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Le savant et le politique
Julien Freund (traduit par), Raymond Aron (préface de)
Date de parution : 15/02/2002
Éditeurs :
10/18

Le savant et le politique

Julien Freund (traduit par), Raymond Aron (préface de)
Date de parution : 15/02/2002

La science, la politique : deux vocations profondément divergentes. L'une requiert modestie et disponibilité de l'esprit. L'autre, déchirée entre l'éthique de la conviction et l'éthique de la responsabilité, souffre d'une...

La science, la politique : deux vocations profondément divergentes. L'une requiert modestie et disponibilité de l'esprit. L'autre, déchirée entre l'éthique de la conviction et l'éthique de la responsabilité, souffre d'une contradiction nécessaire qui toujours lui interdira la certitude scientifique. Telles sont les lignes directrices de cette profonde analyse, d'une urgence...

La science, la politique : deux vocations profondément divergentes. L'une requiert modestie et disponibilité de l'esprit. L'autre, déchirée entre l'éthique de la conviction et l'éthique de la responsabilité, souffre d'une contradiction nécessaire qui toujours lui interdira la certitude scientifique. Telles sont les lignes directrices de cette profonde analyse, d'une urgence si actuelle à laquelle nous convie le plus grand sociologue allemand de ce siècle.

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EAN : 9782264031594
Code sériel : 134
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 224
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782264031594
Code sériel : 134
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 224
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • JPMassena 03/01/2024
    Je n'ai lu que la conférence intitulée : Le métier et la vocation d'homme politique. La science m'est familère, mais la vie politique du monde ainsi que ses agents restent à mes yeux un mystère. Finalement seule l'action d'une force maléfique et destructrice 'des puissances diaboliques' (page 217), peut permettre une compréhension du spectacle hallucinant que nous donne la vie politique du monde. 'Celui qui veut le salut de son âme ou sauver celle des autres doit donc éviter les chemins de la politique qui, par vocation, cherche à accomplir d'autres tâches très différentes, dont on ne peut venir à bout que par la violence.' page 216. L'homme politique serait-il alors un héros (page 221), acceptant la damnation pour porter une cause ???
  • sebito 30/12/2019
    Excellente analyse sociologique des carrières du savant et du politique, analyse toujours d'actualité, ce qui est assez incroyable pour un livre oublié en 1919 ! La partie sur le politique est cependant plus difficile d'accès que la partie sur le savant. Je conseille cette lecture de difficulté moyenne, pour stimuler vos neurones.
  • candlemas 29/11/2017
    Oeuvre trop peu commentée sur Babelio à mon goût, au regard des fondements qu'elle pose de la sociologie contemporaine, politique, mais pas seulement. Ecrivant au début du XXème siècle, Max Weber propose dès cette époque une analyse du capitalisme, du rationalisme et des systèmes politiques contemporains -actuellement en délitement- différente de celle de Marx et du positivisme durkheimien. Bien qu'engagé dans son siècle, et critique à maints égards, Max Weber, défend, notamment dans Le Savant et le Politique, une science de l'action sociale, consciente de ses limites (différente des sciences naturelles), et insiste sur l'importance des valeurs comme fondements de cette action. C'est pourquoi, pour lui, le savant (en sciences sociales particulièrement) se doit de maintenir une neutralité par rapport à son objet d'étude. Par ailleurs, à bien des égards, en ce qui concerne la compréhension du politique, Max Weber aura constitué pour moi un intermédiaire entre la lecture de Machiavel, puis Hobbes, et celle de Raymond Aron, dont la préface de Le Savant et Le Politique constitue d'ailleurs un élément à part entière. Contemporain de l'Allemagne de Bismarck, de l'exacerbation des nationalismes sous la 1ère Guerre mondiale, puis de la République de Weimar, Max Weber va poser les bases d'une définition de l'Etat connue de tout étudiant en science politique et de nos Enarques en particulier : « un Etat est une communauté humaine qui revendique le monopole de l’usage légitime de la force physique sur un territoire donné » . Il approfondit ainsi le concept de violence légitime issu du Léviathan. Son analyse n'est pas dépourvue de critique, puisqu'il met en évidence que la "professionnalisation" du politique conduit à un système ploutocratique ou/et bureaucratique, qui sera largement développé par ses successeurs de la sociologie allemande et US. On pourra reprocher deux choses à Max Weber : d'abord, intervenant quasiment à la naissance de la "science" sociologique et dans une période où la vision d'un capitalisme porteur de progrès était la norme, répondant par ailleurs à son éthique protestante et bourgeoise traditionnelle, ses analyses ne sont pas dénuées de subjectivité. Or, si le savant peut être engagé (à son image ou à celle de Aron), il devrait, selon ses propres termes, "mettre de côté" cela dans son travail de "scientifique". Ensuite, sa langue même bien traduite, n'est pas facile d'accès. Bien que n'hésitant pas à répéter ses concepts, il les introduit de manière assez abrupte et, chaque mot ayant son importance, il faut souvent s'y reprendre en plusieurs fois à la lecture. Néanmoins, bien que ces "cours" aient vieilli, Le Savant et le Politique reste, à mon avis, une clé essentielle, au même titre que Machiavel, Hobbes ou Aron pour mieux comprendre les base de la sociologie, nos systèmes politiques contemporains (et leur déliquescence actuelle), le formatage de nos élites, et plus globalement quelques structures fortes de note société. Oeuvre trop peu commentée sur Babelio à mon goût, au regard des fondements qu'elle pose de la sociologie contemporaine, politique, mais pas seulement. Ecrivant au début du XXème siècle, Max Weber propose dès cette époque une analyse du capitalisme, du rationalisme et des systèmes politiques contemporains -actuellement en délitement- différente de celle de Marx et du positivisme durkheimien. Bien qu'engagé dans son siècle, et critique à maints égards, Max Weber, défend, notamment dans Le Savant et le Politique, une science de l'action sociale, consciente de ses limites (différente des sciences naturelles), et insiste sur l'importance des valeurs comme fondements de cette action. C'est pourquoi, pour lui, le savant (en sciences sociales particulièrement) se doit de maintenir une neutralité par rapport à son objet d'étude. Par ailleurs, à bien des égards, en ce qui concerne la compréhension du politique, Max Weber aura constitué pour moi un intermédiaire entre la lecture de Machiavel, puis Hobbes, et celle de Raymond Aron, dont la préface de Le Savant et Le Politique constitue d'ailleurs un élément à part entière. Contemporain de l'Allemagne de Bismarck, de l'exacerbation des nationalismes sous la 1ère Guerre mondiale, puis de la République de Weimar, Max Weber va poser les bases d'une définition...
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  • Pavlik 24/05/2017
    Deux textes pertinents, bien structurés et dont le maître mot est l'éthique... "Le Métier et la Vocation de Savant" (1917) et "le Métier et la Vocation d'Homme Politique" (1919) sont deux écrits issus de conférences données par Weber. Les regrouper ensemble pourrait apparaître comme une supercherie éditoriale, mais finalement c'est sur le terrain de l'éthique qu'ils se rejoignent. Le savant, en effet, doit s'appliquer à adopter une neutralité absolue, alors qu'il enseigne (Weber nous décrit le modèle de l'enseignent-chercheur universitaire). Il ne doit pas non plus penser que la science donne du sens au monde, elle nous n'en livre que les clefs de compréhension. Et encore, celles-ci sont-elles provisoires, et n'attendent simplement que de nouvelles clefs, issues de l'inspiration (et du travail) d'un autre, les remplacent (ce qui est une différence fondamentale avec l'art car le jugement sur une oeuvre d'art n'est qu'un point de vue). Le travail scientifique demande donc, selon Weber, de grandes qualités morales et intellectuelles. Si la science a à voir avec la politique c'est uniquement en tant qu'outil de conseil, qui permet une vision à moyen terme (c'est donc pour sa dimension prédictive qu'elle intéresse l'homme politique) La politique, au sens où l'entend Weber, est l'ensemble des activités qui ont à voir avec la conquête, la répartition et la conservation du pouvoir et les hommes politiques sont tous ceux qui vivent "de" ou "pour" ces activités (ce qui va du journaliste au fonctionnaire en passant par les élus). Dans une perspective historique, l'Etat (moderne) est l'institution qui a progressivement monopoliser la violence légitime et son développement est concomitant de celui du capitalisme (l'un s'accapare progressivement le monopole de l'usage de la violence et l'autre le capital). Quant à l'éthique des politiques, elle est soit de "responsabilité", soit de "conviction", étant entendu qu'elles ne s'excluent pas nécessairement l'une, l'autre. La pensée de Weber est vraiment très bien structurée et s'inscrit dans sa logique "compréhensive" (il cherche à mettre en lumière la logique des actions des différents acteurs sociaux, s'opposant ainsi en cela au "fait social" de Durkheim), avec laquelle on peut, bien entendu, ne pas être d'accord, en tant que méthodologie, mais cela n'enlèvera rien à la profondeur des réflexions de Weber, notamment tout ce qui concerne l'éthique. On pourra aussi aisément lui reprocher de démontrer par l'exemple que la neutralité, en matière d'enseignement de la chose politique, est difficile à atteindre, si l'on s'amuse à relever les allusions péjoratives à peine voilées qu'il adresse à la révolution bolchevique en cours, cela n'empêchera pas de penser que, tout bourgeois qu'il fut, pour Weber, ce sont les moyens qui justifient la fin. Derrière le savant, ne réside donc qu'un homme mais doué, assurément, d'une pensée profonde, nourrie à la source d'une éthique véritable (ment humaine^^). Deux textes pertinents, bien structurés et dont le maître mot est l'éthique... "Le Métier et la Vocation de Savant" (1917) et "le Métier et la Vocation d'Homme Politique" (1919) sont deux écrits issus de conférences données par Weber. Les regrouper ensemble pourrait apparaître comme une supercherie éditoriale, mais finalement c'est sur le terrain de l'éthique qu'ils se rejoignent. Le savant, en effet, doit s'appliquer à adopter une neutralité absolue, alors qu'il enseigne (Weber nous décrit le modèle de l'enseignent-chercheur universitaire). Il ne doit pas non plus penser que la science donne du sens au monde, elle nous n'en livre que les clefs de compréhension. Et encore, celles-ci sont-elles provisoires, et n'attendent simplement que de nouvelles clefs, issues de l'inspiration (et du travail) d'un autre, les remplacent (ce qui est une différence fondamentale avec l'art car le jugement sur une oeuvre d'art n'est qu'un point de vue). Le travail scientifique demande donc, selon Weber, de grandes qualités morales et intellectuelles. Si la science a à voir avec la politique c'est uniquement en tant qu'outil de conseil, qui permet une vision à moyen terme (c'est donc pour sa dimension prédictive qu'elle intéresse l'homme politique) La politique, au sens où l'entend Weber, est l'ensemble des activités...
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Voyagez hors des sentiers battus, loin d'une littérature conventionnelle et attendue…