Le visage de l'ennemi : Le livre de Elizabeth George

Quand Charlotte est enlevée, sa mère, secrétaire d’Etat du gouvernement britannique, est persuadée que c’est un coup monté par son père décidé à briser sa carrière. Un volume plus tendu, moins lent et psychologique que les précédents et qui surprend par sa tension inhabituelle et sa construction narrative très tenue. Le meilleur de la série à ce stade.

Toujours aussi fan de cette auteure et cette série avec l inspecteur Lynley et Havers, je connais bien les personnages que j ai plaisir à retrouver, dans des enquêtes bien menées sans aucune possibilité de découvrir le coupable avant les dernières pages.

Un très bon suspense tout le long, une intrigue intéressante et des personnages bien campés. Le duo d’enquêteurs fait merveille encore une fois et on se creuse le ciboulot pour trouver le coupable. Personnellement, je n’y suis pas parvenue. Comme je l’ai déjà écrit, j’aime beaucoup les histoires d’Elizabeth George, à cause de l’aspect psychologique des différents protagonistes. Quel que soit l’intrigue ou les enquêteurs, j’accroche à chaque fois. Donc, je ne peux que vous recommander de lire également ce volume aussi.

Après m'être bien fait spoiler l'intrigue céans (mais sérieux c'est un avis qu'on vous demande pas ce que vous en avez compris) j'ai laissé décanter ce livre au bas de la pile pour oublier un peu. Après avoir lu beaucoup de livres autres je reviens vers Elizabeth George. Et tout de suite c'est comme une évidence. Ce rythme lent et pourtant soutenu. Les personnages récurrents d'abord qu'on détaille un petit peu plus, et ceux du tome, ave lecteur, morituri (mais pas que) te salutant. Et à chaque fois je me demande pourquoi j'ai attendu si longtemps (bon oui les spoils) (et le fait qu'après celui-là il doit m'en rester 3 à trouver, m'est avis que ce ne sera pas simple). Car moi je l'aime ce rythme. Cette façon de présenter et parler de meurtres, d'enquêtes et la vie qu'il y a autour. Cette façon généreuse de nourrir le lecteur vorace qui loue tout bouquin lui tenant plus de deux jours (oui je sais, après avoir discuté avec des copains auteurs qui ont taffé sur leur texte au moins un an, on nous déteste nous les lecteurs rapides) (sauf quand on nous demande un retour pour hier). Et puis cette fois ci l'enquête n'est pas trop capillotractee, et on referme le volume avec une boule de larmes et de soulagement. Du grand art.