Le ladies football club : Le livre de Stefano Massini

"Comme toujours, ce n'est pas la faiblesse qui a raison des femmes, c'est la compassion." Le football, ce n'est clairement pas mon truc, j'y vois même aucun intérêt en règle générale #x1f605. Mais là, c'est l'exception, j'ai adoré découvrir ce pan de l'histoire dont on ne parle pas. Sous forme de vers libres, #stefanomassini nous raconte ce fameux 6 avril 1917, quand 11 ouvrières anglaises de l'usine d'armement Doyle et Walkers vont au cours d'une pause déjeuner improviser une partie de football avec le prototype d'une bombe qu'elles fabriquent au quotidien. Leurs maris partis au front, ces 11 femmes enfermées dans leurs rôles de mères, épouses, ouvrières vont découvrir la joie d'obtenir un nouveau rôle : celui d'être libre d'entreprendre une activité qui leur plait malgré la misogynie qui les qualifiera de "11 folles qui courent derrière un ballon." Matchs en bleu de travail, contres des hommes, des jeunes, des allemandes, les soutanes, tenues de sport créées à partir de housses mortuaires, elles n'ont pas eu froid aux yeux, leur histoire est extraordinaire et prouve que déjà tôt dans l'histoire, le sport était déjà une affaire de femmes. L'auteur rend hommage en dressant le portrait de ces 11 femmes avec humour et caractère, chacune à sa manière et selon son histoire à réussi à s'imposer et jouer un rôle important pour les femmes.

6 avril 1917, les hommes sont au front. Elles sont 11 sur un muret, 11 à croquer dans un sandwich pendant la pause déjeuner, 11 à prendre l'air avant de retourner à l'usine où elles fabriquent des bombes. Il a suffit qu'une seule tape dans une balle échouée au milieu de la cour pour que l'aventure du football au féminin commence. Alliant réalité et fiction, Stefano Massini propose sa version des débuts du football féminin, quelque part en Angleterre. Usant à nouveau des vers sans rime, l'auteur fait preuve de beaucoup d'humour tout au long du roman. Et c'est donc le sourire aux lèvres qu'on observe ces 11 femmes prendre la main sur un bastion jusque là exclusivement masculin. Par touche, à travers plusieurs détours du texte, l'équipe se dévoile, marquant le rythme de l'émancipation de ces femmes en écho à l'émancipation de toutes celles qui sont restées en Angleterre. On peut lire ce roman au premier degré comme y détecter de nombreuses métaphores tout en en apprenant sur un fait historique par le petit bout de la lorgnette. J'ai trouvé ce roman intéressant bien entendu, agréable à lire évidemment mais sans que la magie du style n'opère cette fois alors qu'il m'avait happée avec les Frères Lehman. Ca ne m'empêchera pas d'être attentive à la sortie d'un prochain roman de cet auteur qui n'a pas peur de casser les codes.

Ce roman parle d'un groupe d'ouvrières, en 1917, qui, un jour ont joué au ballon....enfin, pas vraiment un ballon, plutôt un prototype de bombe, en fait ... elle n'a pas explosé, heureusement ! et par la suite, ces femmes ont participé à plusieurs matches dans un stade Ce livre a une petite particularité : il est en vers libres. J'aime beaucoup ce type de style, même si auparavant je n'ai lu qu'un seul autre roman en vers libres, mais j'avais beaucoup aimé Celui ci est bien écrit, le style est dynamique, et bien fait. J'ai aimé le jeu de répétitions...Par contre, à un moment, il y a de nombreuses phrases écrites en allemand, j'ai un peu survolé. Les personnages principaux ne manquent pas de caractère, que ce soit Violet, Penelope, ou encore Sherrill...elles ont toutes leur tempérament, et ça ....explose ^^ Cela se passe pendant la première guerre mondiale, on voit des femmes qui travaillent, pour arriver à survivre pendant l'absence de leurs maris, et pouvoir nourrir ou vêtir leurs enfants. Il n'y a pas moins de onze personnages principaux, oui oui une équipe de foot. Par contre, je mélangeais entre les joueuses, j'ai eu du mal à distinguer chacune, même si à force, je sais qu'il ne faut pas demander à Penelope de s'expliquer, et que Rosalyn est contrariée, ma foi, de se retrouver gardienne de but... L'ensemble est intéressant, et ne manque pas d'humour, même si j'aurais assez aimé une fin un peu plus claire, un épilogue peu être ? Bref, un roman historique en vers libres ? C'est une recette bien sympa, et originale je trouve :)