Les Corps solides : Le livre de Joseph Incardona

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" Mettez l'humanité dans un alambic, il en sortira l'essence de ce que nous sommes devenus : le jus incolore d'un grand jeu télévisé. "
Anna vend des poulets rôtis sur les marchés pour assurer l'essentiel, pour que son fils Léo ne manque de rien. Ou de pas grand-chose. Anna aspire seulement à un peu de tranquillité dans leur mobile-home au bord de l'Atlantique, et Léo à surfer de belles vagues. À vivre libre, tout simplement.
Mais quand elle perd son camion-rôtissoire dans un accident, le fragile équilibre est menacé, les dettes et les ennuis s'accumulent.
Il faut trouver de l'argent.
Il y aurait bien ce " Jeu " dont on parle partout, à la télé, à la radio, auquel Léo incite sa mère à s'inscrire. Gagner les 50 000 euros signifierait la fin de leurs soucis. Pourtant Anna refuse, elle n'est pas prête à vendre son âme dans ce jeu absurde dont la seule règle consiste à toucher une voiture et à ne plus la lâcher.
Mais rattrapée par un monde régi par la cupidité et le voyeurisme médiatique, a-t-elle vraiment le choix ?

De (auteur) : Joseph Incardona

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Expérience de lecture

Avis des libraires

" Hyper tendu, implacable et avec toujours cette tendresse bourrue qui affleure. On est fan ! "
Librairie L'Esprit livre
" Joseph Incardona voit loin, grand angle et son regard aigu balaie d'un revers tranchant l'absurdité, le cynisme et la brutalité de la société du vice et de la consommation. Mais c'est surtout cet oeil tendre qui embrasse l'amour d'une mère pour son fils et d'un fils pour sa mère, que l'ami Jo sublime. On ne lâche jamais un roman de cet auteur sans le sentiment de se redresser et d'entrevoir tout le chemin qu'il reste à parcourir avec pour horizon, un avenir radieux. "
Nouvelle Librairie Baume
" L'auteur dresse le tableau d'une société cruelle, ultra mercantile, où tout s'achète, y compris la dignité humaine. Il dénonce le cynisme des médias, des puissants et des pouvoirs publics alliés dans une collusion coupable. Un roman tendu et oppressant, porté par une colère froide et une écriture habitée. Sidérant et brillant ! "
Librairie La montée du soir
" Plus qu'une exploration d'une relation mère-fils, soit dit en passant sublime, Les Corps solides ausculte à la loupe les mécanismes de l'obéissance et la fabrique du consentement. Divertir pour dominer, telle est la devise des puissants qui nous gouvernent. Au sommet de son art dans ce roman époustouflant, Joseph Incardona nous enjoint à prendre la déferlante de biais. "
Librairie Millepages
" Absolument brillant ! "
Librairie Goulard
" La méthodique mécanique Incardona – comprendre : le suspense – tourne parfaitement. C'est poétique et viscéral comme un surfeur à bout de souffle sortant la tête de l'eau. "
Le Matricule des anges
" C'est prenant comme une série américaine, malin comme un thriller, profond comme une analyse sociale. "
La Dépêche
" Joseph Incardona revient très en forme avec une fable sociale cruelle et tendre à la fois. "
Point de Vue
" Entre empathie pour ses personnages et critique acide de la société du spectacle, Joseph Incardona sait comment tenir son lecteur. "
L'Obs
" Un formidable portrait de femme indépendante et digne. Le final est époustouflant. Comme le reste du récit. "
Ouest France
" C'est brillant, acide, touchant, cynique et tellement juste. "
Librairie Entrée Livres
" Un roman bourré de tendresse et d'humanités qui se débattent sous les néons cupides de la société, sous le vernis du pouvoir et ses fils tissés d'écrans de cynisme. Un art maîtrisé du détail et des gestes d'entre les lignes, une tension qui chemine comme les va-et-vient d'une vague sur l'océan, Les corps solides a les traits secs et envoûtants d'un roman noir, les esquisses subtiles d'un roman social suinté d'amours. Incisif. "
Librairie Decitre
" Une claque. C'est bien pensé, radical et précis. On ne tourne pas autour du pot, c'est tout à la fois cynique, généreux, humain. Un grand livre sur notre société et sur ce que nous devons sauver. Notre humanité. "
Librairie Payot Cornavin
" Incardona nous donne à rire de nos petites lâchetés et grandes misères. À la fois lucide et désopilant. "
Le Soir
" Il est de coutume de prétendre que l'on ne fait pas de bonne littérature avec des bons sentiments. Est-ce si sûr ? Avec Les Corps solides, Joseph Incardona offre un puissant plaidoyer, à la fois féministe et enténébré de colère, pour les exilés du bonheur. "
Livres Hebdo
" Joseph Incardona parvient à montrer toutes les facettes de cette société de consommation et de médiatisation sans limites. Tout simplement saisissant. "
La Croix
" Trois raisons de lire ce livre : c'est magnifiquement écrit, c'est vu à travers le prisme d'une relation mère-fils qui vous prend aux tripes et enfin c'est un roman avec un suspense complètement dingue qui vous tient en haleine. "
France Culture
" On retrouve dans Les Corps solides le désespoir des marathoniens de la danse de On achève bien les chevaux décrits par Horace McCoy. "
Sud Ouest
" Un récit qui prend la forme d'une comédie noire anticapitaliste. "
Causette
" Avec Les Corps solides, Joseph Incardona questionne la dignité humaine, signe une fresque sociale où l'anecdotique côtoie l'essentiel et dont le personnage d'Anna, magnifique portrait d'une femme fière et indépendante, sort gagnante. "
La Libre Belgique
" Ce roman, écrit au scalpel, impossible à lâcher, presque hypnotique, questionne notre époque dans ce qu'elle a de grand et de sordide, de diabolique et de rédempteur. Un livre qui pourrait marquer cette rentrée. "
Notre Temps
" C'est prenant comme une série télévisée américaine, malin comme un thriller, profond comme une analyse sociale et formidablement jouissif. Coup de coeur absolu. "
L'Est Eclair
" Joseph Incardona signe un roman à la fois caustique et tendre. Une réussite ! "
ELLE Suisse
" Joseph Incardona se fait percutant, noir et tendre, comme à son habitude. Une fois encore, il réussit à nouer avec élégance les fils de son épopée et à nous communiquer sans partage sa passion pour les histoires, les mots et les gens. "
Le Temps
" Des personnages lancés dans le grand bain de la vie, avec mordant et tendresse. "
24 heures
" Joseph Incardona convoque le rire comme remède au tragique de l'existence, dans une fiction mêlant critique sociale et fable allégorique. "
Le Monde
" Une écriture sèche et douce à la fois, un superbe portrait de femme des temps modernes. "
Libération
" Brutal, terrible et réussi. "
Télérama
" Joseph Incardona écrit avec ses tripes, mais là en plus il y a mis son coeur. Un livre à dévorer. "|La Librairie francophone
France Inter
" Romanesque en diable, très émouvant, Les Corps solides met en miroir avec éloquence le cynisme du monde et l'authenticité d'une femme qui se bat pour marcher droit. "
L'Express
" Un suspense véritablement étonnant, un roman très puissant. "
RTL
" Un roman mâtiné de fresque sociale et de radicalité politique qui incendie tout ce qui tente de nous carboniser. "
Les Inrocks
" Joseph Incardona, dans un roman d'un objectivité criante, décrit une société où règne sans vergogne le voyeurisme collectif. "
L'Humanité
" Avec un sens prodigieux de la dramaturgie, du climax et un final en apothéose, l'auteur nous cueille par la force vive des émotions qu'il suscite. Un roman vibrant de révolte et d'intensité, aussi profondément attachant qu'il donne à réfléchir, qui vous habitera longtemps. "
Librairie Delamain
" Enfin un roman social écrit par un auteur qui a éprouvé la précarité, la peur que tout s'effondre, la perte de la dignité, la solidarité entre pauvres, l'enfance inquiète et la perte de l'innocence. Joseph Incardona nous tient fermement par les sentiments dans ce beau roman d'amour filial, anticapitaliste et libertaire. "
Librairie L'oiseau tempête
" Avec sa bienveillance aiguisée, Joseph Incardona ne surfe sur aucune mode, il écrit avec justesse des histoires où derrière des personnages, il y a des Hommes. "
Librairie Dialogues

Avis Babelio

audelagandre

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 semaines

Héroïne ordinaire, femme extraordinaire, Anna s’accroche à l’équilibre précaire de son quotidien. Entre son camion-rôtissoire et la vente de poulets qui l’aide à survivre, et son fils adolescent Léo, la vie ne lui a pas vraiment fait de cadeaux. Au bord de l’Atlantique et malgré le décès précoce de son mari, Anna et Léo ne manquent de rien d’essentiel, mais manquent de tout le reste. Le quotidien est un équilibre fragile. «#8201;Les corps solides#8201;» luttent lorsqu’Anna a un accident avec son camion et qu’il est définitivement détruit, mais les esprits, eux, se fragilisent. Comment faire désormais pour payer toutes les factures#8201;? Jusqu’à l’annonce du «#8201;Jeu#8201;», les espoirs s’amenuisent. C’est Léo qui va encourager sa mère à s’inscrire. Les règles sont simples : les vingt candidats sélectionnés doivent toucher un pick-up d’une valeur de 50#8201;000 euros. Le dernier à lâcher la carrosserie repart à son volant. Cet argent permettrait de voir venir, et d’éponger les dettes. Anna est d’abord réticente, mais, dans une société où les filets de sécurité sont inexistants, et où le manque d’argent devient une préoccupation de tous les instants, elle se laisse convaincre. Joseph Incardonna montre à quel point la nécessité peut contraindre chacun à fouler au pied ses propres principes. «#8201;Les corps solides#8201;» raconte cet appétit du spectacle, l’appétence du public pour un voyeurisme certain et les enjeux de la production et des sponsors pour gagner encore plus d’argent. La misère est transformée en divertissement : la France entière se passionne pour cette distraction en pariant sur ses candidats préférés. Les caméras sont allumées en continu, de jour comme de nuit, et les participants scrutés. La dignité humaine est mise aux enchères et la souffrance devient un produit à consommer. «#8201;Les corps solides#8201;» se transforme alors en miroir tendu au lecteur : d’où nous vient cette «#8201;passion#8201;» pour ce genre de défi#8201;? Le «#8201;Jeu#8201;» incarne une époque où le divertissement, la «#8201;trash TV#8201;», s’empare de la réalité pour estomper les frontières entre fiction et vie réelle. En mettant une voiture aux enchères, certains instrumentalisent la précarité et érigent l’humiliation de la pauvreté en spectacle. Les chapitres consacrés aux différents candidats démontrent bien que, peu importe la situation personnelle, ou les raisons intrinsèques de la participation, aucune mise en lumière des candidats ou question dérangeante ne sera épargnée. Mais, ce ne sont pas les concurrents qu’Incardona attaque, mais bien ceux qui ont mis sur pied ce «#8201;Jeu#8201;». L’écrivain n’épargne pas les sphères du pouvoir en regroupant capitalisme et pouvoir médiatique. Avec «#8201;La Reine des abeilles#8201;» (comprendre la Présidente), un patron cynique de l’industrie automobile, et des producteurs de télé sans foi ni loi, Incardona crée un trio infernal tout puissant, responsable d’une mascarade pathétique. Oui, les tragédies personnelles boostent les audiences, et si elles ne sont pas assez tragiques, il suffit d’en inventer. Quelle belle époque que la nôtre où se repaitre de la souffrance des autres fait relativiser nos propres malheurs#8201;! Au cœur de cette critique sociale, «#8201;Les corps solides#8201;» met aussi en lumière la beauté du lien mère-fils, et ce qu’il en coûte pour le nourrir et le préserver. La plus grande force d’Anna (et sa motivation) trouve sa source dans l’amour qu’elle porte à son fils Léo. À 13 ans, celui-ci a des rêves de surf, d’océan et de voyages. Son père, qu’il n’a jamais connu, a surfé les vagues du monde entier et le surf est un élément puissant d’alliance familiale. Si le «#8201;Jeu#8201;» enchaîne, le surf, lui, libère, et la vague de liberté devient chaque jour plus forte, plus haute et plus accessible. Entre l’espace confiné du «#8201;Jeu#8201;» et l’immensité de l’océan, des zones d’harmonie s’ouvrent pour se sentir encore vivant. La relation entre Anna et Léo est le cœur battant du roman et lui confère une vraie dimension humaine. Anna est une Madone accrochée à ce pick-up, ses yeux ne quittent pas l’océan, son esprit est tout entier dirigé vers son fils. L’amour qui émane de ces deux personnages illumine «#8201;Les corps solides#8201;» et lui donne une forme d’invincibilité que le lecteur envie. Il me faut parler de l’écriture de Joseph Incardona. Acérée, précise, elle va à l’essentiel sans en faire des tonnes. Cynique, puis tendre, irrévérencieuse parfois, délicate souvent, elle colle à la fois à la réalité des personnages, mais aussi à une vision incisive de notre société. Dans «#8201;Les corps solides#8201;», l’écrivain sait suspendre le temps pour offrir des moments de grâce qui font monter les larmes aux yeux. L’émotion est omniprésente, même lorsque la crudité des situations alterne avec des moments de tendresse, car le cynisme n’éteint jamais la bienveillance. Il y a dans «#8201;Les corps solides#8201;» une implacable montée du désespoir que l’auteur maitrise de bout en bout. La lucidité des propos autorise l’acceptation de l’inacceptable sans jamais perdre de vue la force de l’amour. Le lecteur est captif du corps d’Anna qui se doit de tenir, tout en restant prisonnier des rêves de Léo. Même lorsque le corps souffre, et que cette souffrance est devenue un abject divertissement, le lecteur surfe la vague de la libération. Poison et contrepoison, «#8201;Les corps solides#8201;» fascine par sa capacité à générer toutes formes d’émotions. Roman noir construit comme un thriller, photographique de notre société contemporaine, ou fable incisive profondément humaine, «#8201;Les corps solides#8201;» ausculte humanité et déshumanisation. Quand tout s’écroule, les valeurs de l’amour et du courage subsistent. À la fois charge contre les puissants et hommage vibrant aux plus fragiles, ce roman secoue et interroge. L’amour maternel n’est pas à vendre, l’amour filial non plus. «#8201;Les corps solides#8201;» est un grand roman, de ceux qui restent dans les esprits, car il touche nos coeurs et nos tripes. Fascinant#8201;!

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betty16

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

J'ai beaucoup aimé suivre la vie d'Ana et Léo, mère et fils, qui n'ont pas une situation facile. J'ai aimé découvrir leurs raisonnements, leurs craintes, leurs regrets. Finalement, j'ai simplement aimé découvrir leur relation. Moi qui n'aime pas les jeux télévisés, qui les trouve souvent superficiels, j'ai été surprise en bien par ce roman, dans lequel Ana participe justement à un de ces jeux. Il m'a fait réaliser que je me faisais peut-être une fausse idée de ces émissions et que certaines personnes s'y inscrivent par nécessité, comme à une dernière chance.

JillValentine

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 6 mois

Un hymne au surf et à la famille ! Anna vit avec son fils Léo dans un mobile-home dans un camping. Pour vivre, elle fait les marchés en vendant ses poulets rôtis. Malheureusement un accident va la priver de son outil de travail et il va falloir trouver autre chose. Léo décide sur un coup de tête de l'inscrire au Jeu ! 50000€ à la clef pour celui ou celle qui restera arrimer à la dernière voiture en vogue. Mais attention celui qui lâche a perdu. Anna va tout tenter pour sauver sa vie, sa famille, sa maison. Mais quelle dignité reste t-il quand on est accroché à une voiture en plein soleil pendant plusieurs jours ? La raison ou le cœur ? Un roman qui met en scène la dure loi des jeux télévisés presque une TV réalité et ses absurdités. Des gens désespérés, qui pourraient être vos propres voisins, et qui tentent le tout pour le tout. Une belle réflexion d'actualité.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Étranger
  • EAN
    9782266331883
  • Collection ou Série
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    272
  • Dimensions
    180 x 110 mm

L'auteur

Joseph Incardona

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Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.

8,10 € Poche 272 pages