre
" Une fresque tragique où l'argent est roi, où l'avidité, la cupidité, la convoitise règnent en maître, mais que l'amour peut venir troubler. Une réussite. "
La Parenthèse Librairie
" L'histoire d'une revanche au style direct, ponctué de phrases cinglantes et glaçantes. "|Nathalie Six
Avantages
" Joseph Incardona a toujours eu cette aptitude à emmener les êtres les plus pathétiques, les plus ridicules de ses fictions vers un état de grâce qui les magnifie. "|Yann Perreau
Les Inrockuptibles
" Avec une inventivité mêlant panache et perversité, le Suisse d'origine sicilienne décortique les ravages de la superficialité et le pouvoir de l'argent. Une somme d'une noirceur implacable, un thriller haletant. "|Estelle Lenartowicz
Point de Vue
" Le dernier roman de Joseph Incardona, très certainement le plus abouti de tous, sans renoncer en rien aux possibilités du noir oblige désormais à l'apprécier comme bien plus encore qu'un romancier du genre. "
Livres Hebdo
" Joseph Incardona plonge dans la noirceur des arrière-boutiques de la comédie humaine. "|Véronique Cassarin-Grand
L'Obs
" La convoitise est un vilain défaut... Joseph Incardona n'épargne rien à ses personnages qu'il expose sans vergogne à tous les vices. [...] Un roman très, très noir. "
Librairie Millepages
" Money ! Money ! Money ! Dans un récit à la structure parfaitement maîtrisée, Incardona fait évoluer ses personnages avides de richesse sur le fil tendu de la légalité, gare à la chute ! C'est cynique et entraînant, alors à vous de jouer et de repartir avec ce lingot. "
Librairie L'Utopie
"Conjuguer passion et intérêt personnel, élans du coeur et ambition matérielle : un tour de force que Joseph Incardona réalise d'un bout à l'autre de la planète avec brio et pertinence, en nous livrant un portrait édifiant et effroyablement lucide de la nature humaine. A dévorer sans modération ! "
Librairie Goulard
"400 pages d'une férocité tendre et brûlante, 400 pages d'une toile intense, brillante, diablement menée. "
Librairie Decitre
" Un très très beau livre. Foisonnant, brillant, au procédé narratif juste génial. "
Librairie La Carline
" C'est fluide, décalé et brillant. On aimait déjà beaucoup Incardona. Avec ce nouveau roman, il franchit encore un cap. On l'adore. "
Librairie Gwalarn
" Une histoire d'amour ? Un thriller financier suisse ? Une histoire de mafia corse ? Une réflexion sur la vieillesse ? La réussite ? Ce roman exceptionnel est tout cela à la fois. Ecriture incisive, intrigue nerveuse, Incardona s'impose comme un grand, très grand romancier. "
Librairie Le Matoulu
" Dans une atmosphère feutrée de villas sur le lac et de bureaux sécurisés, Joseph Incardona souligne la mécanique du drame à coup de formules cinglantes. "|Marguerite Baux
ELLE
" Joseph Incardona est le chaînon manquant entre Westlake et Manchette. "|Hubert Artus
LiRE
" Dangereux et virtuose. "|Valérie Gans
Madame Figaro
" Un roman très abouti, érudit, plein de références et à la mécanique brillante. "|Gilbert Chevalier
France Info
" Un style sec, épuré, des phrases qui cinglent comme des cravaches, des mots qui brûlent et glacent. "|Alexandra Schwartzbrod
Libération
" Une des plumes les plus acérées du moment. "|Léonard Desbrières
Technikart
" Joseph Incardona peint avec cynisme et brio une époque où tout semble pouvoir s'acheter. "|Caroline Rieder
24 heures
" Plus qu'une fresque, c'est un péplum contemporain qu'a réussi Joseph Incardona. Noir, acéré, poétique. "|Salomé Kiner
Le Temps

Avis Babelio

jrburgaud

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 jour

Encore Joseph Incardona quand on aime on décompte les livres restants à lire on ne compte pas et on ne boude pas son plaisir . Saga Balzacienne tragédie aux accents shakespeariens et puis rien ? Non tout ici est rassemblé pour ravir le lecteur dans cette histoire ou les deux protagonistes, Svetlana émigrée du bloc de l'est et Aldo italo-suisse deux perdants qui ne seront jamais magnifiques malgré tous les efforts consentis car lorsque l'on est partie de rien on n'arrive le plus souvent à rien de plus . Aldo bellâtre bronzé croix sur la poitrine et gourmette au poignet est un professeur de tennis qui utilise sa raquette pendant les cours qu'ils dispensent et sa quequette après les cours pour offrir à ces dames de la haute bourgeoisie genevoise le frisson de l'interdit le sexe sans amour dans un corps à corps qui voudrait rattraper le poids des années perdues qui de toute façon ne reviendront pas .Aldo rêve d'une autre vie plus luxueuse plus riche et pour cela il est prêt à tout ou presque . Svetlana appartient déjà au sérail du milieu bancaire suisse mais à un niveau où brille encore l'ambition de gravir l'ultime échelon pour appartenir au premier cercle celui qui détient la puissance et l'argent qui est son levier. Ces deux là se croisent et se reconnaissent immédiatement au premier regard au premier battement de cils ils devinent, ils savent que leur avenir sera lié pour le meilleur ou pour son inverse . Ils vont pour se faire utiliser le système en ne se rendant jamais compte en Suisse * que c'est eux que les puissants manipulent à dessein les emmenant vers la tragédie plutôt que sur la rivièra. L'ambition à pour défaut de rendre aveugle ces deux là pour leur malheur . On croise une galaxie de personnages plus ou moins malfaisants au sein de cette bonne société calviniste genevoise ou le mépris le partage à l'hypocrisie avec une morale qui n'est jamais éloignée du secret bancaire et des profits qu'il engendre. Un vieux corse et sa sœur qui ne s'en laisse pas compter les grosses coupures ,sur les corps aussi. Incardona à toujours ce talent magistral d'aspirer le lecteur dans son récit et de nous rendre complice de ce qui va survenir nous partageons avec l'auteur la satisfaction du savoir ce qu'il advient est ici le déploiement d'un monde à la croisée des chemins l'effondrement du bloc soviétique et la fuite des capitaux qui devront trouver refuge en terre helvétique pour être anonymisés avant de réapparaître blanchis sous le harnais du secret bancaire suisse et sa cohorte de magouilles plus ou moins , finalement moins honnêtes mais qu'est ce que l'honnêteté au regard des fortunes en gestation qui se crées dans cette transformation du monde par la finance et ses petites mains les traders. Seul l'argent à de la valeur c'est l'étalon sur lequel tout s'aligne pour servir une minorité qui ne souhaite que s'enrichir toujours plus . Ce roman noir est une satire d'un monde financier sans scrupules sans remords sans etats d'âmes conventionnel et mafieux à la fois . Incardona une fois de plus deploie tout son talent pour dépasser le premier stade de la réflexion et nous emmener un peu plus loin dans l'analyse de ce monde en train de se mettre en place . Rien d'optimiste dans cette optimisation du profit l'argent est un venin que les ultras riches ont dans leurs veines et qui à progressivement a remplacer leur sang qui lui est encore le fluide qui coule dans les corps de l'immense majorité. C'est noir mais ambitieux, un régal de lecture une fois de plus ,merci Joseph .

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aa67

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

De la Suisse au Mexique en passant par la Corse, ç’aurait pu être un moment dépaysant. Résumé ainsi on pourrait penser qu’on va vivre une aventure prenante et culturellement intéressante. Pour moi l’intérêt n’aura pas été si flagrant. Je m’attendais à lire un auteur suisse de belle facture, mais ça a sonné plus creux qu’escompté. Les points positifs de ce livre ont été commenté par d’autres, je n’y reviendrai pas. Par contre je me dois de dire pourquoi j’émets quelques réserves concernant ce roman. Qu’un écrivain suisse laisse à croire qu’il puisse exister un parrain corse capable de régner sur la Suisse depuis sa bergerie, cela m’a dérangé. Qu’un écrivain voisin de la France créé des situations aussi improbables que des mineurs détenus avec des majeurs en France, laisse perplexe quant à la préparation de son roman. Qu’un bon écrivain décrive aussi banalement un pays tel que Cuba alors que misère, délabrement et sensualité l’habitent intensément, là encore j’ai été déçue. Voulait-il en faire un polar ou une étude de meurs ? Là non plus la réponse n’est pas flagrante. La trame de fond : le capitalisme, la finance à la fin des années 80, période bénie des winners, l’explosion du bloc de l’Est, la circulation de monstrueux flux d’argent. Au milieu d’une fresque annoncée comme ambitieuse en 4ème de couverture, une histoire d’amour entre une jeune financière genevoise et un gigolo tennisman. Pour ma part. Les critiques dans les médias ayant parlé très positivement de cet auteur, j’avoue avoir été curieuse de voir ce que ce suisse avait pu en faire. J’ai l’impression d’avoir sincèrement cherché des atouts à ce roman, des raisons pour ranger cet auteur parmi les meilleurs écrivains suisses mais j’ai échoué. Il en a probablement écrit de meilleurs livres que celui-ci, et je vais tacher de m’en procurer d’autres car je sais que mon état d’esprit actuel a pu interférer avec mon ressenti.

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Drogo25

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

Un ex joueur de tennis de haut niveau reconverti en professeur pour conquérir et plumer les riches genevoises de plus de quarante ans rencontre l’amour en la personne d’une belle cadre bancaire, bien décidée, comme lui, à se constituer un joli matelas de millions et à gagner le sommet de la hiérarchie sociale. Le duo se lance alors à l’assaut du monde en apparence lisse et policé des financiers suisses. Évidemment, tout ne va pas se passer exactement comme prévu. L’intrigue se situe en 1989, période où les Suisses, assis sur le secret bancaire, se moquent éperdument de la provenance des valises de billets qui affluent dans le pays. Joseph Incardona en fait un roman très noir, où les personnages pourraient sembler caricaturaux mais sont à prendre comme archétypes : les deux amoureux « mal nés » qui cherchent à s’extraire de leur milieu, les époux Bovary, le banquier cynique et prêt à tout, les mafieux déguisés en esthètes. Joseph Incardona ne se contente pas de dérouler le récit et le suspens. Il joue avec ses personnages, s’introduit lui-même dans l’histoire, commente l’action et ponctue le texte d’éclairages historiques, littéraires, de réflexions philosophiques parfois obscures. Le style est percutant et parfaitement accordé à cette tragédie, très critique du système financier dérégulé, de ses excès et du gouffre béant qui ne cesse de se creuser entre les ultra nantis et les autres. Petit détail qui m’a beaucoup plu : les épigraphes de chaque chapitre sont de petits bijoux d’humour noir, citations de Mesrine, Al Capone, en passant par Coco Chanel, Bill Gates ou Kennedy.

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Patoux16

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 4 mois

La soustraction des possibles « Un dictateur qui meurt, c'est une banque suisse qui ferme » la Suisse me renvoie à quelques souvenirs d'enfance dans les années septante : L'horlogerie, les chocolats, les journées au bord du lac de Neufchâtel… Cette impression d'un pays respectueux des règles, de l'ordre public, ce souci de propreté ! Tout est propre dans les rues, dans les montagnes, les vallons … Ce qu'on disait de la Suisse : Un très beau pays habité par « des confédérés » « Pas de sous pas de suisse » Joseph Incardona brosse ici une fresque sombre et cruelle. D'une froide lucidité, il dissèque ce monde où tout est marchandise où les valeurs humaines ne sont pas cotées en bourse. Le roman du tragique ! Le monde de la malveillance ! Genève fin des années 80, le capitalisme spéculatif domine la planète et cette ville est le centre de ce système où se mêlent les flux d'argent de toutes provenances, celui des affaires, du grand banditisme ou de la fraude fiscale. Dans son prologue Joseph Incardona me promet une histoire d'Amour. Je l'espère ! Car dans cet univers glacé, cette absence de douceur, je ressens surtout une profonde solitude, l'ennui, la violence physique et verbale. le désir se monnaye, le rapport dominant-dominé est omniprésent . Je la devine lorsque je rencontre Aldo Bianchi, prof de tennis, beau gosse, un loup solitaire. Son objectif, monnayer sa vigueur et sa jeunesse au service de l'assouvissement du plaisir des femmes proches de la quarantaine. Des femmes désoeuvrées dans cet espace qu'est le luxe, délaissées par leurs maris, qui eux choisissent des plus jeunes. Odile, femme d'un homme extrêmement riche, s'ennuie. Le personnage qui m'a le plus touchée par sa lucidité au seuil de la vieillesse, sa fragilité dans ce vide existentiel. Elle a fait le choix de la sécurité qui la rend esclave et prisonnière d'un monde qui ne la satisfait plus. Elle est amoureuse d'Aldo. Lui, aime l'argent, il va la divertir pour arrondir ses fins de mois. Le coup de foudre arrive avec Svetlana, d'origine tchèque aussi belle qu'ambitieuse, elle s'est hissée haut dans la banque où elle travaille mais elle sait qu'elle ne fera jamais partie des grands. Ils se sont reconnus. Ils s'aiment dans une relation gangrenée par leur obsession de richesse .Ils veulent s'extraire de leur condition quitte à se vendre, se trahir ou se perdre. Deux destins dans un monde où le pouvoir, l'argent et la séduction sont des armes. Et puis Svetlana qui a toujours tout maîtrisé dans sa vie, se laisse aller… L'un des aspects les plus glaçants de ce roman est cette manière dont l'auteur expose la mécanique implacable du capitalisme déshumanisant. La narration incisive et percutante, renforce cette atmosphère suffocante où chaque personnage semble pris au piège d'un système qu'il méprise mais auquel il ne peut échapper. La particularité de ce roman réside dans l'intervention de l'auteur lui-même qui interpelle le lecteur, le guide, l'implique dans cette réflexion. La soustraction des possibles est une lecture exigeante qui ne ménage personne. Une oeuvre qui laisse un goût amer mais terriblement lucide sur ce monde de pouvoir et d'argent. Je referme ce roman avec un sentiment ambivalent, un "je t'aime, moi non plus" entre admiration pour le talent incontestable de l'auteur et malaise inspiré par cet univers. De la noirceur enrobé de clinquant ! Dans cette Suisse où tout semble si propre, sous le vernis du luxe et des apparences, Tout est sale ! .............................................. Quelqu'un a inventé ce jeu Terrible, cruel, captivant Les maisons, les lacs, les continents Comme un légo avec du vent... La faiblesse des tout-puissants Comme un légo avec du sang La force décuplée des perdants Comme un légo avec des dents Comme un légo avec des mains Alain Bashung

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Étranger
  • EAN
    9782266311250
  • Collection ou Série
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    464
  • Dimensions
    179 x 110 mm

L'auteur

Joseph Incardona

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9,00 € Poche 464 pages