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Le cavalier de la nuit
Hubert Prolongeau (préface de), Michel Mohrt (traduit par)
Date de parution : 02/02/2023
Éditeurs :
10/18

Le cavalier de la nuit

Hubert Prolongeau (préface de), Michel Mohrt (traduit par)
Date de parution : 02/02/2023
Au début du XXe sc., le Sud des États-Unis s'embrase. Une épopée romanesque par le seul auteur américain récompensé trois fois par le prix Pulitzer. 
Au début du XXe siècle, dans le sud des États-Unis, les petits producteurs de tabac doivent faire face à la domination des grandes compagnies qui les forcent à vendre leurs... Au début du XXe siècle, dans le sud des États-Unis, les petits producteurs de tabac doivent faire face à la domination des grandes compagnies qui les forcent à vendre leurs récoltes à des prix dérisoires. Ce système prend les cultivateurs à la gorge et les asphyxie tant économiquement qu’humainement. C’est... Au début du XXe siècle, dans le sud des États-Unis, les petits producteurs de tabac doivent faire face à la domination des grandes compagnies qui les forcent à vendre leurs récoltes à des prix dérisoires. Ce système prend les cultivateurs à la gorge et les asphyxie tant économiquement qu’humainement. C’est ainsi que de nombreuses personnes basculent dans la pauvreté et qu’une rébellion violente voit le jour. Quand aucune contestation légale n’est possible, il faut passer par d’autres moyens…
Le jeune avocat Percy Munn va devenir un « cavalier de la nuit », un de ces hommes acculés qui choisissent de mettre le feu, de détruire des entrepôts, des champs, de faire régner la peur plutôt que de se résigner et d’accepter leur sort. Munn bascule dans la spirale de feu et de violence qui embrase le pays…

« Formidable. Un immense romancier. » France Culture
« Pen Warren est passionnant par la richesse de sa thématique. » Le Figaro Littéraire
« Un coup de maître où toutes les formes possibles de récit fusionnent, portée par une narration toujours fluide et complexe. » Le Monde des Livres
« Une épopée follement romanesque, brillamment écrite. » Rolling Stones
« Extraordinaire premier roman. » Le Monde
« Un bel ouvrage aventureux et poétique. » Marianne
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EAN : 9782264081995
Code sériel : 05835
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 552
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782264081995
Code sériel : 05835
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 552
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • ballaire 22/01/2024
    "Le cavalier de la nuit" est un livre dont on se souvient de la lecture. En dehors de la période et du fait historique abordé qui me semble assez méconnu en France, ce portrait de Percy Munn est celui d'un homme face à ses contradictions, emporté dans un mécanisme social redoutable qui ne le laissera pas intact. Percy Munn n'est pas un personnage attachant, il est même parfois assez repoussant, mais on se prend à suivre sa longue descente aux enfers, improbable à la lecture des premières pages. Le roman est assez riche mais la fin est peut-être un peu longue.
  • Ogrimoire 03/01/2024
    Pour être honnête, je vais devoir distinguer deux notions dans cette chronique. D’une part la forme de cette histoire, et, d’autre part, son fond. Commençons par la forme. Ainsi que je l’indiquais précédemment, ce n’est qu’en cours de lecture que j’ai découvert que ce livre a été publié en 1939. Et on en dira ce que l’on veut, cela se ressent. Écrirait-on encore ce livre de cette façon, s’il fallait raconter cette histoire aujourd’hui ? Sans doute pas. En même temps, je ne prends pas grand risque en écrivant cela : déjà en 1939, entre les mains d’un autre auteur, il aurait probablement été écrit autrement… Mais je pense que vous voyez ce que je veux dire. Ce n’est pas forcément une mauvais chose : on évite au moins les gimmicks du moment, cette tendance de certains écrivains actuels de vouloir à tout prix entasser les rebondissements, comme si l’écriture devait forcément être cinématographique, au risque de ne pas être du tout. Mais, dans ma lecture, j’ai par moment souhaité quelque chose de plus « moderne » – sans être forcément capable de le définir mieux. Sur le fond, maintenant, cette histoire est formidable ! Il s’agit d’abord d’un remarquable témoignage historique sur ce début du XXe siècle au Kentucky. J’ignorais absolument tout de ces épisodes entre les planteurs de tabac et les compagnies qui leur achetaient leur production. Et de cette difficile construction de contre-pouvoir dans cette Amérique éprise de liberté et de commerce. De cette lutte qui se déroulait encore – ou déjà, tout dépend comment on regarde les choses – autour de la question de l’esclavage, qui n’est alors pas encore réglée dans le Sud des États-Unis. Ce livre est également un témoignage fascinant sur la condition féminine dans ces groupes humains dont étaient issus ces colons qui ont construit une part de l’imaginaire du pays, remis à l’honneur avec la notion de Frontière d’un J. F. Kennedy dans les années 60. Et donc on peut se demander si l’Amérique de Trump n’est pas un descendant contrefait… Ça, c’est pour la dimension historique de cet ouvrage. Mais ce livre est également d’une remarquable et – pour tout dire – assez terrifiante actualité. En effet, Le Cavalier de la nuit, c’est, ni plus ni moins, l’embrigadement d’un homme, d’un groupe d’hommes, qui, de glissements en glissements, de dérapages en dérapages, vont sombrer dans la violence, s’éloignant petit à petit de leur objectif initial. Avec la plus grande honnêteté, mais avec beaucoup d’aveuglement, ils ont mis le doigt dans ce qui va se révéler être une machinerie infernale. Car le premier écart, le premier franchissement de la ligne jaune, ouvre la voie à un deuxième, un petit peu plus important, mais qui n’est pas si éloigné du premier, et ainsi de suite. Ainsi, pour tenter de faire entendre leur voix, les Cavaliers de la Nuit vont d’abord tenter de s’appuyer sur la conviction. Mais face à l’insuffisance de la seule conviction, pourquoi ne pas tenter de mettre un peu la pression ? Et quand la pression ne suffit plus, c’est assez naturellement que vous pouvez envisager l’intimidation. Laquelle amène forcément, une fois que vous touchez aux limites, à une première destruction de quelques plants de tabac. Mais détruire quelques plants de tabac, ce n’est déjà plus si loin de la destruction d’une ferme par le feu. Et sans l’avoir vu venir, vous finissez par faire votre première victime, celle qui, lorsque vous venez la chercher pour l’obliger – raffinement ! – à détruire sa propre récolte, se rebelle. Ce mécanisme, évidemment, n’est pas sans nous rappeler des événements récents. Il est, si l’on ose dire, d’une brûlante actualité. Et cela fait de ce livre un témoignage extrêmement fort sur l’embrigadement, sur cette spirale infernale. Et Robert Penn Warren nous donne un petit indice supplémentaire. Percy Munn, le narrateur de ce livre, présente aussi une caractéristique qui, là aussi, peut nous faire réfléchir. Percy nous est présenté comme un homme droit, honnête. Mais, très rapidement, on peut l’observer dans son petit travers : alors qu’il est faible avec les forts, dès qu’il est en position de force – ou considéré comme telle -, il n’a aucune empathie, aucune « douceur ». Il toise sa femme et la traite mal, parce qu’il en a le pouvoir. La fille d’un des politiciens du coin, qui va devenir sa maîtresse, il la sous-estime, la voit comme une enfant, parce qu’il en a le pouvoir. Les noirs, il les tient pour quantité négligeable, parce qu’il est blanc… Bref, c’est un homme falot, faible et influençable… En un mot, assez détestable ! Alors, prêts pour une petite virée au Kentucky ?Pour être honnête, je vais devoir distinguer deux notions dans cette chronique. D’une part la forme de cette histoire, et, d’autre part, son fond. Commençons par la forme. Ainsi que je l’indiquais précédemment, ce n’est qu’en cours de lecture que j’ai découvert que ce livre a été publié en 1939. Et on en dira ce que l’on veut, cela se ressent. Écrirait-on encore ce livre de cette façon, s’il fallait raconter cette histoire aujourd’hui ? Sans doute pas. En même temps, je ne prends pas grand risque en écrivant cela : déjà en 1939, entre les mains d’un autre auteur, il aurait probablement été écrit autrement… Mais je pense que vous voyez ce que je veux dire. Ce n’est pas forcément une mauvais chose : on évite au moins les gimmicks du moment, cette tendance de certains écrivains actuels de vouloir à tout prix entasser les rebondissements, comme si l’écriture devait forcément être cinématographique, au risque de ne pas être du tout. Mais, dans ma lecture, j’ai par moment souhaité quelque chose de plus « moderne » – sans être forcément capable de le définir mieux. Sur le fond, maintenant, cette histoire est formidable ! Il s’agit d’abord d’un remarquable témoignage historique...
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  • LeblogUSAdeDom 17/06/2023
    🔸"Le cavalier de la nuit" est le premier roman de Robert Penn Warren, auteur de "Tous les hommes du roi /Les fous du roi" et triple Prix Pulitzer. Il est publié en 1939, la même année que "Les raisins de la colère" de Steinbeck. C'est un roman social et sombre sur fond de faits réels. 🔸Robert Penn Warren nous entraîne dans son Kentucky natal au début du XXe siècle. Les producteurs de tabac sont contraints de vendre à bas prix leurs récoltes à de grosses compagnies. Certains tentent de se rebeller en créant une sorte de milice "Les cavaliers de la nuit". Ils mettent le feu aux récoltes et aux entrepôts, pour jouer sur le cours de l'offre et la demande et pour inciter d'autres producteurs à se joindre à eux. Mais leurs actions vont parfois déraper et entraîner des drames. 🔸Si l'histoire et le contexte sont intéressants, je dois avouer que j'ai eu du mal à rentrer dans le roman et à accrocher. Ce n'est que mon avis personnel, mais j'ai l'impression d'être passée à côté. J'ai trouvé le début un peu lent, jusqu'à la visite de Mme Trevalyan à l'avocat Percy Munn (p. 75). Une lecture en demi-teinte pour moi. Je vais peut être essayer de le relire dans quelques mois. 😥🔸"Le cavalier de la nuit" est le premier roman de Robert Penn Warren, auteur de "Tous les hommes du roi /Les fous du roi" et triple Prix Pulitzer. Il est publié en 1939, la même année que "Les raisins de la colère" de Steinbeck. C'est un roman social et sombre sur fond de faits réels. 🔸Robert Penn Warren nous entraîne dans son Kentucky natal au début du XXe siècle. Les producteurs de tabac sont contraints de vendre à bas prix leurs récoltes à de grosses compagnies. Certains tentent de se rebeller en créant une sorte de milice "Les cavaliers de la nuit". Ils mettent le feu aux récoltes et aux entrepôts, pour jouer sur le cours de l'offre et la demande et pour inciter d'autres producteurs à se joindre à eux. Mais leurs actions vont parfois déraper et entraîner des drames. 🔸Si l'histoire et le contexte sont intéressants, je dois avouer que j'ai eu du mal à rentrer dans le roman et à accrocher. Ce n'est que mon avis personnel, mais j'ai l'impression d'être passée à côté. J'ai trouvé le début un peu lent, jusqu'à la visite de Mme Trevalyan à l'avocat Percy Munn (p. 75). Une lecture en demi-teinte pour moi. Je...
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  • Paulette2 05/05/2023
    Les critiques précédentes soulignent brillamment les grands enjeux politiques et philosophiques de ce roman. Elles disent bien également l'injustice que les lecteurs aimant l'oeuvre de Robert Penn Warren peuvent ressentir face à l'oubli relatif dans lequel elle est tenue en France. Ce qui me plaît le plus, c'est sa maîtrise du récit, comme s'il tirait de haut et avec nonchalance les fils de son intrigue. Exemple tout bête : au début du récit, on voit la fille de Mr Christian reprocher à son père de l'appeler Sukie, surnom qu'elle n'aime pas. 50 pages, plus loin, elle proteste pour la même raison mais on apprend à ce moment-là que Sukie est en fait le surnom que Mr Christian donne à tout le monde, ses chevaux, ses chiens, ses chats, ses domestiques... On la croyait chipie, elle n'est que raisonnable et tendre ! En plus d'être drôle, l'auteur laisse donc son lecteur libre de tourner autour des personnages, sans tout lui révéler, en lui laissant le temps de construire ses images mentales sur la durée de son très long récit. C'est bien cette impression de liberté et d'espace, oui, que j'aime chez Robert Penn Warren, dans cette amplitude avec laquelle il découpe les séquences, passant des scènes de foule ou de l'exposition des enjeux politiques à la présentation des personnages et leurs caractéristiques les plus triviales, alternant plans larges et gros plans avec une fluidité extraordinaire, sans forcer, de manière à la fois hyper précise et à peine appuyée. Cette élégance de la narration ne se dégage vraiment qu'en fin de lecture, quand "le lecteur est saisi par la beauté de cette architecture romanesque et sa parfaite nécessité" (Michel Mohrt, dans sa très belle postface à "Tous les hommes du roi", édition Monsieur Toussaint Louverture), comme si nous avions besoin de prendre un peu de recul pour voir enfin tous les rouages s'imbriquer parfaitement les uns dans les autres, la durée de lecture ayant contribué à leur donner leur place. Une très grande expérience de lecture ! Les critiques précédentes soulignent brillamment les grands enjeux politiques et philosophiques de ce roman. Elles disent bien également l'injustice que les lecteurs aimant l'oeuvre de Robert Penn Warren peuvent ressentir face à l'oubli relatif dans lequel elle est tenue en France. Ce qui me plaît le plus, c'est sa maîtrise du récit, comme s'il tirait de haut et avec nonchalance les fils de son intrigue. Exemple tout bête : au début du récit, on voit la fille de Mr Christian reprocher à son père de l'appeler Sukie, surnom qu'elle n'aime pas. 50 pages, plus loin, elle proteste pour la même raison mais on apprend à ce moment-là que Sukie est en fait le surnom que Mr Christian donne à tout le monde, ses chevaux, ses chiens, ses chats, ses domestiques... On la croyait chipie, elle n'est que raisonnable et tendre ! En plus d'être drôle, l'auteur laisse donc son lecteur libre de tourner autour des personnages, sans tout lui révéler, en lui laissant le temps de construire ses images mentales sur la durée de son très long récit. C'est bien cette impression de liberté et d'espace, oui, que j'aime chez Robert Penn Warren, dans cette amplitude avec laquelle il découpe...
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  • Laveze 06/03/2023
    LE CAVALIER DE LA NUIT de ROBERT PENN WARREN Perse Munn, marié, avocat, vien assister à une réunion ayant pour but de créer une association de producteurs de tabac pour lutter contre les fabricants de cigarettes unis dans un cartel pour acheter le tabac à bas prix. Sans l’avoir cherché il va se retrouver après le discours du sénateur Tolliver, propulsé sur l’estrade à faire un discours qui enflamme les participants. On le dit promis à un grand avenir. Il va défendre un planteur accusé de meurtre et son importance grandit au sein du mouvement. Invité par le sénateur à Noël, il rencontre Christian et le Capitaine, mais sans le réaliser sur le moment, tout va changer, on entrevoit pour lui un poste au Congrès. Puis, très vite, le sénateur quitte l’association, Munn, Christian et le Capitaine créent l’Union libre des Fermiers organisée en bandes de 10 pour mener des actions militaires envers les planteurs qui continuent à vendre leur tabac aux cigarettiers en dehors de l’association. Munn s’implique directement dans la bande 17. Curieusement Munn perpétue ces attaques sans avoir l’impression de le faire, sa femme ne le reconnaît plus et le quitte, il s’enfonce dans son rôle de Cavalier de la nuit, le Capitaine ne le suit plus et un meurtre va précipiter les événements. C’est sur un fond d’histoire réel que ce roman est construit, la lutte au tout début du 20 ème siècle au Kentucky et dans le Tennessee entre planteurs et fabricants autour du prix du tabac. Lutte violente qui générera de nombreux morts avant qu’une loi n’impose des règles de concurrence. Mais le propos de l’auteur va bien au delà de cette histoire presque anecdotique, c’est surtout l’aventure humaine de cet avocat plutôt timide qui va se trouver impliqué dans une affaire dont chaque étape va lui échapper, pris qu’il est dans des discours qui le dépassent totalement, aspiré par les foules qui vont le transformer en un exécutant tueur pour une société secrète. Un roman sombre, un homme seul, abandonné de tous, qui croira jusqu’à la fin que son combat est juste, qu’il sert le Bien contre le Mal mais qui finira par tout perdre. Ce n’est pas pour rien que Penn Warren a été comparé à Faulkner!LE CAVALIER DE LA NUIT de ROBERT PENN WARREN Perse Munn, marié, avocat, vien assister à une réunion ayant pour but de créer une association de producteurs de tabac pour lutter contre les fabricants de cigarettes unis dans un cartel pour acheter le tabac à bas prix. Sans l’avoir cherché il va se retrouver après le discours du sénateur Tolliver, propulsé sur l’estrade à faire un discours qui enflamme les participants. On le dit promis à un grand avenir. Il va défendre un planteur accusé de meurtre et son importance grandit au sein du mouvement. Invité par le sénateur à Noël, il rencontre Christian et le Capitaine, mais sans le réaliser sur le moment, tout va changer, on entrevoit pour lui un poste au Congrès. Puis, très vite, le sénateur quitte l’association, Munn, Christian et le Capitaine créent l’Union libre des Fermiers organisée en bandes de 10 pour mener des actions militaires envers les planteurs qui continuent à vendre leur tabac aux cigarettiers en dehors de l’association. Munn s’implique directement dans la bande 17. Curieusement Munn perpétue ces attaques sans avoir l’impression de le faire, sa femme ne le reconnaît plus et le quitte, il s’enfonce dans son rôle de...
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